ﻲﻧﺎﺜﻟا ﻲﻟوﺪﻟا ﻲﻤﻠﻌﻟا ﻰﻘﺘﻠﻤﻟا14 و 15 ﺮﺒﻤﻓﻮﻧ 2005
Ces constants laissent présager une contribution positive des IDE à la croissance
économique dans ces pays. Notre objectif est ici d’identifier empiriquement ce lien à l’aide de
l’économétrie des données de panel avec une mise en évidence du concours du rôle des
institutions et de la gouvernance dans la consolidation de cette relation. A notre connaissance,
au niveau de la zone méditerranéenne, très peu d’études existent sur ce sujet.
Dans un premier temps nous passerons succinctement en revue les développements
théoriques récents traitant de notre problématique. Puis nous récapitulerons les principales
conclusions de la littérature empirique. Une deuxième partie présentera une description des
données et une spécification de la démarche méthodologique retenue. Suivra ensuite l’analyse
de nos résultats et de leur portée.
I. L’IDE, Gouvernanve et Croissance dans les pays en développement : Rappel de la
littérature théorique et empirique
Le renouveau des théories de la croissance, initié notamment par ROMER (1986),
LUCAS (1988) et REBELLO (1989), a donné lieu à une vaste remise en cause du modèle de
croissance néo-classique de SOLOW (1956). Il a également conduit à un réexamen critique
des déterminants de la croissance économique de long terme. Il fournit un cadre d’analyse qui
intègre plusieurs facteurs explicatifs de la croissance (capital humain, infrastructure,…). Les
conditions initiales de l'économie sont également considérées comme des déterminants de la
croissance. Selon BALASUBRAMANYAM ET ALII (1999), la majorité de ces facteurs sont
censés caractérisés par les flux d’IDE. De plus, ces derniers, engendrent selon ROMER
(1993) une augmentation de la productivité dans ces pays.
Récemment, on note un regain d’intérêt notable dans l’exploration du lien entre les
IDE et l’activité économique agrégée surtout avec les pistes de recherche offerte par la
littérature sur la croissance endogène. Cette littérature a offert des structures théoriques qui
ont été saisis par les économistes du développement pour identifier les facteurs qui
influencent sur la croissance. Cependant, les études qui examinent les liens entre les flux
d’IDE et la croissance économique dans les pays d’accueil ne permettent pas de déboucher
sur un consensus. Certaines d’études trouvent un impact positif des flux d’IDE sur la
croissance. [FRANKEL ET ROSE (1996) ; OLOFFSDOTTER (1998) ;
BALASUBRAMANYAM ET ALII (1999 ; ITO (1999) et SOTO (2000) BAILLIU (2000)
FELDSTEIN (2000)]. D’autres études soulignent l’impact négatif des IDE sur la croissance
[SATZ (1992) ; BORENSZTEIN Et ALII (1998) ; HERMES ET LENSINK (1999)].
NUNNENKAMP (2000) et ALFARO ET ALII (2000) quant à eux, ils soulignent les impacts
négatifs et positifs.
Si, dans certains travaux, l’effet positif a pu être décelé, il reste très sensible à la
période de l’étude, à la composition de l’échantillon, à la technique d’estimation utilisée et
aux variables explicatives retenues. Dans cet esprit, BORENZSTEIN, DE GREGORIO ET
LEE (1998), confirment que les IDE n’ont d’impact sur la croissance que lorsque les pays
receveurs disposent d’un stock de capital humain suffisant. Quant à HERMES ET LENSINK
(2000), ils soulignent que le développement du système financier du pays bénéficiaire
constitue une condition préalable importante pour que les IDE possèdent un impact positif sur
la croissance.
Il nous semble qu’il existe plusieurs raisons de croire que le lien entre IDE et
croissance est dépendant du bon fonctionnement de l’économie dans son ensemble.
Récemment, on note un regain d’intérêt notable dans l’exploration du lien entre les
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