Guide de la fertilité Préserver la fertilité pour une

Guide santé CARTEBLANCHE
La santé gagnante
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Document non contractuel/01-2012/ Réalisation : Institut Moncey pour Carte Blanche Partenaires - RCS 379 301 518 - 38 rue La Bruyère 75009 Paris/ Source images : Fotolia - Couverture : ©Yuri Arcurs
Guide de la fertilité
Préserver la fertilité
pour une femme
La contraception hormonale peut-elle affecter la fer-
tilité ?
La réponse est non, comme l’ont montré plusieurs études. L’oubli
d’une seule pilule peut même vous exposer à un risque de
grossesse !
Au bout de combien de temps consulter en cas de
non venue d’enfant ?
Pour 9 couples sur 10 ayant des rapport sexuels réguliers, le délai
d’obtention d’une grossesse est compris entre 6 mois et un an
d’absence de contraception. Il est donc habituellement conseillé de
consulter un spécialiste après une année d’essais infructueux.
A partir de l’âge de 35 ans, le bilan peut être envisagé plus tôt pour
maximiser les chances de grossesse malgré la baisse naturelle de
la fertilité.
Les cellules qui tapissent l’utérus, les cellules endométriales,
sont renouvelées chaque mois. Elles sont en partie éliminées
au moment des règles et elles se reconstituent au cours du
cycle de manière à ce que l’endomètre, l’intérieur de l’utérus,
soit prêt pour la nidation d’un éventuel nouvel œuf.
Pour une raison à ce jour inconnue, 10 % des femmes dis-
posent de cellules endométriales en dehors de l’utérus : c’est
l’endométriose. Ces cellules touchent le plus souvent les
ovaires, dans 80 % des cas, mais elles peuvent aussi concer-
ner les organes du petit bassin (rectum, vessie) ou les reins.
Elle se traduit sous la forme de kystes, de nodules ou d’adhé-
rences entre les organes. Sa principale complication est la sté-
rilité.
L’important à savoir est que plus cette maladie est traitée tôt,
moins elle s’étend et plus le risque de stérilité est abaissé.
Il est donc essentiel d’en bien connaître les signes. Il s’agit
principalement :
de règles douloureuses (ou dysménorrhées) pouvant être accom-
pagnées de symptômes digestifs (diarrhées, constipations,
spasmes, saignements), ou urinaires.
de douleurs lors des rapports sexuels (ou dyspareunie).
Au moindre doute, il convient de consulter ou de se faire orien-
ter vers un gynécologue qui pratiquera une échographie.
Le bilan sera complété par une IRM, voire une coelioscopie,
acte chirurgical permettant de voir à l’intérieur de la paroi
abdominale, à travers une petite incision, grâce à une micro
caméra.
Le traitement vise à diminuer les règles, en général grâce à une
contraception hormonale estroprogestative. Il peut aussi être
chirurgical pour enlever des kystes, des nodules ou défaire des
adhérences.
L’endométriose : une cause
trop méconnue d’infertilité Quelques question sur la fertilité
fertilité maximale en %
Source : Leon Speroff, Marc A. Fritz Clinical Gynecologic Endocrinology and
Infertility 7e / Edition 7 sep. 2004. Lippincott Williams et Wilkins.
Fertilité et âge : ne perdez pas de temps !
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Fertilité maximale en %
Age des femmes en année
Guide santé CARTEBLANCHE
Deux autres notions préser-
vatives :
- en cas de partenaires multiples,
il convient d’utiliser des préser-
vatifs,
- quand une infection génitale est
diagnostiquée, il est essentiel de
traiter également le conjoint pour
éviter toute récidive.
© Yuri Arcurs
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Pour beaucoup la fertilité ressemble à un capital en banque qui
dort tant qu’on n’y touche pas. Cette image est malheureuse-
ment fausse car plusieurs facteurs peuvent la mettre en cause
et contrecarrer nos envies d’enfants quand nous y sommes dé-
cidées. Connaître ces facteurs nous permet de préserver notre
capital de fertilité. Il s’agit :
des maladies sexuellement transmissibles,
de l’endométriose
de notre mode de vie
de notre fertilité en fonction de l’âge
Les infections sexuellement transmissibles : une cause
plutôt bien connue mais trop négligée
Le risque pour la fertilité de toute infection sexuellement trans-
missible (ou IST) ou de toute infection génitale est sa propa-
gation au delà du col de l’utérus. On parle alors d’infection
génitale haute ou IGH. Il s’agit d’une salpingite quand cette
infection touche les trompes de Fallope et le danger est alors
que les trompes restent obstruées une fois l’infection guérie.
Si les trompes sont bouchées, la stérilité résulte de l’impossi-
bilité pour l’ovule de rejoindre l’utérus via les trompes pour se
faire féconder et y nicher. Ce type d’atteinte représente près de
la moitié des cas de stérilité chez les femmes.
Tout type de germes, même les plus banaux, peut être respon-
sable de salpingites. Mais au moindre doute il faut consulter.
Pourquoi ? Parce que l’un d’entre eux, le chlamydiae, donne
des infections pouvant passer pratiquement inaperçues et pou-
vant tout autant être responsable d’obstruction des trompes.
Pour prévenir les salpingites consécutives à une infection géni-
tale, le plus efcace est de systématiquement utiliser des pré-
servatifs lors des rapports avec de nouveaux conjoints.
Tant que la relation ne s’est pas stabilisée et que les tests du
Sida et de l’hépatite B n’ont pas été faits, il est vraiment impor-
tant de maintenir l’utilisation des préservatifs.
Préserver son capital de
fertilité Un mode de vie sain pour une bonne
fertilité
La fertilité dépend d’un équilibre fragile et comme tout mécanisme
sophistiqué, tout ce qui contribue à le fragiliser rend sa fonction
plus délicate.
Il en est ainsi du tabac qui diminue les chances de tomber enceinte
dans l’année de 15 %, cette diminution étant d’autant plus impor-
tante que la consommation tabagique est élevée. D’autres effets
négatifs sont observés comme une majoration du taux d’avorte-
ments spontanés ou encore un avancement de l’âge de la mé-
nopause. Enn, les chances de succès d’une fécondation in vitro
(FIV) diminuent de moitié chez les fumeuses. Les effets du canna-
bis sont très probablement similaires. Bonne nouvelle : ces effets
négatifs sont réversibles à l’arrêt du tabac !
D’autres causes peuvent affecter la fertilité comme le surpoids ou
l’obésité (IMC > 30). Il en est de même d’une consommation trop
élevée ou quotidienne d’alcool.
Avoir un mode de vie sain est donc essentiel pour maximiser vos
chances d’avoir un bébé au moment désiré et pour préserver votre
capital fertilité. D’une manière générale, tout ce qui est bon pour
votre organisme, est bon pour votre fertilité. Avoir une activité
physique, faire du sport, manger sainement (notamment beau-
coup de fruits et légumes en cuisinant avec de l’huile d’olive ou de
colza) sont ainsi toujours bénéques. Il en est de même de votre
bonne gestion du stress, qui peut également avoir des interfé-
rences sur votre fertilité.
Attendre trop, c’est prendre un risque
Il est devenu habituel d’avoir son premier enfant entre 25 et
30 ans, ce qui se comprend parfaitement pour diverses rai-
sons (études, début de car-
rière, logement, consolidation
du couple, etc.). Mais il faut
garder à l’esprit que si la ferti-
lité est globalement maximale
jusqu’à l’âge de 25 ans, elle
va ensuite diminuer réguliè-
rement pour être diminuée de
moitié à 30 ans et de 80 % à
40 ans. C’est la raison pour la-
quelle de nombreux médecins
recommandent d’avoir son
premier enfant avant l’âge de
30 ans, en tout cas de ne pas
perdre de temps ensuite.
Dans tous les cas, soyez prag-
matique : plus vous attendez,
plus il faut ménager votre ca-
pital fertilité grâce à un mode
de vie sain, grâce à une bonne
prévention des infections
sexuellement transmissibles
et en consultant sans attendre
si un risque d’endométriose
peut être évoqué.
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