Pub Fiction
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force intérieure qu’il dégage, et de son talent, Zidane illustre la pureté
et la simplicité dans l’univers complexe et souvent corrompu qu’est
le sport business. Les mécaniques d’identification n’en sont que faci-
litées.
Tout cet amalgame de personnalités et d’événements disparates,
appartenant à des disciplines différentes, participe à la nouvelle
culture du spectacle, amplement relayée par les médias internatio-
naux. Leur point commun : avoir été créés par les médias. Ces der-
niers leur portent un intérêt tel qu’ils en deviennent essentiels à leur
époque. Apparaissant comme les nouveaux fondements de l’imagi-
nation collective, leur dimension est désormais universelle. Le
monde entier est au courant des frasques de Madonna, a suivi de
plus ou moins près le déroulement du Mondial de football, suit la
carrière de Brad Pitt ou de Georges Clooney. Et va jusqu’à vénérer la
starisation de héros ordinaires comme Loana !
Cette culture est éclectique. Elle comprend les stars du sport de
dimension mondiale, les Ronaldo, Michael Jordan, Tiger Woods…
Celles du cinéma, ne se limitant pas aux acteurs populaires (Di
Caprio, Bruce Willis, John Travolta…) mais incluant aussi certains
réalisateurs (George Lucas, Steven Spielberg, Quentin Tarantino,
James Cameron…). Les lancements de films de dimension mon-
diale, comme
Harry Potter
ou Le Seigneur des anneaux
. Les grands
événements tels que les Jeux olympiques, le Mondial de football, le
Festival de Cannes, la cérémonie des Oscars d’Hollywood… Les
stars du rock, Britney Spears, les Rolling Stones en tournée… Les top
models : comment passer à côté d’une Claudia Schiffer, de Cindy
Crawford ou de Naomi Campbell ? Mais aussi des personnalités plus
diverses, comme les réussites mondiales du monde des affaires et de
la mode, les Calvin Klein, Richard Branson, Phil Knight, Bill Gates…
Ou des hommes politiques ayant une dimension « glamour »
comme Bill Clinton ou Tony Blair. Un assemblage de personnalités
disparates, qui illustrent la pluralité de l’époque et finissent par
s’imposer comme les nouveaux ambassadeurs de la culture média-
tique.
Ce vaste maelström devient la nouvelle culture : ce qui est commun
aux membres d’une société éparpillée, ce qui relie les gens entre eux.
La planète entière se retrouve autour d’événements de portée
universelle : on s’émeut collectivement aux funérailles de Lady Di,