poissons des forets d`amazonie et d`indonesie - IRD France-Sud

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POISSONS DES FORETS
D’AMAZONIE ET D’INDONESIE
Une exposition conçue par les membres de l’équipe
"Diversité Ichtyologique et Valorisation"
Valorisation
de l’Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier
(UM2, CNRS, IRD) pour la Fête de la Biodiversité, 20-21/05/2011
Les poissons présentés sont élevés dans la serre aquacole de
Montpellier et chez les partenaires indonésiens et péruviens de l’IRD.
AMAZONIE
INDONESIE
Les travaux de recherche de l’équipe portent
sur les thématiques suivantes :
BIODIVERSITE
DECOUVRIR DE NOUVELLES ESPECES
→ identifier, décrire et recenser les espèces
→ étudier leur mode de vie et leur habitat
EVOLUTION
COMPRENDRE L’EVOLUTION
→ pourquoi y a-t-il autant d’espèces ?
→ comment sont-elles apparues ?
CONSERVATION
CONSERVER LA BIODIVERSITE
→ identifier les espèces et populations menacées
→ proposer des mesures de conservation
DEVELOPPER L’AQUACULTURE LOCALE
DOMESTICATION
→ maîtriser la reproduction en captivité
→ améliorer les conditions d’élevage
Photos © IRD / R. Dugué, L. Pouyaud, A. Vela Diaz
Conception : IRD / S. Quérouil
BOTIA, LA LOCHE-CLOWN D’INDONESIE
UNE ESPECE MENACEE
La loche-clown, Chromobotia macracanthus, vit dans les
rivières de Sumatra et Bornéo, en Indonésie.
Des dizaines de millions de jeunes sont pêchés chaque
année pour être vendus comme poissons d’aquarium.
L’espèce est surexploitée.
QUE FAIRE ?
Ovules
8 mm
SUMATRA
INDONESIE
30-35 cm
La solution : produire des poissons d’aquaculture
pour limiter la pêche en milieu naturel.
4 mm
BORNEO
5 mm
Adulte
5,5 mm
6 mm
À l’éclosion
10 mm
13 mm
17 mm
26 mm
Juvénile
PRODUIRE DES POISSONS D’ELEVAGE
Des chercheurs de l’IRD et leurs collègues indonésiens
ont mis au point et breveté un protocole permettant de
produire des alevins en captivité.
Chaque étape de la reproduction a été optimisée :
- choix des adultes reproducteurs
- injection d’hormones
- prélèvement des gamètes mâles et femelles
- fécondation artificielle
- incubation des oeufs
Les conditions d’élevage (nombre de poissons dans les
bacs, température… ) et d’alimentation sont adaptées
pour obtenir une meilleure croissance
et survie des larves.
Photos © IRD / E. Baras, M. Legendre, L. Pouyaud, J. Slembrouk
Conception : IRD / S. Quérouil
LE SURUBI D’AMAZONIE
LE SURUBI : UN POISSON DE CHOIX
Les surubís ou doncellas, Pseudoplatystoma fasciatum, sont
très appréciés pour leur chair en Amérique du Sud.
Ils sont menacés par une pêche excessive.
Leur reproduction en captivité est bien maîtrisée,
mais l’élevage des jeunes est délicat.
COMMENT ELEVER LES JEUNES SURUBIS ?
17 jours
1 mois
2 mois
3,5 mois
1 jour : 5 mm
1 an : 45 cm
Les chercheurs essayent d’améliorer la croissance et la survie
en testant différents types d’aliments et de conditions d’élevage :
en eau claire ou en circuit fermé.
UN SYSTEME INGENIEUX
Le SARI, un circuit fermé
compartimenté où se développent :
Phytoplancton
Zooplancton
Poissons à élever
Poissons détritivores
déchets
azotés
matière
organique
Des chercheurs de l’IRD ont mis au point un système
en circuit fermé qui permet de limiter les apports et
les rejets :
le SARI - Système Aquacole à Recyclage Intégral
Du phytoplancton (algues) nourrit du zooplancton
qui nourrit les jeunes surubís.
Les déchets sont consommés par le phytoplancton
et des poissons détritivores.
LMI
EDIA
Photos © IRD / Rémi Dugué, Sylvain Gilles
Conception : IRD / Sophie Quérouil
LES POISSONS ARC-EN-CIEL DE PAPOUASIE
PAPOUASIE : DES TERRITOIRES INEXPLORES
PAPOUASIE
INDONESIE
En Papouasie, où la faune et la flore sont très
diversifiées, de nombreuses régions n’ont pas encore
été explorées par les scientifiques.
Les espèces endémiques (présentes uniquement dans
ces régions) sont encore inconnues.
INVENTAIRE DE LA BIODIVERSITE
Des chercheurs partent
en expédition pendant plusieurs
semaines pour recenser
les poissons dans les rivières,
les lacs et même les grottes.
DECRIRE DE NOUVELLES ESPECES
Des poissons arc-en-ciel (genre Melanotaenia) sont
rapportés au laboratoire pour être analysés ou élevés.
Les chercheurs étudient leurs caractéristiques
morphologiques (couleur, forme, taille, nombre d’écailles et
de rayons des nageoires…) et leur diversité génétique.
1 cm
Chaque expédition révèle plusieurs espèces nouvelles
pour la science.
Photos © IRD / Laurent Pouyaud
Conception : IRD / Sophie Quérouil
LES APISTOGRAMMA D’AMAZONIE
COMBIEN D’ESPECES D’APISTOGRAMMA ?
Ces petits poissons d’Amazonie présentent une grande
diversité de formes et de couleurs qui varient entre espèces
et aussi au sein d’une même espèce.
Il y a 70 espèces décrites, et peut-être 10 fois plus en réalité.
Certaines espèces ne sont présentes que dans un seul petit
ruisseau.
COMMENT EXPLIQUER CETTE DIVERSITE ?
Plusieurs conditions sont réunies pour favoriser la
formation rapide de nouvelles espèces : une faible
dispersion des individus, une variabilité importante et la
sélection sexuelle *.
* Les femelles choisissent les mâles en fonction de leur
couleur. Les caractéristiques des mâles préférées par les
femelles sont sélectionnées et deviennent de plus en plus
fréquentes dans la population.
Mâle (en haut) et femelle (en bas)
d’une même espèce sont parfois
très différents
1 cm
Mâles de deux espèces qui se ressemblent
mais sont bien différenciées génétiquement
Deux mâles d’une même espèce,
pêchés dans la même mare
POURQUOI SONT-ILS MENACES ?
Plusieurs espèces sont menacées d’extinction à cause :
- des changements climatiques (réchauffement, sécheresse)
- des activités humaines (dégradation de l’habitat, pollution)
- de la pêche (pour les vendre comme poissons d’aquarium)
LMI
EDIA
Photos © IRD / S. Quérouil, A. Vasquez, A. Vela Diaz
Conception : IRD / S. Quérouil
LES AROWANA D’INDONESIE
COMBIEN D’ESPECES D’AROWANA ?
Jusqu’en 2003, on pensait qu’il
n’y avait qu’une seule espèce
d’arowana en Indonésie,
Scleropages formosus,
avec des variations de couleurs.
Cette espèce était classée comme
"en danger" sur la Liste Rouge
des espèces menacées (IUCN).
10 cm
UNE DIVERSITE SOUS-ESTIMEE
Des analyses morphologiques et génétiques ont montré
qu’il y a en fait quatre espèces différentes,
qui se distinguent par leur couleur
et leur répartition géographique.
DES ESPECES MENACEES
Les deux espèces les plus colorées (S. aureus et
S. legendrei) sont très recherchées par les aquariophiles.
Elles sont rares et menacées de disparition
à court terme.
Elles vivent dans des cours d’eau forestiers qui se
dégradent rapidement à cause de la déforestation.
Pour les sauver, il faut d’abord préserver leur habitat.
Progression de la déforestation à Bornéo depuis 1950
Photos & illustrations © IRD / B. Dwisusilo / L. Pouyaud
Conception : IRD / S. Quérouil
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