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(AaO2 > 600) qui demeurent élevés en permanence après 4 heures de traitement par inhalation de NO
indiquent la nécessité d’une oxygénation par circulation extracorporelle en urgence. En cas d’absence de
réponse au traitement par NOXAP, le traitement sera interrompu progressivement en évitant tout arrêt
brutal qui peut être à l’origine d’une augmentation de la pression artérielle pulmonaire (PAP) et/ou une
détérioration de l’oxygénation sanguine (diminution de la pression partielle en oxygène dans le sang
artériel PaO2). Ces effets peuvent également survenir spontanément chez les nouveau-nés dont l’état
clinique n’a pas été amélioré par l’administration du monoxyde d’azote. L’arrêt du traitement par le
monoxyde d’azote devra toujours se faire de façon progressive selon les recommandations pour le sevrage
(voir chapitre Sevrage, rubrique 4.2 Posologie et mode d'administration).
• En cas de transfert du nouveau-né traité par monoxyde d’azote inhalé vers un autre centre de soins, il
conviendra de s’assurer du maintien d’une administration continue de monoxyde d’azote inhalé durant le
transport afin d’éviter toute aggravation de l’état clinique qui pourrait être la conséquence d’une interruption
brutale du monoxyde d’azote.
Surveillance de la fonction cardiaque
En cas de communication interventriculaire ou interauriculaire, l’inhalation de NOXAP peut entrainer une
augmentation du flux sanguin au niveau du shunt gauche-droit consécutive à l’effet vasodilatateur pulmonaire
du monoxyde d’azote. L’augmentation du débit sanguin pulmonaire chez les sujets présentant une défaillance
ventriculaire gauche peut entrainer une insuffisance cardiaque et un œdème aigu du poumon. La surveillance
attentive du débit cardiaque, de la pression intra-auriculaire gauche et de la pression capillaire pulmonaire est
indispensable dans ces situations. Il est par conséquent recommandé de réaliser, avant l’administration du
monoxyde d’azote, un cathétérisme de l’artère pulmonaire ou une échocardiographie-doppler cardiaque.
Surveillance de l’hémostase
Des tests réalisés chez l’animal ont montré que le NO est susceptible d’interférer sur l’hémostase et d’induire
une augmentation du temps de saignement. Chez l’homme, les données disponibles chez l’adulte sont
contradictoires et il n’a pas été observé d’augmentation significative de la fréquence de complications
hémorragiques lors des études randomisées et contrôlées conduites chez les nouveau-nés. La surveillance de
l’hémostase avec mesure du temps de saignement est recommandée lors de l’administration de NOXAP
pendant plus de 24 heures chez des sujets présentant des anomalies fonctionnelles ou numériques des
plaquettes, un déficit en facteurs de la coagulation ou un traitement anticoagulant.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Oxygène : en présence d’oxygène, le monoxyde d’azote est rapidement oxydé pour former des dérivés nitrés
toxiques pour l’épithélium bronchique et la membrane alvéolo-capillaire. Le dioxyde d’azote (NO2) est le
principal composé formé. Au cours d’un traitement par monoxyde d’azote par voie inhalée avec des doses
inférieures à 20 ppm la concentration en NO2 reste normalement inférieure à 0,5 ppm. S’il advient au cours du
traitement que la concentration en NO2 dépasse 1 ppm, la dose de monoxyde d’azote devra être
immédiatement réduite. Pour la surveillance de la concentration en NO2 se conformer aux recommandations
figurant à la rubrique 4.2.
Produits dit «donneurs de NO» : il est possible que les produits donneurs de monoxyde d’azote, notamment le
nitroprussiate de sodium et la nitroglycérine, potentialisent le risque de méthémoglobinémie. La formation de
méthémoglobine est augmentée lors de l’administration concomitante de monoxyde d’azote avec des
médicaments méthémoglobinisants (par exemple nitrates alkylés, sulfamides et prilocaïne). Par conséquent, la
prudence est requise lors de l’administration au cours d’un traitement par le monoxyde d’azote inhalé de
médicaments ayant une action méthémoglobinisante.
Une action synergique a été décrite lors de l’administration de vasoconstricteurs (almitrine, phényléphrine), de
prostacyclines et d’inhibiteurs des phosphodiestérases sans augmentation significative des effets indésirables.
Il n’a pas été rapporté d’interaction médicamenteuse lors de l’utilisation de la tolazoline, de la dopamine, de la
dobutamine, de la noradrénaline, des stéroïdes et des surfactants exogènes au cours d’un traitement par
monoxyde d’azote inhalé.
Des travaux expérimentaux suggèrent que le monoxyde d’azote, ainsi que le dioxyde d’azote, peuvent réagir
chimiquement avec le surfactant et/ou les protéines du surfactant, cela sans conséquence clinique démontrée.
Aucune étude spécifique contrôlée d’interactions n’a été conduite, mais lors des essais cliniques menées en
ambulatoire chez des patients recevant du monoxyde d’azote au long cours, il n’a pas été décrit d’interaction
avec l’alimentation.