L’endométriose : une cause trop méconnue d’infertilité Quelques question sur la fertilité La contraception hormonale peut-elle affecter la fertilité ? orciMaideMkaerbevaW © Les cellules qui tapissent l’utérus, les cellules endométriales, sont renouvelées chaque mois. Elles sont en partie éliminées au moment des règles et elles se reconstituent au cours du cycle de manière à ce que l’endomètre, l’intérieur de l’utérus, soit prêt pour la nidation d’un éventuel nouvel œuf. Au bout de combien de temps consulter en cas de non venue d’enfant ? Pour 9 couples sur 10 ayant des rapport sexuels réguliers, le délai d’obtention d’une grossesse est compris entre 6 mois et un an d’absence de contraception. Il est donc habituellement conseillé de consulter un spécialiste après une année d’essais infructueux. A partir de l’âge de 35 ans, le bilan peut être envisagé plus tôt pour maximiser les chances de grossesse malgré la baisse naturelle de la fertilité. Pour une raison à ce jour inconnue, 10 % des femmes disposent de cellules endométriales en dehors de l’utérus : c’est l’endométriose. Ces cellules touchent le plus souvent les ovaires, dans 80 % des cas, mais elles peuvent aussi concerner les organes du petit bassin (rectum, vessie) ou les reins. Elle se traduit sous la forme de kystes, de nodules ou d’adhérences entre les organes. Sa principale complication est la stérilité. L’important à savoir est que plus cette maladie est traitée tôt, moins elle s’étend et plus le risque de stérilité est abaissé. Il est donc essentiel d’en bien connaître les signes. Il s’agit principalement : ▪ de règles douloureuses (ou dysménorrhées) pouvant être accompagnées de symptômes digestifs (diarrhées, constipations, spasmes, saignements), ou urinaires. ▪ de douleurs lors des rapports sexuels (ou dyspareunie). Au moindre doute, il convient de consulter ou de se faire orienter vers un gynécologue qui pratiquera une échographie. Le bilan sera complété par une IRM, voire une coelioscopie, acte chirurgical permettant de voir à l’intérieur de la paroi abdominale, à travers une petite incision, grâce à une micro caméra. Le traitement vise à diminuer les règles, en général grâce à une contraception hormonale estroprogestative. Il peut aussi être chirurgical pour enlever des kystes, des nodules ou défaire des adhérences. Document non contractuel/01-2012/ Réalisation : Institut Moncey pour Carte Blanche Partenaires - RCS 379 301 518 - 38 rue La Bruyère 75009 Paris/ Source images : Fotolia - Couverture : ©Yuri Arcurs La réponse est non, comme l’ont montré plusieurs études. L’oubli d’une seule pilule peut même vous exposer à un risque de grossesse ! Guide de la fertilité Préserver la fertilité pour une femme La santé gagnante Guide santé CARTEBLANCHE Pour beaucoup la fertilité ressemble à un capital en banque qui dort tant qu’on n’y touche pas. Cette image est malheureusement fausse car plusieurs facteurs peuvent la mettre en cause et contrecarrer nos envies d’enfants quand nous y sommes décidées. Connaître ces facteurs nous permet de préserver notre capital de fertilité. Il s’agit : ▪ ▪ ▪ ▪ des maladies sexuellement transmissibles, de l’endométriose de notre mode de vie de notre fertilité en fonction de l’âge Les infections sexuellement transmissibles : une cause plutôt bien connue mais trop négligée Le risque pour la fertilité de toute infection sexuellement transmissible (ou IST) ou de toute infection génitale est sa propagation au delà du col de l’utérus. On parle alors d’infection génitale haute ou IGH. Il s’agit d’une salpingite quand cette infection touche les trompes de Fallope et le danger est alors que les trompes restent obstruées une fois l’infection guérie. Si les trompes sont bouchées, la stérilité résulte de l’impossibilité pour l’ovule de rejoindre l’utérus via les trompes pour se faire féconder et y nicher. Ce type d’atteinte représente près de la moitié des cas de stérilité chez les femmes. Tout type de germes, même les plus banaux, peut être responsable de salpingites. Mais au moindre doute il faut consulter. Pourquoi ? Parce que l’un d’entre eux, le chlamydiae, donne des infections pouvant passer pratiquement inaperçues et pouvant tout autant être responsable d’obstruction des trompes. Pour prévenir les salpingites consécutives à une infection génitale, le plus efficace est de systématiquement utiliser des préservatifs lors des rapports avec de nouveaux conjoints. Tant que la relation ne s’est pas stabilisée et que les tests du Sida et de l’hépatite B n’ont pas été faits, il est vraiment important de maintenir l’utilisation des préservatifs. Un mode de vie sain pour une bonne fertilité Attendre trop, c’est prendre un risque La fertilité dépend d’un équilibre fragile et comme tout mécanisme sophistiqué, tout ce qui contribue à le fragiliser rend sa fonction plus délicate. Il est devenu habituel d’avoir son premier enfant entre 25 et 30 ans, ce qui se comprend parfaitement pour diverses raisons (études, début de carrière, logement, consolidation du couple, etc.). Mais il faut garder à l’esprit que si la fertilité est globalement maximale jusqu’à l’âge de 25 ans, elle va ensuite diminuer régulièrement pour être diminuée de moitié à 30 ans et de 80 % à 40 ans. C’est la raison pour laquelle de nombreux médecins recommandent d’avoir son premier enfant avant l’âge de 30 ans, en tout cas de ne pas perdre de temps ensuite. Il en est ainsi du tabac qui diminue les chances de tomber enceinte dans l’année de 15 %, cette diminution étant d’autant plus importante que la consommation tabagique est élevée. D’autres effets négatifs sont observés comme une majoration du taux d’avortements spontanés ou encore un avancement de l’âge de la ménopause. Enfin, les chances de succès d’une fécondation in vitro (FIV) diminuent de moitié chez les fumeuses. Les effets du cannabis sont très probablement similaires. Bonne nouvelle : ces effets négatifs sont réversibles à l’arrêt du tabac ! D’autres causes peuvent affecter la fertilité comme le surpoids ou l’obésité (IMC > 30). Il en est de même d’une consommation trop élevée ou quotidienne d’alcool. Avoir un mode de vie sain est donc essentiel pour maximiser vos chances d’avoir un bébé au moment désiré et pour préserver votre capital fertilité. D’une manière générale, tout ce qui est bon pour votre organisme, est bon pour votre fertilité. Avoir une activité physique, faire du sport, manger sainement (notamment beaucoup de fruits et légumes en cuisinant avec de l’huile d’olive ou de colza) sont ainsi toujours bénéfiques. Il en est de même de votre bonne gestion du stress, qui peut également avoir des interférences sur votre fertilité. Dans tous les cas, soyez pragmatique : plus vous attendez, plus il faut ménager votre capital fertilité grâce à un mode de vie sain, grâce à une bonne prévention des infections sexuellement transmissibles et en consultant sans attendre si un risque d’endométriose peut être évoqué. 100 Deux autres notions préservatives : - en cas de partenaires multiples, il convient d’utiliser des préservatifs, - quand une infection génitale est diagnostiquée, il est essentiel de traiter également le conjoint pour éviter toute récidive. © Yuri Arcurs Fertilité et âge : ne perdez pas de temps ! Fertilité maximale en % © detailblick Préserver son capital de fertilité ● ● fertilité maximale en % ● 80 60 ● 40 ● 20 0 ● 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 Age des femmes en année Source : Leon Speroff, Marc A. Fritz Clinical Gynecologic Endocrinology and Infertility 7e / Edition 7 sep. 2004. Lippincott Williams et Wilkins. Guide santé CARTEBLANCHE