2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ IDE, CROISSANCE ET GOUVERNANCE DANS LES PAYS SUD DE LA MEDITERRANNEE : UNE ESTIMATION SUR DONNEE DE PANEL AYOUB Hassan1 KAMAL Abdelhak2 Résumé Les résultats théoriques indiquent que l’intensification des flux financiers semble avoir un impact positif sur le développement. Cette relation positive est d’autant plus vraie que le pays receveur dispose d’un stock suffisant de capital humain (BORENZSTEIN, DE GREGORIO ET LEE [1998]), d’un environnement institutionnel adéquat et d’une bonne gouvernance (RODRIK [1996], HARMS ET URSORUNG [2002]). Par ailleurs, Cette relation positive n’apparaît pas toujours empiriquement vérifiée. Les études empiriques ne permettent pas de déboucher sur un consensus. Face à cette divergence, la détermination du concours de la gouvernance dans l’attractivité et l’ancrage des flux de capitaux et de leur impact sur la croissance des économies du bassin méditerranéen s’avère particulièrement nécessaire. D’autant plus, qu’à notre connaissance, très peu d’études se sont intéressées à cette région. Nous testons empiriquement cette relation sur la période 1975-2000. Nos résultats indiquent que (i) les flux d’IDE dans la région sud méditerranéenne restent faibles et versatiles et n’ont pas encore atteint des niveaux suffisants pour influencer suffisamment leur croissance, (ii) l’interaction entre les IDE et la gouvernance semble soutenir la croissance. Mots clés : IDE, Gouvernance, Croissance, Pays Sud Méditerranéens. 1 2 ATER, CADRE / CEMAFI, Faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales, Lille, France. CEREFI, Faculté d'Economie Appliquée, Aix-en-Provence, France. 321 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Introduction La région euro-méditerranéenne doit relever de multiples défis et faire face au décalage de prospérité qui sépare les pays du nord des pays du sud de la Méditerranée. Pour cette raison, le Partenariat euro-méditerranéen impulsé par la conférence de Barcelone (1995), est conçu comme un moyen d’enrayer l’instabilité économique et politique et de parvenir à réduire les écarts de développement entre les deux rives du Bassin (Commission Européennes [1995]). Dans cette perspective, la majorité des pays partenaires méditerranéens ont mis en œuvre des programmes de libéralisation en vue d’améliorer leur attractivité. Ces efforts laissent penser à une contribution sans ambiguïté positive des Investissements Directs Etrangers (IDE) sur la croissance. Cependant, l’analyse de la tendance générale des flux d’IDE à destination des pays en développement montre un détournement de ces flux de la région du Moyen-Orient et du sud de la méditerranée vers les pays d’Europe centrale ou du MERCOSUR1. Ce constat pose non seulement la question de leur attractivité mais aussi de l’impact des IDE sur leur croissance économique. Par ailleurs, l’évolution annuelle des IDE et du PIB pour l’ensemble des pays méditerranéens au cours de la période 1975-2000 montre une croissance stable pour le PIB et une croissance plus prononcée pour les IDE surtout dans la deuxième moitié des années 80. PIB, FDI (1975=100) 135,00 125,00 115,00 105,00 95,00 85,00 1975 1979 1983 1987 PIB 1991 1995 1999 FDI Ces évolutions masquent-elles une relation de causalité de quelque nature que ce soit ? Le calcul de la corrélation entre les flux d’IDE et le taux de croissance du PIB, effectué sur un échantillon de pays, dévoile une relation plutôt positive entre ces deux variables. 1 A titre d’exemple, la part des IDE en provenance de l’UE aux partenaires méditerranéens qui était de l’ordre de 2,2% en 1992 a chuté à moins de 1% en 1999. 322 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ PIB, IDE (1975-2000) y = 0 , 0 10 5 x - 5 7 , 3 0 9 R 2 = 0 , 8 14 3 IDE 3,7 3,3 2,9 2,5 5 740 5 760 5 780 5 800 5 820 5 840 PIB Par habitant Il importe néanmoins, de remarquer que cette régression inconditionnelle n’intègre pas les variables conventionnelles généralement retenues pour expliquer la croissance économique telles que le taux d’investissement, la croissance démographique, le développement financier….Dès lors, cette analyse doit être affinée tant par la détermination de l’effet direct, s’il existe, de l’IDE sur la croissance que par la recherche de différents canaux par lesquels cet effet pourrait transiter. Le lien entre les flux IDE et la croissance ont fait l’objet de nombreux travaux empiriques. Cependant, et dans de plusieurs cas, l’impact positif est conditionné par le concours d’autres facteurs notamment la qualité du capital humain (BORENZSTEIN, DE GREGORIO ET LEE [1998]). D’un autre côté, les analyses récentes soutiennent l’idée selon laquelle une meilleure gouvernance et la promotion de la démocratie constituent est un facteur déterminant d’attractivité des IDE (RODRIK [1996], HARMS ET URSORUNG [2002]) et une condition nécessaire pour le développement (Rapport PNUD sur le développement humain dans le monde arabe, 2002, 2003 et 2004). Pour mieux rendre compte de l’environnement institutionnel et de l’état de la gouvernance, nous utilisons deux indicateurs de démocratie : Droits politiques « PL » et Libertés Civiles « CL » de Freedom House (2004). La valeur de chaque indicateur varie entre 1 et 7 indiquant une détérioration des droits et libertés et donc une amélioration de la gouvernance et du climat institutionnel. L’évolution (moyenne) de ces indicateurs pour les pays sud de la méditerranée révèle une nette amélioration de l’environnement institutionnel durant la période allant de 1975 à 2000. Evolution des indices de Gouvernance 4,6 4,5 4,5 4,4 4,4 4,3 4,3 4,2 4,2 4,1 1975 1979 1983 1987 PR 323 1991 CL 1995 1999 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Ces constants laissent présager une contribution positive des IDE à la croissance économique dans ces pays. Notre objectif est ici d’identifier empiriquement ce lien à l’aide de l’économétrie des données de panel avec une mise en évidence du concours du rôle des institutions et de la gouvernance dans la consolidation de cette relation. A notre connaissance, au niveau de la zone méditerranéenne, très peu d’études existent sur ce sujet. Dans un premier temps nous passerons succinctement en revue les développements théoriques récents traitant de notre problématique. Puis nous récapitulerons les principales conclusions de la littérature empirique. Une deuxième partie présentera une description des données et une spécification de la démarche méthodologique retenue. Suivra ensuite l’analyse de nos résultats et de leur portée. I. L’IDE, Gouvernanve et Croissance dans les pays en développement : Rappel de la littérature théorique et empirique Le renouveau des théories de la croissance, initié notamment par ROMER (1986), LUCAS (1988) et REBELLO (1989), a donné lieu à une vaste remise en cause du modèle de croissance néo-classique de SOLOW (1956). Il a également conduit à un réexamen critique des déterminants de la croissance économique de long terme. Il fournit un cadre d’analyse qui intègre plusieurs facteurs explicatifs de la croissance (capital humain, infrastructure,…). Les conditions initiales de l'économie sont également considérées comme des déterminants de la croissance. Selon BALASUBRAMANYAM ET ALII (1999), la majorité de ces facteurs sont censés caractérisés par les flux d’IDE. De plus, ces derniers, engendrent selon ROMER (1993) une augmentation de la productivité dans ces pays. Récemment, on note un regain d’intérêt notable dans l’exploration du lien entre les IDE et l’activité économique agrégée surtout avec les pistes de recherche offerte par la littérature sur la croissance endogène. Cette littérature a offert des structures théoriques qui ont été saisis par les économistes du développement pour identifier les facteurs qui influencent sur la croissance. Cependant, les études qui examinent les liens entre les flux d’IDE et la croissance économique dans les pays d’accueil ne permettent pas de déboucher sur un consensus. Certaines d’études trouvent un impact positif des flux d’IDE sur la croissance. [FRANKEL ET ROSE (1996) ; OLOFFSDOTTER (1998) ; BALASUBRAMANYAM ET ALII (1999 ; ITO (1999) et SOTO (2000) BAILLIU (2000) FELDSTEIN (2000)]. D’autres études soulignent l’impact négatif des IDE sur la croissance [SATZ (1992) ; BORENSZTEIN Et ALII (1998) ; HERMES ET LENSINK (1999)]. NUNNENKAMP (2000) et ALFARO ET ALII (2000) quant à eux, ils soulignent les impacts négatifs et positifs. Si, dans certains travaux, l’effet positif a pu être décelé, il reste très sensible à la période de l’étude, à la composition de l’échantillon, à la technique d’estimation utilisée et aux variables explicatives retenues. Dans cet esprit, BORENZSTEIN, DE GREGORIO ET LEE (1998), confirment que les IDE n’ont d’impact sur la croissance que lorsque les pays receveurs disposent d’un stock de capital humain suffisant. Quant à HERMES ET LENSINK (2000), ils soulignent que le développement du système financier du pays bénéficiaire constitue une condition préalable importante pour que les IDE possèdent un impact positif sur la croissance. Il nous semble qu’il existe plusieurs raisons de croire que le lien entre IDE et croissance est dépendant du bon fonctionnement de l’économie dans son ensemble. Récemment, on note un regain d’intérêt notable dans l’exploration du lien entre les 324 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ institutions et la croissance économique surtout avec les travaux de NORTH (1990). Les institutions y sont comprises au sens large comme l’ensemble des procédures, des règles de comportement ou des normes juridiques et réglementaires qui réduisent l’incertitude des agents économiques et rendent l’économie plus efficace. Le FMI évalue la qualité des institutions par trois types d’indicateurs : (i) une mesure synthétique de la qualité de la gouvernance dans ses différentes dimensions (KAUFMANN, KRAAY ET ZOIDOLABATON, 1999) : degré de démocratie, stabilité politique, efficacité des services publics, degré d’intervention de l’Etat dans l’économie, sécurité juridique et absence de corruption ; (ii) la protection de la propriété privée et (iii) les limites à l’arbitrage du pouvoir exécutif. Selon le FMI, ces mesures contribuent significativement à expliquer les écarts de PIB par tête entre pays en développement. HERMES ET LENSINK (1999) prennent la protection de la propriété privée comme indicateur explicatif de l’environnement institutionnel. Quant à OLOFFSDOTTER (1998), elle insiste sur l’importance de l’efficacité bureaucratique dans l’influence des Ide sur la croissance économique. Notre travail se veut plus général et plus adapté au contexte des pays méditerranéens étudiés. Nous prenons en compte trois plusieurs indices sont utilisés pour évaluer l’environnement institutionnel et la qualité de gouvernance. Pour renforcer l’impact positif des flux d’IDE sur la croissance des pays récepteurs, il faut assurer un environnement institutionnel adéquat qui se manifeste par une interaction entre les flux d’IDE et ces facteurs. En l’absence de cet environnement, les effets négatifs emporteront. Pour cette raison, il convient d’examiner la manière avec laquelle l’environnement institutionnel interagit sur les autres variables pour mieux identifier les canaux par lesquels les IDE influent la croissance économique. L’amélioration du contexte institutionnel – vecteur important de la libéralisation financière - peut jouer un rôle essentiel dans la consolidation de l’attractivité d’un pays et par conséquent sur sa croissance. II. Modèle, données et spécifications Nous nous proposons de construire un modèle intégrant l’investissement direct étranger dans les nouvelles approches empiriques de la croissance. Notre objectif vise à tester l’impact des déterminants de la croissance des pays du sud de la méditerranée sur la période 1975-2000 avec une mise en évidence du rôle de l’environnement institutionnel et de la gouvernance dans l’attrait et l’ancrage des IDE dans la région. Nous réalisons ces tests dans le cadre des estimations les plus robustes. C'est à dire celles qui spécifient l'hétérogénéité individuelle et éliminent tout biais d'endogénéité causé par sa corrélation avec les variables explicatives, en l’occurrence le modèle à effet individuel fixe et aléatoire. Dans le modèle à effet fixe, l'hétérogénéité individuelle est spécifiée sous la forme d'une constante spécifique à chaque individu. Sa forme générale s’écrit comme suit : yit = α i + β1GOV + β 2 xit + ε it (1) Dans ce modèle à effet aléatoire, l'hétérogénéité individuelle est incluse dans le résidu de la régression. Ce dernier est donc constitué de deux composantes : la composante aléatoire standard εit et la composante aléatoire µi qui capture l'hétérogénéité individuelle. Le modèle s'écrit alors sous la forme suivante : yit = α + β1GOV + β 2 xit + µi + ε it (2) 325 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Où l’indice i représente les pays et l’indice t le temps. La variable yit est le taux de croissance du PIB réel par habitant. GOV reflète la qualité de la gouvernance. X it représente un vecteur de variables explicatives qui déterminent la croissance. Ces dernières sont respectivement, l’ouverture (OPEN), la population (POP), les flux d’Investissements directs étrangers (IDE), les crédits du système bancaire en pourcentage du PIB (le développement bancaire) CREDIT, la masse monétaire en pourcentage du PIB (Développement financier) M2, les dépenses gouvernementales en pourcentage du PIB DEPGOV, le capital humain KH. Plusieurs indices sont utilisés pour évaluer l’environnement institutionnel et la qualité de gouvernance. 1. Indices Freedom Houce Level of freedom (free, partly free, not free) Political Right (1=most free, 7=least free) Civil Liberties (1=most free, 7=least free) Press Freedom (1-30=free, 31-60= partly free, 61-100=Not free) 2. Polity IV indices Level of Democracy/Autocracy (-10 is strongly autocratic, +10 is fully democratic) Level of political Competition 3. Transparency International Indices Corruption Perception Index (10=least corrupt, 0=most corrupt) Comme notre échantillon est hétérogène (Les pays du sud de la méditerranée : Algérie, Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie, objet de notre étude, ne présentent pas les même caractéristiques ni les mêmes niveaux de développement. Leurs réactions par rapport à une entrée de flux financiers ne sont pas nécessairement similaires)2, nous spécifions un modèle qui tient compte des divergences entre pays. Plus précisément, ce modèle que nous testons permet de séparer entre la composante structurelle des variables et la composante qui renvoie à l'hétérogénéité non observée. En effet, l’un des avantages essentiel de l’utilisation des données de panel par rapport aux autres types de données (séries temporelles et coupes transversales) est la prise en compte de certaines caractéristiques propres aux individus et/ou aux périodes considérées. Il peut s’agir par exemple de certaines spécificités difficiles à observer (différences socioculturelles, géographie…) et à quantifier susceptibles d’avoir une influence sur la croissance. Nous utilisons le classement de la banque mondiale en vue d’introduire dans la régression des variables muettes relatives au niveau de développement. La variable, Inc_lm qui prend la valeur 1 si le pays à un revenu par habitant compris entre 755 et 2995 $ ; 0 sinon. Et la variable inc_um qui prend la valeur 1 si le pays à un revenu par habitant compris entre 9265et 2995 $ ; 0 sinon). L’équation serait donc estimée en utilisant deux techniques d’estimations adaptées aux données de panel : l’estimation à effets fixes et l’estimation à effets aléatoires. Le premier modèle considère l’effet individuel comme constant et commun à tous les individus. L’estimation s’opère par la méthode des moindre carrées ordinaire (OLS) en y ajoutant les variables dummy associées aux individus i et aux périodes t. Le deuxième modèle considère que le paramètre α i est aléatoire et utilise donc la méthode des moindre carrées généralisées (GLS) comme technique d’estimation. 2 Il ressort des tests de Fisher et de Breush-Pagan que nous avons menés que l’on peut rejeter l’hypothèse de l’absence d’une hétérogénéité individuelle. 326 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ En vue de mieux cerner la problématique du lien entre les flux d’investissements directs étrangers, l’environnement institutionnel et la gouvernance et la croissance économique au cas des pays du sud du bassin, et à la différence des travaux existants s’intéressants au cas de l’ensemble des pays en développement, les données collectées concernent seulement les neufs pays sud du bassin3 et couvrent la période 1975-2000. Le choix de la période a été dicté d’une part par la disponibilité des données et d’autre part cette période coïncide avec l’application des politiques de libéralisation et d’ouverture nous permettant de mieux appréhender l’impact de l’entrée des flux financiers et de l’ouverture sur la croissance (voir annexe 1) III. Résultats Les résultats de l’estimation OLS- effets fixes en niveau, sont reportés au tableau n°1. Estimation à Effets Fixes (OLS) Table 1 : IDE, Gouvernance et Croissance dans les Pays Tiers Méditerranéens Variable Dépendante: Log du PIB réel par habitant Variables I II III IV V VI Log OPEN -0,076# -0,0733# -0,069# -0,08# -0,074# -0,0732 (0,043) (0,042) (0,041) (0,043) (0,041) -0,053 Log de POP 0,446* 0,428* 0,388* 0,437* 0,403* (0,674) (0,664) (0,66) (0,06) (0,066) Log POPURB Log IDE Log CREDIT Log M2 Log DEPGOV 0,011 (0,007) 0,089# (0,048) 0,159* (0,054) 0,0129 (0,068) 0,0147** (0,007) 0,086* (0,047) 0,156* (0,054) 0,110 (0,067) 0,013** (0,0067) 0,307 (0,048) 0,195* (0,053) -0,0315 (0,066) 0,046# (0,028) 0,16** (0,051) 0,128** (0,059) 0,001 (0,068) 0,067# (0,037) 0,049 (0,049) 0,163* (0,057) -0,045** (0,067) Log KH 0,077** -0,036 -0,056 -0,0519 0,161* -0,0549 -0,133* -0,066 0,336* -0,053 VII -0,073# (0,043) 0,543* (0,083) VIII -0068 (0,54) IX -0,075 (0,054) 0,009 (0,007) 0,085# (0,048) 0,147* (0,054) 0,027 (0,069) 0,013# (0,007) -0,0433 (0,50) 0,194* (0,054) -0,094 (0,661) 0,321* (0,054) -0,199** (0,099) -0,031 (0,049) 0,199* (0,054) -0,067 (0,066) 0,039 -0,143 0,054* (0,025) IDE*KH POLITY PR -0,009** (0,004) -0,013 (0,093) -0,109* (0,039) CL -0,046 (0,106) -0,188* (0,045) 0,049 -0,106 IDE*POLITY IDE*PR -0,019 (0,017) IDE*CL -0,0322 -0,039 -0,022 Observations 197 197 197 197 197 140 197 140 140 R Square 0,49 0,51 0,53 0,51 0,54 0,45 0,50 0,40 0,42 Notes: Estimation à effet fixes de 1975 à 2000. Ecart-type entre parenthèses *, ** et # désignent un résultat significatif à 1%, 5% et 10% respectivement, La constante n'est pas reportée, 3 Nous avons écarté Malte en raison de la non disponibilité des données. 327 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ La première équation n’intègre pas les variables relatives au contexte institutionnel. Elle est reportée en vue de tester les propriétés de notre modèle avec l’IDE. Il s’avère que cette variable n’exerce aucune influence significative sur la croissance économique. Notre tentative d’intégrer la variable PR dans l’équation (2) s’avère fructueuse d’autant plus qu’elle exerce un effet significatif sur la croissance économique. Les équations (2 et 3) montrent que les résultats ne sont pas robustes à l'introduction de PR et de CL qui modifient, outre mesure, l'estimation de l’équation 1 précédemment obtenue des variables conditionnant la croissance. Le résultat notable de ces régression est l’obtention d’une relation positive entre le degré d'attractivité, approximé par l’IDE en pourcentage du PIB, et la croissance de l'économie. Notre tentative d’intégrer dans l’équation (4) une relation de complémentarité entre l’IDE et les droits politiques (PR) échoue et modifie les résultats obtenus dans les équations 2 et 3 à propos de la significativité de la variable relative de l’attractivité. Ainsi, la variable IDE devient non significative dans l’équation (4). L’équation (5) montre également que la prise en compte d’une relation de complémentarité entre l’IDE et les droits civils affecte la significativité de la relation entre l’IDE et la croissance économique. Cependant, on constate que la variable relative à la dépense gouvernementale exerce un effet significatif sur la croissance dans l’équation (5). Notre tentative d’intégrer dans une même équation une relation de complémentarité entre l’IDE et les droits civils, et le capital humain aboutit au résultat suivant : le capital humain et l’IDE exercent un effet positif et significatif sur la croissance économique. L’intégration de la variable relative à la démocratie dans l’équation (7) exerce un effet significatif négatif sur la croissance économique et affecte la relation positive et significative entre l’IDE et la croissance économique. La significativité des variables relatives au capital humain dans les équations (8 et 9) montre une relation de complémentarité entre le capital humain et l’IDE dans leur incidence sur la croissance économique. Ce résultat est également mis en évidence par E.BORZENSTEIN, J. DE GREGORIO et J.W LEE (1998). Il implique que l’effet de l’IDE sur la croissance économique est d’autant plus important que le niveau du capital humain est élevé. L’IDE exerce un effet positif et croissant sur la croissance économique à partir d’un seuil du capital humain 3.685. 328 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Les résultats de l’estimation GLS-effets aléatoires sont reportés au tableau n°2 Table 2 : IDE, Gouvernance et Croissance dans les Pays Tiers Méditerranéens Estimation à Effets Aléatoires (GLS) Variable Dependante: Log du PIB réel par habitant Variables Log OPEN Log de POP I II III -0,068 -0,063 -0,0009 (0,047) (0,045) (0,077) 0,199* 0,187* (0,057) (0,055) (0,029) -0,131* IV V -0,074 -0,055 VI 0,0729 VII VIII IX X XI XII -0,0557 -0,174* -0,062 -0,066 1,137* 0,091 (0,074) (0,047) (0,064) -0,0565 0,117* 0,11# -0,148* (0,039) (0,558) (0,056) (0,053) (0,035) (0,029) (0,059) (0,025) Log POPURB (0,067) (0,077) 0,058* 0,115* (0,025) (0,029) 1,000* (0,979) Log IDE Log CREDIT Log M2 Log DEPGOV 0,023* 0,027* 0,252* 0,039* 0,294* 0,008 0,013# (0,007) (0,007) (0,058) (0,008) (0,078) (0,007) (0,016) (0,006) (0,007) (0,105) (0,010) (0,012) 0,024 0,123 0,111* -0,039 -0,025 0,226* 0,314* (0,063) (0,042) (0,05) (0,053) (0,07) 0,182* -0,041 (0,089) 0,231* 0,101# 0,095# (0,053) (0,051) (0,088) 0,337* 0,024* 0,106* 0,078* 0,341* -0,191# 0,038* 0,056* 0,22* 0,212* -0,339* 0,248* (0,095) (0,053) (0,078) 0,231* 0,224* -0,209* 0,139* 0,182* (0,058) (0,057) (0,078) (0,063) (0,082) (0,058) (0,071) (0,047) (0,055) (0,056) (0,072) (0,079) -0,028 -0,028 -0,104 0,030 -0,169* -0,083 0,081 (0,074) (0,072) (0,083) (0,079) (0,087) (0,075) (0,071) (0,059) (0,067) (0,069) -0,024 -0,039 0,010 Log KH 0,338* -0,053 0,087 (0,069) (0,081) 0,742 (0,055) (0,150) IDE*KH 0,053** (0,027) POLITY 0,011* -0,003 (0,004) (0,011) 0,155* PR 0,144 (0,041) (0,187) CL -0,166* -0,049 0,401* (0,034) (0,67) (0,058) -0,357* 0,054 (0,054) (0,223) IDE*POLITY 0,008* (0,002) 0,1225* IDE*PR (0,036) 0,146* IDE*CL (0,047) 0,710* Inc_lm (0,08) Inc_Um 0,307* (0,111) Observations 197 197 197 197 197 197 197 197 140 140 197 197 R Square 0,45 0,47 0,83 0,48 0,82 0,042 0,86 0,61 0,40 0,42 0,85 0,80 Notes: Estimation à effet aléatoires de 1975 à 2000. Ecart-type entre parenthèses *, ** et # désignent un résultat significatif à 1%, 5% et 10% respectivement, La constante n'est ps reportée, interprétation des résultats du tableau n°2 La première équation dans le tableau n°2 n’intègre pas les variables relatives au contexte institutionnel et au capital humain. L’estimation de cette équation montre l’impact positif et significatif de l’IDE sur la croissance économique. 329 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ L’équation (2) du tableau 2 montre que les résultats sont robustes à l'introduction de PR, variable relative aux libertés politiques, qui ne modifie pas, outre mesure, l'estimation précédemment obtenue des variables conventionnelles conditionnant la croissance. Le résultat notable de cette régression est l’obtention d’une relation positive entre le degré d'attractivité, approximé par l’IDE en pourcentage du PIB, et la croissance de l'économie. En outre la relation de complémentarité, entre l’IDE et les libertés politiques ne modifie pas le résultat obtenu dans l’équation (2) concernant l’impact positif et significatif de l’IDE sur la croissance économique. Cette relation montre que l’effet de l’IDE sur la croissance économique est d’autant plus prononcé que le niveau de libertés politiques est élevé. L’intégration de la variable relative aux libertés civiles et d’une relation d’interaction entre l’IDE et les libertés civiles dans les équations 4 et 5 ne modifient pas les résultats concernant le rôle significatif et positif de l’IDE dans la croissance économique. La significativité de la variable IDE*CL dans l’équation 5 montre une relation de complémentarité entre l’IDE et les libertés civiles dans leur incidence sur la croissance économique. Ce résultat implique que l’effet de l’IDE sur la croissance est d’autant plus important qu’il existe des libertés civiles. L’intégration d’une variable relative à la démocratie et d’une relation d’interaction entre l’IDE et la démocratie dans les équations 6 et 7 ne modifie pas les résultats concernant le rôle significatif et positif de l’Ide dans la croissance économique. La significativité de la variable IDE*POLITY dans l’équation 7 montre une relation de complémentarité entre l’IDE et le niveau de la démocratie. Ce résultat indique que l’effet de l’IDE est d’autant plus prononcé que le niveau de démocratie est élevé. La significativité de la variable relative au capital humain dans les équations (10) montre une relation de complémentarité entre le capital humain et l’IDE dans leur incidence sur la croissance économique. Ce résultat implique que l’effet de l’IDE sur la croissance économique est d’autant plus important que le niveau du capital humain est élevé. L’intégration du niveau de développement économique montre qu’un niveau du revenu par habitant faible exerce un effet négatif sur la croissance, alors qu’un niveau supérieur aura un impact positif et significatif sur la croissance. 330 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Les résultats de l’estimation OLS- effets fixes en taux de croissance sont reportés en tableau n°3 Table 3 : IDE, Gouvernance et Croissance dans les Pays Tiers Méditerranéens Estimation à Effets Fixes (OLS) Variable dépendante : Taux de Croissance du PIB réel par habitant TC OPEN -0,250* -0,128* -0,121* -0,256* -0,259* -0,256* -0,263* (0,286) (0,353) (0,357) (0,028) (0,028) (0,028) (0,028) TC de POP -0,179* -0,180* -0,182* -0,179* -0,183* (0,017) (0,017) (0,017) (0,017) (0,017) TC IDE -0,0001 -0,0002# 0,0006 -0,0001 -0,002 -0,00015 -0,001# (0,0001) (0,0001) 0,0007) (0,0001) (0,001) (0,0001) (0,001) TC CREDIT -0,029 -0,010) -0,008 -0,038 -0,038 -0,036 -0,038 (0,032) (0,035) -0,035 (0,032) (0,032) (0,032) (0,032) TC M2 0,036# -0,0186 -0,017 0,034 0,035# 0,035# -0,036# (0,022) (0,019) (0,019) (0,022) (0,021) (0,021) (0,021) TC DEPGOV -0,034 -0,047 -0,041 -0,021 -0,028 -0,027 -0,042 (0,050) (0,500) (0,050) 0,050) (0,051) (0,050) (0,050) TC KH 0,143 0,152 (0,0957) (0,096) IDE*KH -0,0002 (0,0002) POLITY PR 1,015* (0,512) -0,259* (0,029) -0,182* (0,017) -0,0001 -0,262* (0,029) -0,184* (0,018) -0,0008 (0,0001) -0,042) (0,328) 0,0328 (0,022) -0,025 (0,050) (0,001) -0,045 -0,033 0,032 (0,022) -0,023 (0,051) -0,286 0,164) -0,281# (0,165) 0,97# (0,511) CL 1,333* (0,554) 1,325* (0,552) IDE*POLITY -0,0007 (0,0001) IDE*PR 0,0002 (0,0002) IDE*CL 0,0002# (0,0001) 187 187 0,49 0,48 Observations 187 127 127 187 187 187 187 R Square 0,47 0,21 0,22 0,48 0,48 0,48 0,48 Notes: Estimation à effets aléatoires de 1975 à 2000. Ecart-type entre parenthèses *, ** et # désignent un résultat significatif à 1%, 5% et 10% respectivement, La constante n'est pas reportée, 331 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Conclusion Il ressort de notre étude que : (i) les flux d’IDE dans la région sud méditerranéenne restent faibles et versatiles et n’ont pas encore atteint des niveaux suffisants pour influencer suffisamment leur croissance ; (ii) l’interaction entre les IDE et la gouvernance semble soutenir la croissance. Force est de constater que les décisions des investisseurs étrangers ne sont pas influencées par l’état de gouvernance de ces pays d’autant plus que leurs projets concernent davantage des secteurs économiques à faible effet d’entraînement sur le tissu productif. Il nous est difficile de reconnaître la sensibilité de la croissance économique à l’entrée des IDE dans le cas des pays sud méditerranéens compte tenu de la faiblesse du stock d’IDE, de leurs caractère volatile. Si dans certaines régressions l’impact positif est identifié, il s’avère sensible à la mesure de la variable dépendante utilisée. Certains tests (notamment ceux menés en taux de croissance (tableau 3) infirment l’hypothèse de l’impact positif des IDE sur le croissance, alors que d’autres conditionne cet impact au concours d’autres facteurs notamment la qualité du capital humain et de la gouvernance, Ce qui corroborent les conclusions de certains auteurs notamment BORENZSTEIN, DE GREGORIO ET LEE [1998] ; RODRIK [1996] et HARMS ET URSORUNG [2002 332 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Bibliographie BARRO. R.J (1991), « Economic Growth in a cross-section of Countries », Quaterly Journal of Economics, pp.404-443. BLOMSTRÖM M., (1991), “Host Country Benefits of Foreign Investment”, Foreign Investment, Technology and Economic Growth, edited by D. McFetridge, 93–109, Calgary, the University of Calgary Press BOURGUIGNON F., (1997), “Pour une approche individualiste de la convergence”, Economie internationale, n°71 BORENSZTEIN E., DE GREGORIO J., ET LEE J-W., (1998), “How Does Foreign Direct Investment Affect Economic Growth ?”, Journal of International Economics, 45(1), 115–35 BOUSSEMART J.P. ET POUTINEAU J.C., (1999), “Productivité et Convergence des économies européennes", La convergence des économies européennes, Ed Economica. HERMES N., LENSINK.R. (2000), “Foreign Direct Investment, Financial Development and Economic Growth”, University of Groningen, SOM Working Papers n°00E27 LENSINK.R, MORRISSEY.O, (2001), “Foreign Direct Investment: Flows, Volatility and Growth in developing Countries”, SOM Working Papers n°01E16 MANKIW N., ROMER D., WEIL D., (1992), “A contribution to the empirics of economic growth”, Quarterly Journal of Economics, n°107 333 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Annexe 1 : Définition des Variables et Sources Variables PIBRH OPEN Définition Sources PIB réel par habitant (en $ constant Alan Heston, Robert Summers and Bettina Aten, 1996) Penn World Table Version 6.1, Center for International Comparisons at the University of Pennsylvania (CICUP), October 2002. World Development Indicator (2002) Penn World Table Version 6.1, (CICUP), October Imports et Exports (%du PIB) 2002. POP Population Penn World Table Version 6.1, (CICUP), October 2002. IDE Flux nets d’IDE (en $ courant) Earth trends (World Development Indicators ) POPURB Population urbaine World Urbanization Prospects, 2003 revision. KH Nombre d’inscriptions en Primaire Earth trends (United Nations Educational Scientific, and Cultural Organization (UNESCO)) CREDIT Crédits domestiques du bancaire (en % du PIB) système World Development Indicator (2002) M2 Masse monétaire (en % du PIB) World Development Indicator (2002) DEPGOV Dépenses gouvernement en consommation finale PR World Development Indicator (2002) Droits Politiques (1 à 7)4 Freedom House CL Libertés Civiles (1 à 7) POLITY Inc_lm Inc_um Freedom House Niveau d’autocratie/démocratie (-10 Gleditsch, Kristian Skrede.2003. Modified Polity P4 à 10)5 and P4D Data, Verion 1.0. Variable muette (1 si le pays à un World Development Indicator (2002) revenu par habitant compris entre 755 et 2995 $ ; 0 sinon) Variable muette (1 si le pays à un World Development Indicator (2002) revenu par habitant compris entre 9265et 2995 $ ; 0 sinon) 4 5 Representing the highest degree of freedom and 7 the lowest. -10 is strongly autocratic, +10 is strongly democratic 334 2005 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ15 و14 اﻟﻤﻠﺘﻘﻰ اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﺪوﻟﻲ اﻟﺜﺎﻧﻲ Annexe 2 : Statistiques Descriptives Variable PIB Réel par habitant Commerce (%PIB) Population totale Population Urbaine IDE flux nets Capital Humain Crédits domestiques secteur bancaire (%PIB) Masse monétaire Consommation finale (%PIB) Droits politiques Libertés Civiles Démocratie/Autocratie Obs. 230 230 230 234 216 160 234 234 232 234 234 234 Moyenne 5717,72 72,78 19950 56,59 193,75 57,38 77,07 57,98 18,76 4,34 4,48 -1,61 Ecart-type 3636,25 27,72 19192 14,34 242,30 17,87 33,98 23,91 7,18 1,88 1,61 7,67 Min 1690,8 4 12,91 610 37,7 -53,6 26 19,35 14,21 7,51 1 1 -10 Max 16954 184,57 66835 91,2 982 97 232,08 132,48 43,40 7 7 10 Annexe 3 : Matrice de Corrélation des Variables Variable PIB Réel par habitant Commerce (%PIB) Population totale Population Urbaine IDE flux nets Capital Humain Crédits domes sect bancaire (%PIB) Masse monétaire Consommation finale (%PIB) Droits politiques Libertés Civiles Démocratie/Autocratie 1 1,00 0,15 -0,56 0,63 0,06 0,66 0,28 0,02 0,35 -0,79 -0,81 0,80 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1,00 -0,70 0,21 -0,19 0,32 0,51 0,66 0,49 -0,02 -0,16 -0,11 1,00 -0,31 0,20 -0,46 -0,52 -0,49 -0,55 0,54 0,64 -0,29 1,00 0,15 0,43 0,23 0,07 0,62 -0,34 -0,36 0,50 1,00 0,10 -0,20 -0,20 -0,19 -0,08 -0,07 0,27 1,00 0,48 0,41 0,31 -0,54 -0,57 0,26 1,00 0,77 0,71 -0,22 -0,42 0,03 1,00 0,53 -0,04 -0,16 -0,18 1,00 -0,18 -0,31 0,03 1,00 0,89 -0,84 1,00 -0,77 1,00 335