« Ce que j'aime à propos de cette pièce », précise Roy Surette, le directeur artistique et
exécutif du Centaur, « c'est sa théâtralité, qui nous transporte dans les années 1950 pour le
premier acte avant de nous replonger dans la même situation quelque 50 ans plus tard. De
plus, la pertinence de cette œuvre et des thèmes qu'elle aborde se confirme chaque jour. »
HARLEM de Langston Hughes (traduction de Frédéric Sylvanise)
Qu'arrive-t-il à un rêve différé?
Sèche-t-il comme un raisin au soleil?
Ou suppure-t-il comme une plaie—
avant de couler?
Est-ce qu'il pue comme de la viande pourrie?
Ou bien se transforme-t-il comme une croûte qui se couvre de sucre—
comme un bonbon sirupeux?
Peut-être s'affaisse-t-il
comme un poids lourd.
Ou bien explose-t-il?
« Quand j'ai vu A Raisin in the Sun montée par le Black Theatre Workshop en 1979, cela
représentait exactement le genre de théâtre que je voulais faire », indique Ellen David.
« Quand j'ai lu Clybourne Park trente ans plus tard, j'ai ressenti la même chose; cette pièce
illustre parfaitement la raison pour laquelle nous faisons du théâtre. Cette pièce est sortie au
moment où Obama entrait à la Maison Blanche. Les thèmes du racisme, de la propriété et de
la communauté qu'elle évoque étaient déjà des sujets brûlants à l'époque et ils le sont encore
plus dans le climat politique actuel. Le dernier vers du poème de Langston Hughes, Harlem,
dont la pièce A Raisin in the Sun tire son nom, m'a toujours semblé être une image puissante
pour Clybourne Park, qui, selon moi, décrit ce qui se passe quand le rêve explose. »
« Clybourne Park vous choquera, vous ravira et […] vous brisera le cœur. »
- Cleveland.com (traduction libre)
Près de 120 artistes ont auditionné pour cette production, dans laquelle chaque comédien
joue au moins deux rôles. Matthew Gagnon, qui fait ses débuts au Centaur, est rejoint par
un visage connu du Théâtre Marcel Jeannin (God of Carnage, The Comedy of Errors) et
l'ancienne Montréalaise, Liana Montoro (4,000 Miles). La distribution comprend également
Lisa Bronwyn Moore, qui a déjà joué sur la scène du Centaur dans les années 1990,
Eleanor Noble, que l'on a vu pour la dernière fois dans Social Studies, et l'acteur dramatique
et interprète de comédie musicale, Kwasi Songui. Pour clore l'équipe, on retrouve Harry
Standjofski, bien connu au Centaur pour ses contributions exceptionnelles aux Urban Tales.
Designer chevronné pour le théâtre, la danse et l'opéra, Michael Eagan (God of Carnage,
Age of Arousal) a conçu les costumes d'époque et actuels de la pièce et a imaginé un décor
pour la même maison pour deux décennies différentes. Guy Simard, qui a travaillé sur plus
de 500 productions théâtrales et d'opéra, signe les éclairages. Très en demande partout au