CHAMP DES MARÉES
1)Référentiel géocentrique .
Soit T le centre de masse de la Terre, origine du référentiel géocentrique RG dont les axes sont parallèles à
ceux du référentiel de Copernic RC.
Le référentiel RG est en translation elliptique par rapport à RC donc n'est pas un référentiel galiléen.
Le mouvement de T résulte des forces de gravitation exercées par les astres du système solaire créant en un
point M de la Terre un champ de gravitation
gAM.
Dans RC, l'accélération de T est donnée par la relation fondamentale: MTaT = ∭TerregAMdm.
Les distances des astres étant grandes par rapport au rayon terrestre, on montre qu'au second ordre près
l'intégrale est égale à MT
gAT. D'où
aT =
gAT.
L'accélération relative d'un point matériel M de masse m dans RGest donnée par m
ar=m
gAM
fe
fautres .
La force d 'inertie d 'entraînement
fe=−maTtient compte du caractère non−galiléen de RG et le terme
fautres est la résultante de toutes les interactions subies par M, autres que l'interaction de gravitation due aux
astres, l'attraction terrestre étant incluse dans ce terme.
On a donc mar=m
gAM−gAT
fautres .
Le terme gAM−gATs 'appelle champ des marées en M et son intensité est faible devant celle de gAM.
2) Expression du champ des marées.
L'astre étudié de masse MAétant supposé à
symétrie sphérique, le champ de gravitation créé à
l'extérieur de l'astre est le même que celui d'une
masse MA ponctuelle située au centre A de l'astre.
gAM = − G MA
A M3
AM ;
gAT = − G MA
A T3
AT
∆
g=
gAM−
gAT = G MA
AT
AT3−
AM
AM3
=G MA
AT
AT3−
AT
TM
AM3
=G MA
AT
1
AT3−1
AM3
−
TM
AM3
AM =
AT
TM AM2=d2r2−2 d r cos θet 1
AM3=1
d3
1−2 r
dcosθr2
d2
−3
2≈1
d3
13 r
dcos θ
.
∆
g= − GMA
d3
3 r
dcos θ
AT
13r
dcos θ
TM
Dans la base
er,
eθ:
TM =r
eret
AT = −d cosθ
erd sin θ
eθ.
∆g= − GMA
d3
1−3 cos2θ3r
dcos θ
rer3r cos θsin θeθ
≈ − GMA
d3
1−3cos2θ
rer3 r cosθsin θeθ
La composante orthoradiale ∆gθ= − 3
2
G MA
d3r sin 2 θa une intensité nulle en θ=0point Z: zénith,
θ=180° point N : nadir ,θ=90° (cercle d'illumination) et une intensité maximale en θ=45° et θ=135 °.
Agissant sur un fluide, la force de marée orthoradiale tend donc à accumuler le fluide aux points Z et N (marée
haute) à partir des points situés sur un cercle perpendiculaire à ZN (marées basses sur le cercle d'illumination).
La composante radiale ∆gr= − G MA
d3r1−3cos2θ a une intensité maximale en Z et N où elle est centrifuge
alors que sur le cercle d'illumination elle est centripète.
Agissant sur un corps déformable, la force de marée radiale tend à étirer le corps dans la direction ZN et peut
même provoquer sa dislocation (comète Shoemaker-Lévy en 1994, au voisinage de Jupiter).
Montrer que le champ des marées dérive du potentiel des marées Um=1
2
G MA
d3r21−3cos2θcste.