Pendant la deuxième phase
d’industrialisation, le Canada et
les États-Unis vivent des
années de prospérité. Mais les
compagnies américaines se
rendent compte qu’elles ont
produit trop de marchandises
et ralentissent leur production.
La récession s’installe. Les
investisseurs européens
perdent confiance et retirent
leurs capitaux et leur or des
États-Unis pour les réinvestir
chez eux. Le 24 octobre 1929,
la Bourse de New York
s’effondre ; c’est le .
krach
Les exploitations baissent, les banques et les industries font faillite, le chômage s’installe (25 %).
Le produit national brut (PNB) du Canada décroît de 42 %. Ceux qui sont le moins touchés sont
les agriculteurs québécois. (lire pp.79 à 81)
Les divers paliers de gouvernement mettent en place les secours directs pour aider les victimes
de la crise. On distribue des coupons de rationnement pour les produits essentiels de subsistance.
Des programmes de travaux publics sont organisés et, en 1931, le ministère du Travail est créé.
Le Québec adopte une politique de colonisation et le clergé prône un retour aux valeurs
traditionnelles et à la terre.
Le gouvernement fédéral hausse ses tarifs douaniers pour protéger le marché canadien. (lire pp.
81 à 83)
Pour plusieurs, c’est le système capitaliste qui a provoqué la crise. On assiste donc à
l’émergence de nouvelles doctrines (fascisme, communisme, socialisme, corporatisme,
coopératisme (Caisses Desjardins), nationalisme) et de nouveaux partis politiques (CCF
(l’ancêtre du NPD), Crédit social, ALN, Union nationale).
Toutes ces doctrines favorisent l’intervention de l’État dans l’économie, ce qui protège la population
contre d’éventuelles crises. Le premier ministre fédéral, Richard Bennett, lance donc son projet de
redressement économique, le New Deal canadien.
Il est certain que ces intrusions du fédéral dans les pouvoirs des provinces (programmes sociaux,
perception des impôts) créent du mécontentement et de la crainte de voir leurs pouvoirs diminués.
Des organisations caritatives tentent d’aider les travailleurs les plus démunis, mais elles manquent de
fonds et le gouvernement pallie avec les secours directs.
Les chômeurs convergent vers les villes et engorgent les lieux de charité. Trop de monde contribue à
la détérioration des lieux de travail et de nouvelles régions sont ouvertes à la colonisation.
Malgré les sommes énormes consacrées aux diverses mesures d’aide sociale, la crise ne se résorbe
pas et seule la Deuxième Guerre mondiale relancera l’économie.
Communisme:
Doctrine reposant sur l’abolition de la propriété privée et sur la gestion des moyens de production par l’État au
bénéfice exclusif des travailleurs et des travailleuses.
Fascisme:
Doctrine totalitaire niant la notion de démocratie et préconisant l’établissement de dictatures.
Nationalisme:
Idéologie qui prône la défense des intérêts nationaux. Les nationalistes défendent la souveraineté, l’indépendance ou
l’autonomie de leur État contre l’intégration économique ou politique, dont ils craignent qu’elle mène, à court ou à long
terme, à la disparition de l’identité nationale. Le nationalisme peut donner naissance à des mouvements ou à des
partis politiques.
Produit national brut:
Notion économique relative à l’ensemble des produits finaux d’une nation, sans égard à la valeur de la monnaie.
Socialisme:
Doctrine préconisant la prise en charge par l’État des principaux secteurs d’activité économique, lesquels sont gérés
en fonction du bien collectif plutôt qu’individuel.
Système capitaliste:
Système social et économique qui repose sur la propriété privée des moyens de production et dans lequel les
échanges se font d’après les règles de l’offre et de la demande.
Récession :
Ralentissement généralisé de l’économie caractérisé par une baisse de la production, des ventes et des
investissements.
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