France (environ 17 milliards et 9 milliards respectivement). Et pourtant, malgré l'implantation de 2000 sociétés tricolores dans l'Empire
du Milieu,4 «la Chine reste un pays difficile à comprendre, elle est mystérieuse» pour un investisseur français, avertit Chunyan Li.
Cette jeune consultante, arrivée en France il y a dix ans où elle s'est formée à HEC vient de publier
Réussir sur le marché chinois
(éditions Eyrolles). Un ouvrage, préfacé par le très sinophile Henri Giscard d'Estaing, PDG du Club Med, qui distille des conseils
pratiques fondés sur des entretiens menés auprès d'une centaine de dirigeants d'entreprise, français et chinois.
Les différences culturelles sont souvent sources de malentendus. Les comprendre facilite les affaires franco-chinoises, souligne,
Chunyan Li. Voici quatre exemples illustrés.
• Je donne mon avis:
À en croire Chunyan Li - largement suivie par les connaisseurs des deux cultures - lorsqu'un Français donne son avis, il va droit au but. Il
aime d'ailleurs le donner. Vu par les Chinois, «l'expression d'un Occidental peut parfois sembler brutale». Par opposition, le Chinois
emprunte détours et sinuosités pour exprimer son avis. Lorsqu'il dit «oui», cela veut plutôt dire «je t'écoute» que «je suis d'accord»,
décode la jeune consultante. Lorsqu'il s'agit de dire non, le Chinois préfère répondre «je ne suis pas sûr» ou «je vais réfléchir». Dire»
non» semble encore difficile pour les Chinois, un peu moins pour les jeunes générations.
• Je suis en colère