L’histoire de l’olivier se perd dans la nuit des temps et se confond avec celle des
civilisations qui se sont succédées en Méditerranée et qui ont à jamais marqué de leur
empreinte la culture de cette partie du monde.
Originaire du bassin méditerranéen, l’olivier serait apparu, sous une forme sauvage, il
y a plus de 60 000 ans.
Les hommes ont probablement toujours récolté les fruits de l’olivier sauvage. Puis, les
cultivateurs du néolithique ont commencé à organiser la production du fruit de l’olivier, et
probablement de l'extraction de l’huile d’olive. L'oléiculture (culture de l’olivier) remonte
ainsi à l'invention de l'agriculture.
La culture de l'olivier remonte en Algérie à la plus haute antiquité. Nos paysans s'y
consacraient avec art durant plusieurs siècles. L'olivier et ses produits constituaient alors l'une
des bases essentielles des activités économiques de nos populations rurales. L'huile d'olive
faisait l'objet d'un commerce intense entre 1'Algérie et Rome, durant l'époque romaine.
Des historiens et géographes, tels que Polybe au siècle avant J.-C., Idrissi au X éme
siècle, Marmole au XVI éme siècle, décrivaient avec admiration les olivettes qui assuraient la
prospérité de l'Algérie. De nos jours nous rencontrons, dans certains coins reculés des hauts
plateaux dénudés de toute végétation pérenne, de nombreux vestiges de pressoirs d'olives
datant de l'époque Romaine.
L'olivier semble donc avoir perdu du terrain puisque sa culture ne se pratique,
aujourd'hui, qu'au Nord de la ligne séparant les Hauts Plateaux de la zone tellienne.
Cependant il garde toujours une grande importance économique et sociale.
Rustique, fortement adapté au contexte agropédoclimatique et ayant un fort pouvoir
anti-érosion en milieux physiques, l’olivier n’a pas bénéficié pour autant des faveurs des
politiques agricoles mises en œuvre en Algérie depuis le début des années 70. Ce n’est qu’à
partir années 2000 que l’état Algérien commence a redynamiser oléiculture (dans le cadre du
PNDA et PNDAR).
Le secteur privé dispose de plus des 2/3 des superficies. Un modèle de développement
novateur de cette ressource biologique est impératif pour, notamment, faire face au
vieillissement du verger et son sous bassement socio économique, la sécheresse et les
incendies, la diminution du rendement due ravageurs, maladies physiologique et parasitaires
notamment bactériennes, exemple qui va être traité dans cet exposé.
La tuberculose de l’olivier est l’exemple typique des maladies bactérienne touchant
l’olivier et ayant une grande importance économique. La connaissance de l'ensemble des
données de la maladie permet une esquisse générale de cycle biologique à partir duquel des
stratégies de lutte peuvent être élaborées dans notre pays.