- Mieux organiser le recueil et la prise en compte des directives anticipées
- Définir les conditions et les circonstances précises dans lesquelles l’apaisement des
souffrances peut conduire à abréger la vie dans le respect de l’autonomie de la personne..
L’enjeu est celui d’une médecine maitrisée, consciente de ses limites et soucieuse de la
proportionnalité des soins.
Mais si la décision médicale peut être celle de la limitation de certaines thérapeutiques, la nécessaire
continuité des soins de confort et du contrôle de la souffrance « globale » s’impose.
L’accompagnement de la famille et des proches est aussi un élément essentiel de cette démarche.
Qu’est-ce qu’une chimiothérapie palliative ?
La chimiothérapie en phase palliative est proposée dans le contexte d’un cancer chronique,
incurable, avec le souci d’une survie de qualité. Elle doit avoir un objectif clair, avec une
manifestation clinique précise. Sa place n’est pas supérieure aux traitements antalgiques, au soutien
nutritionnel, psychologique…
Importance de l’évaluation de l’espérance de vie :
La prédiction clinique de la survie est sujette à un nombre de facteurs qui en limitent la précision.
Certaines variables cliniques et biologiques ont été retenues comme des indicateurs de mauvais
pronostic.
Parmi les variables cliniques : Performans Status, anorexie, dysphagie, xérostomie, dyspnée,
confusion.
Parmi les variables biologiques : hyperleucocytose, lymphopénie, élévation de la CRP ; mais aussi :
anémie, hypo-albuminémie, hypo-pré albuminémie, PINI (Pronostic Inflammatory Nutritionnal
Index), hypercalcémie, élévation des LDH…
L’établissement d’un pronostic fait partie de l’alliance thérapeutique : les patients ont le droit d’être
informés, s’ils le désirent, de leur pronostic, et de participer à la prise de décision.
Le champ d’action des soins palliatifs :
Pour beaucoup, la compétence des « palliatologues » s’arrête au traitement de la douleur. Mais les
souffrances des patients atteints de maladie chronique évolutive sont multiples : troubles
respiratoires, digestifs, cutanés, neuropsychiques, etc…, souffrances d’autant plus nombreuses et
difficiles à contrôler que l’on s’approche du terme de la vie.
La cancérologie et les soins palliatifs ne doivent plus apparaître comme deux paradigmes éloignés.
Les soins de support permettent de relier deux logiques différentes dans le soin : les soins de
support ne sont pas une discipline mais une organisation permettant de mettre en lien ces deux
paradigmes, intégrant à la fois une démarche spécialiste et généraliste. Ils vont ainsi permettre une
meilleure efficacité des soins et une meilleure cohésion des équipes autour du malade.
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