Monographie de KYPROLIS Page 5 de 60
L’allongement de la perfusion, la prémédication, l’hydratation adéquate et l’augmentation
progressive de la dose dans les études suivantes semblaient atténuer ce risque. Des études non
cliniques menées chez le rat ont montré que la tolérabilité de KYPROLIS est significativement
inférieure lorsque le médicament est administré au moyen d’un bolus i.v. plutôt que par une
perfusion de 30 minutes. À la dose de 56 mg/m2, KYPROLIS doit être administré au moyen
d’une perfusion de 30 minutes et à la dose de 27 mg/m2, il doit être administré au moyen d’une
perfusion d’au moins 10 minutes (voir POSOLOGIE ET ADMINISTRATION et PARTIE II,
TOXICOLOGIE).
Réactions liées à la perfusion
Des réactions liées à la perfusion, dont certaines mettant la vie en danger, ont été signalées chez
des patients qui ont reçu KYPROLIS. Selon les données regroupées provenant de la population
des études sur l’innocuité de KYPROLIS (n = 2044), 43,2 % des patients ont signalé un
événement indésirable possiblement associé à une réaction à la perfusion dans les 24 heures
suivant toute dose de KYPROLIS; en outre, 6,7 % des patients ont signalé un tel événement dans
les 24 heures suivant la première dose de KYPROLIS. À la suite de l’introduction de stratégies
de prise en charge (voir ci-dessous et POSOLOGIE ET ADMINISTRATION), la plupart des
événements indésirables possiblement associés à une réaction à la perfusion pendant les études
de phase III étaient de faible grade et n’étaient pas graves.
Les symptômes étaient, entre autres : fièvre, frissons, arthralgie, myalgie, rougeur de la face,
œdème facial, vomissements, faiblesse, essoufflement, hypotension, syncope, oppression
thoracique ou angine de poitrine. Ces réactions peuvent se produire immédiatement après
l’administration de KYPROLIS ou jusqu’à 24 heures plus tard.
Avant la perfusion de KYPROLIS, il faut s’assurer que les patients sont adéquatement hydratés
et qu’ils reçoivent de la dexaméthasone afin de réduire la fréquence et la gravité des réactions
(voir POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Syndrome de lyse tumorale
Des cas de syndrome de lyse tumorale ayant parfois entraîné la mort ont été signalés chez des
patients qui avaient reçu KYPROLIS. Au cours de l’étude ENDEAVOR, qui est l’étude de
phase III comparant KYPROLIS et la dexaméthasone (Kd) au bortézomib et à la dexaméthasone
(Vd), la fréquence des événements liés au syndrome de lyse tumorale a été de 0,6 % chez les
patients ayant reçu l’association Kd. Au cours de l’étude ASPIRE, la fréquence des événements
liés au syndrome de lyse tumorale chez les patients ayant reçu l’association KRd a été de 0,8 %.
Les patients dont la charge tumorale est importante devraient être considérés comme exposés à
un risque plus élevé de syndrome de lyse tumorale. Durant le premier cycle et les cycles
suivants, au besoin, il faut s’assurer que le patient est bien hydraté avant de lui administrer
KYPROLIS. Pour les patients exposés à un risque élevé de syndrome de lyse tumorale, il faut
envisager l’emploi d’un médicament servant à réduire le taux d’acide urique (voir POSOLOGIE
ET ADMINISTRATION). Durant le traitement, il faut surveiller l’apparition de tout signe de
syndrome de lyse tumorale, y compris par le dosage régulier des électrolytes sériques, et traiter le
patient dans les meilleurs délais. L’administration de KYPROLIS doit être interrompue jusqu’à
la disparition du syndrome de lyse tumorale (voir POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).