Montréal, le 17 novembre 2008 Actes du Sommet À propos de la FCCQ Grâce à son vaste réseau de 162 chambres de commerce, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 40 000 entreprises et 100 000 gens d’affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois. La FCCQ est l’ardent défenseur des intérêts de ses membres au chapitre des politiques publiques, favorisant ainsi un environnement d’affaires innovant et concurrentiel. À propos de la Plattsburgh-North Country Chamber of Commerce Représentant plus de 3 200 entreprises, la Plattsburgh-North Country Chamber of Commerce est la plus importante organisation de développement commercial et économique dans le nord de l’État de New York. Elle a permis d’assurer à Plattsburgh son statut croissant de « banlieue américaine de Montréal », offrant aux entreprises du Québec un point d’ancrage commercial stratégique aux États-Unis à seulement une heure de la métropole québécoise. Texte rédigé par le Ministère des Relations internationales du Québec Mis en page par la Direction des communications de la FCCQ 555, boul. René-Lévesque Ouest, 19e étage, Montréal (Québec) H2Z 1B1 Téléphone : 514-844-9571 Sans frais : 1 800 361-5019 Courriel : [email protected] www.fccq.ca TABLE DES MATIÈRES 1. CONTEXTE DU 4e SOMMET ÉCONOMIQUE QUÉBEC – NEW YORK 1.1 Historique 1.2 Le 4e Sommet 2. 3 3 LES ACTIVITÉS DU SOMMET 2.1 Séance d’ouverture 2.2 Bilan des activités du Corridor Québec - New York 2.3 Conférence de M. Felipe Adrián Vázquez Gálvez 2.4 Ateliers 1 et 5 : Les transports et l’environnement 2.5 Atelier 2 : Les entreprises et l’environnement 2.6 Atelier 3 : L’efficacité énergétique 2.7 Atelier 6 : Énergies renouvelables 2.8 Atelier 7 : Finances 2.9 Ateliers 4 et 8 : Écotourisme 2.10 Conférence-midi de M. Thierry Vandal, président-directeur général, Hydro-Québec 2.11 Cérémonie de clôture 2.12 Séance de signature d’ententes, de directives, etc. entre partenaires québécois et new-yorkais 2.13 Séances de maillage 4 4 4 5-6 6 6 7 7-8 8 9 9 10 11 ANNEXE 1: LISTE DES PARTICIPANTS L’inscription. 2 1. CONTEXTE DU 4e SOMMET ÉCONOMIQUE QUÉBEC – NEW YORK 1.1 Historique Le 4 décembre 2001, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Plattsburgh North Country Chamber of Commerce (PNCCC) ont signé une entente qui a permis la création du Corridor Québec – New York. Les 21 et 22 mai 2002 se tenait à St-Jean-sur-Richelieu et à Plattsburgh le premier Sommet économique Québec – New York, sous la coprésidence du premier ministre du Québec et du gouverneur de l’État de New York. À cette occasion, le gouvernement du Québec et le gouvernement de l’État de New York ont signé une entente de coopération économique, scientifique et technologique. Le 14 mai 2004 se tenait à Boucherville le 2e Sommet économique Québec – New York. Ce Sommet visait à renforcer la coopération déjà existante en matière de développement économique et institutionnel. Le 3e Sommet économique Québec – New York s’est déroulé les 4 et 5 octobre 2005 à Albany. La séance inaugurale de l’événement s’est déroulée au complexe Albany Nanotech, sur le campus du College of Nanoscale Science and Engineering. Le 17 novembre 2008, la quatrième édition du Sommet s’est déroulée au Centre Mont-Royal, à Montréal, sur le thème du « Corridor vert ». 1.2 Le 4e Sommet La lutte contre les changements climatiques constitue un défi d’envergure planétaire. Les gouvernements et les entreprises doivent s’y adapter. La transition vers une économie « verte », à faible intensité de carbone, présente également des occasions d’affaires que la 4e édition du Sommet économique Québec – New York a pu mettre en lumière. Au total, 330 personnes se sont inscrites au Sommet, dont 129 Américains et 201 Québécois. Le Sommet de Montréal fut organisé par la FCCQ, en collaboration avec la PNCCC et leurs partenaires du gouvernement du Québec (le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) et le ministère des Relations internationales (MRI)) et de l’État de New York (la Empire State Development Corporation, agence de développement économique de l’État). Le Sommet était coprésidé par le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, et le gouverneur de l’État de New York, M. David Paterson. Le premier ministre du Québec, M. Jean Charest et le gouverneur de l’État de New York, M. David A. Paterson. 3 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET M. Dennis Trudeau, journaliste d’expérience et ex-animateur du téléjournal à CBC-Montréal, a assuré avec beaucoup de doigté l’animation des séances plénières du Sommet. 2.1 Séance d’ouverture M. Robert Keating, délégué général du Québec à New York, a souligné l’importance de l’État de New York pour l’économie du Québec ainsi que l’historique de la présence du gouvernement du Québec à New York. Il a ensuite présenté les conférenciers. M. François Bouilhac, sous-ministre adjoint, Direction générale des affaires économiques internationales, MDEIE a réitéré le potentiel d’avenir pour les relations commerciales entre le Québec et l’État de New York. Il a également rappelé la récente Stratégie de développement de l’industrie québécoise de l’environnement et des technologies vertes, déposée en mai 2008, visant à apporter un soutien à l’industrie québécoise dans ce secteur d’avenir. M. Sam Natapoff, conseiller spécial pour le commerce international auprès du gouverneur de l’État de New York, a expliqué le rôle de la Empire State Development Corporation auprès des entreprises new-yorkaises et souligné l’importance des échanges commerciaux pour le développement économique de la région. M. Natapoff a aussi souhaité que le Corridor Québec – New York puisse devenir un « Green Corridor of Power », faisant allusion à la vente d’électricité entre le Québec et l’État de New York. 2.2 Bilan des activités du Corridor Québec - New York Mme Françoise Bertrand, la présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec, et M. Garry Douglas, le Chief Executive Officer de la Plattsburgh-North Country Chamber of Commerce, ont parlé de leurs réalisations communes depuis la signature de l’entente fondatrice du Corridor Québec-New York en 2001. Ils ont notamment cité des rénovations majeures apportées au poste-frontière Champlain – Lacolle pour en faire un « port d’excellence » comme l’un des exemples marquants de cette collaboration. 2.3 Conférence de M. Felipe Adrián Vázquez Gálvez sur le « corridor vert » Le directeur exécutif de la Commission de coopération environnementale (CCE), M. Felipe Adrián Vázquez Gálvez, a d’abord présenté un aperçu général des activités de la CCE. Celle-ci fut mise sur pied dans la foulée de l’entrée en vigueur de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, qui entra en vigueur le 1er janvier 1994, en même temps que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). M. Garry Douglas, Présidentdirecteur général, PlattsburghNorth Country Chamber of Commerce. M. Vázquez Gálvez a souligné qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de politique de transport qui soit véritablement nord-américaine dans son envergure. La CCE espère soutenir à l’avenir une utilisation plus efficace des infrastructures de transport, notamment en faisant la promotion du transport multimodal et d’une utilisation plus efficace des points d’entrée au continent nord-américain. 4 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET ATELIERS 2.4 Ateliers 1 et 5 : Les transports et l’environnement M. Jean Bédard animait cet atelier auquel assistèrent 75 personnes en matinée et une soixantaine de personnes en après-midi. M. Patrice M. Pelletier, président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal, a souligné que les installations portuaires de Montréal comptent parmi les plus compétitives en Amérique du Nord : elles génèrent 1,5 milliard $ en valeur ajoutée par année et 18 000 emplois directs et indirects découlent de ses activités. L’Administration portuaire de Montréal a pris des mesures importantes pour réduire la pollution générée par ses activités. Elle s’est déjà dotée d’un instrument de planification à long terme, son Plan stratégique 2020. L’Administration portuaire de Montréal opère des installations multimodales qui contribuent dès à présent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en facilitant l’utilisation des moyens de transport autres que le transport routier. Mme Denyse Nepveu, directrice des communications et des affaires publiques au Canadien Pacifique, a souligné le bon bilan du transport ferroviaire sur le plan des émissions de GES. Selon Mme Nepveu, le rail assure le transport de 66 % des marchandises par voie terrestre mais ne compte que pour 3 % des émissions de GES. De plus, au cours des dernières années, le CP a investi des sommes importantes pour renouveler sa flotte de locomotives, dont la consommation de carburant est relativement faible. Selon M. Marc Cadieux, président-directeur général de l’Association du camionnage du Québec, plusieurs avancées sur le plan de la technologie et des équipements (moteurs non polluants, amélioration de l’aérodynamisme des véhicules, etc.) sont maintenant disponibles pour aider les camionneurs à réduire leur consommation de carburant. D’après M. Cadieux, bien que souhaitable, l’intermodalité a ses limites : le transport routier demeurera toujours indispensable pour amener les marchandises vers les localités et les établissements situés à l’extérieur des centres urbains. Mme Kendra Adams, Executive Director, New York State Motor Truck Association, a mentionné que l’industrie du camionnage soutient 500 000 emplois dans l’État de New York. De nouveaux règlements fédéraux amèneront bientôt une meilleure performance énergétique des moteurs diesel dans l’État de New York et aux États-Unis, réduisant du même coup leurs émissions de gaz polluants. En après-midi, M. Jean Couture, conseiller spécial, bureau du sous-ministre, ministère des Transports du Québec, a offert un portrait général des transports au Québec. M. Couture a souligné que plus de 40 % des camions du Québec qui vont aux États-Unis transitent par le poste-frontière de Lacolle. Le partenariat entre les autorités du Québec et de l’État de New York, ainsi qu’entre les gouvernements fédéraux du Canada et des États-Unis, a permis le développement de ce « port d’excellence ». La construction par le Québec d’une voie dédiée au transport commercial a permis de réduire à néant les temps d’attente au poste-frontière de Lacolle pour les camionneurs. Des participants aux ateliers. M. Couture a souligné que le gouvernement du Québec consacre un effort considérable à agir sur les questions environnementales, grâce à l’adoption d’initiatives majeures sur le plan environnemental, incluant la Loi sur le développement durable et la Stratégie qui l’accompagne; la Stratégie énergétique du Québec 2006-2015; et le Plan d’action sur les changements climatiques 2006-2012. Par ailleurs, dès le 1er janvier 2009, l’activation des limiteurs de vitesse pour les camions poids lourds est obligatoire au Québec et en Ontario, de manière à ne pas dépasser 105 km/h. Mme Astrid Glynn, la commissaire aux Transports de l’État de New York, a discuté des améliorations apportées aux infrastructures du poste-frontière Lacolle / Champlain, ainsi que du transport intermodal dans la région. 5 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET Mme Glynn a souligné que l’État de New York dépend fortement du transport routier des marchandises pour son développement économique, ce qui a des conséquences sur le plan de l’émission des GES (le transport compte pour 39 % des émissions de GES dans l’État de New York comparativement à la moyenne nationale de 27 %). L’État de New York souhaite aussi voir un rôle accru du gouvernement fédéral américain dans le financement des infrastructures de transport. La commissaire Glynn a également annoncé que l’État de New York présenterait sous peu un nouveau plan ferroviaire (Rail Plan) pour le transport des personnes et des marchandises. ATELIERS 2.5 Atelier 2 : Les entreprises et l’environnement L’animation de cet atelier était assurée par M. Jacques Bourbonnais, secrétaire-trésorier chez Technobiz Consultants inc. Entre 60 et 70 personnes y ont participé. M. Mark A. McCullough, directeur associé, Environnement, santé et sécurité, Wyeth Pharmaceuticals, a présenté les actions menées par Wyeth tant sur le plan de la production que de la philosophie de l’entreprise. Cette dernière trouve sa source dans la préoccupation des gestionnaires pour une citoyenneté corporative assumée (« corporate citizenship »). Cette philosophie a amené des changements dans les pratiques de production. M. McCullough a énuméré les efforts et surtout les résultats de l’entreprise en ce qui concerne la diminution de la consommation d’énergie, de la production de déchets solides et des émissions de GES. M. Kirk Stallsmith, directeur général, Georgia Pacific Consumer Operations LLC, a souligné que les entreprises se doivent de mettre l’accent sur la création de valeur, tout en définissant la création de valeur comme des produits qui améliorent la qualité de vie et qui ont une valeur aux yeux des consommateurs. Ces considérations sont environnementales, sociales et évidemment économiques. Georgia Pacific s’est aussi dotée d’une politique de développement durable. M. Benoit Lord, vice-président Finances, Bio-Spectra, a tout d’abord présenté les produits de son entreprise, soit une ligne de produits d’entretien ménagers écologiques certifiés Écologo (Environnement Canada) et la seule au Canada à avoir l’accréditation “carbone neutre”. Il a mis l’accent sur quatre variables, soit le prix, la qualité, la facilité d’utilisation et la disponibilité du produit. Selon lui, la réussite de la mise en marché des produits écologiques dépendra de la différence avec les produits conventionnels pour chacune de ces variables. En d’autres termes, si un produit écologique a un prix compétitif, est aussi performant, sinon plus, que les autres produits sur le marché, qu’il est facile à utiliser et disponible, il n’y a pas de raison pour que le consommateur ne l’achète pas. 2.6 Atelier 3 : L’efficacité énergétique M. Harry Efstathiadis, chercheur scientifique senior au Energy and Environmental Technology Applications Center, Albany NanoTech et Professeur au College of Nanoscale Science and Engineering de l’University at Albany. M. Alain Daneau, de l’Agence de l’efficacité énergétique du Québec, et M. Timothy Stout, du National Grid des États-Unis, ont présenté leurs organismes respectifs, les objectifs de ceux-ci en matière d’efficacité énergétique et les programmes et actions permettant d’appuyer l’atteinte des cibles fixées. M. Harry Eftstathiadis, de l’Energy and Environmental Technology Applications Center (Albany Nanotech), et Mme MyDung Handfield, de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, ont présenté les activités de leurs organisations respectives, qui sont actives dans la recherche susceptible d’améliorer les technologies relatives à l’efficacité énergétique. IBM Bromont, une entreprise qui réalise depuis plusieurs années des mesures pour améliorer son efficacité énergétique, a obtenu des résultats impressionnants en la matière grâce à l’engagement de tout son personnel. M. Raymond Leclerc, directeur de l’usine, a fait part des éléments qui ont contribué au succès de la démarche d’IBM et des résultats obtenus. 6 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET ATELIERS 2.7 Atelier 6 : Énergies renouvelables M. Richard Cloutier, vice-président Développement au Centre québécois de valorisation des biotechnologies, assurait l’animation de cet atelier, qui a permis aux participants de prendre connaissance de projets en cours pour favoriser la production de biocarburants de deuxième génération. M. Michel Labrecque, du Jardin botanique de Montréal, et M. Timothy A. Volk, associé principal, recherche à la SUNYCollege of Environmental Science and Forestry, réalisent des projets de recherche sur la culture intensive de la biomasse forestière, plus particulièrement du saule, pour la production de bioénergie. Ils ont présenté les enjeux liés à la culture de la biomasse et les résultats observés à ce jour. La New York State Energy Research and Development Authority (NYSERDA) appuie le développement des biocarburants. À cet égard, un plan d’action concernant l’utilisation de la biomasse est en élaboration. M. Patrick Bolton, Senior Project Manager, Alternative Fuels & Vehicles, a fait état des programmes offerts pour soutenir la recherche et le développement de nouvelles technologies dans l’État de New York. Entre autres, la NYSERDA encourage le développement de l’éthanol cellulosique. Dans la première partie de sa présentation, M. Esteban Chornet, titulaire de la Chaire de recherche industrielle en éthanol cellulosique de l’Université de Sherbrooke, a souligné les possibilités de transformer les déchets et résidus en biocarburants et produits chimiques verts, et les enjeux qui y sont liés tels que le développement de technologies efficientes ainsi que l’approvisionnement en matière première à coût raisonnable. Enerkem, l’entreprise dont M. Chornet est le chef de la direction technologique, réalise actuellement un projet pilote de démonstration de production d’éthanol cellulosique. Elle vise ainsi à produire sur une base commerciale de l’éthanol de deuxième génération. 2.8 Atelier 7 : Finances Mme Johanne Gélinas, associée auprès de Samson Bélair/ Deloitte & Touche, a animé cet atelier sur le thème du financement et des occasions d’investissement dans l’ « économie verte ». Plus de 75 personnes participaient à cet atelier très couru. Les conférenciers suivants ont pris la parole lors de l’atelier : • • • • • M. François Bouilhac Sous-ministre adjoint, Direction générale des affaires économiques internationales du MDEIE. M. Jacques Daoust, président d’Investissement-Québec M. Léon Bitton, vice-président Recherche et développement, Bourse de Montréal M. Peter S. Cunningham, Deputy Commissioner for International, Office of International Business Development, Empire State Development Corporation Mme Pauline d’Amboise, secrétaire générale, Mouvement des caisses Desjardins M. Neil Suslak, directeur général, Braemar Energy Ventures Les conférenciers ont souligné que les investisseurs tiennent compte de plus en plus des notions de développement durable et d’investissement responsable dans leur prise de décisions. Le Marché climatique de Montréal offre de belles occasions d’investissements. Ce dernier compte sur l’appui des gouvernements pour favoriser l’essor d’un marché du carbone, entre autres par l’établissement de cibles de réduction et par l’adoption de législation qui accompagne une telle mesure. M. Bitton a adressé des remerciements particuliers aux gouvernements pour leur appui à la mise en place d’une « bourse du carbone ». 7 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET Le représentant de l’Empire State Development Corporation a fait le tour des atouts de l’État de New York et donné un aperçu de l’offre de l’État en matière d’innovation environnementale. Le secteur des technologies environnementales connaît la plus importante croissance des investissements en capital de risque. À présent, en moyenne 10 % des portefeuilles des sociétés de capital de risque ont une participation dans ce secteur, surtout dans le sous-secteur du solaire. En Chine, cette proportion atteint 19 %. C’est le troisième secteur d’investissement en importance pour le capital de risque dans le monde. Au rythme actuel, le montant total investi dans ce secteur devrait atteindre un record en 2008. Tous les panélistes ont soulevé que les gouvernements doivent assumer leur rôle de leaders en établissant un cadre législatif qui amènera une diminution des émissions polluantes. De plus, les gouvernements se doivent de continuer à stimuler les programmes de recherche et de développement et les programmes d’efficacité énergétique et supporter les initiatives des PME en ce sens. Les investissements dans les technologies innovatrices sont essentiels pour le développement d’une économie dans le Nord-Est qui soit encore plus compétitive. ATELIERS 2.9 Ateliers 4 et 8 : Écotourisme La Dre Julianna Priskin, qui détient la chaire de tourisme Transat à l’Université du Québec à Montréal, a assuré l’animation du premier atelier sur l’écotourisme. Environ 25 personnes étaient présentes. M. Louis Bresee, président, Lake Champlain Bikeways, inc. a d’abord mentionné que son organisme regroupe uniquement des volontaires et vise à promouvoir le cyclisme autour du lac Champlain. Son objectif est de renforcer l’économie, mais aussi de sensibiliser les gens aux ressources historiques, culturelles et naturelles de ces régions. La conférence portait essentiellement sur la présentation de l’organisme ainsi que du produit vélo dans les environs du lac Champlain. Le président de l’organisme estime qu’un de ses plus grands défis consiste à expliquer aux gens à quel point le passage à la frontière entre le Québec et l’État de New York est facile pour les cyclistes. On peut obtenir toute l’information sur l’organisme à www.champlainbikeways.org. M. Jean-Francois Pronovost, directeur, Association Vélo Québec, a parlé du développement de la route verte. Une partie importante de la conférence a porté sur le projet d’un Grand Tour entre le Québec et l’État de New York. Cet événement permettrait de positionner les deux destinations pour la pratique du vélo. M. Pierre Gaudreault, directeur général, Aventure Écotourisme Québec, a offert une présentation sur le produit aventure écotourisme en mettant l’accent sur ses retombées économiques. M. Gaudreault a également donné des exemples concrets de projets conjoints entre le Québec et l’État de New York. Des participants aux ateliers. Lors de la séance d’après-midi, la discussion portait essentiellement sur le produit vélo et le projet du Grand Tour entre Québec et New York. Le maire de Plattsburgh, M. Don Kasprzak, était présent et s’est engagé à travailler pour que le projet puisse se réaliser dans son État. 8 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET 2.10 Conférence-midi de M. Thierry Vandal, président-directeur général, Hydro-Québec Lors de sa conférence-midi, M. Vandal a d’abord donné un aperçu des grandes tendances en matière d’énergie. Selon lui, la demande mondiale d’énergie continuera à croître au cours des 20 prochaines années. Si les économies continuent à s’approvisionner en hydrocarbures et autres énergies polluantes, les prix de ces ressources continueront d’être volatiles et l’impact de tels choix sur le plan des émissions de GES sera néfaste. Puisque les transports comptent pour une part importante des émissions de GES, M. Vandal estime que si toutes les voitures en Amérique du Nord étaient électriques, la demande de pétrole importé diminuerait de 70 %. M. Vandal a ensuite parlé de l’offre énergétique d’Hydro-Québec. La société d’État possède actuellement une capacité de production d’hydro-électricité de 40 000 MW et plusieurs projets importants sont en cours (centrales Eastmain 1A- Rupert-Sarcelles, Péribonka et La Romaine). Hydro-Québec investira 25 milliards $ au cours des cinq prochaines années dans le développement de ses infrastructures hydro-électriques. M. Vandal a aussi parlé de manière approfondie du potentiel des batteries électriques et de leur usage dans les moyens de transport. 2.11 Cérémonie de clôture Allocution du premier ministre du Québec, M. Jean Charest Le premier ministre a reconnu la gravité de la crise financière et économique qui sévit aux États-Unis et réitéré l’importance que les gouvernements puissent investir dans les infrastructures afin de relancer l’emploi et assurer la compétitivité à long terme de leurs économies. Le premier ministre a mentionné que depuis l’entrée en vigueur de l’ALÉNA, le commerce entre le Canada, les États-Unis et le Mexique a plus que doublé. Il a également fait allusion à l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental (la Western Hemisphere Travel Initiative) et au permis de conduire « Plus » qui est déjà disponible dans l’État de New York (depuis le 16 septembre 2008) et qui le sera sous peu au Québec. Le premier ministre a salué l’initiative du « Conseil vert » du Corridor Québec – New York lancée par la FCCQ et la PNCCC lors du Sommet et a dit espérer qu’un marché de carbone entre le Canada et les États-Unis puisse voir le jour dans un avenir proche. Allocution du gouverneur de l’État de New York, M. David A. Paterson Le gouverneur Paterson a abordé la thématique du « Corridor vert » et souligné l’importance des transactions énergétiques entre le Québec et l’État de New York. Il a repris à son compte l’expression utilisée par son conseiller Sam Natapoff dans son allocution du matin, voulant que le corridor Québec - New York puisse devenir « a green corridor of power », grâce au développement des énergies renouvelables. M. Raymond Chrétien, Président du Comité des gouverneurs des Corridors de commerce et conseiller stratégique chez Fasken Martineau Dumoulin Avocats, Mme Françoise Bertrand, Présidente-directrice générale de la FCCQ et M. Thierry Vandal, Présidentdirecteur général, Hydro-Québec. Le gouverneur a ensuite parlé de la crise financière et de ses conséquences, notamment la réforme du système financier international, l’instauration de mécanismes de surveillance, le prochain plan de relance du gouvernement fédéral américain, etc. L’État de New York a perdu 210 000 emplois dans le secteur manufacturier depuis l’an 2000 et plusieurs dizaines de milliers d’emplois dans le secteur financier depuis le début de la crise financière. Le défi consiste maintenant pour l’État de New York (et l’économie américaine) de trouver une issue à la crise, notamment par de nouveaux projets d’infrastructure et le soutien au développement des énergies et technologies vertes. Le gouverneur a terminé son allocution par un vibrant témoignage sur l’importance de la relation entre le Québec et l’État de New York. 9 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET 2.12 Séance de signatures d’ententes, de directives, etc. entre partenaires québécois et new-yorkais Suite aux allocutions, les ententes suivantes ont été signées (ou annoncées), en présence du premier ministre et du gouverneur : 1. Directives pour la collaboration en matière de recherche et la gestion d’appels conjoints de propositions portant sur la coopération scientifique et technologique entre le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) et la New York State Foundation for Science, Technology and Innovation (NYSTAR). Le MDEIE et la NYSTAR établissent des lignes directrices pour le développement de collaborations en recherche et innovation entre le Québec et l’État de New York pour la période 2008-2011. Ce document fixe le cadre général d’éventuelles collaborations scientifiques et technologiques entre le Québec et l’État de New York, incluant des appels conjoints de propositions dans cinq secteurs prioritaires, soit l’énergie et l’environnement; la santé et des sciences de la vie; les nanotechnologies et les matériaux avancés; les technologies de l’information et des communications; et l’optique photonique. 2. Entente de coopération entre la Fédération des chambres de commerce du Québec et la Plattsburgh-North Country Chamber of Commerce (mise sur pied d’un « Conseil vert du Corridor Québec - New York ») Entente au terme de laquelle les deux chambres de commerce conviennent de mettre sur pied un « Conseil vert » du Corridor Québec – New York (« Québec – New York Green Corridor Council »), composé de représentants des deux chambres de commerce, de la Commission de coopération environnementale et d’autres partenaires-clés à déterminer, qui abordera des enjeux tels le transport, les chaînes d’approvisionnement, l’énergie, les villes et les pratiques de développement économique dans une perspective régionale. 3. Entente de coopération entre la Fédération des chambres de commerce du Québec, la Plattsburgh-North Country Chamber of Commerce et PROMPT Entente visant à encourager la collaboration des trois parties pour faciliter des projets communs en matière de sécurité intérieure qui associeraient des partenaires des deux côtés de la frontière et renforceraient les liens entre l’industrie et le milieu universitaire. 4. Entente de coopération entre l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec, le College of Nanocale Science & Engineering (CNSE) et la Plattsburgh-North Country Chamber of Commerce. Entente par laquelle les parties reconnaissent l’importance du dossier de l’efficacité énergétique et confirment leur volonté de se rencontrer pour explorer la possibilité de mettre sur pied un partenariat technologique. Séance de signatures d’ententes entre les partenaires québécois et new-yorkais. 5. Entente de coopération entre le Réseau québécois d’incubation d’entreprises et le Business Incubator Association of New York State Inc. (BIA/NYS) Entente visant entre autres à faciliter l’échange de meilleures pratiques en matière d’incubation d’entreprises, particulièrement dans le secteur de l’ « énergie verte ». 6. Entente de coopération entre la Molson School of Business de l’Université Concordia et la School of Business and Economics at SUNY College at Plattsburgh en matière de gestion de chaînes d’approvisionnement Entente de coopération entre les deux facultés qui permettra notamment l’organisation d’une conférence majeure sur la gestion des chaînes d’approvisionnement en mai 2009 à Plattsburgh, NY. Cette entente facilitera également les échanges d’étudiants et de professeurs et le partage de ressources entre les deux établissements. 12 10 2. LES ACTIVITÉS DU SOMMET 2.13 Séances de maillage Une quarantaine d’entreprises, d’agences de développement économique et d’autres participants se sont inscrits à des rencontres bilatérales en marge du Sommet. Ces rencontres ont été organisées de manière informelle au Centre Mont-Royal avec l’appui du MDEIE et de la FCCQ. M. Robert Keating, Délégué général du Québec à New York et Mme Françoise Bertrand, Présidente-directrice générale de la FCCQ. 11