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Des ingénieurs de l’université de la Ruhr
à Bochum ont mis au point un procédé
où de petites sphères en matière plasti-
que servent à « capturer » une longueur
d’onde bien déterminée dans le flux
lumineux en fonction de leur taille. Elles
interceptent la lumière, la font circuler
et la transmettent ensuite à une autre
fibre optique.
La longueur d’onde ainsi captée par une
bille varie sous l’influence de la tempé-
rature.
Un faisceau laser à infrarouge focalisé
permet d’échauffer sélectivement les
sphères en matière plastique. Ainsi l’in-
dice de réfraction diminue et des lon-
gueurs d’onde plus petites sont captées.
Nous dire que la lumière commute la
lumière !
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De plus amples renseignements sont consultables sur le site :
www.technology-review.com
ETUDE DE MARCHÉ
La 3D appliquée à l’industrie automobile.
Expérience en labo-
ratoire :
Aménagé en bas à
l’horizontal, le con-
ducteur de couplage
supporte la micro-
sphère tandis que le
conducteur de décou-
plage déplaçable est
orienté à la perpendi-
culaire. La bille
« capte » les radiations
lumineuses d’une cer-
taine longueur d’onde
et les transmet au
conducteur de décou-
plage qui les achemi-
ne alors vers l’unité
de détection où elles
sont mesurées. Les
billes peuvent être
chauffées à l’aide
d’un laser à infrarouge
et capte ainsi d’autres
longueurs d’onde.
Résultat somme toute honorable, 18
pour cent du chiffre d’affaires total réali-
sé par l’industrie allemande en 2002 sont
à mettre à l’actif du secteur de l’automo-
bile et de ses sous-traitants. Exprimé en
chiffres, il se traduit par un chiffre de
ventes de 202 milliards d’euros (€) et un
effectif de 763.500 employés.
La qualité s’avère un critère crucial dans
la branche automobile pour déterminer
le succès ou l’échec commercial de pro-
duits de grande valeur.
La métrologie en 3D y est en plein essor
pour vérifier l’exactitude des cotes sur
les pièces aux géométries fort variées.
La qualité de l’usinage est contrôlée par
le prélèvement aléatoire d’échantillons.
Cette inspection permet de dépister les
pièces à mettre au rebut à un stade pré-
coce. Il s’agit là d’un motif suffisant pour
que les analystes du groupement d’insti-
tuts Fraunhofer-Allianz Vision scrutent
de plus près les capteurs employés dans
le contrôle tridimensionnel.
Le marché de la métrologie 3D a été éva-
lué en 2003 à un volume approximatif
d’une valeur de 1,18 milliard €.
Plus des trois quarts (905 millions €) ont
été alors représentés par des machines de
mesure en 3D équipées de palpeurs méca-
niques. Les 275 millions €restants décou-
lent de la métrologie 3D optique sans con-
tact. Couronnée d’une énorme réussite, la
nouvelle technique de mesure optique en
3D atteste par contre d’une évolution éco-
nomique exemplaire.
Les connaisseurs de ce secteur continuent
de tabler sur des taux de croissance à deux
chiffres dans les prochaines années.
Différents procédés de mesure :
Deux tiers des entreprises interrogées
parmi plus de 100 dans le cadre de cette
enquête utilisent des moyens métrologi-
ques en 3D pour le contrôle de la qualité et
à l’étude de produits.
L’industrie automobile et ses sous-traitants
exploitent avant tout des machines à mesu-
rer en 3D à palpeurs mécaniques.
Les divers procédés de mesure se répartis-
sent dans les proportions suivantes par
ordre d’importance :
• 58 % des entreprises emploient des
machines à mesurer en 3D fondées
exclusivement sur des moyens tactiles,
• 31 % des entreprises inspectent leurs
produits à l’aide d’une méthode sans
contact,
• 10 % des entreprises recourent aux deux
procédés ou utilisent des systèmes à cap-
teurs multiples.
A titre de comparaison, la part des machi-
nes à mesurer tactiles s’élevait encore à 75
pour cent en 1999.
Applications de la métrologie 3D
La métrologie 3D sert toujours essentielle-
ment à inspecter des échantillons prélevés
au hasard.
Le pourcentage des pièces à contrôler à
100 % se situe toutefois désormais au-
dessus de 25 %.
Quelque 80 % des entreprises gèrent ainsi
un nombre de pièces produites pouvant
atteindre jusqu’à 5.000 unités par an. Tout
juste 8 % des entreprises fabriquent plus
de 100.000 pièces par an, soumises au
contrôle 3D.
Environ la moitié de tous les composants
automobiles sont mesurés à 10 µm près
ou avec une précision supérieure.
Passage à la métrologie en 3D
En l’espace des quatre dernières années,
38 % des entreprises participantes à l’en-
Vers
l’amplificateur
de mesure
Laser à
infrarouge pour
l’échauffement
Découplage
Fibres optiques
Laser modulable pour
simuler les canaux de
données
Unité d’observation
et de détection
Pas de
réponse 6 % Oui 38 % 100 %
Non 56 %
Nouveau
fabricant
17 % / 43 %
Fidèle au
fabricant
19 % / 50 %
Pas de réponse 1 % / 3 %
Nouvelle acquisition 1 % / 3 %
Réponses obtenues à la question : depuis 1999,
avez-vous instauré une nouvelle métrologie 3D ?
38 pour cent des entreprises ont alors répondu OUI.
quête se sont dotées d’un nouveau systè-
me métrologique en 3D.
Au nombre des résultats recueillis, les en-
treprises confirment qu’il existe une
relation entre le renouvellement de l’équi-
pement métrologique en 3D et l’améliora-
tion de la qualité de la production. Le
temps consacré à ce contrôle est de plus
en plus réduit.
Environ un tiers des entreprises qui font
déjà appel à la métrologie en 3D comptent
poursuivre leurs investissements dans de
nouveaux systèmes de métrologie en 3D
optiques.
En réponse aux exigences du marché, ifm
electronic va bientôt présenter un
système de mesure en 3D novateur qui
révolutionnera ce domaine.
De plus amples renseignements sont con-
sultables sur le site :
www.vision.fraunhofer.de
Source : Fraunhofer-Allianz Vison