Résumé
Nous présentons un modèle semi-analytique (MSA) conçu pour être utilisé dans une simulation
hydrodynamique à grande échelle comme traitement de sous-grille afin de générer l’évolution
des galaxies dans un contexte cosmologique. Le but ultime de ce projet est d’étudier l’histoire
de l’enrichissement chimique du milieu intergalactique (MIG) ainsi que les interactions entre les
galaxies et leur environnement. Le MSA inclut tous les ingrédients nécessaires pour reproduire
l’évolution des galaxies de faible masse et de masse intermédiaire. Cela comprend l’accrétion du
halo galactique et du MIG, le refroidissement radiatif, la formation stellaire, l’enrichissement
chimique et la production de vents galactiques propulsés par l’énergie mécanique et la radiation
des étoiles massives. La physique des bulles interstellaires est appliquée à chaque population
d’étoiles qui se forme dans le modèle afin de relier l’activité stellaire à la production des vents
galactiques propulsés par l’énergie mécanique. Nous utilisons des modèles stellaires à jour
pour générer l’évolution de chacune des populations d’étoiles en fonction de leur masse, de
leur métallicité et de leur âge. Cela permet d’inclure, dans le processus d’enrichissement, les
vents stellaires des étoiles massives, les supernovae de Type II, Ib et Ic, les hypernovae, les
vents stellaires des étoiles de faible masse et de masse intermédiaire ainsi que les supernovae
de Type Ia. Avec ces ingrédients, notre modèle peut reproduire les abondances de plusieurs
éléments observées dans les étoiles du voisinage solaire. De manière plus générale, notre MSA
peut reproduire la relation actuelle observée entre la masse stellaire des galaxies et la masse
de leur halo de matière sombre. Il peut aussi reproduire la métallicité, la quantité d’hydrogène
et le taux de formation stellaire spécifique observés dans les galaxies de l’Univers local. Notre
modèle est également consistant avec les observations suggérant que les galaxies de faible masse
sont davantage affectées par la rétroaction stellaire que les galaxies plus massives. De plus,
le modèle peut reproduire les différents comportements, soit oscillatoire ou stable, observés
dans l’évolution du taux de formation stellaire des galaxies. Tous ces résultats démontrent que
notre MSA est suffisamment qualifié pour traiter l’évolution des galaxies à l’intérieur d’une
simulation cosmologique.
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