PRETACK III
¡lue, car loul écrivain s'est vu pins d’une fois critiqué non en
raison de ce qu'il a dit ou voulu: dire, mais bien de ce que,
selon un M . X ., il aurait dû introduire dans Vœuvre critiquée.
Grâce à la précision toute particulière dont fait preuve
M. Labrousse dans le paragraphe cité, il n'y a plus place pour
des subtilités de ce genre, de bonne foi tout au moins. En même
temps, la structure générale de sa thèse se dégage clairement et,
en bonne logique, elle ne peut être autre que celle dont témoigne
la table des matières : premièrement, l'exposé des doctrines
espagnoles traditionnelles (j'emploie le pluriel, car elles sont
au moins deux, que précise le sous-titre), analysées éi fond pour
mettre, en relief, avant tout, les points de contact avec celles
du X V IIIe siècle, tels que les a signalés iauteur précédemment ;
ensuite, Vexamen de ces théories du X V I I I e siècle afin que
Vautre terme de la comparaison offre des éléments suffisants
pour établir cette correspondance sur les points en question.
Ces deux études constituent le corps principal de la thèse et
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Je ne suivrai pas l'auteur dans ces développements, entre
autres raisons parce que fa i toujours cru que c'était une erreur,
commise par bien des faiseurs de préfaces, de convertir leur
lâche en une glose et parfois une discussion des arguments et
des conclusions du livre préfacé. Le rôle de la préface me
paraît être plutôt de signaler au lecteur, à titre de préparation
et sommairement, les caractéristiques de l'ouvrage, son but et
la garantie scientifique ou littéraire qu'il mérite. Le reste
pourra avoir une utilité pour l'auteur delà préface lui-même,
mais non pour celui de l'œuvre ; et ce que cherche le lecteur, c'est
précisément ce qui est création de l'auteur du livre.
Cela ne fait pas obstacle à ce que j'attire l'attention de
ceux qui me liront sur une question très intéressante que pose
M. Labrousse en conséquence de ses recherches. Cette question
dépasse, à certains égards, les limites d’une simple comparai
son entre les deux directions, philosophico-politiques qui s'op
posent, celle, classique, de l'Ancien régime et celle, nouvelle,
du rationalisme « éclairé >? du X V I I I e siècle. Cette question
dérive de l'observation, très exacte à mon sens, d’après laquelle
la doctrine classique, que l'auteur appelle « rationaliste »
(par opposition à une autre, également classique, qu'il qualifie