Voir - Centre Hospitalier des Pays de Morlaix

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OCTOBRE 2015 - N°46
Journal d’information
du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
L’Unité
de chirurgie
ambulatoire
EDITO
SOMMAIRE
DOSSIER
3
L’Unité de chirurgie ambulatoire
8
UN MÉTIER AU CHPM
10
ACTUALITÉS DES PÔLES
11
IFSI
12
EN DIRECT DE LA DRH
13
BRÈVES-ACTUALITÉS
14
HISTOIRE
14
Les agents de la chambre mortuaire
E
n cet automne, l’actualité de notre établissement se
concentre autour de la mise en œuvre du plan triennal,
traduit dans notre feuille de route, et son cortège de
mesures et dossiers ouverts : maitrise de la masse salariale, plan
d’action achats, amplification du virage ambulatoire et impacts
capacitaires, pertinence des actes, travaux sur les médicaments
onéreux, prescriptions hospitalières exécutées en ville, transports sanitaires. Bref, toute l’organisation hospitalière est questionnée dans le cadre de cette feuille de route. Certains chantiers
ont débuté, d’autres à peine, mais nous sommes entrés dans la
préparation d’une feuille de route dite « opérationnelle » devant
prévoir des actions concrètes et des calendriers. Elle devra être
validée par l’Agence régionale de santé en début d’année, avant
de pouvoir être communiquée dans les différentes instances et
lieux d’information de l’établissement.
Vous lirez dans les pages qui suivent tout ce que les professionnels médicaux et soignants ont mis en œuvre pour développer, avec beaucoup de succès, la chirurgie ambulatoire.
Aujourd’hui les résultats sont là, et les patients expriment leur
satisfaction. Même si ce n’est pas comparable, ni en termes de
volume d’activité, de logique médicale, ou d’organisation, des
efforts de ce type sont attendus dans tous les établissements
pour l’activité de médecine, mais aussi pour la psychiatrie dont
la logique ambulatoire bien ancrée depuis de nombreuses
années doit encore se développer.
Avant les échéances de début d’année nous avons prévu un
point de rencontre important avec les pôles afin d’évoquer
l’avancement des chantiers annoncés dès le printemps, et
notamment la contractualisation interne et la valorisation de
l’activité.
Dire que l’année prochaine sera plus facile serait mentir tant les
dossiers cités plus haut vont être exigeants, et dans un contexte
où l’on nous annonce une évolution des dépenses d’assurance
maladie de 1,75%, taux historiquement bas.
Malgré tout, l’établissement continue d’avancer et de se
moderniser avec l’installation dans les prochaines semaines de
l’IRM fixe exploitée en groupement de coopération sanitaire
(GCS) avec les radiologues privés, la mise en œuvre du projet
de prise en charge des AVC en lien avec le CHRU de Brest grâce
à la télémédecine, ou l’installation du CMP de Lesneven dans
de nouveaux locaux.
Enfin, je ne veux pas terminer cet éditorial sans rendre un
hommage appuyé au Docteur Le Rest, dont les fonctions de
Président de la Commission médicale d’Etablissement arrivent
à échéance début novembre, au terme de deux mandats. Je
salue son travail et son implication pour la défense de l’hôpital
public en général, et plus particulièrement pour celle de notre
établissement. De telles fonctions sont difficiles, exposées, en
bute à la critique ; elles nécessitent sens des responsabilités et
attachement au bien commun. Qu’il en soit ici remercié.
A l’heure où j’écris ces lignes, le nom du ou de la successeur
n’est pas encore connu ; nous resterons donc sur cette attente…
Bien cordialement,
Le Directeur,
Ariane Bénard
Docteur Jacques-Alexandre
Le Jumeau de Kergaradec
L’UNITÉ DE CHIRURGIE AMBULATOIRE
LA SPÉCIFICITÉ DE LA PRISE EN CHARGE EN AMBULATOIRE
L’AMBULATOIRE : POUR QUI ? COMMENT ?
La chirurgie ambulatoire est une alternative à l’hospitalisation complète permettant le retour à domicile du patient le jour même de
son intervention. Le décret n° 2012-969 du 20 août 2012 précise que « les structures pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoires
dispensent les prises en charge… d’une durée inférieure ou égale à douze heures, ne comprenant pas d’hébergement, au bénéfice de patients
dont l’état de santé correspond à ces modes de prise en charge. Les prestations délivrées équivalent par leur nature, leur complexité et la surveillance médicale qu’elles requièrent à des prestations habituellement effectuées dans le cadre d’une hospitalisation à temps complet. » (1) Il
s’agit d’un concept organisationnel centré sur le patient, qui repose sur un processus de coordination des acteurs hospitaliers et de ville,
de gestion des flux et d’harmonisation des pratiques (2). La décision de cette modalité de prise en charge relève du médecin réalisant
l’acte et validé par l’anesthésiste en fonction de la condition physique et des conditions de vie du patient . L’hospitalisation en chirurgie
ambulatoire est possible si le patient est accompagné pour les trajets et pour la nuit suivant l’intervention.
PRÉSENTATION DU SERVICE
DE CHIRURGIE AMBULATOIRE
Comité de rédaction
Directeur de la publication : Ariane BÉNARD, Directeur.
Rédacteur en chef : André-Dominique ZARRELLA, Directeur Adjoint.
Membres :
• Bernard BINAISSE, Psychologue, secteur 5
• Christine MOGUEN, Directrice IFSI
• Laurence CADIOU, Cadre supérieur de Santé, Direction des Soins.
• Hervé CARLUER, Contremaître P. Services Techniques.
• Michel LEMERCIER, Cadre Supérieur Coordonnateur du pôle
Psychiatrie Addictologie
• Mariannic LANDIÉ, Cadre Supérieur Coordonnateur des pôles
Médico-techniques et Chirurgie Mère-Enfant
• Rémi RIVOALEN, Cadre Supérieur Coordonnateur du pôle SSR Personnes Agées
• Brigitte ORY, Cadre Socio Educatif, Service Social
• Yannick LE GUEN, Responsable des services intérieurs
• Albert ADENET, Responsable Cuisine Centrale
Conception et réalisation : Florence MAUSSION, Graphiste, Brest.
Impression : Cloitre Imprimerie - Tirage : 1 000 exemplaires.
15, rue de Kersaint Gilly - BP 97237 - 29672 Morlaix Cedex
Tél. 02 98 62 61 60 - Fax 02 98 62 69 18
www.ch-morlaix.fr
L’unité de chirurgie ambulatoire compte depuis le 1er avril 2015
dix places, ce qui en pratique doit permettre, au vu des durées
d’hospitalisation constatées pour certaines chirurgies, d’accueillir une quinzaine de patients par jour. Le service est ouvert du
lundi au vendredi de 7h à 21h30. Un salon dit « de l’UCA » permet
de faire attendre les patients avant leur admission ou leur sortie
de l’unité.
LES LOCAUX DÉDIÉS À L’ACTIVITÉ DE CHIRURGIE
AMBULATOIRE
10 CHAMBRES - 10 LITS
(1)
- Décret n° 2012-969 du 20 août 2012 modifiant certaines conditions techniques
de fonctionnement des structures alternatives à l’hospitalisation
(2)
- « Ensemble pour le développement de la chirurgie ambulatoire - Recommandations organisationnelles ». HAS-ANAP, mai 2013
LES EFFECTIFS EN CHIRURGIE AMBULATOIRE
Les effectifs décrits ci-dessous englobent la totalité des agents
présents pour assurer le fonctionnement du service complet. Le
cadre de santé de l’unité assure en complément le fonctionnement du service des consultations externes, la coordination et la
référence des AMA de chirurgie. L’effectif ASH assure l’entretien de
l’ensemble des consultations externes de chirurgie, de médecine,
de gynécologie, d’anesthésie et du planning familial. Depuis le 7
avril 2015, les infirmiers assistent également 2 fois par semaine les
chirurgiens lors des actes externes de chirurgie sous anesthésie locale.
CADRE
DE SANTÉ
ISG
AS
ASH
ASSISTANTE
MÉDICO-ADMINISTRATIVE
1 ETP
4,6 ETP
2,8 ETP
4 ETP
1 ETP
LE TRAVAIL EN BINÔME
Depuis le 1er avril 2015, le travail en binôme a été renforcé au sein
de l’UCA. L’infirmier et l’aide-soignant travaillent en lien direct
avec une répartition claire des tâches. Ce mode de fonctionnement a permis de gagner en temps et en efficacité. Le travail en
binôme infirmier /aide-soignante suppose une organisation différente des soins avec une bonne connaissance des compétences
de chacun. Cette prise en charge plus globale valorise la fonction
d’aide-soignante. Quant aux patients, ils bénéficient de soins de
meilleure qualité et se sentent plus entourés.
C
2
3
GR A ND ANGLE N° 46 - O C TO B R E 2 0 1 5
FOCUS
Sur les traces de MADDOX
Des missions spécifiques sont dédiées à un infirmier dit de « coordination » présent de 9h30 à 20h30.
AUPRÈS DES USAGERS ET LEURS FAMILLES, PAR COMMUNICATION
DIRECTE OU TÉLÉPHONIQUE :
accueil et information avant, pendant l’hospitalisation et en prévision
de la sortie (= appel de la veille et du lendemain)
vérification des conditions indispensables à l’intervention chirurgicale : soins et démarches administratives
organisation de l’entrée
organisation de la sortie
AUPRÈS DES PRATICIENS
Interlocutrice du médecin, elle peut l’assister à la visite des patients en
fonction des besoins ; elle assure la liaison entre :
médecins et infirmières du service
médecins hospitaliers et médecins traitants
Elle s’assure de la disponibilité des ordonnances de sortie et de tous documents nécessaires.
AUPRÈS DES ASSISTANTES MÉDICO-ADMINISTRATIVES DE CHIRURGIE
En liaison avec les assistantes médico-administratives, elle gère les dossiers des patients, avant, pendant et après l’hospitalisation. Elle vérifie
la programmation informatisée des hospitalisations renseignée par les
assistantes médico-administratives lors des consultations et la réajuste
pour qu’il y ait adéquation entre le prévisionnel et le réel.
AUPRÈS DU SERVICE DE CONSULTATIONS ET DU BLOC OPÉRATOIRE
Elle s’assure de la continuité des soins en donnant les informations nécessaires à ses pairs et aux cadres de ces services. Elle assiste au staff du
bloc lors des absences du cadre de santé de l’UCA.
AUPRÈS DU CADRE DE SANTÉ
Elle rend compte de ses démarches, de ses observations au cadre de santé. Elle participe aux mesures correctives nécessaires. Plus globalement, elle
s’assure de la coopération entre les acteurs du système, afin de garantir la
continuité de la prise en charge tout au long du parcours de soins du patient. Toutes les infirmières sont formées à ce poste de travail.
L’ORGANISATION DES SOINS
LA PHASE PRÉOPÉRATOIRE
DR CONTIOS,
CHIRURGIEN ORTHOPÉDIQUE, COORDONNATEUR
DE LA CHIRURGIE AMBULATOIRE
Quels sont selon vous les avantages que présente la
prise en charge en Ambulatoire ?
On dort beaucoup mieux à la maison qu’à l’hôpital. La récupération est plus rapide (amélioration des techniques
d’anesthésie) tant sur la douleur, la fatigue que sur le moral (on se sent moins malade à la maison qu’à l’hôpital).
Quelles sont les chirurgies que vous pratiquez en ambulatoire ?
Les chirurgies à urgence relative peuvent être différées
au lendemain ce qui permet aux blessés de dormir à la
maison avec des prescriptions adaptées (antalgiques et
anti infectieux). Toutes les chirurgies du membre supérieur et celles dont le contexte médico-social est adapté.
Ce mode de prise en charge vous a-t-il contraint à
modifier vos pratiques ?
Il faut s’assurer que le retour rapide à domicile ne posera pas de souci. Les comptes-rendus opératoires,
comptes rendus d’hospitalisation, ordonnances délivrés
au patient le jour même : grande réactivité du personnel
médico-administratif. Faire plusieurs fois plus de gestes
médicaux et paramédicaux sur une journée que sur
plusieurs jours nécessite plusieurs fois plus de moyens
humains, ce qui est difficile à faire ou prendre.
PASSEPORT
AMBULATOIRE
LA CONSULTATION EN CHIRURGIE
L’hospitalisation du patient en chirurgie ambulatoire est précisée dès la
consultation de chirurgie. L’intervention est programmée par l’assistante
médico administrative sur le logiciel (safran) du bloc opératoire. Une place
en chirurgie ambulatoire est réservée sur le logiciel de gestion et réservation des ressources (GRR). La date de convocation est confirmée au patient
et le « passeport ambulatoire » lui est remis. Dans ce passeport, sont rangés le livret de l’opéré et la check-list de préparation cutanée. Avant la
consultation d’anesthésie, il est demandé au patient de se rendre au bureau des entrées afin de valider son dossier administratif. Un courrier est
adressé au médecin traitant afin de l’informer de la programmation de l’intervention chirurgicale en ambulatoire.
INFIRMIÈRES EN UCA
Le médecin prend connaissance des antécédents du patient et de
son traitement. Ces éléments sont notés dans le dossier de soins.
Il prescrit la prémédication et le traitement devant être pris lors
de son hospitalisation. Les bilans sanguins et arrêts de certaines
médications sont aussi précisés sur ce support informatisé. Une ordonnance anticipée d’antalgiques est rédigée et remise au patient.
L’hospitalisation de jour sera alors confirmée par le médecin anesthésiste qui dans le cas contraire contactera l’opérateur ayant posé
l’indication opératoire afin de trouver la solution la plus adaptée.
La nouvelle organisation de la chirurgie ambulatoire, qui
a fait suite à la fermeture de la chirurgie semaine a amélioré la prise en charge globale des patients ainsi que la
qualité de vie au travail. Une meilleure répartition des
tâches pluridisciplinaires s’est mise en place au sein du
service améliorant la qualité des soins dans une unité où
l’activité est en pleine croissance !
M. RAOUL DES ESSARTS,
MME HELLO, MME SIMON
LA VEILLE DE L’HOSPITALISATION
Les éléments du dossier sont contrôlés par l’infirmier(ère) de coordination du service d’hospitalisation. Cette préparation de dossier en
vue de l’intervention se fait au plus tard la veille de l’admission. Le
patient est appelé à J-1 (ou les jours précédents) de sa venue pour vérifier les paramètres importants : heure de convocation, préparation
cutanée au domicile, arrêt de traitement anticoagulant, autorisation
d’opérer si nécessaire, disponibilité de l’accompagnant pour le retour à domicile, état clinique de la personne… Toute modification de
l’état de santé sera transmise au médecin anesthésiste.
AIDES-SOIGNANTES
Le travail en binôme avec les infirmiers est valorisant pour
notre fonction et à renforcé les liens dans l’équipe ! Il y a
beaucoup de mouvements dans le service puisque nous
pouvons avoir jusqu’à 15 entrées et sorties par jour.
Nous assurons l’accueil des patients, l’entrée sur Convergence, la vérification du champ opératoire, la surveillance
des constantes…
LA PHASE PEROPÉRATOIRE
MME RICHARD,
CADRE DE SANTÉ
J’ai pris mes fonctions en septembre 2014. La fermeture
de la chirurgie semaine a été annoncée très rapidement
après cette prise de fonction. Il a fallu faire très vite afin
de réorganiser le service sans la chirurgie hebdomadaire
et appréhender au mieux ce virage de l’ambulatoire.
Nous avons travaillé en sous-groupe afin de réussir cette
réorganisation sur différentes thématiques : l’offre alimentaire, l’amélioration de la tenue du dossier patient,
l’accueil des patients via les urgences, la préparation de
l’opéré… Ce travail en mode projet a fédéré l’équipe autour de l’enjeu du développement de l’ambulatoire.
Nous avons aujourd’hui un mode de fonctionnement
adapté où nous avons réfléchi et sécurisé chaque étape
de la prise en charge du patient.
MME BODENES,
CONSULTATION
MME HIRRIEN, MME L’AZOU,
LE JOUR DE LA CONSULTATION D’ANESTHÉSIE
ASSISTANTE MÉDICO-ADMINISTRATIVE
La secrétaire de Chirurgie ambulatoire veille au bon
déroulement « administratif » de la venue du patient
hospitalisé ; sa tâche va de la récupération et de la préparation des dossiers pour le staff du bloc (vérification de la
présence des courriers de consultation annonçant l’hospitalisation) en passant par l’établissement des papiers
de sortie (CRO, CRH, ordonnances, arrêts de travail, rendez-vous ultérieurs) jusqu’à la vérification du bon codage
des séjours pour une facturation réactive. Avec l’accroissement du nombre de séjours, ce poste demande encore
plus de réactivité et d’organisation : il faut s’occuper de
la journée en cours, préparer les dossiers à venir, vérifier les dossiers passés. Les venues des patients externes
sont gérées au niveau du secrétariat également : récupération des DP, vérification de la présence des courriers
de consultation, venues externes sur Facdis générant la
venue externe sur Médis, frappe des compte-rendus. La
secrétaire est en lien permanent avec l’équipe de soins :
être à proximité est un atout même si cela veut dire
qu’elle est souvent interrompue dans son travail pour
donner des renseignements divers à l’équipe de soins.
1 L’ARRIVÉE EN UCA
Le patient est accueilli par l’aidesoignant à son entrée dans le
service. L’arrivée des patients est
échelonnée dans le temps en
fonction de l’heure d’intervention.
L’horaire peut être revu la veille selon les indications de l’infirmier de
régulation du bloc opératoire. C’est
l’infirmier(ère) de coordination du
service qui se charge alors de prévenir le patient lors de
l’appel à J-1 ou des jours précédents.
2 L’OPÉRATION
Elle a lieu au bloc opératoire. Au terme du geste chirurgical,
le praticien transmet :
son compte-rendu opératoire,
la lettre au médecin traitant (courrier type et/ou personnalisé),
les ordonnances (médicaments,
soins infirmiers, kinésithérapie),
les certificats (arrêts de travail, délai du rendez-vous postopératoire
en consultation),
la lettre d’information (préétablie)
destinée au patient, précisant les
éventuelles précautions à prendre
dans les jours suivant l’intervention.
L’infirmier(ère) accueille le patient dès son retour de la SSPI, prend connaissance des prescriptions médicales faites
par le médecin anesthésiste et poursuit la surveillance.
La douleur est évaluée et tracée dans le dossier de soins
informatisé mais aussi sur la feuille spécifique où sont notés les éléments des appels J-1 et J+1.
3 L’AUTORISATION DE SORTIE
DOSSIER
PATIENT
Afin d’évaluer l’aptitude du patient à
rejoindre son domicile, l’IDE réalise
une évaluation (« épreuve de mise à
la rue » ou « score de Chung ») et la
trace dans le dossier du patient. Une
collation (composée de sandwich)
est servie à la sortie du patient.
4 VISITE POSTOPÉRATOIRE ET PRÉPARATION À LA SORTIE
PASSEPORT
AMBULATOIRE
Avant la sortie du service, les patients
sont revus par un médecin (l’opérateur ou l’anesthésiste) qui autorise sa
sortie. L’infirmier remet au patient les
documents de sortie inclus dans le
passeport ambulatoire.
Celle-ci comprend :
les ordonnances de sortie, arrêt de travail et bon de transport
éventuel,
une lettre d’informations signifiant les précautions à prendre
au domicile,
un double du courrier pour le médecin traitant, du compterendu opératoire et du compte-rendu d’hospitalisation
le rendez-vous de consultation,
le n° de téléphone à joindre pour toutes questions en lien
avec les suites de l’acte chirurgical (douleur, saignement…).
Un courrier sera envoyé au médecin traitant dans les 24 heures.
Le questionnaire de satisfaction est demandé à chaque sortie de
patient. L’exploitation de ce document est faite par la cellule qualité ainsi que par le cadre de l’unité. Il participe à l’amélioration de la
prise en charge du patient.
4
5
GR
GR AND
A ND ANGLE
ANGLE N°
N° 43 69 -- O
O CC TO
TO BB RR EE 22 00 11 53
L’INFIRMIER DE COORDINATION
CONSULTATION
DOSSIER
PATIENT
Chaque patient est rappelé à son domicile à J+1 pour prise de connaissance et vérification du bon déroulement des suites opératoires. A
cette occasion, un ensemble d’indicateurs est évalué et tracé : douleur,
saignement, vomissements....
DR RODAT
CHIRURGIEN VISCÉRAL
Quels sont selon vous les avantages que présente la
prise en charge en Ambulatoire ?
Outre l’aspect économique pour l’établissement et l’assurance maladie, l’avantage pour les patients est le retour
à domicile rapide où la récupération post-opératoire est
meilleure et permet une reprise plus rapide des activités
notamment professionnelles.
Quelles sont les chirurgies que vous pratiquez en ambulatoire ? La plupart des interventions de paroi, la chirurgie
proctologique, la chirurgie cutanée, les poses de chambres
implantables et souvent l’ablation de la vésicule biliaire. Dans
l’avenir, on peut envisager d’y inclure, sous certaines conditions, le sleeve gastrectomy et les colectomies simples.
Ce mode de prise en charge vous a-t-il contraint à modifier vos pratiques ?
La pratique chirurgicale n’est pas modifiée car c’est la douleur post-opératoire qui est souvent le facteur limitant.
C’est la collaboration entre chirurgiens et anesthésistes
qui a été modifiée pour optimiser l’antalgie.
LA CONSULTATION POST-OPÉRATOIRE
Durant les semaines suivant l’opération, le patient devra retourner à
l’hôpital afin d’y suivre une consultation post-opératoire avec le chirurgien et/ou l’équipe médicale. La date de cette consultation lui sera
communiquée avant son départ de l’unité.
LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR
La douleur postopératoire a longtemps été un facteur limitant de la prise
en charge en chirurgie ambulatoire. Avec les nausées-vomissements, la
douleur est la principale crainte exprimée par les patients.
L’évolution des techniques chirurgicales, de moins en moins invasives, et
CONSULTATION PRÉPARATOIRE
À L’AMBULATOIRE
CONSULTATION
PRÉ-ANESTHÉSIE
Validation de l’indication
Information patient
Education patient
Remise ordonnance d’antalgiques
et modalités de prises
remise du passeport
Confirmation accord patient
Vérification de l’information
INTERVENTION
SALLE DE SOINS
POST-INTERVENTIONNELS
Evaluation de la douleur
Lever
Collation
DR MULLER
CHIRURGIEN GYNÉCOLOGUE
Quels sont selon vous les avantages que présente la
prise en charge en Ambulatoire ?
Economie de santé. Peut convenir à certains malades
Quelles sont les chirurgies que vous pratiquez en ambulatoire ? Les IVG • Les hystéroscopies diagnostiques et
opératoires • Les stérilisations tubaires • Les Ligatures des
trompes • Les kystes de l’ovaire • Certains cancers du sein
comme les tumorectomies et la recherche de ganglion
sentinelle • Conisations.
Ce mode de prise en charge vous a-t-il contraint à modifier vos pratiques ?
Oui ! Pas techniquement mais en terme d’organisation péri-opératoire. En amont : obligation d’avoir un secrétariat
performant, prévenir des possibilités de réaliser l’acte en
chirurgie ambulatoire. Patientes le plus souvent satisfaites
mais certaines souhaitent une hospitalisation classique.
DR LACROIX
CHIRURGIEN ORTHOPÉDISTE
Quels sont selon vous les avantages que présente la
prise en charge en Ambulatoire ?
Pour la chirurgie « lourde » aucun, en revanche une hospitalisation courte est utile et nécessaire. Le principal étant
l’aspect économique pour l’Etat.
Quelles sont les chirurgies que vous pratiquez en ambulatoire ? Toutes ou presque.
Ce mode de prise en charge vous a-t-il contraint à
modifier vos pratiques ? Oui mais pas seulement les
miennes. Il faut changer la mentalité des patients et de
leur famille, organiser les soins à l’extérieur et sécuriser la
nuit, former les équipes et ne pas diminuer les effectifs car
le travail du quotidien est beaucoup plus lourd.
MME MORVAN
INFIRMIÈRE
CONSULTATION
OPÉRATEUR ET ANESTHÉSISTE
SORTIE SI ACCORD
CR opératoire et
CR d’hospitalisation
Lettre au médecin traitant
Numéro de téléphone
En tant que jeune diplômée, le service de chirurgie ambulatoire est à mon sens, un service très formateur du fait de la
multitude de pathologies rencontrées car il englobe toutes les
spécialités chirurgicales. L’unité de chirurgie ambulatoire permet de développer mes compétences acquises lors de mes
études mais également de les approfondir au contact d’une
équipe pluridisciplinaire. La chirurgie ambulatoire est amenée
à se développer dans les prochaines années !
l’utilisation de l’analgésie locorégionale ont largement contribué
au développement de la chirurgie ambulatoire. Comme le patient, la
prise en charge de la douleur doit être au centre de l’organisation
du parcours de soins en chirurgie ambulatoire et associe :
Anticipation
Rigueur de la prescription
Observation par le patient.
Lors de la consultation préopératoire, une information détaillée sur
la prise en charge de la douleur est donnée au patient avec l’évaluation, en amont, des éléments de la douleur post-opératoire et de la
tolérance aux analgésiques ; la prescription post-opératoire des antalgiques est anticipée à ce stade. Il est aujourd’hui recommandé de
mettre en place une stratégie multimodale d’analgésie en associant
des antalgiques par voie orale et des techniques locorégionales (infiltrations, blocs nerveux périphériques…).
L’utilisation optimale de ces moyens permet de contrôler une majorité de patients tout en limitant la prescription et les effets secondaires
des analgésiques morphiniques.
DES RÉSULTATS QUANTITATIFS
CONFORMES AUX OBJECTIFS
FIXÉS PAR L’AGENCE RÉGIONALE
DE SANTÉ
A l’issue d’une concertation nationale associant l’ensemble des parties concernées, la cible d’une activité de chirurgie ambulatoire
supérieure à 50 % à horizon 2016 a été retenue à l’échelle du territoire. Cette cible a été inscrite dans la contractualisation de l’Etat
avec les ARS pour la période 2012-16, en fonction de la situation de
départ des régions et dans une perspective de réduction des écarts
entre les régions. La cible fixée pour la région Bretagne étant pour
2016 de 48,2 %.
Ce dispositif s’est traduit, à l’échelon régional, depuis 2011, par une
politique incitative de la part de l’Agence Régionale de Santé Bretagne. Dans ce contexte, le CHPM a répondu à son premier appel à
projet concernant la chirurgie ambulatoire en 2011 et des objectifs
de performance, propres à cette thématique, ont alors été inscrits
dans le Contrat Pluri annuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM).
Dès lors, sous l’impulsion conjointe du coordonnateur médical de
l’Unité de Chirurgie Ambulatoire (UCA) et de la direction du CHPM,
un travail global visant à développer la chirurgie ambulatoire sur
l’établissement a été engagé. Ce travail, auquel ont été associés l’ensemble des spécialités chirurgicales, les représentants de l’équipe
d’anesthésie, le Département d’Information Médicale (DIM), sans
oublier l’ensemble des personnels paramédicaux concernés, a permis de faire progresser de manière significative les résultats.
La constitution en janvier 2014 du conseil de l’ambulatoire, par les profondes réorganisations qu’il a initié, a renforcé la dynamique engagée
tout en améliorant la qualité et la sécurité des soins. Ainsi, le taux de
pratique chirurgicale ambulatoire globale est passé de 22 % en 2013 à
près de 37 % à la fin du premier semestre 2015, permettant au passage
d’atteindre la cible prévue au CPOM, soit 36 % pour 2016.
Auteurs : Équipe de l’Unité de Chirurgie Ambulatoire
DR GLIKPO
CHIRURGIEN ORL
Quels sont selon vous les avantages que présente la
prise en charge en Ambulatoire ?
Satisfaction du patient car limitation de la lourdeur de
l’hospitalisation en chirurgie traditionnelle. L’ambulatoire
permet d’éviter une nuit d’hospitalisation. Optimisation
du temps opératoire et du temps préopératoire. Service
adapté à des actes chirurgicaux considérés comme non
lourds. Réactivité du secrétariat et du personnel. Réduction des coûts et limitation du risque infectieux.
Quelles sont les chirurgies que vous pratiquez en ambulatoire ?
Adénoïdectomie, pose d’aérateurs trans-tympaniques,
méatotomie moyenne, septoplastie, réduction de fracture des OPN, chirurgie onco-dermatologique, réduction
orthopédique d’une fracture de l’arcade.
Ce mode de prise en charge vous a-t-il contraint à modifier vos pratiques ?
Oui, meilleure information du patient notamment pour la
surveillance post-opératoire et les soins post-opératoire.
DR ATTI
MÉDECIN ANESTHÉSISTE
Quels sont selon vous les avantages que présente la
prise en charge en Ambulatoire ?
Déambulation rapide • Moins de complications thromboemboliques • Moins de confusions surtout chez les
sujets âgés • Meilleures prises en charge sous traitements
antalgiques • Meilleure gestion du flux à l’hôpital
Ce mode de prise en charge vous a-t-il contraint à modifier vos pratiques ?
Oui. Favoriser l’anesthésie locale et l’hypnose chaque
fois que possible. Analgésie multi-modale. Envisager la
prévention contre les nausées-vomissements post-opératoire. Des cours spécifiques à la prise en charge en
ambulatoire vont être proposés aux infirmiers.
6
7
DR ROUSSEAU
CHIRURGIEN UROLOGUE
Quels sont selon vous les avantages que présente la
prise en charge en Ambulatoire ?
Pour le patient, l’ambulatoire permet de revenir au plus
vite dans son milieu habituel et de récupérer dans de
meilleures conditions (éviter les infections nosocomiales).
Quelles sont les chirurgies que vous pratiquez en ambulatoire ?
L’Urologie se prête bien à l’ambulatoire. On peut pratiquer
toutes les endoscopies : Résection laser de prostate, uretéroscopie + fragmentation des calculs, montée de sonde et
changement de JJ. Mais aussi des chirurgies voie basse : TOT
(Trans-Obturator-tape) bandelettes contre l’incontinence
urinaire d’effort, certaines cures de prolapsus voie basse.
Ce mode de prise en charge vous a-t-il contraint à modifier vos pratiques ?
Il s’agit surtout d’adapter les pratiques anesthésiques.
MME SCARSINI, MR RIDELLER,
MME LE ROUX, MME COSQUER
ASH
Le poste d’ASH en chirurgie ambulatoire demande
beaucoup de rigueur, d’organisation, de réactivité et d’anticipation. Nous organisons notre journée en y incluant les
différentes consultations. Nous aidons également à la distribution des collations aux patients. Nous travaillons en étroite
collaboration avec les aides-soignants et les infirmiers.
GRA ND A NGLE N° 46 - OC TOB RE 20 1 5
LA PHASE POSTOPÉRATOIRE
FOCUS
Standardiser la surveillance quotidienne incluse dans chaque groupe de
soin sur SILLAGE ;
Rappeler la conduite à tenir en fonction de l’indice relevé
Aider, au quotidien, les équipes à mieux communiquer autour du risque
infectieux lié aux dispositifs invasifs vasculaires pour mieux le prévenir.
POURQUOI
Sur les traces de
MADDOX
INDICE
Un outil d’aide à l’observance de mesures préventives du risque
infectieux pour les dispositifs invasifs vasculaires dans SILLAGE.
Plus précisément : une échelle de cotation des signes précurseurs d’infection des dispositifs invasifs vasculaires proposée
par le Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections nosocomiales de l’EST de la France et
adaptée au CHPM, afin de n’utiliser que des mots clés et de pouvoir l’informatiser.
QUOI
0
pas de signe
suivi quotidien
1
rougeur
suivi pluri-quotidien
2
léger gonflement
suivi pluri-quotidien
3
1+ (2 OU induration)
info médecin+ retrait +/-culture
4
1 + (2 ET induration)
info médecin+retrait+/-culture
5
4+ (pus ou fièvre)
4 + antibiothérapie en fonction ATBG
6
extravasation
info médecin+retrait
7
non perméabilité ou fuite
info médecin+retrait
8
arrachement
info médecin + pst adapté
9
mauvais capital veineux
KTP : changement des 96h non systématique
Depuis le 12 octobre 2015
Dans Sillage au niveau des « groupes de soins cathéters » qui
sont prescrits par les médecins ou les IDE.
Un groupe de soins a été créé pour chaque type de cathéter :
sous-cutané, périphérique, central, Picc line, chambre à cathéter
implantable. Chaque groupe de soins reprend les recommandations et permet de programmer automatiquement sur le plan de soin des actions de prévention: suivi quotidien, changement de ligne,
changement de cathéter, pansement, etc
OÙ
QUI
CONDUITE À TENIR EN FONCTION DE L’INDICE
A l’initiative du groupe de travail pluridisciplinaire constitué de
M. K TOUENTY (Cadre coordonateur de pôle et pilote du MACODS), Mme N. LE GOFF (Cadre de santé), Mme V. KERMEUR
(informaticien), Mme S. LE TREIS (IDE hygiéniste) Validé au
niveau du MACODS.
A destination des personnels soignants : médecins, IDE, etc
L’échelle de MADDOX est un codage chiffré assorti de mots clés
COMMENT
décrivant l’état du Dispositif invasif vasculaire.
Le point d’interrogation donne accès à la signification détaillée des
indices possibles selon une gradation croissante du risque infectieux de 0 à 5 et des autres risques en 6, 7,8, 9. L’indice sélectionné apparaît dans le plan de soins. Les
indices de 3 à 8 impliquent d’ouvrir dans les transmissions une cible correspondant au risque identifié.
LES CATHÉTERS EN BREF AU CHPM
CATHÉTER VEINEUX
PÉRIPHÉRIQUE
CATHÉTER
SOUS-CUTANÉ
Tube en matière plastique, introduit par effraction dans le système vasculaire pour une durée limitée dans
le temps, composé d’un élément souple ou rigide introduit dans la veine et d’une embase sur laquelle se
connecte le dispositif de perfusion ou “ligne veineuse”.
Cathéter court implanté dans l’espace sous cutané, il permet l’administration de soluté en volume
important et/ou de certains médicaments ; Il est souvent utilisé pour la réhydratation.
55 139 cathéter courts (soit 98.7 %) posés sur l’établissement en 2014*
Risque infectieux = 0,5 bactériémie / 1000 journée cathéter**
CATHÉTER VEINEUX
PÉRIPHÉRIQUE
Cathéter long mis en place dans le système veineux profond dont l’extrémité interne est placée dans
la veine cave par voie sous-clavière le plus souvent, voire jugulaire ou fémorale.
Durée : Courte.
453 cathéter centraux (soit 0.81%) posés sur l’établissement en 2014*
Risque infectieux = 1 à 2 bactériémie / 1000 journée cathéter**
PICC LINE
Cathéter veineux CENTRAL de moyenne durée inséré par une veine périphérique profonde du bras fixé par
un pansement auto-adhésif spécifique. L’extrémité se situe à la jonction de la veine cave supérieure et
de l’oreillette droite.
Durée : de 7 jours à 3 mois.
46 Picc Line (soit 0.08%) posés sur l’établissement en 2014*
Risque infectieux = 1 à 2 bactériémie / 1000 journée cathéter**
CHAMBRE À CATHÉTER
IMPLANTABLE
(CCI)
Chambre d’injection implantée en sous cutanée reliée à un cathéter central pour permettre des accès
répétés au système vasculaire veineux, de manière continue ou intermittente
Durée > 3 mois.
196 Chambre à cathéter implantable (soit 0.35%) posés sur l’établissement en 2014*
Risque infectieux = 0,2 bactériémie / 1000 journée cathéter**
* Données issues de la pharmacie - ** Maki DG et al Mayo Clin Proc 2006
LES INCONTOURNABLES DE LA PRÉVENTION*
Pose aseptique avec un antiseptique alcoolique
Ré-évaluation quotidienne de la pertinence du maintien par le médecin et suivi paramédical
Manipulations avec des mains désinfectées à l’aide d’une compresse imprégnée d’antiseptique alcoolique
Rinçage pulsé après chaque utilisation
Changement du cathéter, de ligne, pansement selon la fréquence recommandée
* cf protocoles Ennov et film sur intranet
Auteur : Équipe Opérationnelle d’Hygiène
8
9
GR AND ANGLE N° 4 6 - O C TO B R E 2 0 1 5
QUAND
SIGNES CLINIQUES
UN MÉTIER AU CHPM
ACTUALITÉ DES
PÔLES
Journée mondiale
de prévention du suicide
Les agents de la
chambre mortuaire
Nadine Léon
Recrutée en Avril 2001 pour intégrer la
chambre mortuaire du CHPM, je n’ai connu
que ce service. Soutien aux familles dans
des moments particulièrement difficiles et
gestion des démarches administratives, ce
sont des motivations qui justifient mon attachement à ce service. Être à l’écoute, connaître les gestes techniques
qui permettent une meilleure présentation des défunts, ce sont des qualités nécessaires pour rendre un service de qualité aux familles. Ce métier
est particulièrement difficile au niveau de la gestion émotionnelle mais
nous formons une bonne équipe et nous sommes motivés.
Sonia Guivarch
Aide-Soignante, après 15 ans en services
de soins, j’ai intégré la chambre mortuaire en mai 2014. Mes motivations ont
toujours été l’accueil et la source d’informations que l’on peut apporter. Face
à l’épreuve du deuil, la qualité de notre
travail permet aux familles de pouvoir s’organiser en se sentant soutenues. La charge émotionnelle est souvent très importante et le climat de
confiance devient alors primordial. Notre rôle est important dans ces moments difficiles et nous nous devons d’être « professionnels » !
Philippe Hanser
ASH, j’ai intégré le service en Août 2014
en provenance de LANNION où j’étais ASH
en service de gériatrie mais auparavant,
pendant 8 ans, j’ai travaillé dans le secteur
des pompes funèbres. Ce qui me motive
dans ce travail est le soutien que l’on peut
apporter aux familles, nous les informons sur leurs droits et nous les soulageons d’une grande partie des démarches administratives. Présenter
dignement un défunt à ses proches, c’est aussi une source de motivation.
C’est un métier dans lequel la discrétion et le respect sont des qualités
importantes, avoir de l’empathie tout en gardant une distance professionnelle…
Auteur : Y. LE GUEN - TSH Responsable des Services Intérieurs
IRM
Tour de
Bretagne cycliste
des greffés
de passage au CHPM
Le 17 septembre, le troisième Tour de Bretagne
cycliste des greffés était de
passage au CHPM. Cette
manifestation, qui a lieu
tous les deux ans, était
organisée par AMIGO
Bretagne, collectif d’Associations MIlitant pour
la Greffe et le don d’Organe en Bretagne. Les
45 cyclistes participants,
dont de nombreux greffés, porteurs du même
maillot ont circulé sur les routes de Bretagne, du 14
au 20 septembre, afin de relier les Centres Hospitaliers Universitaires de transplantation de Nantes,
Brest et Rennes en passant par les centres hospitaliers impliqués par le prélèvement d’organe et de
tissus humains. Tout au long du parcours, long au
total de près de 700 kilomètres, étaient organisées
des animations avec les associations partenaires,
afin de sensibiliser le public au don d’organes. La
fédération française de cyclotourisme (FFCT), les
clubs cyclistes, les amicales de donneurs de sang
bénévoles ont apporté un important soutien à
cette manifestation. Venant de Brest, la quatrième
étape prenait fin au CHPM. Après une courte halte à
l’AUB Santé et les discours d’accueil par la Direction
et la coordination hospitalière de prélèvement Multi-Organes et de tissus, les cyclistes et organisateurs
ont déposé une gerbe en l’honneur des donneurs
d’organes au pied de la stèle dédiée à ces derniers,
à proximité du parking usagers. Ils ont ensuite été
accueillis à la Mairie de Morlaix avant de poursuivre
leur périple vers Rennes.
Auteur : AD ZARRELLA
« Après un suicide, que faire ?
Du singulier au collectif »
En 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé, estimait le nombre
de décès par suicide à 804 000 dans le monde. Si l’on s’intéresse
beaucoup aux suicidés et aux suicidants, qu’en est-il des proches
de ces personnes et plus particulièrement des endeuillés ? Dans
la littérature scientifique, on estime que pour un suicide, il y a 6
endeuillés (OMS), ce qui semble ne prendre en compte que la famille relativement proche. Multiplié par le nombre de décès cela
ferait aux alentours de 5 millions d’endeuillés à travers le monde
chaque année. En Bretagne, les derniers chiffres de l’Observatoire
Régional de Santé, donnaient un nombre de décès par suicide sur
la période 2009-2011 de 847 décès soit environ, si l’on se base sur
la fourchette basse d’évaluation du nombre d’endeuillés, plus de
5 000 personnes touchées par an.
Le deuil traumatique pourrait concerner 60% des endeuillés après
suicide 6 mois après le passage à l’acte et 20% d’entres eux évolueraient vers un syndrome de stress post-traumatique (PTSD)
(Millet, 2005). Le PTSD est bien connu des cliniciens du traumatisme psychique, que ce soit après une catastrophe ou la guerre.
Quels liens avec le suicide ? Le suicide génère-t-il du traumatisme
et pour qui ? La famille nucléaire, (est-ce égal pour un enfant et
un adulte ?), les proches, les amis, les collègues, mais peut être
aussi le collectif, le groupe, l’institution ou encore la génération
concernée et les suivantes ?
A l’occasion de la deuxième sensibilisation autour du thème du
suicide, le groupe de travail sur la prévention du suicide du Centre
Hospitalier des Pays de Morlaix a proposé le fil conducteur suivant : le traumatisme dans le suicide, du singulier au collectif.
Cette matinée a été organisée en 2 temps forts :
• Une conférence animée par Mme Bigault-Kopp, psychologue au
secteur 7 en présence de Mr Marc-Eli Huon (le singulier) et de Mme
Emmanuelle Soupizet (le collectif), tous deux psychologues.
• Une table ronde en présence des réseaux associatifs le Kairos,
le PAEJ, L’association Jonathan Pierres Vivantes mais aussi du Dr
Lemoine, chef de service des urgences et du Dr Corre du service
de la santé au travail, animée par Mme Guégan, cadre de santé à
l’HDJ de Kerfraval/Ker Heol et de Mr Audran, infirmier au CMPi.
Le Dr Auerhaan, chef de service au secteur 7 a conclu cette matinée.
C’est au total 140 professionnels ou futurs professionnels qui ont assisté à cette action de sensibilisation (128 professionnels et étudiants
infirmiers du CHPM et 11 professionnels des EHPAD environnants,
de la Mutualité Française ou encore de l’Atelier Santé Ville).
Auteurs : Le groupe de travail « Prévention du risque suicidaire »
Le bâtiment du Folgoët
Les travaux de l’IRM arrivent bientôt à leur terme. Actuellement, ce sont les entreprises du second œuvre qui
interviennent et s’apprêtent à engager les opérations de
finition, cela jusqu’au 11 décembre, date prévisionnelle
de la réception du bâtiment. Dans le même temps, à partir du 16 novembre, aura lieu le montage de la cage de
Faraday qui accueillera le futur IRM dès le 2 décembre.
Dans le prolongement de ces opérations, une commission de sécurité et d’accessibilité viendra valider la
conformité de la structure, préalable incontournable à
l’exploitation de ce nouvel outil.
EXTENSION HJ POUR ADOLESCENTS
L’extension du bâtiment qui accueille déjà l’hôpital de
jour pour adolescents est au stade des finitions de mise
hors d’eau (couverture et étanchéité), et hors d’air (menuiseries extérieures). Le planning initial est respecté et
les raccordements de chauffage et d’électricité ainsi que
les travaux de cloisonnements et de plomberie ont en
partie démarré. La réception du bâtiment reste programmée pour le premier trimestre 2016.
HJ/CMP POUR ENFANTS - FOLGÖET
Le chantier du Folgoët amorce également sa dernière ligne
droite. Actuellement, le gros œuvre, les cloisons, la chape et
la couverture sont terminés. Le second œuvre a pris le relais. Ainsi, sont notamment en cours, la pose du carrelage, la
mise en peinture, le ravalement extérieur ainsi que la pose
de la chaufferie et des équipements électriques. Les aménagements extérieurs, structure de jeux et enrobés sont
programmés pour la fin du mois d’octobre. Le respect du
calendrier initial permet d’envisager une exploitation de ce
bâtiment dès le premier trimestre 2016.
RÉSEAUX
Une importante opération réfection des réseaux du CHPM
visant à sécuriser les circuits d’alimentation en eau potable, à sécuriser le réseau incendie, à garantir la sécurité
électrique ainsi qu’à améliorer le réseau d’éclairage public de l’artère principale de l’établissement, a démarré en
2015. Cette opération, d’une envergure significative s’étalera sur 3 années. La première tranche, réalisée au cours
du premier semestre 2015, s’est révélée particulièrement
complexe au vu notamment de sa localisation et de ses
impacts sur les modalités d’accès au CHPM. Au terme de la
seconde tranche, prévue dans le premier semestre 2016,
une opération de réfection des voieries, à la charge des
entreprises titulaires du marché, sera programmée.
Auteur : S. LE CORRE, Directeur des Travaux
10
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GR A ND ANGLE N° 4 6 - O C TO B R E 2 0 1 5
Trois agents sont affectés à la chambre mortuaire aussi appelée « Funérarium ». Rattaché au Service Intérieur, ce petit service est plutôt mal
connu d’une grande partie du personnel et pourtant, il fait aussi partie
du parcours de soins. Malheureusement, parfois, c’est le dernier service «
visité » par les familles de nos patients et l’image qu’il donne prend alors
toute son importance…
La chambre mortuaire du CHPM gère plus de 650 décès par an, les démarches administratives, l’accueil des familles, la préparation des corps,
les relations avec les services de soins et les entreprises funéraires, les
prélèvements multi-organes et de tissus, cette charge de travail lourde et
stressante, ce sont les agents qui en parlent le mieux !
Remise des Diplômes
d’État infirmiers et
aides-soignants 2015
Le vendredi 10 juillet 2015 était un jour particulier pour les 60 étudiants infirmiers de 3ème Année et les 41 élèves aides-soignants
de l’institut du CHPM. Leurs dossiers de scolarité étaient présentés au jury final à Rennes. La cérémonie de remise des diplômes
s’est tenue le 10 juillet 2015 à l’IFSI à 17 heures. La totalité des 41
dossiers aides-soignants et 60 dossiers infirmiers présentés au
jury final a été diplômée. Ce diplôme couronne l’investissement
des étudiants et élèves dans leur formation, et l’accompagnement
des équipes pédagogiques et des terrains de stage. A noter, au sein
de la promotion aide-soignante, 8 personnes en contrat d’avenir
ont suivi la formation. Bien conscients de l’opportunité qui se présentait à eux, ces 8 élèves ont fait preuve d’une grande motivation
et montré un enthousiasme important tout au long de la formation. C’est avec les félicitations que les récipiendaires se sont vus remettre
par Madame BÉNARD, Directrice Générale du CHPM, M. LAURENT, Coordinateur Général des Soins et de Madame LE MEE représentant
la fondation ILDYS, leur attestation d’obtention de diplôme leur permettant d’exercer. A l’issue de cette remise, les « nouveaux diplômés » se sont réunis autour d’un buffet à la cafétéria de l’IFSI, un moment de convivialité, propice à renouveler plus personnellement les
félicitations aux uns et aux autres. L’équipe administrative et pédagogique de l’IFSI souhaite à tous beaucoup de satisfaction, de professionnalisme pour exercer le nouveau métier auprès des personnes qu’ils auront à soigner. A ce jour, chacun a intégré un établissement de santé.
Auteurs : Yvon LE LOARER - Chantal VANEL, Coordonnateurs de Promotion
Prévention à l’IFSI
auprès des Collégiens
de classe de 6ème
Dans le cadre de l’UE 1.02.S3 (Santé publique et économie de la Santé), les étudiants en soins infirmiers (E.S.I) de 2ème année sont allés
rencontrer, au mois de novembre 2014, 140 collégiens de classe de
6ème dans 3 collèges différents (Saint-Martin-Des-Champs, Plougasnou et Guerlesquin). L’objectif de cette journée était d’effectuer un
recueil des besoins en santé de cette population. Suite à cette rencontre et en lien avec l’enseignement de l’UE 4.6.S4 (Soins éducatifs
et préventifs) réalisé en juin 2015, les ESI de 2A ont élaboré, puis animé des actions de prévention autour des thématiques retenues
(en accord avec les IDE scolaires et les formateurs) telles que :
• Le tabac, l’alcool • L’équilibre alimentaire, le sommeil, l’activité
sportive • Etre en situation de handicap • Les nouvelles technologies (les jeux vidéos, les dangers d’Internet, les réseaux sociaux, le
détournement d’images, le harcèlement). L’animation de ces actions de prévention, constituées d’ateliers ludiques, a été réalisée le
19 juin 2015 à l’IFSI du CHPM. Cette journée a débuté par un piquenique collectif organisé le midi à l’IFSI en présence des 3 infirmières
scolaires référentes de chaque établissement, des encadrants (professeurs, conseiller pédagogique d’établissement, bibliothécaire),
des étudiants en soins infirmiers de 2°A et des 3 formateurs référents
de l’UE. Puis, 4 ateliers par classe ont été organisés de 13h30 à 15h30
dans les salles de l’IFSI. Chaque atelier, réalisé en présence de 6 collégiens était encadré par 3 étudiants infirmiers. L’atelier d’une durée de
20 à 30 minutes était présenté aux collégiens afin qu’ils connaissent
la thématique abordée. La diversité des ateliers a permis à chaque
collégien de s’investir selon ses envies, ses besoins et de s’exprimer
sur des situations vécues, leurs ressentis et leurs pratiques. Les collégiens ont été attentifs, curieux et enthousiastes. Lors de l’animation
de ces séances de prévention, les étudiants en soins infirmiers ont fait
preuve de dynamisme, d’implication, de créativité et d’ingéniosité. A
la fin de l’après-midi, les collégiens ont pu poser des questions qu’ils
avaient préparées sur les études d’infirmier (e) et sur la profession.
Puis, ils sont repartis avec des petits cadeaux (un diplôme d’honneur de l’institut, un kit de brossage dentaire, des jeux ou 1 plant de
tomates cerise avec le slogan « manger sain »). L’objectif de cette initiation à la démarche de prévention était de sensibiliser les collégiens
à prendre conscience des comportements qui préservent leur santé
dans le respect d’eux-mêmes, des autres et de l’environnement.
De l’avis de tous, cette après-midi a été riche de rencontres et elle a
été très appréciée. « C’était trop cool !!! » ont conclu les collégiens.
Remerciements sincères aux ESI de 2°A pour leur implication et aux
collégiens pour leur participation.
Auteurs : Michèle SOUETRE-DHENNE - Claudie ARGOUARCH-BRETON
BRÈVES
ACTUALITÉS
Qualité
Les évaluations externes du
secteur médico-social
Dans le numéro 41 de juin 2014 de Grand Angle, nous avions présenté l’évaluation externe des unités médico-sociales, désormais
obligatoire pour tous les établissements sociaux et médico-sociaux depuis la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et
médico-sociale.
Depuis 2014, l’actualité du secteur médico-social est largement
concernée par les évaluations externes de plusieurs sites. Ainsi, la résidence de Bélizal, le FAM du Triskel, le SSIAD ont fait l’objet d’une
évaluation externe en 2014. Cette année, c’est au tour du CSAPA
et de l’Argoat. L’évaluation externe s’est articulée autour de quatre
phases comportant une analyse documentaire, mais surtout des visites sur sites, des observations et des rencontres des professionnels,
des familles et des personnes accueillies. Elle permet, par son regard
extérieur, de mettre en avant les points forts et les nouveaux défis
que doit relever la structure. Les constats établis lors de l’évaluation
externe de l’EHPAD Bélizal, fin 2014 ont fait apparaitre un établissement ayant le souci d’apporter une qualité et une sécurité des soins
essentielle au bien-être des résidents. Cette démarche est soutenue
par une politique de formation, de réflexions pluridisciplinaires et
par les compétences et ressources apportées par le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix.
La Résidence de Bélizal déploie une politique volontariste d’ouverture sur l’extérieur tant sur le plan de la continuité des soins que sur
le plan de l’ouverture sur la cité. L’animation est dans ce cadre un vecteur important d’ouverture sur l’environnement.
L’enjeu est de faire reconnaitre la spécificité de l’EHPAD et de consolider les bonnes pratiques du « prendre soins » dans une approche
bientraitante. Il s’agit d’ailleurs d’un axe fort du projet de service
en cours d’élaboration. L’appréciation globale issue de l’évaluation
externe du SSIAD du CHPM est également positive. Les droits et
libertés individuels et collectifs des usagers sont respectés et les
liens avec les intervenants extérieurs sont assurés (conventions,
cahier de liaison). L’effectif de l’équipe soignante et sa stabilité (ancienneté moyenne supérieure à 5 ans) permettent une très bonne
connaissance de chaque personne accompagnée.
Le SSIAD s’est engagé dans une démarche d’amélioration continue de la qualité suite à la réalisation de l’évaluation interne et à
son engagement dans l’élaboration du projet de service. Il bénéficie, de par son rattachement au Centre Hospitalier des Pays de
Morlaix, d’une culture de la qualité et de la gestion des risques qui
reste à poursuivre par une informatisation de la gestion des dossiers de soins et la finalisation du projet de service. Enfin, pour le
Triskel, l’appréciation globale est également positive. Le foyer
d’accueil médicalisé Le Triskel s’est engagé dans une démarche
d’amélioration continue de la qualité suite à la réalisation de l’évaluation interne durant laquelle il s’est efforcé de rendre la démarche
collective et participative et de communiquer sur celle-ci. Il bénéficie, de par son rattachement au Centre Hospitalier des Pays de
Morlaix, d’une véritable culture de la qualité et de la gestion des
risques. Les droits et libertés individuels et collectifs des usagers
sont respectés et valorisés. Le foyer offre aux personnes accueillies
un accompagnement de qualité. Dans cette optique, la démarche
d’amélioration continue de la qualité sera à poursuivre par la finalisation de l’élaboration du projet de service et son pilotage ultérieur.
En synthèse, les évaluations internes des structures médico-sociales témoignent d’une prise en charge de grande qualité ainsi
que d’une profonde implication des personnels dans la démarche
d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins
mise en œuvre dans leur structure. Les évaluations internes de l’Argoat et du CSAPA sont en cours. Nous ferons part prochainement
dans ces colonnes de leurs résultats.
Auteur : AD ZARRELLA
Soutenue en 1809, sa thèse, est une tentative
de répondre aux questions qu’il se pose. A t-il les
qualités pour devenir médecin ? Qu’est-ce que la médecine ? Intitulée
« Dissertation sur la nécessité et la dignité de la médecine et les qualités
nécessaires au médecin »(1), elle est introspective et puise dans l’œuvre
d’Hippocrate. On y trouve des préceptes moraux comme « traiter également les pauvres et les riches, posséder des qualités de cœur (don de
la nature), de la prudence de la discrétion, du courage, de l’honneur, de
la probité, une noble conduite pendant les épidémies », et un sens de la
neutralité affective, « pour éviter avec le plus grand soin, que le malade
sache ce qui se passe dans son âme. »,des qualités cognitives : intelligence,
mémoire, jugement, notant au passage « une imagination nécessaire
mais sans excès… pour ne pas mettre ses opinions à la place des faits. »
Il souligne également la nécessité de posséder une culture étendue :
« une bonne éducation, le latin et le grec, toutes les sciences même celles
qui paraissent le plus étrangères à son art, une bonne connaissance du
cœur… et quelques langues vivantes. » Mais, sa réflexion sur l’ouïe du
médecin et le cœur du patient orientera ses recherches a posteriori :
- L’ouïe, « qui lui fait entendre la crépitation d’une fracture ou le son résultant de la crépitation d’une cavité. »
-Le cœur dont le médecin « doit avoir fait une étude approfondie du
cœur humain dont la connaissance lui fournit dans sa pratique tant de
données précieuses. »
Sa thèse
HISTOIRE
Un Médecin
Morlaisien
Docteur Jacques-Alexandre
Le Jumeau de Kergaradec
Issu de la noblesse d’épée depuis presque neuf siècles, rien ne destinait cet orphelin de la Révolution à la médecine. Atavisme aidant, ce
fils d’un capitaine de canonniers, garde-côtes de Pontrieux, était plutôt
« programmé » pour les ordres ou l’armée. Mais la Révolution en décidera autrement. Né en 1787, il connut la détention en 1793, et perdit
ses parents dans la tourmente révolutionnaire. Orphelin à l’âge de neuf
ans, il trouvera à s’employer dès celui de onze, comme aide- chirurgien,
auprès de Party et de Bouestard, à l’hôpital de Morlaix. Il y restera jusqu’à
ses quinze ans, et entrepris par la suite des études médicales à Paris.
Son exercice : Médecin des pauvres
Pendant une dizaine d’années, il exercera dans l’abnégation la plus
Organisée chaque année au niveau national par le Ministère de
la Santé, cette manifestation aura lieu du 23 au 27 novembre et
concernera les sites de Morlaix, de Plougonven et l’IFSI.
Le thème « la sécurité des patients aux points de transition de leurs
parcours de soins » est retenu pour cette année. Des sous-thèmes
correspondant à des enjeux importants de sécurité aux points de
transition sont également proposés (sans être exclusifs) : • Lettre de
liaison • Conciliation médicamenteuse • Identitovigilance.
Cette année, le CHPM remettra en place la Chambre de la Qualité
et de la Sécurité des Soins à l’IFSI le 23 octobre, sur le site de Morlaix le 24 octobre et le 26 octobre pour le site de Plougonven. Une
exposition sur l’identitovigilance à l’attention des personnels sera
également mise en place. Une information sur le risque nutritionnel
à destination des patients et de leur famille sera également réalisée par le Docteur JEGO et des diététiciennes. Elle comprendra une
exposition dans le hall d’accueil et des informations aux patients et
visiteurs sur le dépistage et les conséquences de la dénutrition, ainsi
que sur les solutions qui peuvent y être apportées (conseils diététiques, compléments nutritionnels oraux, nutrition artificielle). Une
communication préalable dans la presse locale sera réalisée sur cette
manifestation. La qualité et la sécurité des soins sont une préoccupation constante au CHPM. L’exemple de la gestion du risque
infectieux est à ce titre significatif avec plusieurs actions d’information à l’attention des patients et visiteurs déjà mises en place.
Ainsi, chaque année a lieu autour du 5 mai la journée de promotion de l’hygiène des mains : des ateliers pratiques, distributions
d’affichettes destinées aux usagers, formation/évaluation des personnels (SureWash) sont organisés par l’EOH. Des distributeurs
muraux de produit hydro-alcoolique accompagnés d’une fiche explicative sont installés dans les chambres et couloirs de façon à
impliquer les patients dans les efforts de lutte contre les infections
associées aux soins, avec des adaptations propres à la Maternité et à la Pédiatrie. Un clip vidéo sur la friction désinfectante des
mains a été réalisé dans un but de formation des soignants sur intranet, mais aussi de sensibilisation des usagers via l’écran du hall
totale. Médecin du bureau de la charité à Paris, il conduit, la nuit, une
lanterne à la main, ses malades les plus graves à l’hospice paroissial. À tel
point, que le Maire lui écrit alors, qu’il « se couvre de l’ombre du mystère
pour se dérober à la reconnaissance des malheureux. ».
L’Académie de Médecine
En 1821, il se présente à l’Académie de Médecine introduit par Laennec
et Lens. Il lit un mémoire sur l’auscultation appliquée à la grossesse,
décrivant avec précision les battements du cœur fœtal et quelques
prolongements diagnostiques (2). Approuvée par l’Académie, cette
découverte déclencha l’ire des obstétriciens, considérant là un braconnage sur leurs terres. On lui dit d’abandonner « le hochet de
l’ignorance ».On lui prête des « illusions acoustiques. » Et par-dessus
le marché, la politique s’en mêle. Bien que la mort de Napoléon, survenue en 1821, ai contribuée à la réconciliation entre royaliste libéraux,
républicains et partisans de l’Empire. Il reste au « Vicomte » beaucoup
de fil à retordre. Offensé par les pamphlets, il provoque Dugès en duel,
car il est le principal adversaire de ses recherches et le plus connu. Il y
aura deux témoins. Pour Dugès ce sera Baudelocque, et pour lui ce sera
Deneux, l’accoucheur de la Duchesse de Berry. L’arme sera le cylindre
(ancêtre du stéthoscope), et le terrain, le cabinet médical de Kergaradec, où l’on avait fait rentrer des femmes enceintes de huit mois. Et un
mot d’ordre « qui habet aures audiendi, audiat. ». Et très vite Dugès,
sous le regard des témoins, se déclare vaincu, et admet distinguer pour
la première fois des « battements précipités et doubles », mais il minimisera cependant toujours cette découverte.
Journée de dépistage
du diabète et de l’insuffisance
rénale chronique 2015
Chaque année, la FHF, l’ARS Bretagne et plusieurs associations d’usagers s’associent afin de sensibiliser la population
de la région sur la nécessité d’un dépistage du diabète et
de l’insuffisance rénale chronique. Cette manifestation
prend la forme d’informations de la part des associations
d’usagers sur ces maladies et leur prévention mais surtout de tests de dépistage réalisés, pour les personnes
qui le souhaitent, au CHPM. Le résultat des prélèvements
effectués leur est ensuite communiqué le jour même et,
s’il signale un risque face à ces maladies, leur est expliqué
par un médecin. En 2015, cette manifestation aura lieu le
12 novembre au CHPM, site de Morlaix seulement, avec la
participation active des élèves infirmiers de l’IFSI.
d’accueil. Il a fait l’objet d’une sélection et d’une projection au
festival international des Très Courts durant une semaine en mai
2013. L’EOH met aussi à disposition des équipes soignantes des
fiches informatives pour faciliter la compréhension des patients
sur la transmission de certains germes : bactérie multi-résistante,
gale…, ou sur des consignes comme le trousseau nécessaire à
une hospitalisation, l’interdiction d’apporter des fleurs et de la
nourriture, la préparation avant un acte chirurgical… Vous pouvez retrouver ces outils sur la page Hygiène et Gestion du risque
infectieux du site intranet de l’établissement qui vient d’être relookée ou sur Ennov. Lors d’alertes épidémiques, les patients et
visiteurs sont incités à respecter des règles d’hygiène renforcées
annoncées par des affiches à des endroits stratégiques : port de
masque, report de visites, désinfection des mains… Une page
dédiée à la prévention des infections nosocomiales est intégrée
dans le livret d’accueil du CHPM. Elle a été rédigée en collaboration avec les représentants des usagers au CLIN (Comité de
Lutte contre les Infections Nosocomiales) de l’établissement,
qui contribuent par leur participation active à cette instance, à
l’amélioration de la communication soignants-soignés.
Auteur : AD ZARRELLA - EOH
La découverte du battement du cœur
fœtal, fut découverte à Confolens en
1650 par le Dr Philippe Le Goust qui écrivit en 1650 : « Le cœur
bat comme un traquet de moulin ». Mais une étude plus complète en revient à Alexandre Le Jumeau de Kergaradec, médecin
morlaisien. Du fait des réticences de l’époque elle s’exporta, et se
prolongea à l’étranger, pour revenir en France tardivement.
Mais Kergaradec, fidèle à la philosophie de sa thèse, n’en voulut
jamais à ses détracteurs et écrivit même au soir de sa vie « Dans
les choses de ce monde, le plus souvent les améliorations ne
peuvent considérées comme solidement établies que lorsqu’elles
ont été soumises à la pierre de touche de la contradiction. Or la
contradiction peut bien retarder l’adoption de vérités utiles. Elle
ne saurait les empêcher de prévaloir définitivement. » (3)
A suivre…
Auteur : Bernard BINAISSE, Psychologue Secteur 5
Sources
Jacques-Alexandre Le Jumeau de Kergaradec, Dissertation sur la
nécessité et la dignité de la médecine et les qualités nécessaires au
médecin. Présentée et soutenue à l’Ecole de Médecine de Paris le 23 juin 1809.
Consultable intégralement sur BIUM Santé.
(2)
Jacques-Alexandre Le Jumeau de Kergaradec, Mémoire sur l’auscultation appliquée à l’étude de la grossesse. Ed. Méquignon Marvis, Paris, 1822.
(3)
Cité par le Dr Henri Stofft, Kergaradec et Antoine Dugès, un duel médical
en 1822, Communication présentée le 22 octobre 1983 à La Société Française
d’Histoire de la Médecine.
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GRA ND A NGLE N° 4 6 - O C TO B R E 2 0 1 5
La semaine de
la sécurité du
patient 2015
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