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Surévaluation pancanadienne du prix des médicaments : une étude sur le contrôle des prix des
médicaments génériques dans six pays
Une étude réalisée par l’Institut de recherche Bruyère et l’Université d’Ottawa, intitulée Pan-Canadian
overpricing of medicines: a 6-country study of cost control for generic medicines, conclut que le prix
payé au Canada pour six médicaments génériques est plus que le double du prix payé par des pays pairs,
malgré les récents efforts de la plupart des leaders provinciaux et territoriaux par l’entremise du Conseil de la
fédération afin de réduire le coût des médicaments.
L’étude se penche sur le prix de six médicaments génériques (amlodipine, atorvastatin, omeprazole,
rabeprazole, ramipril et venlafaxine) inclus dans l’entente du 1er avril 2013 du Conseil, qui fixe le taux de
remboursement de ces médicaments à 18 % du coût de leurs équivalents de marque. Les auteurs ont comparé
le prix plafonné de ces médicaments au Canada et leur prix aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne,
ainsi qu’en Nouvelle-Zélande et en Suède, des pays dont le marché est jugé comparable à celui des provinces
canadiennes individuelles.
L’étude conclut que même avec le nouveau plafond de 18 %, les médicaments génériques canadiens sont
surévalués par rapport aux autres pays. Des six médicaments examinés, cinq coûtaient moins cher dans
certains ou dans la totalité des autres pays étudiés. Le résultat reste vrai même lorsque le médicament
provient d’une entreprise canadienne. En général, les prix canadiens se situaient à plus du double de ceux des
pays pairs.
Les auteurs soulignent que la décision du Conseil de la fédération de fixer le prix maximal pour les
médicaments à 18 % du prix de l’équivalent de marque reflète une approche uniformisée peu susceptible
d’être adaptée à tous les médicaments. Ils recommandent au Conseil de lancer un processus d’appel d’offres
concurrentiel à l’échelle nationale pour les médicaments génériques, afin d’en réduire les prix.
Données de Statistique Canada sur les soins de fin de vie en 2012
Le numéro du 3 octobre 2014 du bulletin Le Quotidien de Statistique Canada présente des conclusions sur
les soins de fin de vie au Canada en 2012, basées sur les données de l’Enquête sociale générale de 2012
sur les soins donnés et reçus. En 2012, 13 % des Canadiens (3,7 millions de personnes) de 15 ans et plus ont
déclaré avoir donné des soins de fin de vie ou des soins palliatifs à un membre de la famille ou à un ami, à un
moment ou l’autre de leur vie. L’aide apportée concerne les tâches comme les soins personnels ou médicaux,
la préparation des repas, la gestion des finances, et le transport aux rendez-vous médicaux. Les femmes
étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir apporté leur aide à une personne en phase terminale – 16 %,
comparativement à 10 % des hommes parmi les répondants au sondage.
Certains aidants sentaient qu’ils ne disposaient pas des ressources ou des capacités nécessaires pour offrir
des soins de fin de vie à leur domicile. Les ressources pour les soins à domicile, l’aide financière, les congés
payés et les modifications apportées au domicile font partie des mesures de soutien citées par un aidant sur
six qui aurait préféré offrir les soins palliatifs à son domicile.
Étude de Statistique Canada sur les effets du cancer sur l’emploi et les gains des survivants du
cancer, 1992 à 2000
Une nouvelle étude de Statistique Canada examine les liens entre le cancer et l’emploi. L’étude portait sur les
personnes de 25 à 61 ans qui avaient reçu un diagnostic de cancer pour la première fois au cours de la période
de 1992 à 2000, et met l’accent sur la période de trois ans qui a suivi le diagnostic afin de déterminer si ces
personnes travaillaient, ainsi que leur revenu annuel total. Ce groupe a été comparé au groupe de Canadiens
dont les caractéristiques étaient semblables, mais qui n’avaient jamais reçu de diagnostic de cancer.
Les résultats, présentés dans le numéro du 30 septembre 2014 du bulletin Le Quotidien, indiquent qu’un diagnostic
de cancer peut avoir des répercussions sur le statut d’emploi d’une personne et sur son revenu annuel.
Au cours de la première année après le diagnostic, la probabilité de travailler des survivants du cancer était
inférieure de 3,0 %, en moyenne, à celle des personnes n’ayant jamais reçu de diagnostic de cancer. Cette
différence augmente dans les années subséquentes. Les gains annuels moyens des survivants du cancer qui
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