Une application de ce théorème est le calcul du PGCD et du PPCM de deux entiers.3En effet,
lorsqu’on connait la décomposition de deux entiers net men produits de facteurs premiers, on peut écrire
n=Y
i=1
k
pi
αiet m=Y
j=1
k
pj
βj
où on a p1<< pkdes nombres premiers et α1, , ak, β1, , βkdes entiers non nuls. La condition
n|méquivaut à dire que ∀i∈ {1, , k},αi≤βi. En effet, n|mveut dire qu’il existe c∈Ntel que m=nc.
Notons c=p1
γ1pk
γkla décomposition de c. La décomposition de men produit de facteurs premiers étant
unique, il en résulte que pour tout i∈ {1,, k},βi=αi+γi. Ainsi, d=p1
ν1pk
νkdivise à la fois net msi,
et seulement si les puissances dide dvérifient di≤αiet di≤βi. Donc, dans tous les cas, pour tout i∈
{1,, k},di≤min (αi, βi), donc ddivise p1
min(α1, β1)pk
min(αk, βk)=δ=PGCD(n, m). Un raisonnement
analogue nous donne PPCM(n, m) = µ=p1
max(α1,β1)pk
max(αk,βk). Pour récapituler, on a les formules sui-
vantes :
PGCD(n, m) = Y
i=1
k
pi
min(αi,βi)et PPCM(n, m) = Y
i=1
k
pi
max(αi, βi)
Exemple : On calcule le PGCD et le PPCM de n= 6 et m=512 :
n= 2 ×3et m= 29ainsi PGCD(n, m) = 2 et PPCM(n, m) = 29×3 = 1536
3 Divers résultats utilisant les nombres premiers
Théorème 10. (Petit théorème de Fermat)
Soit pun nombre premier et aun entier non nul. Alors ap≡amod(p)
Preuve. Considérons deux cas :
- Si aest un multiple de p, le résultat se déduit immédiatement du fait que ap−a=kp, avec k
entier.
- Si an’est pas un multiple de p, les restes possibles de la division euclidienne de apar psont les
éléments de l’ensemble Rp(a){1,2, , (p−1)}. Considérons alors la liste Rp
′(a){a, 2a, , (p−1)a}.
Tous ces nombres sont distincts, et non nuls modulo p. En effet, un élément de cette liste est de la forme
ka,k∈J1, p −1K, et on a les conséquences suivantes :
•kan’est pas divisible par p, car, pétant premier, il est premier avec tous les nombres qui lui sont
strictement inférieurs, donc il est premier avec k, et si pdivisait ka, par le lemme de Gauβ,pdivi-
serait a, ce qui est absurde.
•Si ket k′(k, k′∈J1, p −1K) sont distincts modulo p(i.e. k−k′0mod(p)), alors kaet k′ale sont
aussi modulo p. En effet, supposons le contraire, i.e. ka≡k′amod(p), alors a(k−k′)≡0mod(p), ce
qui est impossible par hypothèse (car a0mod(p)et k−k′0mod(p)).
3. On reviendra sur ce résultat avec un résultat fort sympathique présentable à la calculatrice dans les annexes.
Divers résultats utilisant les nombres premiers 5