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commerciaux, 2-le laisser faire correspondant concernant les fluctuations entre monnaies-clés
mondiales, ainsi que 3-la forte incidence des crises monétaires et financières dans un contexte
d‟intense mobilité de capitaux. Tel est le contexte dans lequel de nombreux pays en
développement doivent choisir une stratégie appropriée d’intégration monétaire et de
régime de taux de change.
Certains auteurs pensent que le régime de taux de change flexible contribue au développement
économique du pays. Rogoff (2004) insiste sur la nécessité d‟un certain degré de flexibilité du
taux de change, et dont le degré dépendra du niveau développé du pays. Selon Devereux et al
(2003) et Obsfelt (2006), le taux de change flexible est toujours désiré par les pays, surtout
s‟ils sont face à des chocs réels (choc de productivité, ou au niveau du commerce).
D‟autres défendent le régime de taux de change fixe dans son avantage qu‟il porte quant à la
1-réduction des coûts de transaction et les risques de taux de change qui peuvent décourager
le commerce et les Investissement, et 2- procuration de l‟ancre nominal crédible pour la
politique monétaire (A savoir qu’il existe des régimes de change intermédiaires
, mais ces
derniers temps les conseils tournaient autour de la question d’opter pour les solutions
« extrêmes » monétaristes
).
En réalité, les crises monétaires et financières tragiques de l‟Equateur (1999), Russie (1998),
Argentine (2001-2002), Turquie (2000-2001) et Brésil ayant adopté des régimes de change
différents, approuvent qu‟ « aucun régime de change n’est correct, pour tout pays ou à tout
moment » (Frankel, 1999). Le régime de taux de change ne peut pas empêcher une turbulence
économique, mais le choix peut être mieux ou non, adapté aux institutions et aux
caractéristiques économiques du pays (Calvo 2003).
Le choix du régime de taux de change doit donc correspondre au niveau fiscal et au niveau
des institutions monétaires et financières du pays, à la dollarisation et aux chocs soudains,
mais aussi il faut tenir compte du contexte temporel.
En 1999, parmi 185 pays, FMI classe 47 „‟flottant‟‟, 45 „‟fixe‟‟ (currency board, union monétaire CFA) et 93
pays avaient un taux de change intermédiaire. Inn Frankel (1999), No single currency regime is right for all
countries or all times, NBER, Working Paper N°7338
De Macedo B, Cohen D, Reinsen H: Taux de change ni fixe ni flottant, 2001 p 17.