Diabetes Charter for Canada Charte du diabète

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Charte
du diabèteDocument:
pour le Canada
Background
Diabetes Charter
for Canada
Document
d’accompagnement
avril 2014
Charte du diabète pour le Canada
Document d’accompagnement
Table des matières
Définitionsi
La Charte du diabète pour le Canada
1
Pourquoi le Canada a-t-il besoin d’une Charte du diabète?
2
Pourquoi est-il important de prendre la
mesure du changement?
3
Droits et responsabilités des Canadiens et
Canadiennes vivant avec le diabète
4
Comment mesurer les progrès?
10
Responsabilités des gouvernements
11
Comment mesurer les progrès?
14
Droits et responsabilités des fournisseurs de soins de santé
15
Comment mesurer les progrès?
16
Responsabilités de l’Association canadienne du diabète
17
Où obtenir de plus amples renseignements?
18
À propos de l’Association canadienne du diabète
19
2 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
DÉFINITIONS
Aidant(e) : Personne responsable des soins d’une personne vivant avec une maladie, mais qui n’est pas son
fournisseur de soins de santé. Les parents, les enfants, les amis, les bénévoles et les conjoints peuvent jouer le
rôle d’aidants auprès des personnes vivant avec le diabète.
Autogestion : Personnes ou membres de la famille/amis assurant la prise en charge et le contrôle de la
maladie au quotidien sans la supervision directe d’un fournisseur de soins de santé. Dans le cas du diabète,
cela comprend la prise des médicaments, la mesure de la glycémie, l’équilibrage du régime alimentaire,
l’exercice, etc.
Charte : Document qui définit les droits, privilèges et responsabilités d’une population.
Communauté du diabète : Communauté regroupant les personnes qui vivent avec le diabète, sont affectées
par la maladie ou s’y intéressent. Elle peut notamment inclure les personnes vivant avec le diabète, les
aidants, la famille, les chercheurs, les fournisseurs de soins de santé, les amis et les collègues.
Dentiste : Personne dûment qualifiée titulaire d’un permis l’autorisant à exercer la médecine dentaire et à
proposer des soins dentaires dans une province ou un territoire du Canada.
Diabète : Maladie chronique non transmissible rendant l’organisme incapable soit de produire de l’insuline,
soit d’utiliser correctement celle qu’il produit. Le diabète peut conduire à une concentration élevée de glucose
dans le sang et endommager les organes, les vaisseaux sanguins et les nerfs.
• Le diabète de type 1 se développe lorsque les cellules productrices d’insuline (cellules bêta) du pancréas
ont été détruites et que l’organisme est totalement incapable de produire de l’insuline. Le diabète de type 1
affecte environ 10 pour cent des Canadiens et Canadiennes diabétiques.
• Le diabète de type 2 se développe lorsque l’organisme ne produit pas suffisamment d’insuline, ou que
l’organisme n’utilise pas efficacement l’insuline produite. Le diabète de type 2 affecte environ 90 pour cent
des Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète et survient généralement à l’âge adulte, bien qu’un
nombre croissant d’enfants aient été diagnostiqués au sein des populations à risque élevé.
• Le diabète gestationnel est initialement diagnostiqué ou se développe pendant la grossesse. Il affecte entre
2 et 4 pour cent de toutes les femmes enceintes (au sein de la population non autochtone) et sa prévalence
tend à augmenter. La glycémie revient généralement à la normale après l’accouchement, mais la mère
comme l’enfant ont de plus fortes chances de contracter plus tard un diabète de type 2.
• Le prédiabète est diagnostiqué lorsque la concentration de glucose dans le sang d’une personne est élevée,
mais pas suffisamment pour établir un diagnostic de diabète. Les personnes prédiabétiques ont de plus
fortes chances de contracter un diabète de type 2 que celles qui ne présentent pas de prédiabète.
Droit : Attente s’accompagnant d’une obligation redditionnelle. Il convient de noter que le terme « droit » ne
constitue pas un concept juridique dans le cadre de la Charte du diabète pour le Canada (« la Charte »). Par
conséquent, même si les droits énoncés dans la Charte sont considérés comme des attentes qui devraient être
respectées, les parties responsables ne sauraient y être contraintes en vertu de la Charte.
Éducateur agréé en diabète : Fournisseur de soins de santé maîtrisant des connaissances relatives
au traitement et à la prise en charge du diabète, des processus éducatifs et des compétences
communicationnelles, qui a réussi l’examen d’agrément.
i
Endocrinologiste : Médecin qui se spécialise dans le diabète et d’autres problèmes de santé liés aux hormones
(endocrinologie).
Fournisseur de soins de santé : Tout professionnel qui a été formé pour dispenser des soins ou une éducation
affectant la santé. Les médecins, les infirmiers, les dentistes, les éducateurs agréés en diabète, les travailleurs
en santé mentale, les diététistes, les pharmaciens, les podologistes/podiatres et les ergothérapeutes sont des
exemples de fournisseurs de soins de santé.
Glucose : Sucre présent dans le sang. Lorsque des aliments ou des boissons sont consommés, l’organisme les
convertit en glucose qu’il absorbe dans le sang pour s’en servir comme source d’énergie.
Hyperglycémie : Forte concentration de glucose dans le sang.
Hypoglycémie : Faible concentration de glucose dans le sang.
Indicateur : Statistique employée pour mesurer une occurrence ou une tendance d’intérêt.
Insuline : Hormone produite par les cellules bêta qui permet aux muscles, au foie et à certains autres tissus
d’absorber le glucose contenu dans le sang.
Ophtalmologiste : Médecin qui se spécialise dans la santé des yeux.
Optométriste : Fournisseur de soins de santé qui se spécialise dans la santé des yeux.
Plan de soins : Mesures convenues suite aux discussions entre le patient et ses fournisseurs de soins de santé.
Podiatre : Fournisseur de soins de santé qui se spécialise dans la santé des pieds.
Podologiste : Fournisseur de soins de santé qui se spécialise dans la santé des pieds.
Programme d’éducation en matière de diabète : Programmes offerts par des équipes composées de
diététistes, d’infirmiers et d’autres fournisseurs de services qui contribuent à éduquer les personnes
diabétiques à l’égard de la maladie et à leur apprendre à la prendre en charge. Ces programmes sont dispensés
dans les hôpitaux, les centres de santé communautaire et les autres types d’établissements de santé.
Responsabilité : Devoir s’accompagnant d’une obligation redditionnelle. Il convient de noter que le terme
« responsabilité » ne constitue pas un concept juridique dans le cadre de la Charte. Par conséquent, même si
les responsabilités énoncées dans la Charte sont considérées comme des devoirs qui devraient être respectés,
les parties concernées ne sauraient y être contraintes en vertu de la Charte.
Système de soins de santé : Organisation regroupant les personnes, les établissements et les ressources qui
promeuvent, rétablissent et préservent la santé d’une population.
ii | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
LA CHARTE DU DIABÈTE POUR LE CANADA
La vision de l’Association canadienne du diabète en ce qui concerne la Charte du diabète pour le Canada est
celle d’un pays où les personnes diabétiques vivent au maximum de leur potentiel.
Les principes directeurs de l’Association canadienne du diabète, en élaborant la présente Charte, consistent à :
•veiller à ce que les personnes qui vivent avec le diabète soient traitées avec dignité et respect;
•promouvoir l’accès équitable à des soins et soutiens de qualité contre le diabète;
•améliorer la santé et la qualité de vie des personnes qui vivent avec le diabète et de leurs aidants.
L’Association a élaboré la Charte en menant des travaux de recherche et des consultations à grande échelle
pendant plus d›un an. Elle repose sur :
•une analyse documentaire des chartes de santé et du patient rédigées au Canada et à l’international;
•un groupe d’experts de la question composé de Canadiens et Canadiennes diabétiques et de professionnels de
la santé chargé d’identifier les principaux enjeux touchant les personnes diabétiques;
•quatre ateliers de consultation auxquels ont pris part plus de 80 Canadiens et Canadiennes issus de la
communauté du diabète;
•une enquête de validation des droits et responsabilités proposés lors des ateliers.
Un comité consultatif constitué de professionnels de la santé et de défenseurs des intérêts dans le domaine du
diabète a été consulté régulièrement tout au long du projet.
Au total, plus de 200 personnes de tout le Canada ont participé à l’élaboration de la Charte du diabète pour le
Canada.
Le présent document d’accompagnement a pour but :
•d’expliquer pourquoi il nous faut une Charte du diabète pour le Canada et pourquoi il est important de
prendre la mesure des changements dans le domaine des soins et des soutiens contre le diabète;
•de décrire les droits et responsabilités énoncés dans la Charte;
•de suggérer des indicateurs permettant de surveiller les changements;
•de fournir des liens permettant d’en savoir plus sur la manière de bien vivre avec le diabète et sur la façon de
venir en aide aux Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète.
1
POURQUOI LE CANADA A-T-IL BESOIN D’UNE
CHARTE DU DIABÈTE?
La proportion de la population canadienne vivant avec le
diabète croît à une vitesse alarmante. À l’heure actuelle, plus de
neuf millions de Canadiens et de Canadiennes, soit près d’une
personne sur quatre, vivent avec le diabète ou le prédiabète. D’ici
à 2020, on s’attend à ce que près de 11 pour cent de la population
canadienne reçoivent un diagnostic de diabète, avec à la clé un
coût d’environ 16 milliards de dollars par an pour le système
de santé. Si rien n’est fait d’ici là, le diabète et le prédiabète
concerneront une personne sur trois au Canada.
Les personnes vivant avec le diabète au Canada devraient
avoir la possibilité de jouir de leur plein potentiel de santé en
bénéficiant d’un accès approprié aux soins et aux soutiens
requis. L’Association fait activement valoir la nécessité d’offrir
à tous les Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète un
meilleur accès à des soins et soutiens de qualité. Le rapport
intitulé Un tsunami économique : le coût du diabète au Canada
a confirmé le fardeau financier de plus en plus lourd que
représente le diabète pour le système de santé et l’économie
au sens large, de même que les défis auxquels font face les
Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète.
En effet, ces derniers ont toutes les raisons de s’inquiéter : au
Canada, le taux d’hospitalisation liée au diabète est supérieur
à la moyenne des autres pays de l’OCDE (l’Organisation de
coopération et de développement économiques). Le Canada
affiche également le troisième taux de mortalité liée au diabète
parmi les pays pairs. Le taux d’amputation d’un membre
inférieur se situe dans la moyenne, en 8e position au sein des
18 pays de l’OCDE (figure 1). Qui plus est, l’accès aux soins, à
l’éducation, aux médicaments, aux appareils, aux fournitures
et aux aliments sains varie grandement selon la région du
Canada, le niveau de revenu, le contexte ethnique et culturel.
Les personnes diabétiques sont victimes de stigmatisation
et de discrimination dans les écoles, sur le lieu de travail
et dans d’autres lieux publics, ce qui génère des obstacles
supplémentaires à leur pleine intégration au sein de la société.
Nombre d’entre elles se sentent également exclues du processus
décisionnel lié à leur propre plan de soins. Leurs aidants, à
l’écart de tout réseau de soutien, peuvent se sentir écrasés par
la responsabilité de prendre soin des personnes diabétiques.
Afin que la prise en charge du diabète puisse se faire de façon
optimale, tous ces problèmes doivent être réglés.
2 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
L’information et la sensibilisation sont essentielles – Les participant(e)s de
l’atelier régional de Calgary aident à concevoir la Charte du diabète en
juin 2013
Remettre en question la stigmatisation et la discrimination : Les
participant(e)s de l’atelier régional de Calgary aident à concevoir la
Charte du diabète en juin 2013
La Charte du diabète pour le Canada se fait l’écho des
membres de la communauté du diabète. Elle présente une
vision commune véhiculée par un ensemble de principes qui
assoient les rôles des membres clés de la communauté. Nous
caressons l’espoir qu’au fil du temps, la Charte sera le vecteur
d’un changement positif et qu’elle aidera l’ensemble de la
population canadienne vivant avec le diabète à exploiter son
potentiel de santé.
Figure 1:
Source : OCDE, FID 2009
POURQUOI EST-IL IMPORTANT DE PRENDRE LA MESURE DU CHANGEMENT?
« Ce qui est mesuré est fait »
Dre Margaret Chan,
Organisation mondiale de la Santé
Il y a plus de vingt ans de cela, les pays et organismes de
santé européens se sont rendu compte de l’importance que
revêtaient les objectifs en matière de traitement du diabète
au sein de leurs systèmes de soins de santé. Ensemble,
ils ont rédigé, en 1989, la Déclaration de Saint Vincent,
qui soulignait combien il était primordial de mesurer les
progrès réalisés à l’échelle nationale par rapport à des
objectifs clairement définis en termes de traitement du
diabète. La Déclaration et le Document d’Istanbul qui suivit
en 1999 ont contribué à déclencher une amélioration
durable du traitement du diabète sur le plan continental.
Les gouvernements canadiens aussi prennent de plus en
plus conscience qu’il est important de fixer des objectifs
et de les utiliser pour surveiller le rendement du système
de santé et en rendre compte. Cependant, pour ce qui est
du diabète, il n’existe sur tout le spectre du traitement de
la maladie au Canada aucune mesure faisant l’objet de
rapports réguliers qui fasse appel à un ensemble commun
d’indicateurs bien définis. Chaque territoire choisit ses
propres indicateurs pour mesurer la qualité des soins en
matière de diabète; parfois, les données diffèrent d’une
autorité sanitaire à l’autre au sein d’un même territoire,
sans compter qu’elles ne sont pas toutes mises à la
disposition du public. En outre, d’autres soutiens requis
pour une meilleure prise en charge du diabète, notamment
l’accès aux médicaments, l’éducation en matière de diabète,
les aliments sains, les mesures d’adaptation sur le lieu de
travail ou à l’école, ne sont pas évalués et ne font pas l’objet
de rapports. Il est de ce fait difficile de bénéficier d’une vue
d’ensemble des soutiens et soins contre le diabète offerts au
Canada et de savoir s’ils s’améliorent avec le temps.
Compte tenu de l’écrasant fardeau que représente le
diabète pour la population canadienne et les systèmes
de soins de santé du pays, il est plus important que
jamais de choisir des indicateurs adaptés au traitement
du diabète, puis d’effectuer un contrôle régulier et
de produire des rapports de progrès. Dans le présent
document, les exposés des droits et responsabilités sont
suivis de propositions d’indicateurs à même de prendre la
mesure des changements survenant dans le domaine des
soutiens et des soins contre le diabète au Canada.
Partenariat en action : Les participant(e)s de l’atelier régional d’Ottawa aident à concevoir la Charte du diabète en juin 2013
3
DROITS ET RESPONSABILITÉS DES CANADIENS ET
CANADIENNES VIVANT AVEC LE DIABÈTE*
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
d’être traités avec respect, dignité, et
d’être à l’abri de toute stigmatisation
ou discrimination.
De nombreux Canadiens et Canadiennes sont victimes de discrimination et
de stigmatisation en raison de leur diabète. La stigmatisation est une forme
de préjugé qui véhicule une information erronée, catégorise les individus et
perpétue des stéréotypes négatifs. Certains enfants sont exclus des activités
scolaires telles que les excursions à cause de leur diabète, ou laissés tout
seuls alors qu’ils sont en proie à de dangereux troubles de santé comme
l’hypoglycémie. Certaines personnes diabétiques se sont vu refuser des
emplois sans même avoir l’occasion d’évoquer leur situation personnelle avec
leur employeur potentiel.
La discrimination à l’égard de toute forme de diabète peut avoir un impact
négatif sur le bien-être mental des personnes diabétiques et l’autogestion
de leur maladie. En raison d’une stigmatisation ou de la crainte d’être
stigmatisées, 37 pour cent des personnes atteintes d’un diabète de type 2
interrogées par l’Association ont indiqué qu’elles hésiteraient à divulguer
leur diabète1. Les personnes diabétiques devraient être à l’abri de toute forme
de discrimination et pouvoir faire le nécessaire pour prendre en charge leur
diabète dans les lieux publics, y compris traiter ou prévenir l’hypoglycémie ou
l’hyperglycémie.
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
de jouir d’un accès abordable et en
temps opportun à des médicaments
prescrits, des appareils, des fournitures
et des soins de qualité ainsi que d’un
accès abordable et suffisant à des
aliments sains et des loisirs, quel
que soit leur revenu ou leur lieu de
résidence.
4 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
Tous les Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète devraient avoir
la possibilité d’exploiter leur potentiel de santé. Pourtant, nombre d’entre
eux n’ont pas les moyens de se procurer les soutiens dont ils ont besoin
pour jouir d’une santé optimale. Ces soutiens incluent les médicaments
prescrits contre leur diabète, les appareils tels que les pompes à insuline,
les fournitures comme les bandelettes de mesure de la glycémie et les soins
de santé globaux dispensés par une équipe soignante bien coordonnée. Les
travaux de recherche de l’Association montrent que les personnes habitant
certaines régions du Canada sont obligées de débourser des milliers de dollars
de plus pour se procurer les médicaments, les appareils et les fournitures
de traitement du diabète, et rencontrent davantage de difficultés pour
obtenir les soins préconisés et voir des éducateurs spécialisés en diabète2,3.
Par conséquent, 57 pour cent des Canadiens et Canadiennes diabétiques
déclarent qu’ils ne peuvent pas suivre les plans de traitement prescrits en
raison du coût des médicaments, appareils et fournitures requis4.
*
et de leurs aidants naturels, le cas échéant.
1
Association canadienne du Diabète, Diabète : la Canada à l’heure de la remise en question - Le point de vue du public, Enquête nationale
sur la population canadienne, document destiné à l’Association canadienne du diabète préparé par Environics Research Group, 2011.
http://www.diabetes.ca/CDA/media/documents/publications-and-newsletters/advocacy-reports/environics-opinion-poll-report-french.pdf
2
Ibid.
3
Association canadienne du diabète, The Burden of Out-of-pocket Costs for Canadians with Diabetes, Toronto, Association
canadienne du diabète, 2011. http://www.diabetes.ca/CDA/media/documents/publications-and-newsletters/advocacy-reports/
burden-of-out-of-pocket-costs-for-canadians-with-diabetes.pdf
4
Ibid.
De même que les médicaments requis, les choix alimentaires sains sont
indispensables pour bien prendre en charge le diabète et contribuer à prévenir
le diabète de type 2. L’ensemble de la population canadienne devrait avoir
accès à une quantité suffisante d’aliments abordables, nutritifs et sains. Il
est souvent plus difficile pour les personnes vivant dans les collectivités
éloignées ou du Nord ou pour celles dont le revenu est inférieur à la moyenne
de pouvoir se permettre de faire des choix alimentaires sains que pour le
reste de la population canadienne. Ce phénomène, fréquemment qualifié
d’« insécurité alimentaire », se solde par des compromis en ce qui concerne le
choix et la consommation des aliments ainsi que par du stress ou de l’anxiété
liés à l’obtention d’aliments de qualité en quantité suffisante. L’insécurité
alimentaire va de la faim occasionnelle à une grave privation de nourriture.
Sur tout ce continuum, l’insécurité alimentaire s’accompagne également de
conséquences psychologiques et sociales.
De façon similaire, l’accès aux activités de loisirs des familles ayant un revenu
modeste est limité (c.-à-d. nombre inférieur de parcs et de trottoirs dans les
collectivités à faible revenu, et difficultés pour s’offrir les activités de loisirs
devant être payées de sa poche).
L’absence d’un accès comparable aux soutiens essentiels à la prise en charge du
diabète compromet la santé des personnes malades. Ces iniquités doivent être
réglées pour que les personnes diabétiques puissent mener des vies saines.
De nombreux Canadiens et Canadiennes vivent avec le diabète sans même
le savoir. D’après l’Agence de la santé publique du Canada, les cas de
diabète non diagnostiqués représentent plus de 20 pour cent de tous les cas
de diabète5. Il s’agit pour notre système de soins de santé d’une occasion
manquée de prendre les mesures adéquates pour prévenir ou retarder
l’apparition de graves complications du diabète, comme la crise cardiaque,
l’accident vasculaire cérébral, la maladie du rein, la cécité, l’amputation d’un
membre inférieur et la dépression. Le fait de proposer des dépistages réguliers
dans les lieux publics ou de travail peut contribuer à identifier les personnes
diabétiques ou prédiabétiques suffisamment tôt pour qu’elles puissent
commencer à œuvrer avec leurs fournisseurs de soins de santé à la prévention
ou la prise en charge de leur diabète.
5
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
de recevoir un diagnostic en temps
opportun, suivi d’une éducation et
de conseils fournis par une équipe
pluridisciplinaire qui pourrait inclure
le fournisseur de soins primaires,
un éducateur agréé en diabète, un
membre du personnel infirmier, un
pharmacien, un diététiste et d’autres
spécialistes.
Agence de la santé publique du Canada, Le diabète au Canada : Perspective de santé publique sur les faits et chiffres, Ottawa, 2011.
http://www.phac-aspc.gc.ca/cd-mc/publications/diabetes-diabete/facts-figures-faits-chiffres-2011/chap1-fra.php
5
DROITS ET RESPONSABILITÉS DES CANADIENS ET
CANADIENNES VIVANT AVEC LE DIABÈTE
Il est par ailleurs normal de se poser de nombreuses questions suite à un
diagnostic de diabète. La consultation d’un membre de l’équipe soignante peu
après le diagnostic peut apprendre aux personnes diabétiques à autogérer leur
maladie. Elle permet d’expliquer ce qu’est le diabète, d’élaborer un régime
alimentaire, d’apprendre comment utiliser l’insuline et les autres médicaments
le cas échéant, comment mesurer la glycémie et comment reconnaître les
premiers signes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie. Les éducateurs aident
également les personnes diabétiques à gérer le stress et l’anxiété susceptibles
d’accompagner le diagnostic. Les travaux de recherche récents montrent
que seul un adulte récemment diagnostiqué sur cinq suit un programme
d’éducation à l’autogestion au cours des six mois suivant son diagnostic6.
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
de bénéficier d’un soutien affectif et
en santé mentale, de même que leurs
aidants si besoin est.
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
de jouer un rôle actif dans le
processus décisionnel au côté de leurs
fournisseurs de soins de santé.
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
d’avoir accès, sur demande, à
leur dossier médical et autres
renseignements médicaux, et de les
comprendre facilement.
6 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
Les personnes diabétiques et celles qui prennent soin d’elles ressentent souvent
beaucoup de stress et d’anxiété à cause du diagnostic de diabète et des exigences
permanentes liées à la prise en charge de la maladie. Environ 30 pour cent des
personnes diabétiques souffrent de dépression7. Ces problèmes psychologiques
peuvent avoir un impact négatif sur la prise en charge du diabète et le contrôle
de la glycémie. Un soutien affectif et en santé mentale, que ce soit dans le cadre
du plan de traitement du diabète ou au sein de la société au sens large, devrait
être proposé aux personnes diabétiques ainsi qu’à leurs aidants en vue de
favoriser l’autogestion de la maladie.
Les Canadiens et Canadiennes diabétiques devraient prendre, en partenariat
avec leurs fournisseurs de soins de santé, une part active à la prise des décisions
concernant leur propre traitement, par exemple l’élaboration de leur plan de
soins.
L’établissement d’une relation de confiance et de collaboration entre les
personnes diabétiques et leurs fournisseurs de soins de santé favorise également
grandement l’autogestion8. Les relations entre les personnes diabétiques et leurs
fournisseurs de soins de santé devraient être fondées sur le respect mutuel, la
compréhension et l’absence de jugement.
La fonction principale des dossiers médicaux est de consigner les
renseignements cliniques importants, auxquels les professionnels de la santé
intervenant dans le traitement du patient peuvent avoir besoin d’accéder.
L’accès aux renseignements médicaux personnels tels que les résultats d’analyse
sanguine est primordial pour l’autogestion et peut convaincre les patients de
s’investir dans leurs propres soins. Toutes les personnes diabétiques ont le droit
6
K. Cauch-Dudek, J.C. Victor, M. Sigmond, B.R. Shah, Disparities in attendance at diabetes self-management education programs
after diagnosis in Ontario, Canada: a cohort study, BMC Public Health 2013, vol. 13, n° 85. http://www.biomedcentral.com/14712458/13/85
7
Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au
Canada, Canadian Journal of Diabetes 2013, vol. 37 (suppl. 1), p. S87.
8
Ibid, p. S27.
de consulter directement ces renseignements et de recevoir de la part de leurs
fournisseurs de soins de santé des explications formulées de telle sorte qu’elles
soient en mesure de les comprendre.
L’accès à des renseignements exacts et à une éducation en matière de diabète
permet aux personnes diabétiques de mieux autogérer leur maladie. Cependant,
de nombreux Canadiens et Canadiennes éprouvent des difficultés lorsqu’il
s’agit d’obtenir des renseignements ou une éducation dans une langue et à
un niveau qu’ils comprennent et dont ils peuvent faire usage, ou de recevoir
des conseils quant à la façon d’intégrer la prise en charge du diabète à leurs
propres pratiques culturelles ou religieuses, telles que le jeûne ou la préparation
de certains aliments. Le fait d’être en mesure d’obtenir des renseignements et
des soins qui prennent en compte tous ces aspects importants du milieu dont
provient la personne est indispensable pour une meilleure prise en charge du
diabète.
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
L’adage « mieux vaut prévenir que guérir » est particulièrement vrai pour les
personnes diabétiques. Elles courent le risque de développer des complications
potentiellement mortelles. Pour prévenir ou retarder ces graves complications,
les personnes diabétiques sont obligées de subir des contrôles et des soins
réguliers, comme le préconisent les lignes directrices de pratique clinique, y
compris des examens de la vue et des pieds, des dépistages de maladie du rein
et de troubles de la santé mentale, un contrôle régulier de la glycémie et des
facteurs de risque cardiovasculaire. Les études montrent que moins d’un tiers
des Canadiens et Canadiennes diabétiques effectuent l’ensemble des quatre tests
cliniques recommandés, à savoir les tests A1C, les tests de l’urine, les examens
de la vue et les examens des pieds, auprès de leurs fournisseurs de soins de
santé9.
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
Les personnes diabétiques sont souvent victimes de discrimination lorsqu’elles
cherchent à souscrire une assurance, du simple fait de leur diagnostic. Certaines
personnes se voient immédiatement refuser l’assurance; d’autres sont contraintes
de payer des primes extrêmement élevées. Le manque de couverture d’assurance
abordable, notamment dans les domaines de l’assurance voyage ou automobile,
peut rendre les personnes diabétiques vulnérables. Cela est injuste dans la
mesure où nombre d’entre elles sont bien prises en charge et ne devraient pas
être considérées comme présentant un risque élevé aux fins d’assurance. Les
personnes diabétiques devraient pouvoir accéder à une couverture d’assurance
appropriée à un tarif raisonnable déterminé au cas par cas.
9
de recevoir des renseignements,
une éducation et des soins relatifs
au diabète qui tiennent compte de
l’âge, de la culture, de la religion, des
souhaits, de la langue et du niveau
d’instruction de la personne.
de faire examiner leur vue, leurs
pieds, leurs reins, leur glycémie, leurs
facteurs de risque cardiovasculaire et
leur santé mentale aussi souvent que
le préconisent les lignes directrices de
pratique clinique actuelles.
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
de jouir d’un accès abordable à la
couverture d’assurance.
Institut canadien d’information sur la santé, Lacunes et disparités en matière de soins aux personnes diabétiques au Canada, 2009.
https://secure.cihi.ca/free_products/Diabetes_care_gaps_disparities_aib_e.pdf
7
DROITS ET RESPONSABILITÉS DES CANADIENS ET
CANADIENNES VIVANT AVEC LE DIABÈTE
Les Canadiens et Canadiennes
vivant avec le diabète ont le droit :
de bénéficier de soins de transition
adaptés et ininterrompus qui tiennent
compte de la progression de la
maladie.
Les enfants vivant avec le diabète
ont le droit :
de prendre pleinement part aux
activités de garde de jour, préscolaires,
scolaires et extrascolaires, en
bénéficiant de mesures d’aide et
d’adaptation raisonnables si besoin est.
La transition vers les soins aux adultes est identifiée comme une lacune par bon
nombre de jeunes adultes. D’après les rapports, entre 25 et 65 pour cent d’entre eux
ne bénéficient d’aucun suivi médical durant la transition des services pédiatriques
de traitement du diabète vers ceux destinés aux adultes10. Pour veiller à ce que la
transition vers les soins aux adultes se fasse en douceur et sans interruption, elle
doit être planifiée, bien préparée et inclure les soutiens et l’éducation appropriés.
À l’école, les enfants diabétiques dépendent énormément du réseau de soin formé
par leurs parents, leurs tuteurs, le personnel scolaire et leurs fournisseurs de soins
de santé. Il est essentiel que ces personnes communiquent et fassent preuve de
coordination entre elles afin de soutenir les élèves diabétiques et leurs aidants.
Hélas, les enfants sont parfois stigmatisés, exclus de certains aspects de la vie
scolaire ou placés dans des situations de vulnérabilité. Les problèmes auxquels
sont confrontés les élèves diabétiques et leurs familles au sein des écoles sont les
suivants :
•manque de connaissances du personnel scolaire au sujet du diabète et de sa
prise en charge;
•manque de souplesse des règlements scolaires pour répondre aux besoins
essentiels en matière de gestion du diabète (p. ex., consommation de jus ou
contrôle de la glycémie interdits en classe);
Les établissements de garde de
jour, préscolaires et scolaires ont la
responsabilité :
de veiller à ce que le personnel et
les pairs de l’enfant disposent de
renseignements exacts sur le diabète,
d’offrir un environnement sécuritaire
propice à l’autogestion du diabète et
de protéger les enfants diabétiques de
toute discrimination.
•manque d’aide pour contrôler la glycémie chez les élèves qui ne sont pas encore
capables de s’autogérer et pour leur administrer de l’insuline durant les heures
d’école;
•manque de soutien en faveur des élèves diabétiques pendant les activités
extrascolaires, se soldant par l’exclusion de certains élèves lors d’événements
sportifs, d’excursions, etc.
Tous les enfants diabétiques ont le droit de prendre pleinement part à leurs
activités scolaires ou extrascolaires. Ils ne devraient en aucun cas être exclus
d’événements en raison de craintes injustifiées ou de renseignements erronés. Par
ailleurs, il faut absolument éviter de les placer dans des situations à risque et leur
permettre, au besoin, de contrôler leur glycémie, de s’injecter de l’insuline et de
prendre une collation dans un environnement sécuritaire.
Les établissements préscolaires, scolaires et de garde de jour ont la responsabilité
de veiller à ce que leur personnel et les autres élèves disposent de renseignements
exacts sur le diabète. L’administration scolaire devrait travailler main dans la main
avec chaque élève vivant avec le diabète, ses parents/aidants et professionnels de
la santé en vue d’élaborer et de communiquer au personnel scolaire un plan de
soins personnalisé respectant son régime prescrit de prise en charge du diabète. Le
personnel scolaire devrait être formé pour identifier les situations d’urgence et réagir
de manière appropriée selon le plan de soins personnalisé de l’élève.
10
Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au Canada,
Canadian Journal of Diabetes 2013, vol. 37 (suppl. 1), p. S158.
8 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
Forts ensemble : Les participant(e)s de l’atelier régional de
Halifax aident à concevoir la Charte du diabète en juin 2013
Les progrès en matière de traitement du diabète permettent désormais à la
plupart des Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète de s’intégrer
pleinement à la population active. La majorité des personnes diabétiques sont à
même d’assumer les fonctions liées à leur poste grâce à des mesures d’adaptation
minimes de la part de l’employeur, comme des pauses de nutrition ou du temps
pour le contrôle de la glycémie et/ou les injections d’insuline au sein d’un espace
prévu à cet effet. En outre, la flexibilité des horaires permet aux gens de se rendre
aux rendez-vous avec les fournisseurs de soins de santé, ou de prendre soin de
personnes diabétiques incapables de s’autogérer.
Les employés vivant avec le diabète
ont le droit :
À l’heure actuelle, au Canada, les personnes diabétiques sont susceptibles d’être
victimes de discrimination sur le lieu de travail du simple fait qu’elles ont le
diabète. Des employeurs licencient les employés diabétiques, les rétrogradent ou
leur refusent des postes sans disposer de connaissances adéquates au sujet de la
maladie et sans examen valable de leur situation personnelle.
de créer un environnement au sein duquel
les gens sont en mesure d’exploiter
leur plein potentiel, en proposant des
mesures d’adaptation et en proscrivant
la discrimination envers les personnes
diabétiques.
Les Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète ne devraient pas craindre
de perdre leur emploi ou de se voir refuser une promotion s’ils annoncent à leur
employeur qu’ils ont le diabète. Une personne diabétique devrait être admissible
à n’importe quel emploi pour lequel elle est qualifiée à titre individuel. Lorsque
sa candidature est à l’étude à un poste critique pour la sécurité, une personne
diabétique a le droit de bénéficier d’une évaluation de sa capacité d’exercer des
fonctions particulières sur la base de ses seuls mérites et en fonction de normes
raisonnables appliquées de façon uniforme.
Les Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète doivent jouer un rôle
prépondérant dans la prise en charge de leur diabète au quotidien. Reposant
sur la résolution de problèmes et la fixation d’objectifs, l’autogestion permet à la
personne de prendre une part active à la prise en charge de ses propres soins.11
L’autogestion du diabète peut consister à faire de l’exercice, à planifier ses repas,
à suivre son plan de soins, à prendre ses médicaments, à mesurer sa glycémie
et à suivre l’évolution de sa santé mentale et de ses émotions. Il incombe aux
personnes vivant avec le diabète de faire de leur mieux pour s’autogérer. De
surcroît, plus les gens étofferont leurs connaissances sur le diabète, mieux ils
sauront gérer leur maladie efficacement. Même si les fournisseurs de soins
de santé suggèrent un traitement, dispensent renseignements et éducation,
la personne diabétique devrait, de son côté, chercher les renseignements et
soutiens qui lui permettraient de mieux s’en sortir. Pour aider leurs fournisseurs
de soins de santé à concevoir les plans de soins les plus adaptés, les personnes
diabétiques devraient quant à elles fournir des renseignements exacts sur leur
propre santé.
11
Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au
Canada, Canadian Journal of Diabetes 2013, vol. 37 (suppl. 1), p. S23..
de travailler dans des milieux positifs
proscrivant la discrimination et autorisant
au besoin des mesures d’adaptation
raisonnables.
Les employeurs ont la responsabilité :
Les Canadiens et Canadiennes vivant
avec le diabète ont la responsabilité :
• d’autogérer leur maladie de leur mieux,
compte tenu de leurs capacités et de leur
situation personnelle, notamment en
adoptant un régime alimentaire sain, en
faisant de l’exercice, en suivant leur plan
de soins et en allant à leurs consultations;
• de faire preuve d’honnêteté et
d’ouverture à l’égard de leurs fournisseurs
de soins de santé en ce qui concerne leur
état de santé courant, afin que puissent
être élaborés les plans de soins les plus
adaptés;
• d’adopter une démarche active
de recherche d’éducation, de
renseignements et de soutiens pour bien
vivre avec le diabète;
• de respecter les droits des autres
personnes diabétiques et des fournisseurs
de soins de santé.
9
COMMENT MESURER LES PROGRÈS?
Diagnostic
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes vivant avec le diabète qui ne sont pas diagnostiqués.
>> Laps de temps entre le diagnostic de diabète et la première visite chez un éducateur agréé en diabète.
Information et autogestion
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes vivant avec le diabète qui :
• sont capables de citer les signes et symptômes d’hyperglycémie et d’hypoglycémie, et de prendre les mesures appropriées;
• contrôlent eux-mêmes leur glycémie;
• disposent d’un plan de soins écrit.
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes vivant avec le diabète subissant les tests requis et satisfaisant aux objectifs de
traitement en matière :
•
•
•
•
•
de contrôle de la glycémie (hbA1C);
de cholestérol;
de tension artérielle;
de tour de taille/de poids/d’IMC;
d’heures hebdomadaires d’exercice.
Accès
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes vivant avec le diabète qui ont un fournisseur de soins primaires.
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes vivant avec le diabète qui sont en mesure d’accéder aux médicaments, appareils et
fournitures appropriés conformément aux recommandations de leurs fournisseurs de soins de santé, mesurée en fonction des
dépenses que les malades paient de leur poche.
>> Délai moyen d’aiguillage des soins primaires vers :
•
•
•
•
•
•
un soutien en santé mentale et affectif professionnel;
un endocrinologiste;
un podologiste/podiatre;
un diététiste;
un cardiologue;
un ophtalmologiste.
Respect et dignité
>> Plaintes en matière de droits de la personne liées à la discrimination envers le diabète.
>> Disponibilité de polices d’assurance abordables pour les Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète.
>> Sondage des attitudes du public à l’égard du diabète.
Enfants à l’école
>> Politiques des conseils scolaires visant à :
• proclamer le droit des enfants de s’autogérer;
• sensibiliser le personnel et l’ensemble des élèves au diabète;
• répondre à l’intimidation des enfants diabétiques.
Emploi
>> Reconnaissance de la discrimination envers le diabète dans la législation sur l’emploi et mesures pour y répondre.
>> Dispositions législatives et politiques sur le milieu de travail qui prévoient l’autogestion du diabète.
10 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
RESPONSABILITÉS DES GOUVERNEMENTS
Le traitement efficace du diabète nécessite des plans et stratégies globaux, un
investissement permanent, des objectifs ambitieux et des efforts soutenus. Il convient
de placer l’accent sur la prévention du diabète et de ses complications, tout en venant
en aide aux personnes vivant avec la maladie. La complexité de cette dernière requiert
la mise en place d’un plan systématique régissant la conception et la mise en œuvre
de programmes de prévention à l’échelle régionale, lesquels soumettent les gens à
un dépistage régulier du diabète ou du prédiabète. Elle exige également que les soins
primaires et spécialisés, les programmes en matière de diabète, les hôpitaux et les
autres établissements de santé se concentrent sur la prévention des complications. Le
gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux, et les bureaux
de santé publique à l’échelon municipal, ont tous un rôle à jouer dans l’élaboration et
l’actualisation des plans concernant le diabète. Ces stratégies et plans devraient être
gérés par l’administration centrale en répartissant les fonds de manière homogène
entre les ministères afin de garantir que les bénéfices sont optimaux pour celles et
ceux qui vivent avec le diabète et que les deniers publics sont utilisés de la meilleure
manière possible compte tenu des ressources limitées.
La surveillance permanente et systématique du diabète est nécessaire pour aider les
gouvernements et autres parties concernées à planifier, mettre en œuvre et évaluer
leurs plans et programmes en matière de diabète. Le Système national de surveillance
des maladies chroniques (SNSMC) est le mécanisme qui a été conçu pour fournir de
meilleures données sur le diabète. L’Agence de la santé publique du Canada rassemble,
aux fins de synthèse, d’analyse et de production de rapports au niveau national, les
données sur les soins de santé en matière de diabète provenant des provinces, des
territoires et des organismes du gouvernement fédéral.
Bien que le vérificateur général du Canada ait constaté que le système était
« actuellement le plus avancé de ses systèmes de suivi des maladies chroniques12 »,
il reste des progrès à accomplir en vue de recueillir des données sur le fardeau du
diabète, y compris en ce qui concerne le coût et les complications associées, et d’en
rendre compte avec constance. Par ailleurs, des lacunes subsistent en matière de
données de surveillance sur la prévalence des cas de diabète non diagnostiqués et sur
le contrôle de la glycémie, ainsi qu’en matière de surveillance ciblée des populations à
risque élevé telles que les Autochtones, les enfants et les jeunes.
Les gouvernements ont la
responsabilité :
d’élaborer des politiques et des
plans globaux en matière de
prévention, de diagnostic et de
traitement du diabète et de ses
complications.
Les gouvernements ont la
responsabilité :
de recueillir des données sur le
fardeau du diabète, notamment
en ce qui concerne le coût et
les complications associées, et
d’évaluer régulièrement les
progrès réalisés.
Même si les autorités et les programmes recueillent et analysent des données sur
le diabète, et en rendent compte, il existe un besoin réel d’élaborer et de mettre en
place des indicateurs communs à toutes les autorités et tous les programmes afin de
faciliter l’analyse et l’interprétation des facteurs de risque, des pratiques en termes de
soins, de l’accessibilité des soins, de la morbidité et de la mortalité du diabète, ainsi
que la production de rapports en la matière. Les données doivent être recueillies avec
régularité et constance par le biais d’enquêtes, de données de gestion, de registres
et d’études spéciales. Elles pourront ensuite être utilisées pour décrire l’ampleur du
fardeau du diabète, suivre les changements au fil du temps, orienter les programmes,
partager les pratiques exemplaires, et informer les décisions et politiques.
12 Rapport du vérificateur général du Canada, Chapitre 5 : La promotion de la prévention et du contrôle du diabète, printemps 2013.
11
RESPONSABILITÉS DES GOUVERNEMENTS
Les gouvernements ont la
responsabilité :
de garantir un accès équitable
aux soins, à l’éducation, aux
médicaments prescrits, aux
appareils et aux fournitures en
matière de diabète à tous les
Canadiens et Canadiennes, quel
que soit leur revenu ou leur lieu de
résidence.
Les gouvernements ont la
responsabilité :
de répondre aux besoins uniques
des populations vulnérables et aux
disparités constatées en matière
de soins et de résultats chez ces
populations, chez qui la prévalence
du diabète et des complications
associées est plus élevée, et
qui se heurtent à des obstacles
importants à l’obtention de soins
et de soutien contre le diabète.
Les Canadiens et Canadiennes vivant avec le diabète devraient avoir la possibilité de
jouir de leur plein potentiel de santé. Pourtant, l’accessibilité, financière ou non, des
aliments sains, des médicaments prescrits, des fournitures, des soins et de l’éducation
constitue un obstacle de taille pour nombre d’entre eux et fluctue grandement en
fonction du niveau de revenu, du contexte ethnique et culturel, et de la situation
géographique au Canada.
Actuellement, le prix des médicaments contre le diabète et les complications
associées varie dans tout le Canada, ce qui les rend hors de portée pour beaucoup.
Il incombe aux gouvernements de veiller à ce que les processus de réglementation et
de remboursement de tous les territoires permettent à tous les Canadiens et toutes les
Canadiennes vivant avec le diabète de se procurer les médicaments dont ils ont besoin
à des tarifs abordables.
L’accès à l’éducation en matière de diabète dispensée par les éducateurs agréés en
diabète n’est pas non plus uniforme dans tout le pays, bien qu’il ait été démontré qu’il
s’agit d’une ressource inestimable pour l’autogestion du diabète. L’accès aux médecins
de famille et spécialisés est également primordial pour gérer le diabète et prévenir
les complications à long terme. Les gouvernements doivent contribuer à garantir un
accès comparable aux soins et à l’éducation liés au diabète à tous les Canadiens et
Canadiennes vivant avec le diabète.
Il convient de prêter une attention toute particulière aux populations présentant un
risque élevé, lesquelles sont exceptionnellement vulnérables face au diabète et à ses
complications. Les peuples autochtones, des Premières Nations et métis, qu’ils vivent
ou non dans des réserves, affichent des taux de diabète et de complications associées
extrêmement importants; la prévalence du diabète est 3 à 5 fois supérieure au sein
des Premières Nations que dans la population générale. Au Canada, les femmes
autochtones présentent des taux de diabète gestationnel 2 à 3 fois plus élevés que les
autres. Par rapport à la population générale, beaucoup plus d›enfants et de jeunes
issus de ces communautés se voient diagnostiquer un diabète de type 2. Les peuples
autochtones font également face à des taux supérieurs de maladie chronique du rein,
d’amputation d’un membre inférieur et de maladie des yeux plus grave13. Malgré le
fardeau disproportionnément plus lourd de la maladie, les Autochtones se heurtent
à des obstacles de taille pour obtenir les soins et le soutien nécessaires, notamment
à des problèmes d’accès aux médicaments, aux médecins de famille et aux autres
fournisseurs de l’équipe de soins, aux médecins spécialistes, aux éducateurs spécialisés
en diabète, et aux groupes de soutien communautaire. Bien que ces problèmes
concernent de nombreuses personnes au Canada, l’ampleur des inégalités d’accès qui
touchent les populations autochtones est particulièrement grave, et elle est exacerbée
par le fait de vivre dans une région éloignée, par les difficultés à s’orienter au sein des
systèmes d’assurances et par l’absence d’infrastructures appuyant un mode de vie sain.
Les individus issus de populations ethnoculturelles spécifiques, les nouveaux arrivants
tout comme les natifs du Canada (p. ex., Africains, Asiatiques du sud et du sud-est,
Hispaniques) courent également un risque plus élevé de contracter la maladie. Les
13 Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au Canada,
Canadian Journal of Diabetes 2013, vol. 37 (suppl. 1), p. S191-S192.
12 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
Quels sont les changements que nous aimerions
voir mis en place? Atelier régional d’Ottawa
nouveaux arrivants au Canada rencontrent souvent davantage de difficultés pour obtenir
une éducation et des soins culturellement et linguistiquement adaptés. De surcroît, les
personnes qui vivent dans la pauvreté, sans abri ou avec certains troubles mentaux
chroniques paient un tribut encore plus lourd au diabète.
Les gouvernements ont la responsabilité de travailler main dans la main avec les
personnes affectées par le diabète appartenant à ces communautés vulnérables, en vue
d’appuyer les politiques et programmes visant à éliminer ces disparités.
Les personnes diabétiques sont susceptibles d’être victimes de discrimination à l’école
ou sur le lieu de travail du simple fait qu’elles ont le diabète. Il convient de noter que la
plupart des personnes diabétiques sont en mesure d’assumer leurs fonctions grâce à des
mesures d’adaptation minimes de la part de l’école ou de l’employeur (p. ex., pauses de
nutrition) leur permettant de contrôler leur glycémie, de s’administrer de l’insuline ou de
traiter l’hypoglycémie et l’hyperglycémie de manière à la fois commode et sécuritaire, et
ce, où et quand cela s’avère nécessaire.
Cependant, certains élèves peuvent se trouver dans l’incapacité d’accomplir les tâches
quotidiennes liées à l’autogestion du diabète et avoir besoin d’aide pour s’administrer
de l’insuline, contrôler leur glycémie ou superviser leur alimentation et leur activité. Par
conséquent, de nombreux parents ou tuteurs rendent régulièrement visite à leurs enfants
à l’école ou dans le cadre d’activités scolaires pour leur prêter assistance avec les tâches
quotidiennes associées à l’autogestion du diabète.
Les gouvernements ont la
responsabilité :
de mettre en place des politiques
et des règlements voués à aider
les écoles et les lieux de travail à
proposer des mesures d’adaptation
raisonnables aux personnes
diabétiques pour favoriser leur
autogestion.
Étant donné la gravité de la maladie, les élèves diabétiques, leurs parents, leurs aidants
et le personnel scolaire doivent être au fait de leurs rôles et responsabilités à l’égard de
la prise en charge des enfants vivant avec le diabète, et être à l’aise vis-à-vis de ces rôles
et responsabilités. Les gouvernements provinciaux et territoriaux devraient travailler en
collaboration avec les conseils scolaires à l’élaboration et la mise en œuvre de politiques
scolaires qui répondent aux besoins des enfants vivant avec le diabète, sur la base des
suggestions des membres de la communauté du diabète. Il y a des précédents en matière
de prise en compte des besoins des enfants souffrant de maladies graves, comme la Loi
Sabrina en Ontario, qui garantit que tous les conseils scolaires sont dotés de politiques
et de procédures relatives à l’anaphylaxie dans les écoles, y compris des instructions à
l’intention du personnel et des directives portant sur l’administration des médicaments.14
Sur le lieu de travail, le fait de disposer d’outils d’évaluation individuelle spécifiquement
ajustés au contexte professionnel et conçus conjointement par l’employeur, l’employé
et les professionnels de la santé est susceptible de limiter les mesures telles que la
rétrogradation, le refus de promotion ou le licenciement, relevant de la discrimination ou
du manque de connaissance du diabète. Les gouvernements de tout le Canada devraient
montrer l’exemple en faisant office d’employeurs modèles, en élaborant au sein de
leurs territoires respectifs des politiques et directives relatives au soutien des employés
diabétiques et en proposant des mesures d’adaptation raisonnables.
14 Voir le document Epi-pen Fact Sheet and Sabrina’s Law, Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario.
http://www.etfo.ca/AdviceForMembers/PRSMattersBulletins/Pages/Epipen%20Fact%20Sheet%20-%20Sabrinas%20Law.aspx
13
COMMENT MESURER LES PROGRÈS?
Reddition de comptes
>> Existence d’une stratégie publique relative au diabète dans chaque province et territoire.
>> Taux d’hospitalisation des personnes diabétiques.
>> Taux annuels de complications chez les personnes vivant avec le diabète, y compris les taux :
•
•
•
•
•
•
•
d’insuffisance rénale;
d’accident vasculaire cérébral;
de maladie cardiovasculaire;
d’ulcérations du pied;
d’amputation d’un membre inférieur (mineure/majeure);
de cécité (rétinopathie);
de troubles mentaux (p. ex., dépression, anxiété).
Pauvreté, alimentation, cadre de vie et prévention
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes ayant subi un dépistage du diabète selon les indications des lignes
directrices de pratique clinique.
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes vivant avec le diabète qui subissent les examens suivants selon les
recommandations des lignes directrices de pratique clinique :
•
•
•
•
•
test du cholestérol LDL;
test HbA1C;
examen des pieds/de neuropathie;
dépistage de la dépression à l’aide de l’outil PHQ-2;
ensemble des tests de dépistage préventif effectués suivant les recommandations.
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes :
• physiquement inactifs;
• en surpoids/obèses;
• souffrant d’insécurité alimentaire.
>> Couverture intégrale par le régime public d’assurance-maladie du dépistage préventif au sein de toutes les provinces et
de tous les territoires :
•
•
•
•
•
examens de la vue par des optométristes ou des ophtalmologistes;
examens des pieds par le médecin, du personnel infirmier compétent, un podiatre ou un podologiste;
conseils alimentaires de la part d’un diététiste agréé;
évaluations du facteur de risque cardiovasculaire;
évaluation de la santé mentale.
>> Inscription des Autochtones, des membres des Premières Nations, des Métis et des autres populations à risque élevé à
des programmes d›éducation en matière de diabète culturellement adaptés.
Données
>> Prévalence du diabète par type, province, âge, sexe et niveau de revenu.
>> Élaboration de mesures pancanadiennes et d’une base de données unifiée.
>> Production annuelle de rapports publics sur les mesures pancanadiennes en question.
14 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
Droits et responsabilités : l’accès à des soins de
qualité – atelier régional de Halifax
DROITS ET RESPONSABILITÉS DES
FOURNISSEURS DE SOINS DE SANTÉ
De nouveaux renseignements et données probantes sur le diabète sont produits en
permanence. Les fournisseurs de soins de santé doivent rester à la page afin d’aider
les personnes qu’ils soignent. Cependant, de nombreux fournisseurs de soins de santé
signalent que leurs employeurs ne leur accordent pas suffisamment de temps, de
fonds ou de soutien pour assumer cette responsabilité. Pour résoudre ce problème, ils
devraient bénéficier d’une formation continue et d’un accès à des outils de transfert
des connaissances qui favorisent la prestation de soins de qualité contre le diabète.
Il faudrait débloquer des fonds pour faciliter la formation continue de tous les
professionnels de la santé.
Les fournisseurs de soins de
santé ont le droit :
Une équipe de soins de santé contre le diabète regroupe plusieurs professionnels
de la santé issus de disciplines différentes œuvrant de concert pour dispenser des
soins complets aux malades. Il peut entre autres s’agir de médecins de famille, de
médecins spécialistes, d’infirmiers, de diététistes, de pharmaciens, de psychologues,
de travailleurs sociaux, de podiatres dentistes et d’éducateurs sanitaires.
Les fournisseurs de soins de
santé ont le droit :
Les données indiquent que le traitement du diabète en équipe améliore les
résultats pour le patient. Cela nécessite le prolongement des rôles professionnels,
en collaboration avec le médecin partenaire, pour ce qui est du contrôle ou de
l’ajustement du traitement et de la gestion de la maladie, ainsi que l’éducation,
l’accompagnement et la coordination des soins du patient15.
Ces équipes présentent également d’autres avantages, comme la satisfaction du
patient, l’utilisation plus efficiente des ressources et, potentiellement, une plus grande
satisfaction professionnelle des membres de l’équipe.
Les soins axés sur le patient sont définis comme « des soins qui sont attentifs aux
préférences, valeurs et besoins personnels du patient et qui les respectent, en veillant
à ce que les valeurs du patient président toujours aux décisions cliniques16 ». La
collaboration étroite entre les patients et leurs fournisseurs de soins est indispensable à
la gestion fructueuse d’une maladie chronique telle que le diabète. Les fournisseurs de
soins de santé sont idéalement placés pour aider les personnes vivant avec le diabète
et leurs aidants à s’orienter au sein de systèmes de soins de santé souvent complexes.
Patients et fournisseurs de soins de santé doivent travailler ensemble pour faire en
sorte que les plans de traitement soient fondés sur les données les plus probantes et
soient conformes aux préférences personnelles du patient.
de bénéficier de la formation
continue, du financement et des
outils nécessaires pour fournir des
soins de qualité contre le diabète.
de travailler dans des équipes bien
coordonnées, que ce soit au sein
d’un même lieu ou virtuellement,
donnant la possibilité d’obtenir
l’aide de spécialistes fournissant
des soins contre le diabète dans un
délai raisonnable.
Les fournisseurs de soins de
santé ont la responsabilité :
• de traiter les personnes
diabétiques comme des
partenaires à part entière dans
le cadre de leurs propres soins.
• d’aider les personnes diabétiques
et leurs aidants à s’orienter au
sein du système de soins de
santé.
15 Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au Canada, Canadian
Journal of Diabetes 2013, vol. 37 (suppl. 1), p. S22.
16 Institute of Medicine. Crossing the Quality Chasm: A New Health System for the 21st Century. 2001..
15
Les fournisseurs de soins de
santé ont la responsabilité :
• d’étudier et d’appliquer des
lignes directrices de pratique
clinique factuelles et actualisées
lorsqu’ils soignent des personnes
diabétiques.
• de diagnostiquer les personnes
vivant avec le diabète le plus tôt
possible.
Le diagnostic précoce du diabète ou du prédiabète permet aux gens de gérer
activement leur santé et de travailler main dans la main avec leurs fournisseurs de
soins de santé pour éviter l’apparition de complications du diabète. De leur côté, ces
derniers doivent veiller au dépistage, chez leurs patients vivant avec le diabète, des
premiers signes de complications. Cela revient à effectuer un examen régulier de
leur vue, de leurs pieds, de leurs reins, de leur glycémie, de leurs facteurs de risque
cardiovasculaire et de leur santé mentale, conformément aux lignes directrices de
pratique clinique les plus récentes. Le diagnostic des complications grâce au dépistage
préventif revêt une importance capitale dans la mesure où le dépistage précoce peut
contribuer à retarder ou prévenir les complications graves et potentiellement mortelles.
COMMENT MESURER LES PROGRÈS?
Travailler ensemble
>> Sondages de satisfaction des patients.
>> Visites évitables des personnes vivant avec le diabète au service des urgences.
>> Proportion de Canadiens et de Canadiennes vivant avec le diabète qui sont en mesure de
communiquer régulièrement et personnellement avec leur fournisseur de soins primaires par
courriel ou téléphone.
>> Programmes d’éducation en matière de diabète ciblant des communautés particulières,
notamment :
• les Canadiens et Canadiennes issus de populations ethnoculturelles spécifiques (p. ex.,
Africains, Asiatiques du sud et du sud-est, Hispaniques) qui courent un risque plus élevé
de contracter la maladie, nouveaux arrivants et natifs confondus;
• les peuples des Premières Nations, métis, autochtones, inuits, aussi bien dans les réserves
qu’en dehors;
• les Canadiens et Canadiennes vivant dans la pauvreté;
• les Canadiens et Canadiennes sans abri;
• les Canadiens et Canadiennes ayant des maladies mentales.
Rester à la page
>> Diffusion des Lignes directrices de pratique clinique de l’Association canadienne du diabète.
>> Suivi de programmes d’éducation en matière de diabète agréés, p. ex., formation médicale
continue (FMC), formation infirmière continue.
Ressources
>> Cheminements cliniques définis pour les personnes diabétiques.
>> Proportion de médecins soumettant un code de facturation de la prise en charge du diabète.
>> Recours à la télémédecine dans le traitement du diabète.
La collaboration est clé : Les
participant(e)s de l’atelier régional de
Vancouver aident à concevoir la Charte
du diabète en juin 2013
16 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
Soutien affectif et santé mentale : atelier régional de Vancouver
Récapitulatif : atelier régional d’Ottawa
RESPONSABILITÉS DE L’ASSOCIATION CANADIENNE DU DIABÈTE
L’Association canadienne du diabète a la responsabilité :
• de défendre avec fermeté les droits des personnes vivant avec le diabète au nom de la
communauté du diabète du Canada.
• de sensibiliser le public au diabète.
• d’œuvrer à garantir l’exactitude des renseignements du public sur le diabète.
• de s’associer aux chercheurs afin d’améliorer la planification, la prestation et la qualité des soins
contre le diabète en promouvant la recherche et en la mettant en pratique.
• de militer pour l’accès équitable aux soins, médicaments, appareils et fournitures en matière de
diabète.
La mission de l’Association canadienne du diabète consiste à aider les personnes vivant avec le diabète à mener
une vie saine tandis que nous nous efforçons de trouver un remède. À cette fin, nous offrons des programmes et
services innovants visant à aider les gens à prendre en charge leur diabète et à appuyer leurs fournisseurs de soins
de santé en facilitant la recherche et la formation professionnelle.
L’Association canadienne du diabète est une voix puissante au service de l’amélioration de la vie des personnes
vivant avec le diabète par le biais de la promotion de l’autogestion, de la recherche et de la formation
professionnelle en matière de diabète, et cette voix doit continuer de se faire entendre. Dans cette optique, il
en va de notre responsabilité d’exiger un accès équitable aux soins, à l’éducation, aux programmes et services
en matière de diabète ainsi qu’à des aliments sains, et ce, dans tout le pays. Il en va de notre responsabilité de
contribuer à l’accroissement du financement en faveur de travaux de recherche novateurs dans le domaine du
traitement du diabète, dans le but de rendre les soins plus efficaces, d’aider les gens à s’autogérer et de conduire
les gouvernements à prendre de meilleures décisions. Il en va de notre responsabilité de sensibiliser le public au
sujet du diabète et de collaborer à la promotion de messages positifs et exacts. Enfin et surtout, il en va de notre
responsabilité de donner aux personnes diabétiques et à leurs aidants les moyens d’agir et d’appuyer leurs actions
pour défendre leurs droits.
En travaillant de concert avec la communauté du diabète, nous avons la ferme intention de continuer d’assumer
nos responsabilités.
17
OÙ OBTENIR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS?
Association canadienne du diabète
Bureaux régionaux :
Les bureaux régionaux de l’Association canadienne du diabète jouent un rôle important dans les
collectivités de tout le Canada. Chaque bureau propose des programmes et services en matière
de diabète, organise des événements et offre une diversité de possibilités de collecte de fonds et
de bénévolat en faveur des personnes qui, au sein de leur collectivité, vivent avec le diabète ou le
prédiabète. Il y a plusieurs façons d’entrer en contact avec votre bureau local. Pour obtenir de plus amples
renseignements sur l’Association canadienne du diabète dans votre région, veuillez visiter
http://www.diabetes.ca/contact/regional-offices et cliquer sur votre province.
Lignes directrices de pratique clinique
Publiées tous les cinq ans, les Lignes directrices de pratique clinique de l’Association canadienne du
diabète pour la prévention et le traitement du diabète regroupent les données factuelles sur la pratique
clinique les plus pertinentes et les plus récentes à l’intention des professionnels de la santé.
À l’échelle mondiale, les lignes directrices appuient le statut de chef de file en matière de prévention
et de gestion du diabète de l’Association canadienne du diabète tout en aidant les médecins à
guider leurs patients dans les domaines du dépistage, de la prévention, du diagnostic, du
traitement, de la prise en charge et de l’éducation chez les Canadiens et Canadiennes vivant
avec le diabète de type 1, de type 2 ou gestationnel. Les lignes directrices sont disponibles à
l’adresse http://guidelines.diabetes.ca.
18 | Charte du diabète pour le Canada : Document d’accompagnement
À PROPOS DE L’ASSOCIATION CANADIENNE DU DIABÈTE
Dans tout le pays, l’Association canadienne du diabète mène le combat contre le diabète en aidant
les personnes diabétiques à mener une vie saine tandis que nous nous efforçons de trouver un
remède. Notre réseau communautaire de partisans nous permet de proposer des services et une
éducation aux personnes vivant avec le diabète, de défendre notre cause, de dégager la voie vers le
remède et de tirer des applications pratiques de la recherche. Pour de plus amples renseignements,
veuillez visiter diabetes.ca, nous rejoindre sur facebook.com/CanadianDiabetesAssociation, nous
suivre sur Twitter @DiabetesAssoc, ou nous appeler au 1 800 BANTING (226-8464).
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