Revue de presse mars-novembre 2013

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Revue de presse mars-novembre 2013
Extrait du citésterritoiresgouvernance
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Revue de presse
mars-novembre 2013
- Écologie urbaine - Aller vers la ville durable - Transport terrestre et changement climatique -
Date de mise en ligne : mardi 11 février 2014
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La fiche 14 de ce dossier donne une idée de la médiatisation de ce sujet à travers le suivi des
articles publiés principalement par le journal Le Monde entre février et novembre 2013.
Avertissement : les textes sont des extraits d'articles, rarement in extenso afin de ne garder
que l'essentiel concernant le dossier « transport terrestre et changement climatique ».
Prix de l'essence : un peu moins élevé aujourd'hui qu'il y a 40 ans en valeur actualisée, presque deux fois moins en
pouvoir d'achat. Mais évidemment beaucoup plus de km parcourus donc poids plus lourd sur le budget.
(France info 5.02.13)
Le changement climatique au Bengladesh (Le Monde, mardi 12 février 2013)
Selon la banque Mondiale, jusqu'à huit millions d'habitants pourraient devoir fuir leurs terres d'ici 2050. Selon les
projections des Nations Unies, le Bengladesh pourrait perdre 40% de ses terres agricoles d'ici 2050.
Adaptation au changement climatique : il faut élever le niveau des routes, construire des digues le long des 6000 km
de côtes, nettoyer les canaux où s'accumulent les sédiments, mettre en place des systèmes d'alerte...Dans une
étude publiée en décembre 2011 la Banque Mondiale estime que les coûts liés à la protection des infrastructures
contre les inondations pourrait atteindre 3,3 milliards de dollars d'ici 2050.
Ferrari nargue la crise avec les meilleurs résultats de son histoire (Les Echos, 19.02.2013)
Les meilleurs résultats en 66 ans d'existence. CA en hausse de 8% en 2012, pour un total de 7318 voitures livrées.
En tête les Etats-Unis (2058 voiture cis Canada, + 14,6%) ; deuxième marché : la Grande Chine (avec Hong Kong et
Taiwan), puis le Japon, la Grande Bretagne, la Suisse et l'Allemagne.
Peugeot et Toyota collabore sur un hybride essence (Les Echos, 19.02.2013).
Un modèle 208 à 49g de CO2 par km
Chine : le test de la crise écologique (Le Monde 9.02.2013)
« Le pic de pollution du 12 janvier a provoqué un électrochoc : pour la première fois des taux de 1000
microgrammes par m3 ont été atteint pour les particules fines PM 2,5 au diamètre inférieur à 2,5 micromètres. Elles
empoisonnent l'organisme en pénétrant profondément dans les voies respiratoires. A part quelques courtes
embellies, les taux de PM 2,5 n'ont cessé depuis de côtoyer ou dépasser le seuil, de dangerosité de 300
microg/m3...
La croisade citoyenne pour la propreté de l'air à Pékin...a démarré à l'automne 2011 lorsque diverses personnalités
ont demandé des bornes de mesure des PM 2,5 dont seule l'ambassade américaine disposait depuis 2008...La
gestion de la crise de la qualité de l'air à pékin sera un bon baromètre des dispositions réformistes de la nouvelle
équipe dirigeante. »
La taxe poids lourds ou comment tuer 10 000 emplois (Rémy Prudhomme, « Le point de vue », les Echos,
mardi 19 février 2013)
Le transport routier de marchandises emploie plus de 400 000 travailleurs. On attend de la taxe poids lourds 1,2
milliards d'euros par an avec un coût de perception extravagant de 19% du montant collecté et un coût économique
élevé, au total 10 000 emplois. Tout cela pour une réduction des émissions de CO2 attendue de 0,36 millions de
tonnes soit 1/1000e des émissions de la France.
La route du Nord-Est ; l'autre canal de Suez ? (Le Monde, 2-3 décembre 2012)
18 000 navires et 1 000 millions de tonnes de produits sur le canal de Suez chaque année.
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Pour le moment une quarantaine et 1,2 million de tonnes sur la RNE (route nord est). Mais la période de navigation
s'allonge sous l'effet du réchauffement climatique : de juin à mi-novembre cette année contre juillet-septembre dans
la décennie 2000. Seuls quatre navires étrangers l'avaient empruntée en 2010, ils étaient 34 l'année suivante et 46
en 2012. Tous les navires qui empruntent cette route doivent être certifiés anti-glace en accord avec les autorités
russes et suivre un brise-glace. Mourmansk-Corée du sud = 9812 km et 18 jours par la RNE ; 19 740 km et 37 jours
par le canal de Suez.
La RNE (mer de Barents, mer de Kara, Océan Arctique, détroit de Béring, Océan Pacifique) a été utilisée par les
russes pour le transport intérieur à partir de 1935 et ouverte aux navires étrangers en 1991.
Londres veut aller plus loin que son péage urbain (Le Monde, 22 février 2013)
Coût pour l'usager entre 7h et 18h : 10 livres (12 euros), un prix qui a doublé depuis l'introduction du péage.
Contrôle par 1900 caméras. Taxis et voitures propres (moins de 100 g de CO2 par km), deux roues et véhicules
d'urgence sont exonérés. Nuit et week-ends gratuits. Le nombre de voitures entrant a baissé de 15% du jour au
lendemain et est resté stable. En une décennie la Mairie a encaissé 1,2 milliards de livres (1,4 milliards d'euros) net,
entièrement investis dans l'amélioration des transports en commun. Basculement modal de 9%.
Pour autant, pas de diminution des embouteillages (chantiers divers, réduction de la surface allouée aux voitures) et
impact inexistant sur la pollution, entre autres parce que la zone couverte ne représente que 3,5% du Grand
Londres.
D'où depuis 2008 une zone à faibles émission de polluants atmosphériques sur presque tout le Grand Londres et le
projet d'une zone à ultra basses émissions en 2020, mais aussi d'autres idées en débat comme un paiement sur tout
le Grand Londres différencié selon les heures et les rues.
A propos de la pollution atmosphérique d'origine industrielle en Chine. « Pékin reconnaît « les villages du
cancer » (Le Monde 24-25 février 2013)
Un pas de plus vers la transparence de la part du gouvernement après qu'il s'est résolu à publier en janvier les
relevés de concentration de particule fines dans l'air de 74 villes.
La taxe transport, un rude coup porté au made in France (Point de vue, les Echos, 22-23 février 2013)
L'Echo taxe poids lourds se traduira par une ponction sèche de 1,2 milliards d'euros dès cette année dont l'essentiel
pèsera sur le seul appareil productif français. Et cette transposition d'une directive européenne ne poursuit pas les
objectifs initiaux. Quand la France choisit de taxer 15 000 km de réseau national et local, l'Allemagne se limite aux
seules autoroutes. Par ailleurs le mécanisme prévu ne constitue pas un signal prix puisque la majoration de la
prestation transport sera forfaitaire, ne tenant compte ni du véhicule ni du modèle logistique utilisés. Enfin, la
majoration sera due par le bénéficiaire de la prestation transport que le transporteur ait ou non utilisé le réseau taxé.
La chaleur des villes influe sur le climat à des milliers de kilomètres à la ronde (Le Monde.fr, 28.01.2013)
Ce n'est un secret pour personne : il fait plus chaud en ville que dans les campagnes environnantes. Accumulation
de chaleur dans les bâtiments, transports, consommation d'énergie sont autant de causes de ce phénomène dit de
"l'ilôt de chaleur urbain". A Paris par exemple, de récentes simulations reproduisant le scénario de la canicule de
2003 ont montré que l'été, un "dôme de chaleur" pouvait élever de 4 à 7 ºC les températures dans certains
arrondissements centraux par rapport aux villes de proche banlieue.
Toutefois, d'après une étude publiée dimanche 27 janvier dans Nature Climate Change, cette "pollution thermique"
est loin de s'arrêter aux frontières des villes. La chaleur s'élève, interfère avec les courants aériens, et peut avoir une
influence sur la température de régions situées à des milliers de kilomètres du foyer de population.
Selon les chercheurs de l'Université de Californie, de l'Université de Floride et du Centre national de recherche
atmosphérique (NCAR) américain, ces variations de température, à la hausse ou à la baisse, sont significatives :
jusqu'à 1 °C dans certaines régions de l'hémisphère Nord. "Ce qui nous a vraiment surpris, c'est que cette
consommation d'énergie était de faible quantité, mais pouvait pourtant avoir un impact important, loin de la source de
chaleur", commente Guang Zhang, un des scientifiques qui a mené l'étude, dans le Guardian.
Un nouveau facteur dans les modèles climatiques
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Dans leur modélisation, le réchauffement atteint ainsi 1 °C en Russie et en Asie septentrionale, jusque 0,8 °C dans
le nord-est des Etats-Unis et le sud du Canada, ou encore 0,5 °C dans l'est de la Chine. L'Europe de l'Ouest est
touchée par un refroidissement des températures en hiver, mais connaît par contre un réchauffement au printemps.
Ainsi, en dépit d'une consommation d'énergie plutôt stable dans les villes, l'impact sur les températures varie, lui, au
fil des saisons. Selon l'étude, le changement est plus important en hiver, puis en automne, suivi du printemps et de
l'été. Si les mois d'hiver et de printemps sont dominés par un réchauffement de l'atmosphère, ceux d'été et
d'automne ont, à l'inverse, tendance à se refroidir sous l'effet de cette modification des courants atmosphériques.
Avec, au final, peu de changement dans la température annuelle moyenne. Et une influence minime sur le
réchauffement climatique constaté au niveau planétaire.
L'étude a en tout cas le mérite de mettre en lumière des causes de variations des températures à échelle
continentale qui restaient, jusqu'à présent, inexpliquées dans les modèles climatiques existants. La consommation
d'énergie et la chaleur urbaine devraient donc, estiment les chercheurs, être désormais inclues dans les projections
climatiques - en plus des principaux facteurs liés aux activités humaines pris en compte jusqu'ici, à savoir les
émissions de gaz à effet de serre, les changements d'usage des terres (déforestation, urbanisation...), et les
aérosols en suspens dans l'atmosphère
Un réchauffement sans précédent depuis 11 000 ans. D'ici la fin du siècle, les températures pulvériseront le
maximum de l'époque géologique actuelle (Le Monde, samedi 9 mars 2013)
Publication de la revue Science, 8 mars 2013, Shaun Marcott (université d'Etat de l'Oregon).
Reconstruction de la température depuis 11 300 ans.
Méthode : cernes annuels de croissances des arbres + sédiments marins + carottes glaciaires + pollens +
composés organiques produits par les algues. Séries de données sur 73 points du globe : 29 dans l'hémisphère
nord, 33 dans la zone équatoriale, 11 dans l'hémisphère sud.
Résultat : on s'approche aujourd'hui du maximum de cette période mais avec une courbe de croissance sans
comparaison avec le passé.
Avec Zoé, Renault voudrait tomber pile (Le Monde, vendredi 8 mars 2013)
1,4 tonnes, 300 kg de batteries, environ 120 km d'autonomie
13 700 euros aides d'Etat déduites + installation d'un boîtier recharge 1 000 euros + location batterie 79 euros par
mois. Plein d'électricité 2 euros maxi.
Ventes électriques 2012 en France : 5 660 soit 0,3% du marché
Climat : l'Europe se projette en 2030 (Le Monde, 29 mars 2013)
Approbation du Livre vert qui rappelle le chemin parcouru depuis l'adoption du paquet énergie-climat en 2008 et
cadre des discussions à venir sur les objectifs 2030. Consultation des parties prenantes sur le livre vert jusqu'au 2
juillet 2013, décisions attendues pour 2014 ou 2015. Pour limiter le réchauffement à 2°C en 2050, l'Europe devrait
réduire ses émissions de 40% d'ici 2030 et de 80% à 95% d'ici 2050.
Rappel paquet énergie-climat de 2008 : objectifs 2020 : -20% émissions CO2, + 20% d'énergies renouvelables, +
20% d'efficacité énergétique.
Bilan 2011 : CO2 - 16% sur 1990, renouvelables + 12,7%.
Problème prix du carbone : 5 à 7 euros la tonne alors que le prix significatif pour le développement de technologies
propres serait de 20 Euros.
La pollution atmosphérique reste massive en Ile de France (Le Monde, 29 mars 2013)
Plan de protection de l'atmosphère (PPA) validé par l'ensemble des préfets d'ile de France le 25 mars. Chauffage au
bois responsable des particules fines (10 microns) autant que les véhicules diesels. La France reste sous le coup
d'une procédure européenne pour non respect de la directive sur la qualité de l'air de 2005. 2,4 millions de franciliens
sont exposés à des dépassements de seuils de PM10. 3 millions de franciliens sont exposés à des dépassements de
seuils de NO2, dont 50% est du au trafic automobile.
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La RATP met le cap sur 2020 (Direct matin, 3.04.2013)
CA + 6,1% en 2012. Modernisation du métro et élargissement de l'offre de transport. Nouvelles rames,
prolongements de lignes nouveaux tramways, information en temps réel.
GES : objectif - 15% d'ici 2020 : 40 bus hybrides en 2013 (sur 4 300), « phase de transition car d'ici 25 ans tous les
bus seront électriques » (Pierre Mongin président). Remplacement des 250 000 lampes des stations métro et RER
par des LED, deux fois plus économes.
Flottes d'entreprises (dossier, Le Monde, 4 avril 2013)
La crise change la voiture de fonction. Une voiture sur 5 est aujourd'hui immatriculée en France par un loueur
longue durée. Les constructeurs ont tous développé des modèles adaptés aux nouvelles fiscalités : bonus
écologique (7000 euros), exonération de la taxe sur les véhicules de société pendant deux ans... : profite au diésel
mais l'offre de véhicules hybrides et électrique s'étoffe. L'auto partage s'installe dans les entreprises.
Outre-Rhin, un puissant modèle anticrise. Plus du tiers des véhicules immatriculés en 2012 ont rejoint les flottes
d'entreprise, soit 1 million de véhicules. La part de véhicules de fonction dans le parc est passée de 23% en 2002 à
32% aujourd'hui. 2,4 millions de salariés profitent aujourd'hui d'un dispositif fiscal qui bénéficie à tous : l'entreprise
limite sa hausse salariale (échange salaire contre voiture de fonction), le salarié réduit ses impôts et se déleste de
l'entretien, le fsc aussi p)rend sa part et grâce au levier fiscal le gouvernenement peut influencer les évolutions
technologiques de la branche automobile, la plus importante de l'économie allemande : « nous pensons qu'en 2013,
la hausse de la demande de véhicules électriques viendra des flottes d'entreprise » déclare le président du VDA.
Le secteur privé hésite à se brancher. 2012 n'aura pas vu décoller les ventes de VE : 5 663 véhicules vendus dont
1543 Blue car (28%). 50% des ventes pour Peugeot Ion et Cirtroen C-Zéro. 3647 camionnettes (0,94% des
immatriculations contre 0,29% pour les VL. Kangoo ZE leader incontesté avec 2879 exemplaires mais dont la plupart
dans le cadre de l'achat groupé piloté par La Poste.
Anticiper les futures restrictions de circulation dans les zones urbaines denses.
Plus d'optimisme pour les hybrides : immatriculations passées de 13 345 en 2011 à 21 297 en 2012.
Renault veut électrifier les boîtes.
16 000 véhicules de la gamme ZE vendus dans le monde en 2012. Kangoo ZE choisie par le groupement de 19
entreprises réunies sous l'égide de La Poste, pour un appel d'offres piloté par l'UGAP (Union des groupements
d'achats publics) et portant sur 16 000 unités. Renault a déjà livré 2400 Kangoo à La Poste.
Nous devrions franchir le cap des 8 000 bornes de recharge publique fin 2013 (Philippe Hirtzman, chargé de mission
du gouvernement pour les infrastructures de recharge.
5700 prises début 2013 sur 1500 stations. 4135 issues de services d'auto-partage et accessibles au public. Aides
d'Eta : programme Investissements d'Avenir + 19 villes labellisées Ecocités (12 projets à ce jour).
Partager pour mieux gérer. L'économie collaborative gagne le monde de l'entreprise et des administrations. Aéroport
de Paris va passer la moitié de son parc soit 500 véhicules en auto-partage. Hub One, filiale télécoms et mobilité
d'ADP a basculé les 50 véhicules de sa flotte en auto-partage en juin 2012. Sur le territoire de Grrenoble, 40 Clio et
Méganes Renault sont mutualisées entre les collaborateurs de diverses entreprises (Alstom, Schneider...) et les
agents territoriaux.
Atos, premier client d'Auto Lib
Après Paris (50 000 abonnés) puis Bordeaux fin 2013, Bolloré écoule ses Blue car auprès des particuliers pour 12
000 euros et a vendu l'idée Autolib aux entreprises en changeant le nom : Mycar ;
Mobilité clés en main
D'ici quelques années, les futurs « managers de la mobilité » des entreprises pourront externaliser totalement la
gestion des déplacements de leurs collaborateurs : voiture, vélib, billet d'avion, chambre d'hôtel..
Loués soient les deux roues
Société 2R Feet Services crée en 2007 gère aujourd'hui un parc de 1200 engins. CA doublé entre 2010 et 2011, +
26% en 2012.
La découverte de sources d'hydrogène ouvre la voie à une nouvelle énergie (Le Monde, 12.04.13)
Aujourd'hui le monde consomme 60 millions de tonnes d'hydrogène par an dont près de 10 millions en Europe. Cet
hydrogène est issu à 96% de sources fossiles (gaz naturel, pétrole, charbon) et obtenu par « reformage ». Molécule
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très énergétique : 1kg dispense presque 3 fois plus d'énergie de 1 kg d'essence.
Recherches IFPEN : il y a des sources d'hydrogène gazeux, a priori bien répandues sur les continents. Exemple au
Mali : un gisement alimente aujourd'hui un groupe électrogène.
Le conseil constitutionnel censure la loi sur l'énergie (Le Monde, samedi 13 avril 2013)
La disposition instaurant un bonus malus sur les consommations d'énergie a été censurée au nom du fait qu'elle
s'appliquait aux usages domestiques et pas aux usages professionnels. Consommation d'énergie en 2011 : secteur
résidentiel 52,6 Mtep, industrie 32,8, secteur tertiaire 18,4, agriculture 4,2.
Le plan de sauvetage du marché du carbone rejeté (Le Monde, 18.04.13)
Le parlement européen a voté mardi 16 avril contre un projet visant à relever le prix du CO2. La proposition de la
Commission européenne visait à geler provisoirement 900 millions de tonnes de permis de polluer sur les 8,5
milliards qui doivent être mis aux enchères entre 2013 et 2020. Le prix du CO2 s'est effondré : 25 euros la tonne en
2008, 5 euros aujourd'hui, 3 euros après le vote des députés. France, Grande Bretagne, Suède, Italie soutenaient la
Commission, Chypre, Pologne, Pays-Bas, Allemagne (qui construit des centrales au charbon) sont contre.
Autolib' renforce sa flotte (Direct matin, 19.04.13)
Plusieurs dizaines de Blue Car vont venir compléter la flotte de 1800 véhicules disponibles à ce jour. Pour l'heure :
800 stations (1050 fin 2013), 4800 bornes et places de parking (+ 700 à venir), 47 000 abonnés au bout de 1 an, 73
000 aujourd'hui.
S'éclairer, se chauffer et rouler avec des déchets (Le Monde, 23.04.13)
En Moselle (Commune de Mors-Bach, à l'entrée de Forbach), un centre de méthanisation, Méthavalor, combine
pour la première fois production d'électricité et de gaz. Le centre de valorisation organique de Lille métropole, ouvert
en 2007, injecte déjà du gaz dans le réseau et permet à une centaine de bus de rouler au gaz (Les Echos novembre
2010), mais la double valorisation est une première en France. Bassin de 385 000 habitants qui devrait produire 5,5
millions de m3 de gaz + 8000 tonnes de compost et 10 000 m3 d'engrais liquide, + l'électricité pour 3 000 foyers et
chaleur et eau chaude pour 2 400 foyers.
En France 10 000 voitures, 2 300 bus (14% du parc) et plusieurs centaines de camions roulent au gaz naturel
distribué dans 140 stations. Le bio-méthane est neutre en carbone, ne produit pas de particules fines mais coûte 10
à 15% de plus que le diesel (site autoaddict).
Changement climatique : retour au pliocène ? (Le Monde, 8.05.13, édito)
Ce mois-ci, la concentration de CO2 devrait, pour la première fois depuis quelques millions d'années, dépasser le
seuil de 400 parties par million (ppm) dans l'hémisphère....Le seuil de stabilité climatique situé à 350 ppm par
certains climatologues a été franchi peu avant 1990. Quant à l'objectif de limiter à 2°C le réchauffement d'ici à la fin
du siècle, il est déjà presque intenable.
Explosion des prix, réseau insuffisant, augmentation des gaz à effet de serre : en Allemagne, les effets
pervers d'une révolution (Le Monde, 17 mai 2013)
Les énergies propres ont représenté en 2011 20,3% de la consommation d'électricité du pays et 12,5% de sa
consommation d'énergie. En 2000 : 6,8% et 3,9%. Selon les experts les objectifs de Berlin (35% et 18% en 2020
devraient être largement atteints. Production d'électricité photovoltaïque presque doublée entre 2010 et 2011.
Effets pervers. 1. Coût de l'électricité car surcoût du dispositif reporté sur les consommateurs. Paradoxal car les prix
de gros sont faibles et l'Allemagne exporte. 2. Emissions de CO2 reparties à la hausse après 20 ans de baisse : +
2% en 2012, à cause de la compétitivité du charbon et de la chute du prix du carbone ; et des centrales au gaz
performantes mais au bord de la fermeture ; et des projets d'éoliennes off shore reportés faute de rentabilité.3.
Insuffisance du réseau du fait de la décentralisation et du choix éolien off-shore (20 milliards de lignes à haute
tension..).
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Vers un opérateur national pour les véhicules électriques (Les Echos, 28 mai 2013)
Aurait pour mission de mettre en place et gérer un réseau d'environ 5000 bornes rapides (recharge en 30 minutes
seulement) le long des routes et autoroutes. L'idée est de donner un coup de fouet à un développement encore
timide : 5000 points de recharge répertoriés soit autant que les Pays-Bas ou la Grande Bretagne mais dus pour
l'essentiel au 4000 bornes d'Autolib. La mission Hirzmann dotée de 50 millions d'euros peine à avancer dans ses
discussion avec les collectivités. Financement ? un borne coûte entre 35.000 et 40.000 euros. Ce projet pourrait
s'inscrire dans un plan global de soutien à la mobilité électrique.
Sur la même page :
Berlin reste très ambitieux : objectif maintenu de 1 millions de véhicules en 2020 pour 7.000 environ début 2013
(65.000 hybrides)
Le partenaire de Renault Better Place jette l'éponge
Moins d'un millier de Fluence électriques vendues en Israël depuis le début de la commercialisation en mai 2012, 38
stations d'échange de batteries installées et 1804 bornes de rechargement. Better Place s'était engagée à acquérir
115.000 Fluence et pourrait s'exposer à verser des pénalités jusqu'à 300 millions de dollars sur 2011 et 202. Mais
pour Renault « il ne s'agit pas du tout d'une remise en cause de notre stratégie liée au véhicule électriqueé.
Les climato-sceptiques ultra minoritaires (lemonde.fr, 17.05.13)
La communauté scientifique n'est pas divisée sur le changement climatique. Une « écrasante » majorité (97%) des
publications de ces vingt dernières années assure que l'homme est responsable du réchauffement en cours, avance
jeudi une étude parue dans la revue Environmental Research letters.
Le gaz de schiste réveille l'industrie américaine (Le Monde, 17.05.13)
La Californie et l'Etat de New-York se dirigent vers un moratoire sur l'exploitation des gaz de schistes en raison des
risques environnementaux de la fracturation hydraulique. Mais ces deux Etats pourtant assis sur des mines d'or sont
à contre-courant du reste des Etats-Unis. Dérisoire avant 2007, le gaz de schistes représente aujourd'hui plus de
20% de la production de gaz naturel qui a elle-même grimpé de 30% dans la période. La chute du prix du gaz naturel
(trois fois moins élevé qu'en Europe) dope les industries fortement consommatrices d'énergie, la chimie et la
pétrochimie notamment.
L'automobile américaine en passe d'effacer les années de crise (Le Monde, 5 juin 2013)
Les achats de voitures ont cru de 7,3% depuis janvier. Ford va augmenter sa production de 10%. Le marché est
désormais sur un rythme annuel d'immatriculations de 15,3 millions de véhicules. Le marché est tiré par les ventes
de pick-up et de 4x4.
« Les industriels européens ont tort de taper sur la politique climatique ». Corinne Hedegaard, commissaire
au climat de l'Union, répond aux géants du secteur de l'énergie (Le Monde, 6 juin 2013)
Visite à Paris de la commissaire pour préparer la candidature de la France pour accueillir la prochaine Conférence
des nations Unies pour le climat en 2015, date à laquelle devrait être signé le prochain accord mondial de lutte
contre le réchauffement. Prochaine conférence ministérielle à Varsovie en décembre. Livre vert présenté il y a
quelques semaines. Marché du carbone : les allocations de quotas gratuits ont été trop généreuses. Proposition pour
relever le marché du carbone : différer les nouvelles allocations de quotas prévues à partir de 2013. La Chine
envisage un dispositif national pour 2016. Chiffres de l'AIE : recul des émissions de l'UE de 3,3% en 2011 et de 18%
depuis 1990. Objectif 2°C impossible ? Cet objectif a été endossé à Cancun par plus de 19 Etats. Je ne crois, pas
souhaitable de rouvrir la discussion.
L'Europe centrale fait face à des inondations d'une « ampleur historique (Le Monde, 7 juin 2013)
Après Vienne, Prague et de nombreuses villes allemandes, Bratislava et Budapest sont menacées par la montée
des eaux. Interview de Christian Rohr, professeur à l'université de Berne. Rôle du changement climatique ? « Il est
difficile d'attribuer de manière définitive la survenue d'évènements climatiques extrêmes au CC dans la mesure où
nous manquons de recul. Néanmoins il est certain que les inondations ont été plus importantes et plus fréquentes en
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Europe ces vingt dernières années avec notamment une hausse de l'intensité des précipitations. Le réchauffement
de la planète augmente le taux d'humidité dans l'air. Les dépressions transportent donc plus d'eau ce qui entraîne
davantage de dommages. Un phénomène appelé à s'amplifier.
L'exécutif exclut une forte hausse du tarif de l'électricité. Le régulateur propose une revalorisation de près
de 10% des prix d'EDF pour les particuliers (Le Monde, 7.06.2013)
Fixés par l'Etat, les tarifs réglementés devraient couvrir au minimum les coûts de l'opérateur historique...qui flambent
et vont continuer à croître à cause de la maintenance du parc de centrales, du changement de certains composants
arrivant en fin de vie, des exigences de sûreté intervenues après l'accident de Fukushima. La CRE prévoit qu'en
2013 et 2014 les tarifs d'EDF devront augmenter de 3,2% chaque année.
Un rapport parlementaire appelle à une réouverture du débat sur l'exploitation des gaz de schiste en France
(Le Monde, 8 juin 2013)
Fracturation hydraulique interdite en France depuis la loi du 13 juillet 2011. Rapport de l'Office parlementaire des
choix scientifiques et techniques présenté le 6 juin plaide pour une exploitation « maîtrisée » de ces hydocarbures
non conventionnels. Le rapport insiste sur le caractère bénin de la fracturation hydraulique, appelle le gouvernement
à faire l'inventaire des ressources dans le sous-sol français. Pour Jean-Paul Chateguet, président de la commission
du développement durable à l'Assemblée nationale, le rapport n'a pas respecté son cahier des charges. « Nous
sommes en réalité face à une belle opération de communication en plein débat sur la transition énergétique ».
Le service d'auto-partage de Bolloré s'installe aux Etats-Unis (Le Monde.fr avec AFP, 11 juin 2013)
Le groupe Bolloré a décroché un contrat de 35 millions de dollars pour installer en 2014 son service d'autopartage
de véhicules électriques à Indianapolis, aux Etats-Unis. Ce service, développé dans le cadre d'un partenariat
public-privé, comprendra 500 véhicules 100 % électriques, 200 stations de location et sera équipé de 1 200 bornes
de recharge, souligne le groupe dans un communiqué.
Alors que certaines grandes villes américaines comme New York, Chicago et San Francisco disposent déjà de
système de partage de voiture, ce n'était pas le cas d'Indianapolis, ville du Midwest américain dont l'agglomération
ne cesse de s'étendre. Si les résidents de la région sont connus surtout pour leur appétit pour les gros 4x4 ou les
pick up, Hervé Muller, directeur général de la filiale de Bolloré IER, en charge du programme, a souligné que le
centre d'Indianapolis comprenait une large population estudiantine et beaucoup de jeunes adultes disposés à se
passer de voiture personnelle si de bonnes alternatives leur sont proposées.
Les bornes de chargement du réseau mis en place par Bolloré seront accessibles à tous les propriétaires de
véhicules électriques, ce qui devrait contribuer à faire d'Indianapolis une des villes au parc automobile le plus
électrifié des Etats-Unis. Le programme d'autopartage, qui n'a pas encore de nom, sera destiné aux locations de
courte durée. Les véhicules seront notamment équipés d'un GPS. Il sera offert à la fois aux particuliers, aux agences
gouvernementales et aux entreprises qui veulent réduire leur parc automobile.
La Chine et les Etats Unis d'accord pour réduire les « supergaz « à effet de serre (Le Monde, 12 juin 2013)
HFC réfrigération, climatisation, mousses isolantes, bombes aérosols. Introduits depuis les années 1990 pour
remplacer d'autres gaz aux mêmes propriétés comme les CFC bannis par le protocole Mondial de 1987 visant à
protéger la couche d'ozone. Mais les HFC ont un pouvoir de réchauffement plusieurs milliers de fois supérieur à celui
du CO2 et les émissions de ce gaz progressent de 8% par an. A ce rythme ils pourraient représenter 20% des
émissions de GES en 2050 contre 2% actuellement « prévient Célia Gautier du réseau Action Climat.
L'union européenne a aussi avancé de son côté : un projet de règlement visant à réduire des 2/3 les émissions de
gaz fluorés ainsi que de 80% la quantité totale de HFC vendue dans l'Union d'ici 2030 doit être présenté au
parlement le 19 juin.
Grand Paris : les ratés de la planification à la française (Les Echos, 12 juin 2013)
Le projet du Grand Paris se confond pour le moment avec le grand huit du métro (72 gares, 200 km de voies) alors
qu'il faudra attendre 2020 au plus tôt pour monter dans le premier wagon de la ligne 15, Pont de
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Sévres-Noisy-Champ. Si le métro est bienvenu il risque de concentrer le développement autour de zones déjà
denses au détriment des autres. Les contrats de développement territoriaux entre l'Etat et les collectivités sont
censés mettre en oeuvre le développement des zones jugées stratégiques mais moins d'une dizaine seulement ont
été signés à ce jour.
La crise est-elle l'alliée de la sécurité routière ? (Le Monde, 13 juin 2013)
Baromètre TNS Sofres pour Aramis auto fin avril : 67% ont modifié leurs habitudes de déplacement pour faire des
économies, 58% ont adopté une attitude éco-responsable pour limiter les dépenses de carburant, 40% ont fait moins
de km. Statistiques de la Sécurité routière : trafic global stable depuis trois ans, légèrement décru sur autoroutes en
2012.
Désaccords autour de la fiscalité verte. La commission Perthuis échoue à faire des recommandations claires
au gouvernement (Le Monde, 15 juin 2013).
Deux sujets : alignement de la taxation du diésel sur celle de l'essence et introduction d'une composante carbone
dans la fiscalité écologique. Préconisations Perthuis : rattapage d'un centime par an (2 pour la Fondation Nicolas
Hulot), tonne de CO2 à 20 euros en 2020 (40 pour la Fondation. Débat aussi sur l'utilisation de ces recettes :
transition énergétique seul ou avec soutien à l'activité (le Gouvernement veut 3 millions d'euros de fiscalité verte pour
le crédit d'impôt compétitivité-emploi) ou aussi compensations pour les ménages. Arbitrages non rendus mais dans
tous les cas il ya aura des mesures dans le PLF 2014 (décision du parlement le 4 juin). La France se situe à l'avant
dernier rang des 27 membres de l'UE en ce qui concerne la fiscalité verte
Le marathon pour parvenir à un accord mondial sur le climat en 2015 a commencé. Les discussions
engagées à Bonn (achevées 14 juin) ont été jugées positives par les négociateurs. (Le Monde, 16-17 juin
2013).
Futur accord 2015 qui entrera en vigueur en 2020 et a pour objectif de contenir l'augmentation de la température en
deçà de 2°C. Etudes présentées plutôt inquiétantes : trajectoire 5,3°C. Et incapacité des négociateurs à finaliser le
budget des réunions à venir : Varsovie fin 2013, Caracas et lima en 2014, Bonn et Paris en 2015.
La Chine adopte un plan national de lutte contre la pollution de l'air (Le Monde, 18 juin 2013). Les industries
les plus sales devront rendre publiques les données sur leurs émissions.
Jalousie électrique (Le Monde, 23-24 juin 2013)
Il y a moins d'un mois Better Place déposait le bilan. Ce 20 juin démonstration du système d'échange de batteries
de la société Telsa (Californie, voitures haut-de gamme à 62 000 dollars...) : 90 secondes (essence 4 minutes au
mieux). Premier bénéfice début 2013, valeur boursière triplée depuis le début de l'année...mais 500 000 dollars la
station, la première attendue sur l'autoroute Los Angeles-San Francisco, puis axe Washington-Boston. Stations
alimentées par des panneaux solaires, recharge gratuite en 30 mn.
Obama repart au combat contre le réchauffement (Le Monde, 27 juin 2013).
Le président américain a promis de s'attaquer à l'industrie polluante du charbon lors de la présentation de son plan
climat.
Discours 25 juin : le réchauffement existe, l'environnement ne devrait pas être un sujet de polémique politique, mais
puisque le Congrès est paralysé M.Obama a choisi d'agir par des mesures réglementaires, rappelant qu'il s'était
engagé en 2009 à Copenhague à réduire de 17% les émissions de gaz à effet de serre avant 2020. Depuis 2006 la
progression du gaz naturel et la récession ont fait des Etats-Unis « le pays qui a le plus réduit sa pollution au
carbone ». Mais les centrales au charbon comptent toujours pour 40% des émissions. D'où la demande à l'Agence
pour la protection de l'environnement d'ici 2015 de normes pour les centrales en vertu de la loi sur la pollution de l'air.
Autres mesures : des centrales solaires et éoliennes sur des terrains de l'Etat fédéral pour 6 millions de foyers d'ici
202, 8 milliards de prêts pour le développement de technologies propres, fin des subventions à la production
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d'énergies fossiles dans les pays pauvres sauf s'il n'existe pas d'alternative. Mais M.Obama a laissé l'ambigüité sur
le grand projet d'oléoduc qui divise l'Amérique, celui censé acheminer le pétrole des sables bitumineux du canada
jusqu'au Golf du Mexique (1 900 km).
BMW se convertit à la propulsion électrique (Le Monde, 19 juillet 2013)
Arrivée attendue en novembre de la BMWi3 ; sera suivie début 2014 par la BMWi8, un coupé sportif hybride
rechargeable.
Le vélo à assistance électrique peine à démarrer en France (Le Monde, 19 juillet 2013)
46 000 ventes en 2012 contre 200 000 aux Pays-Bas et 380 000 en Allemagne. 1,5% des cycles vendues en France
contre 10 à 12% dans les pays du nord de l'Europe pourtant aux reliefs moins marqués. Problème : le prix, entre 1
200 et 3 000 euros quand un scooter électrique démarre à 2 000. 25 villes, dont Paris, offrent des primes qui peuvent
aller jusqu'à 500 euros.
L'obstruction du Medef à la transition énergétique (Le Monde, 19 juillet 2013). Le syndicat patronal refuse
d'avaliser les conclusions du débat national lancé par François Hollande.
Refus tardif car le Medef avait négocié jusqu'au bout les termes des 15 recommandations que s'apprêtait à faire le
conseil national du débat. Refus de remise en cause du nucléaire qui assure une électricité peu chère, refus de
l'objectif de division par deux de la consommation d'énergie à l'horizon 2050, refus de l'objectif de développement
des énergies renouvelable (plus de 27% en 2020 et entre 30 et 40% en 2030).
M.Hollande désormais en première ligne sur l'écologie (Le Monde, 20 juillet 2013).
L'absence de consensus sur la transition énergétique va contraindre le chef de l'Etat à préciser ses engagements.
Lancé le 6 mars à Besançon, le débat national sur la transition énergétique n'a pas abouti à des recommandations,
faute d'accord entre les parties prenantes, mais seulement à une synthèse rédigée par le comité de pilotage du
débat. Désaccord profond, notamment, entre le patronat attaché au nucléaire et partisan d'exploiter le gaz de
schiste, et les ONG, « pressées de renoncer aux énergies fossiles pour développer les renouvelables ». Des points
d'accord cependant sur la rénovation thermique des bâtiments, l'efficacité énergétique ou la mobilité durable qui
intéressent des grand s groupes industriels (Saint Gobain, Véolia, GDF-Suez...).
Suite le 20 septembre à l'ouverture de la deuxième conférence environnementale du quinquennat Hollande.
D'ici là on en saura plus sur les mesures qui seront intégrées dans la loi de finance 2014 relativement à la fiscalité
écologique. Le comité pour la fiscalité écologique a remis son rapport le 18 juillet. Deux points sont très discutés et
n'ont pas abouti à consensus. Sur le rattrapage entre le prix du diésel et de l'essence le président du comité propose
1 centime par litre et par an, la Fondation Nicolas Hulot 2 centimes. Sur la taxe carbone, deux scénarios sont
proposés : un à 7 euros la tonne de CO2 en 2017 et 20 euros en 2020, un à 40 euros la tonne en 2020. Le débat sur
la fiscalité écologique porte aussi sur sa finalité (changer les comportements ou financer le budget de l'Etat pour
assurer la transition énergétique) et sur l'affectation des fonds (générale ou spécifique). Dans tous les cas des
mesures de compensation pour les ménages les plus fragiles sont prévues. Dans les deux cas le Medef s'oppose à
tout alourdissement des charges des entreprises.
Le gaz de schiste chamboule la géopolitique (Le Monde diplomatique, août 2013)
De l'après guerre au début des années 2010 le marché du gaz naturel (conventionnel) se structurait autour de flux
d'import export allant de régions productrices- ex-URSS, Proche Orient- vers les grands centres de consommation :
Etats-Unis, Europe, Chine.
Mais les prévisionnistes annoncent que les Etats Unis seront auto-suffisants en énergie à l'horizon 2030 quant ils ne
produisaient, en 2005, que 70% de leur consommation. Selon une étude prospective, « la percée des gaz de
schistes a repoussé de deux ou trois décennies la menace mondiale de manquer de réserves de pétrole et de gaz à
un coût acceptable...et a conforté le rôle prédominant des hydrocarbures dans le secteur énergétique mondial ».
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La chute de Détroit, un changement de civilisation (Le Monde, Laurent Carpentier, 2 août 2013)
« ...la déroute de l'industrie, lourde et solide, qui fut à la base du XXe siècle triomphant. La civilisation de
l'automobile. Avec tous ses corollaires : la course au pétrole, les gaz à effet de serre et le dérèglement climatique.
C'est ici que naissent le taylorisme et la division du travail, que s'invente le crédit à la consommation, que s'est
construit le premier mall, ces centres commerciaux où l'on peut se rendre en voiture. La ville toute entière s'est
construite comme une utopie autour de cet ADN automobile. La moindre avenue fait huit voies, les autoroutes la
strient dans tous les sens ».
Climatisation automobile : Mercédès va attaquer la France en justice (Le Monde, 3.08.13)
La directive européenne de 2006 imposant des systèmes de réfrigération de nouvelle génération pour limiter le
réchauffement climatique est applicable en France depuis le 1er janvier 2013. Le constructeur allemand refuse
d'utiliser un nouveau gaz réfrigérant et a contesté l'interdiction d'immatriculation de certains de ses véhicules en
France. Le tribunal administratif de Versailles lui a donné raison mais la France a annoncé le 26 juillet qu'elle
maintiendrait ces interdictions et Mercédès a annoncé son intention d'attaquer en référé devant le conseil d'Etat.
En Angleterre, le réchauffement climatique fait le bonheur de la vigne (Le Monde, 15 août 2013)
A Dorking, dans le Surrey à une trentaine de kilomètres au sud de Londres, la campagne anglaise se donne des airs
de Champagne. Le « plus grand vignoble du nord de l'Europe » est réputé pour ses vins pétillants, vinifiés selon la
méthode champenoise et très appréciés des amateurs anglais. 2013 s'annonce un millésime exceptionnel et pour le
propriétaire, Christopher White, le responsable de cette situation n'est autre que le changement climatique. Les
scientifiques prédisent d'ailleurs une extension de l'aire favorable à la viticulture dans le nord de l'Europe. Et en
France le début des vendanges est de plus en plus précoce.
Lutte contre le réchauffement climatique : la régression. L'équateur renonce à sanctuariser le parc Yasuni
pour en exploiter le pétrole (Le Monde, 18-19 août 2013, éditorial et article)
Déclaré en 1989 réserve de la biosphère par l'Unesco, le parc Yasuni est une réserve d'environ 10 000 km2
couverte d'une forêt tropicale dont la biodiversité est l'une des plus riches au monde avec 4 000 espèces végétales
et plus d'un millier d'espèce animales. En 2007, le président progressiste de l'Equateur arrivé au pouvoir en 2006
avait proposé de renoncer à en exploiter le pétrole (850 millions de barils, 20% des réserves du pays qui en produit
500 000 par jour, sa principale ressource) moyennant compensation par la communauté internationale de la moitié
des bénéfices escomptés sur treize ans soit 3,6 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros), argent qui serait investi
dans les énergies renouvelables, l'aide aux populations locales et la protection des parcs naturels. Mais le président
équatorien a annoncé jeudi 15 août son intention de renoncer à ce projet et sa demande au Congrès d'autoriser une
exploitation qui concernera un millième de la superficie du parc national, arguant que le fonds n'avait été alimenté à
ce jour que de 13,3 millions de dollars (entreprises privées et quelques pays dont la France, 0,37% de l'aide
escomptée) avec 116 millions de promesses de dons.
Cette annonce intervient dans un contexte général de régression des engagements relatifs aux émissions de gaz à
effet de serre sous l'effet de la crise économique : le vendredi 16 août la Nouvelle Zélande a annoncé qu'elle
renonçait à son objectif de diminuer ses émissions de 10 à 20% d'ici 2020 pour se contenter d'une baisse de 5%. Et
David Cameron a multiplié ces derniers jours les déclarations en faveur de l'exploitation des gaz de schistes.
Le gouvernement donne des gages aux écologistes. Aux journées d'EELV, M.Martin, ministre de l'écologie,
a annoncé la création d'une « contribution climat énergie » (Le Monde, 24.08.13)
Le retour d'une taxe qui avait été déjà envisagée :
Contribution climat-énergie dans le pacte écologique proposé par Nicolas Hulot lors de la campagne
présidentielle 2007
Un engagement majeur du Grenelle de l'environnement
Rapport commission Roccard juillet 2009 : 32 euros par tonne de CO2 la première année, + 5% par an pour
atteindre 100 euros la tonne en 2030
projet de loi refusé par le Conseil constitutionnel
4 juin 2013 : l'Assemblée décide que la fiscalité écologique fera partie du de la loi de finances 2014
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En Allemagne, la transition énergétique se révèle coûteuse et polluante. L'exploitation du charbon est
relancée, le modèle économique des grands énergéticiens est fragilisé (Le Monde, 24.08.13)
En Rhénanie-du-Nord- Wesphalie des dizaines de villages vont être rasés ; les centrales à gaz sont délaissées car
jugées non rentables ; le prix de l'électricité est en hausse pour les entreprises comme pour les ménages ; la
capitalisation en bourse des grands énergéticiens et par suite leur capacité d'investissement est réduite du fait de la
fermeture anticipée de centrales nucléaires très rentables pour eux.
Le recul de la banquise accroît le trafic maritime par l'Arctique. Des brise-glaces russes doivent encore
accompagner les navires mais cette route économise une semaine de navigation entre la Chine et les
Pays-Bas. La Chine prépare méthodiquement une extension de ses dessertes maritimes (le Monde, 25-26
août 2013).
Le Yong-Sheng est le premier navire commercial chinois à emprunter cette route (RNE). Huit ou neuf jours depuis le
détroit de Béring jusqu'à Rotterdam. Gain de temps au départ du port de Tianjin face à la Corée du sud par rapport
au passage par la Mer Rouge six à sept jours. Pour des bateaux plus gros : 33 jours par le nord, 48 par le sud. Et
une route encore plus au nord, essayée par un autre navire chinois en 2012 serait encore plus rapide. Très gros
enjeu pour les chinois dont 90% du commerce s'effectue par la mer et dont l'Europe est le premier partenaire
commercial. Si 10% du commerce chinois passait par le nord, la Chine économiserait 700 milliard de dollars, en
raison des gains de temps, de carburant et de salaires.
Mais risques environnementaux pour une région de grande fragilité écologique : trafic + exploitation pétrolière de
l'Arctique.
De plus en plus de pays se lancent dans l'exploration du gaz de schiste. L'Afrique du Sud et le Québec, au
Canada, vont mener des expérimentations. La France maintient son interdiction (Le Monde, 28 août 2013).
La Chine, l'Australie, l'Argentine et le Mexique, qui possèdent tous des réserves importantes, ont aussi ouvert la voie
à des forages de prospection. En Europe, le Royaume-Uni, la Roumanie, la Hongrie, l'Espagne, la Bosnie, la Suède,
le Danemark, la Pologne l'Ukraine et la Lituanie ont délivré des permis d'exploration. Dans le camp des indécis : la
Belgique, la république tchèque, l'Allemagne (une autorisation partielle pourrait être délivrée en septembre). L'Italie,
la Bulgarie et la France restent sur le refus. Comme la Russie ou les pays du Golf qui possèdent des grosses
réserves conventionnelles.
Le Conseil d'Etat donne raison à Mercédès face à la France. Le gouvernement bloquait, depuis juin, les
immatriculations de certaines voitures, au motif que le constructeur allemand utilisait un gaz non conforme
à la réglementation européenne (Le Monde, 29 août 2013)
Le juge des référés s'est prononcé sur la forme mais Mercedes devra attendre la décision sur le fond qui ne devrait
pas intervenir avant plusieurs mois. Sur la forme, il a estimé qu' « un doute sérieux existait sur la légalité de cette
clause de sauvegarde » utilisée par le gouvernement pour bloquer les immatriculations des voitures concernées par
la règlementation européenne relative au gaz de refroidissement. Mercedes avait décidé de passer outre cette
réglementation en raison de l'inflammabilité du gaz alternatif. Toyota a annoncé il y a quelques jours qu'il renonçait
également à utiliser le gaz recommandé.
Dans le Morbihan, la première ferme éolienne financée par des particuliers. Le projet s'inspire de l'Allemagne
où le modèle de l'énergie participative est bien enraciné (Le Monde, 31 août 2013).
4 turbines, 8 mégawatt, consommation électrique de 8 000 foyers. En Allemagne, la moitié des capacités
renouvelables installées entre 2000 et 2010 sont la propriété de citoyens et le pays comporte plus de 650
coopératives de l'énergie, fortes de 80 000 adhérents. Au Danemark, la loi prévoit que 20% au moins des parts de
tout projet éolien soient proposé à la population locale.
Les habitants des atolls poussés à l'exil par la montée des eaux. Réunis dans le Pacifique, quinze états
menacés par le changement climatique appellent de nouveau à des mesures d'urgence (Le Monde, 6
septembre 2013).
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44e forum des petites îles du Pacifique consacré à leur adaptation et à leurs réponses face au réchauffement. Pour
ces petits Etats insulaires le réchauffement n'est pas une problématique abstraite : « dans cinquante ou soixante ans
Tuvalu disparaîtra sous l'eau », annonce le premier ministre. Selon le prochain rapport du GIEC qui sera présenté le
27 septembre, l'eau pourrait monter de 90 cm d'ici 2100. Dans l'archipel de Kiribati deux ilots inhabités ont déjà
disparu sous les flots en 1999 et des zones entières sont submergées obligeant les habitants à se déplacer vers
l'intérieur de terres. Son président évoque une migration possible d'une partie de ses 100 000 habitants vers le Fidji
ou le Timor-Oriental. Mais bien avant la submersion, la vie quotidienne des habitants est de plus en plus menacée
par la raréfaction de l'eau potable et des ressources alimentaires.
L'entrée en vigueur de l'écotaxe poids lourds est différée. Le gouvernement justifie, le report d'octobre à
janvier par des difficultés techniques (Le Monde, 7 septembre 2013)
Déclaration du ministre des transports le 5 septembre, report au 1er janvier 2014, au lieu de juillet puis d'octobre.
Une table ronde consacrée au fret routier est annoncée pour le 26 septembre. France Nature Environnement
dénonce un manque de courage politique à quelques jours de la Conférence environnementale prévue à Paris les 20
et 21 septembre.
Malgré les tests conduits depuis le 29 juillet avec une flotte d'un millier de véhicules, la mise en oeuvre au 1er
octobre s'avérait impossible. Sur les 800 000 véhicules concernés (dont 200 000 étrangers) seuls 20 000 ont été
effectivement enregistrés et 10 000 dossiers sont en cours de traitement.
Volonté des milieux patronaux d'empêcher la mise en place de la taxe ? Le dispositif sera-t-il prêt à la fin de l'année
? « Nous pouvons enregistrer 10 000 dossier par jour voir 20 000 si nécessaire dit M.Cornil, vice président
d'Ecomouv société privée chargée du contrôle et de la perception de la taxe.
Les Français sur les rails en Chine. Le transport urbain, notamment le tramway, explose. Sa gestion s'ouvre
aux étrangers (Le Monde, 8-9 septembre 2013)
C'est la première fois qu'un réseau de transport public chinois de cette ampleur (Shenyang, 60 km de voies) est
cogéré par une société européenne (Transdev et RATP). Cette petite révolution s'explique en partie par la demande
considérable en transports urbains, générée par l'urbanisation accélérée du pays : 70% de la population chinoise
devrait vivre dans des villes d'ici 2025 contre 53% aujourd'hui. Des dizaines de villes se dotent de métros : 337 km
ont été approuvés en 2012 et près de 290 doivent l'être en 2013...et 3 à 4000 kilomètres de tramway pourraient sortir
de terre d'ici 2020.
Kéolis vend son savoir-faire dans l'intermodalité.
La filiale française a créé une co-entreprise avec une société municipale afin de gérer le pôle intermodal du futur
terminal 3 de l'aéroport de Wuhan, censé être achevé en 2015. Cette ville de 6,5 millions d'habitants a été désignée
ville pilote pour des projets de développement durable urbain, à la suite de l'accord de coopération franco-chinois
signé en 2007. Kéolis a aussi signé le 26 avril lors de la visite de François Hollande en Chine, un accord de
coopération avec la régie des métros de Shanghai, qui gère l'un des plus grands réseaux de métros du monde.
Vers une élimination des supergaz à effet de serre. Des négociations devraient être engagées sous l'égide
du protocole de Montréal (Le Monde, 11 septembre 2013)
Après l'accord bilatéral intervenu entre la Chine et les Etats Unis en juin, les, pays du G20 se sont quittés, vendredi
6 septembre à Saint-Pétersbourg, en affichant leur volonté de s'attaquer aux gaz à courte durée de vie et plus
précisément aux HFC (hydro-fluorocarbones). Ces substances au pouvoir réchauffant plusieurs centaines de fois
supérieur au dioxyde de carbone sont utilisés dans les systèmes de réfrigération et de climatisation. Ces gaz,
destinés à remplacer les CFC et HCFC pour limiter la dégradation de la couche d'ozone, persistent dans
l'atmosphère une quinzaine d'années. Leur production augmente de 10% chaque année et ils pourraient être à
l'origine de 20% des émissions de GES d'ici 2050, autant que le secteur des transports aujourd'hui. L'accord au sein
du G20 ouvre la voie à une révision du protocole de Montréal ciblé sur la couche d'ozone.
Régime minceur pour les voitures. Les modèles présentés au salon de Francfort sont plus légers que la
génération précédente (Le Monde, 11 septembre 2013).
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Revue de presse mars-novembre 2013
La nouvelle Peugeot 308 a perdu 140 kg (1 075 pour 1 215) : 70 kg sur les matériaux du châssis, réduction de 3 cm
de la longueur, de 4 cm de la hauteur, moteur moins puissant (downsizing), matériaux carrosserie et habillages,
soudures par laser.
Pour sa berline électrique, BMW i3 a fait le pari du carbone.
Le plastique à renfort de carbone pèse 50% de moins que l'acier à résistance comparable. Poids ainsi limité à 1195
kg malgré le poids énorme des batteries, ce qui augmente son autonomie. Processus de production totalement
repensé : alimentation en électricité par quatre éoliennes construites autour de l'usine, production de fibres de
carbone très peu émettrice de GES. Mais la voiture coûte 35 000 euros et reste une voiture essentiellement urbaine.
Al Gore : « l'atmosphère est un égout à ciel ouvert ». Pour le prix Nobel de la paix 2007, la multiplication des
évènements extrêmes pousse à agir (Le Monde, 12 septembre 2013).
Al Gore fut co-lauréat du prix Nobel de la paix avec le GIEC en 2007. Il livre son point de vue sur l'évolution de la
situation depuis 2007. Aggravation de la crise climatique et régression de la priorité climat à cause de la grande
récession de 2008, les subventions massives de la Chine à l'industrie des panneaux solaires et de l'éolien qui a ruiné
les perspectives commerciales des entreprises en Europe et en Amérique du Nord, l'exploitation des immense
gisements de gaz de schiste qui a fait baisser fortement les prix de l'électricité et contribué aux faillites de beaucoup
d'entreprise du secteur solaire et éolien, enfin l'échec du sommet de Copenhague en 2009. Renversement de la
situation depuis deux ans : multiplication des évènements extrêmes, baisse des coûts de l'énergie éolienne et
photovoltaïque qui vient concurrencer les autres sources d'électricité/ rapport récent de la firme Bernstein : 4,2
milliards d'habitants vivent dans des régions où l'électricité d'origine renouvelable est moins chère que le prix moyen
du réseau électrique. Et plus on utilise ces énergies plus leur coût baisse alors que c'est le contraire pour les
énergies fossiles. Aujourd'hui les conditions pour une transformation révolutionnaire de l'énergie mondiale sont en
place.
François Hollande réinvente le colbertisme. Trente quatre plans associant l'Etat et les entreprises ont été
retenus. Ils bénéficieront de 3,7 milliards d'euros d'argent public, issus pour l'essentiel du grand emprunt
(Le Monde, 13 septembre 2013)
Huit plans pour les transports dont : la voiture pour tous consommant moins de deux litres aux 100 km, des bornes
électriques de recharge, des véhicules à pilotage automatique, le TGV du futur, autonomie et puissance des
batteries.
La voiture sans chauffeur, la nouvelle lubie.
Un certain nombre de systèmes d'assistance à la conduite existent déjà : régulateur de vitesse, aide au parking,
alerte de franchissement de ligne, freinage automatique d'urgence. Mais personne n'a pour le moment réussi à les
associer. Google a bien mené des expériences au Névada ou en Californie mais sans dépasser la prouesse
technologique. Selon le cabinet McKinsey l'enjeu est de taille : 10 000 à 15 000 emplois pourraient être créés ou
sauvés dans l'industrie automobile si la France prenait le leadership de l'aide à la conduite. Mais la concurrence
promet d'être rude. Fin août Nissan a annoncé qu'il sera prêt d'ici 2020 à commercialiser des voiture autonomes à
des prix réalistes pour les consommateurs. Et l'équipementier Continental estime qu'il sera possible de rouler sans
conducteur jusqu'à 30 km/h à partir de 2016 et jusqu'à 60 km/h d'ici à 2020.
L'UE limite l'usage des agrocarburants nocifs pour la planète. Le parlement européen veut promouvoir les «
biocarburants avancés » issus de déchets agricoles ou de microalgues (Le Monde, 13 septembre 2013).
Les agrocarburants dits de première génération (à base de cultures alimentaires : colza, soja, tournesol et palme
pour le biodiesel ; canne à sucre, maïs, betterave, blé pour le bioéthanol) seront limités à 6% de l'énergie finale
consommée dans les transports, afin de réduire leur impact sur les productions alimentaires et la déforestation.
L'objectif de 10% d'énergie renouvelable dans les transports sera visé avec 2,5% de biocarburants avancés et 1,5%
d'électricité. Le coefficient d'affectation des sols (CASI) sera introduit à partir de 2020 dans la directive qualité des
agrocarburants afin de distinguer les bons et les mauvais au regard des émissions de gaz à effet de serre.
Bolloré annonce un partenariat avec Renault pour ses voitures électriques. L'entrepreneur breton lance
l'introduction en Bourse de sa division batteries Blue Solutions (Le Monde, 14 septembre 2013)
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Revue de presse mars-novembre 2013
Les deux groupes veulent créer une société commune afin de commercialiser des solutions complètes
d'auto-partage de véhicules électriques en milieu urbain sur le modèle d'Autolib. D'ores et déjà Renault pourrait
rejoindre Bolloré dans le capital des sociétés crées pour Lyon et Bordeaux. Mais Bolloré va également étudier le
transfert de fabrication des Blue cars dans l'usine de Dieppe du groupe Renault. Enfin, Renault va aider Bolloré dans
la conception et l'industrialisation d'un véhicule trois places possédant plus de 200 km d'autonomie.
L'introduction en Bourse de la division Blue Solutions de Bolloré exprime les ambitions de Boloré dans le stockage
de l'énergie dont le marché est évalué à quelques 40 milliards d'euros à l'horizon 2020. Les batteries Bolloré, après
avoir été utilisées pour les véhicules électriques sont recyclées pour les fermes éoliennes ou solaires.
Les constructeurs allemands passent enfin à l'électrique (Le Monde, 14 septembre 2013)
Longtemps sceptiques, les constructeurs allemands présentent seize modèles au Salon de Francfort qui s'est ouvert
jeudi 12 septembre. Cela va faire évoluer le marché en Allemagne où il ne s'est vendu que 3 000 véhicules
électriques en 2012 contre le double en France.
Fiscalité verte : l'exécutif à pas comptés. François Hollande ouvre vendredi 20 septembre, la deuxième
conférence environnementale (Le Monde, 20 septembre 2013)
L'essentiel du message est que le pli de la fiscalité écologique va être pris dans le projet de loi de finances pour
2014 et s'imprimer durablement. Après les émois manifestés par EELV à l'annonce de l'abandon d'une taxation
accrue du diésel, le gouvernement s'est efforcé de faire redescendre la température.
Premier point : la « contribution climat-énergie ». Pas de nouvelle taxe mais la prise en compte du niveau des
émissions de CO2 dans l'assiette de plusieurs taxes existantes constituant la taxe intérieure de consommation (TIC)
: taxe intérieure pour les produits énergétiques (TICPE), TICGN pour le gaz naturel et TICC sur les houilles, lignites
et coke. Mais aussi la AGAP (taxe générale sur les activités polluantes et taxe sur les véhicules de société. En 2014
le barème démarrera à 7 euros la tonne de CO2, 14,50 en 2015 et 22 euros en 2016. Mais les arbitrages ne sont pas
rendus pour ce qui concerne les mécanismes de restitution aux ménages et aux entreprises afin de balayer le
reproche d'alourdissement des impôts. Plusieurs options sont sur la table : TVA à 5% pour la rénovation thermique,
crédits d'impôts, chèque énergie...
François Hollande s'engage à réduire de 50% la consommation d'énergie d'ici à 2050 (Le Monde, 21
septembre 2013)
Autre une baisse de la consommation d'hydrocarbures de 20% d'ici à 2030 et le rappel de l'engagement de ramener
la part du nucléaire de 75% à 50% de la production d'électricité d'ici à 2025.
Réchauffement climatique : le scénario noir des experts (Le Monde, 28 septembre 2013)
Une hausse possible de 4,8°C d'ici à la fin du siècle. Le cinquième rapport du GIEC, adopté vendredi, aggrave le
diagnostic sur l'évolution du réchauffement.
Le texte adopté n'est pas le rapport lui-même, qui sera publié en janvier 2014, mais le « résumé à l'attention des
décideurs ». Les experts estiment désormais « extrêmement probable » (probabilité supérieure à 95%) que
l'élévation de température résulte de l'accumulation de gaz à effet de serre d'origine humaine. Les modèles prédisent
une élévation de température comprise entre 0,3 et 4,8°C pour la période 2081-2100 par rapport à la période
1986-2005. Seul le scénario le plus sobre a une probabilité supérieure à 50% d'éviter de dépasser le seuil d'élévation
de 2°C au dessus des températures pré-industrielles. Les experts n'excluent pas que la banquise arctique estivale ait
totalement disparu au milieu du siècle. L'élévation du niveau de la mer pourrait être comprise entre 26 cm et 81 cm
et dans le scénario le plus catastrophique, de 98 cm. A la demande des gouvernements et tout en en soulignant les
risques, les experts ont commencé à étudier des méthodes de lutte contre le réchauffement ne passant pas par une
réduction des émissions mais par une manipulation des particules dans la stratosphère.
Une pression supplémentaire sur les négociations internationales.
En novembre, à Varsovie, lors de la Conférence climat, la France devrait être officiellement désignée comme l'hôte
de la conférence de décembre 2015 supposée déboucher sur un accord global engageant tous les pays signataires
de la Convention des Nations-Unies sur le changement climatique.
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Revue de presse mars-novembre 2013
La Chine devient premier importateur de pétrole. Le pays passe devant les Etats-Unis avec 6,3 millions de
barils achetés chaque jour en septembre (Le Monde, 11 octobre 2013). Ceci s'explique par la solide croissance
de la deuxième économie mondiale, toujours plus gourmande en énergie...mais aussi par l'augmentation de la
production américaine du fait des pétroles non conventionnels. L'EIA indiquait le 4 octobre que les Etats-Unis
accèderaient en 2013 à la place de premier producteur mondial (13 millions de barils par jour soit les deux tiers de la
consommation, qui elle stagne), devant la Russie. En Chine, l'importation quotidienne était de 1,4 millions de barils
en 2002. La forte progression est tirée par la progression du parc automobile : production de 2 millions de véhicules
en 2000 et de 20 millions en 2013. Pourtant, un américain consomme encore quatre fois plus d'énergie qu'un chinois
et les Etats-Unis restent le premier consommateur de pétrole (19,8% de la consommation mondiale), loin devant la
Chine (11,7%) et ils disposent de deux fois plus de réserves (35 milliards de barils) que la Chine.
En France, les prix à la pompe continuent de baisser.
La retombée provisoire des tensions au Moyen-Orient et la surcapacité des raffineries européennes en période de
faible activité expliquent la baisse continue des prix à la pompe depuis quelques jours.
Gaz de schiste : la fracturation hydraulique reste interdite en France. Le Conseil constitutionnel rejette le
recours du pétrolier Schuepbach et valide la loi de 2011 (Le Monde, 12 octobre 2011)
Les sages ont écarté les quatre séries de griefs avancés par l'avocat du pétrolier : le caractère discriminatoire de
l'interdiction qui ne concerne que les huiles et gaz de schiste et pas la géothermie pour laquelle la fracturation
hydraulique est parfois utilisée (mais les quantités de forages ainsi que les quantités et nature des produits ajoutés à
l'eau sont très différents), l'entrave à la liberté d'entreprendre, la méconnaissance du droit de propriété et une
utilisation infondée du principe de précaution.
L'Australie sacrifie l'environnement pour relancer son économie. Le premier ministre conservateur, Tony
Abbott, veut abroger la taxe carbone et supprimer les instruments de lutte contre le réchauffement (Le
Monde, 15 octobre 2013).
Ce climato-sceptique qui qualifiait en 2009 de « connerie absolue » l'attribution du changement climatique à l'activité
humaine, avait fait des élections législatives de septembre « un référendum sur la taxe carbone ». Entré en vigueur
en 2012 ce dispositif prend la forme de permis d'émission que doivent acheter les 500 plus gros pollueurs du pays.
La suppression de la taxe carbone doit s'accompagner de celle de l'Autorité du changement climatique, chargée de
conseiller le gouvernement sur la lutte contre le changement climatique et notamment sur les prix à fixer pour le
carbone. Dès sa nomination, Greg Hunt, le ministre de l'environnement, a également supprimé la Commission du
climat, organisme indépendant dont le rôle était d'informer le public sur le changement climatique. Enfin, Tony Abotta
demandé à son ministre de l'économie et des finances de fermer la Clean Energy finance Corporation, fonds
d'investissement doté de 10 milliards de dollars australiens et chargé d'investir dans des projets d'énergies
renouvelables...
A l'époque où l'OPEP faisait peur. Il y a quarante ans, le club viennois déclenchait la première flambée du
prix de l'or noir (Le Monde, 16 octobre 2013)
Dans la foulée de la dernière guerre israélo-arabe du XXe siècle, les pays arabes membres de l'Organisation des
pays exportateurs de pétrole (OPEP) reproduisaient à leur manière le rire tonitruant de Nasser nationalisant le canal
de Suez (1956) en décidant un embargo sur le pétrole vendu aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, « suppôts » d'Israël,
et une baisse de la production. Quelques semaines plus tard, l'OPEP portait le prix du baril de pétrole de 2,80 dollars
à 11,80 dollars.
Aujourd'hui, l'OPEP a renoncé à l'arme du pétrole, et pas seulement parce que les Etats-Unis et la Russie occupent
aujourd'hui les deux premières places mondiales dans l'offre d'hydrocarbures. Le cartel a disparu parce que l'Arabie
Saoudite, premier exportateur mondial, a choisi d'endosser les habits austères mais rassurants du régulateur et du
producteur d'appoint. Pour disposer de ces 2 ou 3 millions de barils excédentaires, les saoudiens ont fait un
investissement non productif. Le choix de la régulation exige un pilotage subtil de la part de l'Arabie Saoudite entre
les revendications de prix plus élevés pour soutenir des économies nationales comme le Vénézuéla ou l'Iran
nationales et la capacité des clients occidentaux et asiatiques à payer les factures. Cette politique du moyen terme
reste pourtant à la merci de bouleversements comme la révolution du gaz et pétrole de schiste. Une différence
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Revue de presse mars-novembre 2013
importante entre la situation il y a quarante ans et aujourd'hui tient dans le développement des marchés financiers
(premier marché ouvert à Londres en 1984) et l'arrivée de la finance folle, comme en témoigne le pic d'août 2008
(148 dollars le baril) sans qu'il y ait eu l'ombre d'une pénurie à l'horizon. Ces dernières années, les prix ont été plus
corrélés à la production et au coût d'extraction, même s'il subsiste une prime de risque de 15-20 dollars par baril
liées aux incertitudes géopolitiques dans de nombreux pays.
En car express on dépasse les autos. Deux lignes reliant l'Essonne à paris séduisent 800 personnes chaque
matin. Des parkings ont été aménagés pour les automobilistes (Le Monde, 18 octobre 2013)
Entre 6h30 et 8h30 deux lignes du réseau départemental de l'Essonne desservent l'arrêt de Longvilliers toutes les
cinq minutes où un parking de 230 places a été aménagé. La première se dirige vers Orsay et la zone d'activité de
Courtaboeuf, la seconde vers la gare RER de Massy Palaiseau. Depuis 2012, ces véhicules sont autorisés à prendre
la bande d'arrêt d'urgence sur 1,5 km.
Bonus malus : le barème 2014 validé par les députés (Turbo.fr, 22.10.2013)
La zone neutre passe de 106-135 g à 91-130 g de CO2 par km. Le bonus diminue dans toutes les tranches
(maximum de 8 000 à 7 000 euros pour les véhicules électriques) et le malus progresse pour toutes les tranches
(maximum 8 000 euros pour plus de 200 g CO2 par km)
Ione Teitiota, premier réfugié climatique ? (Le Monde, 24 octobre 2013)
En septembre, un habitant des Kiribati, archipel du pacifique menacé par la montée des eaux, a demandé à la
Nouvelle-Zélande le statut de réfugié. C'est la première fois qu'une personne demande asile en invoquant
expressément un motif climatique. La plupart des victimes du réchauffement se déplacent au sein de leur propre
pays. Quand elles franchissent les frontières elles ne bénéficient pas du statut de réfugié. Les dispositions
internationales (Convention de Genève de 1951) ne prennent pas en compte ce motif. Seules la Suède et la
Finlande ont étendu la Convention de Genève dans leurs législations nationales aux victimes de catastrophes
naturelles. La demande a été rejetée par la Nouvelle-Zélande mais Ioane Teitiota fait appel de cette décision. La
Suisse et la Norvège, rejointes par d'autres pays, ont lancé l'initiative Nansen qui vise à définir d'ici 2015 des
recommandations quant à l'accueil et la protection des migrants transfrontaliers victimes de catastrophes
environnementales, qu'elles soient soudaines ou progressives.
PSA se cherche désespérément un avenir. L'alliance avec General Motors sera moins ambitieuse que prévu.
Les économies restent insuffisantes (Le Monde, 24 octobre 2013)
Le projet de plateforme commune pour construire une petite voiture « fait l'objet d'un réexamen de même que les
dispositions correspondantes de l'accord de développement ». Seul motif d'espoir chez PSA, la Chine poursuit son
développement. Le groupe y a écoulé avec son partenaire Dongfeng plus de 400 000 voitures depuis le début de
l'année soit un bond de 28%. Compte tenu des projets industriels en cours, il est prévu que sa production en Chine 1 millions de voiture par an en 2015- dépassera celle des usines françaises (950 000 voitures en 2012 pour une
capacité de 1,6 millions, hors Aulnay qui ferme le 25 octobre.
Le Monde, dossier flottes d'entreprises (24 octobre 2013)
Le marché automobile commence à se stabiliser, en France et en Europe, à un point historiquement bas. Rien ne dit
qu'il reparte en 2014 compte tenu du durcissement de la fiscalité prévu par le gouvernement : bonus-malus et taxe
sur les véhicules de société que le Parlement entend augmenter.
Palme verte pour la France
Depuis 2008, le leader mondial de la gestion de flottes automobiles GE Capital réalise une étude annuelle sur les
performances environnementales des flottes en Europe et à chaque édition la France fait figure de meilleur élève
(actuellement 122,17 g de CO2 par km en moyenne contre 128 en Europe, étude sur 200 000 véhicules). En France
les émissions ont baissé de 13,77% en quatre ans. L'économie sur la flotte de GE Capital entre 2010 et 2012
correspond aux émissions de 3,3 usines de charbon pendant une année, mais aussi à une économie sur le poste
carburant de 6,2 milliards d'euros.
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Revue de presse mars-novembre 2013
Une réponse aux nouveaux besoins de mobilité
Chauffeurs&Go, société coopérative financée par Renault, soutient la création d'emploi pour les chômeurs à Paris,
Lyon, bordeaux, et Toulouse, en se spécialisant sur les chauffeurs sans voiture pour des professionnels qui ont
besoin d'un chauffeur à la carte (pour une série de rendez-vous par exemple) ou des particuliers qui ne conduisent
plus dans certaines conditions.
Les flottes se branchent timidement
Globalement, le marché du véhicule électrique démarre timidement : 6 318 véhicules vendus depuis le début de
l'année 2013 pour atteindre une part de marché de 0,5% (0,01 en 2011). La situation est plus favorable sur le
marché du véhicule utilitaire : 3 836 unités soit 1,44% des ventes globales. Les performances des véhicules hybrides
incitent à plus d'optimisme : 32 873 unités depuis le début de l'année soit 2,5% des ventes aux particuliers. S'il est
encore balbutiant, le marché du véhicule électrique intéresse un nombre d'acteurs de plus en plus élevé : BMW avec
sa BMWi3, équipée d'un prolongateur d'autonomie et qui sera en vente dans quelques semaines en France, puis son
coupé i8 ; Volkswagen avec la Volkswagen e-Up qui sera disponible avant la fin décembre puis, en 2014, une Golf
hybride rechargeable et l'Audi A3 e-tron. L'entreprise Alphabet, entreprise du groupe BMW propose depuis
septembre une offre qui couvre tous les aspects du financement et de la gestion de véhicules électriques.
Ma voiture de fonction ? Une Autolib'
Depuis le lancement en juin 2012 de l' « offre pro », environ 150 entreprises s'y sont abonnées. Le forfait souscrit
par la société Chronodise, spécialisée dans la récupération de données sur disques durs, 25 heures pour 280 euros,
bénéficie à 10 salariés disposant chacun d'une carte personnalisée. La plupart des grandes entreprises de la
capitale ne cèdent pas aux sirènes de Bolloré. Mais on remarque quand même, parmi les clients, des structures
telles que le CNRS, Orange, Safran, Alstom, L'Hôpital Saint Louis ou la Poste des Hauts de Seine.
Avènement d'une nouvelle mobilité
En dépit d'une communication abondante sur la mobilité durable, ce concept reste largement méconnu ; trois
dirigeants sur quatre avouent ne pas connaître ses contours avec précision et 84% de leurs collaborateurs en
ignorent la signification. Résultat du premier « baromètre de la mobilité durable » réalisé par Opinion Way auprès de
500 chefs d'entreprise et de 919 salariés.
Orange diversifie son offre automobile
L'opérateur de télécommunication affiche des objectifs ambitieux : faire baisser les émissions de CO2 de sa flotte
automobile de 20% d'ici à 2020. Pour cela Orange a déployé une flotte de 100 véhicules en auto-partage à Paris,
Rennes, et en Provence Alpes Côte d'Azur. L'opérateur a également signé avec Autolib' un accord pour ouvrir
l'accès de ses services à ses salariés, mais aussi formé 2 000 salariés à l'éco-conduite. Le bila de cette formation
est encourageant puisque leur consommation annuelle a baissé de 12%. Enfin, Orange verdit sa flotte en
référençant des véhicules électriques et hybrides : l'été dernier, une vingtaine de Toyota Yaris hybrides sont venues
compléter une offre renouvelée régulièrement.
Des maires bretons sonnent le tocsin contre l'écotaxe. A cinq mois des municipales, la taxe poids lourds
concentre la colère dans une région traumatisée par les plans sociaux dans l'agro-alimentaire (Le Monde,
26-28 octobre 2013)
La Bretagne, de par son caractère péninsulaire et l'absence d'autoroutes à péage, serait particulièrement pénalisée
par cette taxe calculée en fonction de la distance parcourue par les poids lourds sur les autoroutes gratuites et les
routes nationales et départementales. Christian Troarec, maire divers gauche de Carhaix-Plouguer, voit dans
l'écotaxe « une gabelle des temps modernes ou une taxe sur le handicap ». Quant à la promesse que l'argent sera
réinvesti localement, il n'y croit guère. Cette position tranche avec la modération notoire des représentants politiques
bretons et le fait que cette mesure arrive au pire moment pour l'économie explique sans doute la levée de boucliers
bretonne. « Expliquer que cette mesure va, à terme, favoriser la modernisation des appareils de distribution locaux
est aujourd'hui absolument inaudible » se désole Jean-Luc Bleuven, maire divers gauche de Plabennec et député du
Finistère, mais aussi éleveur de cochons.
Ecotaxe poids lourds en Europe : six pays l'appliquent (lemonde.fr, 30 octobre 2013)
La suspension de la mise en oeuvre de l'écotaxe sur le territoire français, décidée par Jean-Marc Ayrault à l'issu
d'une réunion avec les élus bretons, mardi 29 octobre, illustre les difficultés auxquelles se heurte la mise en place
d'un principe pollueur-payeur dans la taxation des poids lourds à l'échelle européenne. Seuls six pays sur les 28 que
compte l'Union européenne ont ainsi mis en place une taxe kilométrique dans le sillage de l'Autriche qui fait payer
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depuis 2004 les véhicules de plus de 3,5 tonnes circulant sur ses autoroutes et voies express. Avec des fortunes
diverses. Les autres appliquent encore la directive Eurovignette de 1999 (révisée en 2006) un cadre juridique qui leur
permet de mettre en place, s'ils le souhaitent, des péages pour financer notamment l'amélioration des réseaux
routiers mais surtout les alternatives à la route.
Le modèle allemand
Entrée en vigueur le 1er janvier 2005, la « LKW-Maut » (taxe poids lourds) vise les véhicules de plus de 12 tonnes
circulant sur les 3 000 km du réseau autoroutier, traditionnellement gratuit. Ils doivent s'acquitter d'une moyenne de
20 centimes d'euros par kilomètre parcouru, les tarifs étant calculés en fonction du poids total, du nombre d'essieux
et de la classe d'émission polluantes Euro du véhicule. Le seuil (12 tonnes) marque la volonté de taxer
prioritairement les transports à longue distance et les camions étrangers tout en préservant les PME qui effectuent
de petits transports. La taxe prévoit des aménagements pour les véhicules dits »propres ». Plébiscitée par l'opinion
publique, la mesure n'est pas exempte de couacs. Alors qu'elles devaient servir initialement à l'entretien des
infrastructures routières (pour moitié), du réseau ferroviaire (35%) et du transport fluvial (15%), les recettes (autour
de 4 milliard d'euros par an) n'ont quasiment bénéficié qu'à la route en 2012.
Résultats mitigés en Europe de l'Est
Comme la République Tchèque depuis le 1er janvier 2012, la Pologne surtaxe les véhicules de plus de 3,5 tonnes
auxquels il faut ajouter les autocars de plus de 9 places depuis le 1er juillet 2011. Une mesure qui concerne près de
1 900 km d'autoroutes, voies expresse et routes nationales, pour des recettes annuelles de 200 millions d'euros,
hors frais d'exploitation. Des frais sujets à controverses en Slovaquie où un système de télépéage a débuté le 1er
janvier 2010. Applicable sur un réseau de près de 2 500 km, il concerne tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes et
les autobus. Comme en Allemagne, le tarif varie selon le poids du véhicule, le nombre d'essieux et la classe euro du
véhicule. Problème : sur les 150 millions d'euros que rapporte le dispositif annuellement, une bonne partie est
reversée à l'opérateur du dispositif de télépéage dans le cadre d'un contrat de 852,1 millions d'euros pour une durée
d'exploitation de treize ans. Dès lors, les associations de transporteurs dénoncent un impôt inutile.
Le Portugal en solitaire dans le sud.
Le Portugal, où une écotaxe (« Via verde ») est en vigueur depuis juillet 2013 est pour l'instant l'exception
méridionale de l'Union européenne. Elle n'est pas, à l'ordre du jour dans les autres Etats.
Ajournements en France et en Belgique
Avant la France, depuis mardi 29 octobre, la Belgique a également reportée en 2016 l'entrée en application d'une
mesure qui faisait pourtant l'objet d'un consensus politique. Fruit d'un accord conclu entre les trois régions du
royaume (Bruxelles capitale, Wallonie, Flandre) en janvier 2011, la mise en place de l'écotaxe, prévue à l'horizon
2013-2014, a finalement été repoussée, victime collatérale des ratés du système fédéral belge...pour le plus grand
bonheur des transporteurs belges, vent debout contre la mesure.
Le très cher partenariat passé avec Ecomouv' (Le Monde, 30 octobre 2013)
Abandonner la taxe poids lourds reviendrait cher à l'Etat. Outre le renoncement à une recette de 1,15 milliards
d'euros destinée principalement à financer, les infrastructures de transport, il devrait s'acquitter d'un
dédommagement de 790 millions d'euros en faveur de la société prestataire Ecomouv', chargée de contrôler et
collecter l'écotaxe. Le décret 2011-991 du 23 août 2011, cosigné par François Fillon, premier ministre et Valérie
Pécresse, ministre du budget, fixe les conditions du partenariat public-privé passé avec ce prestataire qui avait
remporté l'appel d'offres. Au titre de ce contrat, et pendant 11,5 années, l'Etat doit lui verser un loyer annuel d'un
montant de 230 millions d'euros.
Blue solutions s'envole de plus de 20% au premier jour de sa cotation (Le Monde, 31 octobre 2013)
Pour son premier jour de cotation, mercredi 30 octobre, Blue solutions s'est envolée de plus de 20% à l'ouverture de
la séance. La veille, le prix d'introduction avait été fixé à 14,5 euro par action. L'offre avait été souscrite plus de dix
fois.
Forêts tropicales, les ratés d'un plan de sauvetage. Au Pérou, les Indiens d'Amazonie contestent le
programme Redd porté par les Nations Unies pour lutter contre la déforestation. Ils dénoncent « les pirates
du carbone », l'arrogance des organisations non gouvernementales et le double langage des autorités. (Le
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Monde, 15 novembre 2013)
La déforestation est à l'origine chaque année de près de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre
autant que le secteur des transports. Mais depuis les premières discussions en 2007, le plan Redd (Réduction des
émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts) toujours négocié dans le cadre de la convention
climat des Nations unies, a suscité frustrations et conflits. Le principe de ce plan est que la protection de la forêt est
rémunérée par des crédits carbone équivalents à la quantité de CO2 qui aurait été émise sans cette protection,
crédits qui sont vendus à des entreprises soucieuses de diminuer leur empreinte carbone. Mais les populations
locales estiment que leurs usages de la forêt (dont la recherche d'or) ne sont pas suffisamment pris en compte et «
No Redd » est devenu leur cri de ralliement : « La forêt ne se résume pas à un stock de carbone. Nous voulons
pouvoir faire valoir notre vision, à savoir que ce que nous apporte la fort doit être pris en compte dans les plans de
protection ». Par ailleurs, les crédits sont monnayés aujourd'hui environ 5 dollars la tonne, un prix qui a chuté de
30% en un an. Aujourd'hui il n'y a pas d'acheteurs et les projets Redd opérationnels couvraient, en 2012, 14 millions
d'hectares alors que 13 millions partent en fumée chaque année (environ la superficie de l'Angleterre selon les
chiffres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
« La rémunération d'Ecomouv n'a rien de scandaleux ». M.Caput, vice-président de la société qui doit
collecter l'écotaxe rejette les accusations de « coûts aberrants » (Le Monde, 10-11 novembre 2013)
« L'essentiel des investissements a été réalisé (140 portiques, des centaines de bornes de contrôle, systèmes
informatiques et de transmission, nous avons déjà décaissé 610 millions d'euros sur les 650 prévus) et nous avons
commencé à tester le système avec 8 000 poids lourds volontaires. Cela marche très bien...A partir du moment où
l'Etat prendra réception du système il payera des loyers d'environ 45 millions d'euros par trimestre. Dans l'attente de
l'écotaxe ces loyers nous permettront de couvrir nos charges (la société emploie 210 personnes en CDI et sa dette
est de 485 millions d'euros). Pour ce qui concerne notre rémunération, nous devons obtenir 230 millions d'euros par
an quand l'Allemagne verse, pour un nombre de camions et de kilomètres équivalent 510 millions à la société. Mais
l'Allemagne collecte 4,5 milliards d'euros de taxes alors que la France en attend 1,15 milliards ».
L'écotaxe restera suspendue jusqu'à « la remise à plat de la fiscalité » (lemonde.fr, 19 novembre 2013)
L'écotaxe, dont l'entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2014 avait été repoussée, restera suspendue jusqu'à
la refonte de la fiscalité annoncée par Jean-Marc Ayrault à l'horizon 2015, a annoncé le ministre de l'écologie,
Philippe Martin.
Le charbon : pire ennemi du climat mais énergie en plus forte croissance. Selon l'Agence internationale de
l'énergie (AIE), le charbon est responsable de 30% des gaz à effet de serre émis dans le Monde (lepoint.fr, 18
novembre 2013, d'après AFP)
La Chine, premier émetteur de CO2 au Monde, en tire les deux tiers de son énergie, ce qui signifie que le roi
charbon se cache le plus souvent derrière l'étiquette « made in China ». Au final, la moitié de la croissance mondiale
de la consommation d'énergie depuis le début du siècle est venue du charbon, toujours selon l'AIE. La seule
véritable zone de déclin vient des Etats-Unis, où le charbon fait face à la concurrence du gaz de schistes. Même en
Europe la consommation résiste, du fait du charbon bradé des Etats-Unis, du prix de la tonne de CO2 tombé à un
niveau quasi insignifiant ou encore de l'arrêt du nucléaire en Allemagne, qui donne au moins temporairement un élan
au charbon.
Or la renaissance du charbon est une catastrophe climatique et environnementale : pour un contenu énergétique
identique il émet environ 4 unités de CO2 contre 3 pour le pétrole et 2 pour le gaz, sans parler des suies et autres
particules responsables de pollutions locales dangereuses pour la santé. Même si les industriels vantent leurs
centrales électriques à charbon avec de meilleurs rendements, la seule perspective d'un charbon vraiment moins
polluant vient des technologies de « capture et stockage du carbone » (CCS). Mais selon l'AIE, seulement 1% des
installations seront équipées de ces technologies en 2035.
40 milliards de tonnes : les émissions de CO2 atteignent un nouveau record. La Chine, très consommatrice
de charbon est responsable de 27% des émissions mondiales (le Monde, 20 novembre 2013)
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La courbe des émissions humaines au cours de la décennie place le climat terrestre sur la trajectoire d'un
réchauffement de 3,2°C à 5,4°C à l'horizon de la fin du siècle, selon les scénarios du Giec.
Exaspérées, les ONG claquent la porte de la Conférence sur le climat de Varsovie (Le Monde, 23 novembre
2013)
Climat : les pays en développement posent leurs conditions à Varsovie. Les négociations butent sur les
questions de financement et de responsabilité (Le Monde, 27 novembre 2013)
A Varsovie, le combat est une nouvelle fois celui du sud contre le nord, des pauvres contre les riches. Le typhon
Haitan a ravivé l'amertume des pays les plus pauvres qui manquent d'argent pour faire face aux évènements
climatiques extrêmes. « Les pays pollueurs n'ont pas fait ce qu'ils devaient faire pour réduire leurs émissions de gaz
à effet de serre. Ils n'ont pas non plus aidé, comme ils l'auraient dû, les pays fragiles à s'adapter aux conséquences
du réchauffement » estime Sven Harmeling, de Care International. « Voilà pourquoi nous entrons dans une troisième
ère, celle des dégâts irréversibles qu'il va falloir affronter ». Il faut dire que l'attitude du japon et de l'Australie fournit
des arguments à ceux qui dénoncent « l'irresponsabilité » des pays industrialisés. Le premier a annoncé qu'en raison
de la catastrophe de Fukushima ses émissions augmenteraient de 3% d'ici 2020 au lieu de diminuer de 25% comme
il s'y était engagé. Le second a bradé ses objectifs et n'envoie pas de ministre à la COP (conférence des parties de
la convention cadre des nations unies sur le changement climatique).
Au pays du pétrole, la voiture électrique va bien. En Norvège, les véhicules électriques ont représenté 5%
des ventes cette année (Le Monde, 22 novembre 2013)
Premier pays européen producteur de pétrole, la Norvège se convertit à l'électricité. En 2013, 7 000 véhicules neufs
à propulsion automobile soit 56% du marché automobile se sont vendus dans ce pays de 5 millions d'habitants. Si
autant de norvégiens se convertissent à, l'électrique, cela résulte à la fois d'aides massives à l'achet 'exemption de
tout impôt) et de bien d'autres avantages : abondance des bornes de recharges (4 000 sur le territoire contre environ
2 300 en France), stationnement gratuit sur la voie publique, exemption du péage et du paiement des traversées en
ferry, autorisation d'emprunter les couloirs bus.
A Varsovie, les Etats balisent la route vers un éventuel accord sur le climat en 2015. Un mécanisme de «
pertes et dommages » est créé pour les pays les plus vulnérables (Le Monde, 26 novembre 2013)
Chacun repart de Varsovie avec la mission d'intensifier son travail en vue d'un accord en 2015. Un projet d'accord
devra être finalisé en mai 2015, soit six mois avant la conférence de Paris. Les pays industrialisés se sont engagés à
augmenter leurs versements pour le Fonds vert promis à Copenhague et à faire preuve de plus de transparence. Un
mécanise de pertes et dommages encore assez vague coordonnera les dispositifs d'intervention dans les cas
d'évènements climatiques extrêmes. Quant à une trajectoire compatible avec l'objectif de 2°C, le texte y encourage
tous les pays...
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