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Dimanche 30 Novembre 2008
Avec les pasteurs Bernard DELANNOY, aumônier en chef du culte protestant
aux Armées, et Isabelle MAUREL, aumônier militaire à Toulouse et à Bordeaux.
Avec la participation musicale de Samuel Chevalier-Milhau, pasteur de la
Fédération des Eglises évangéliques baptistes et aumônier aux Armées, et de
Régine Berger, aumônier au lycée militaire de Saint Cyr.
Temps de l’Avent.
Matthieu 25, 31 - 41.
Accueil / Introduction :
BD : Bonjour, un bonjour tout particulier à tous les amis, le personnel de la Défense qui nous
écoutent ce matin que cela soit ici en Métropole ou sur les théâtres opérationnels au Liban,
en Côte d’Ivoire, au Kosovo, au Tchad ou en Afghanistan.
Merci de vous joindre à nous pour ce culte de l’aumônerie militaire protestante. Ce matin il
sera beaucoup question du ministère des aumôniers. J’ai à mes côtés le pasteur Isabelle
Maurel qui vient de terminer une mission de quatre mois en Afghanistan. Elle conduira la
méditation de ce culte du premier dimanche de l’Avent après nous avoir éclairés sur son
travail auprès de nos militaires.
Avant de poser quelques questions à Isabelle sur son ministère d’aumônier j’aimerai partager
avec vous une grande émotion que j’ai eue en lisant le livre écrit par la journaliste Laure
Joanin-Llobet : « Les 7 de Spandau ». Je dois avouer que je l’ai lu d’un trait, une fois
commencé je ne l’ai lâché qu’au petit matin. Au moins deux raisons à cela : d’abord parce
qu’ici la petite histoire rejoint la grande et que les historiens ne pourront plus ignorer cette
recherche, ensuite parce qu’il est question du travail des aumôniers militaires protestants et
c’est assez exceptionnel qu’un livre grand public parle aussi bien de nous.
N’avez-vous jamais eu dans votre vie l’envie de regarder par le trou de la serrure, ne seraitce que pour savoir ce qui se passe de l’autre côté de la porte ? Est-ce la curiosité, par envie
de connaître ce que les historiens n’ont pas pu nous dire car ils ne possédaient pas la clef ?
En 1946, le procès de Nuremberg prend fin, douze criminels nazis sont condamnés à la
pendaison, sept à une peine de prison allant de dix ans à perpétuité. La porte de la prison de
Spandau, située dans le secteur anglais, se referme sur eux, interdiction absolue de parler –
silence…un silence de soixante ans.
Berlin, ville bientôt coupée en deux, occupée par quatre nations et sa prison. Les prisonniers
devenus des numéros sont totalement coupés du monde. Pourtant une fois par semaine, le
vendredi ils ont droit à la visite d’un aumônier. C’est à la France que revient ce mandat et ce
sont les aumôniers militaires protestants français qui accompliront cette mission. Que s’y
passe-t-il ? Que diront-ils ? Que penser de la mort du dernier criminel : Rudolph Hess
retrouvé pendu à l’âge de 93 ans en août 1987 alors qu’il était devenu incapable de lacer ses
chaussures ! Est-ce réellement un suicide ! Encore une énigme !
Un des aumôniers le pasteur Happel a fait ses comptes, il a passé 540 heures en tête à tête
avec Albert Speer, que se sont-ils dit ? Comment les criminels nazis vivent-ils leur
châtiment, comment prennent-ils conscience de leur responsabilité dans les horreurs du
régime nazi ? La grâce divine est-elle aussi pour eux ? Que signifie ici le mot « Pardon » ?
Je voyais comment, chacun des aumôniers abordait cet accompagnement avec ce qu’il était,
ses choix théologiques, ses dispositions à l’écoute, ses capacités au recul nécessaire, la
charge émotionnelle à gérer.
Les aumôniers sont des êtres humains avec leurs propres soucis, comme tout un chacun.
Comment le pasteur Casalis, le premier des aumôniers à assumer ce mandat, à peine sorti du
maquis où il a vu plusieurs de ses amis mourir sous les balles ennemies, comment va-t-il
aborder ce face à face ?
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Peut-on reprocher à certains aumôniers d’avoir dépassé des limites en nouant des liens d’amitié avec certains
prisonniers ? Tout en respectant le secret pastoral, les trois aumôniers encore en vie racontent cette expérience
inoubliable de leur ministère difficile, passionnant mais duquel on ne sort vraiment pas indemne.
«Les 7 de Spandau » focalise le ministère des aumôniers militaires sur un aspect très concret : la visite des
prisonniers, ce n’est qu’une petite partie de notre travail.
Aujourd’hui, avec ses trente-deux aumôniers plein-temps et une cinquantaine d’aumôniers de réserve activés à
raison de 1200 jours par an, l’aumônerie accompagne des personnels de la Défense partout dans le monde, ainsi
que sur les bâtiments de combat. Des aumôniers qui loin de leur famille et du confort, suivent ces femmes et ces
hommes qui, au cœur des violences humaines, dans un environnement souvent hostile, risquent leur vie pour
protéger et défendre des valeurs toujours fragiles : paix, liberté.
Isabelle, tu rentres d’Afghanistan où tu as exercé ton ministère pendant quatre mois, c’est au cours de ce mandat
que dix jeunes militaires ont perdu la vie. Ministère lourd, difficile, comment le définirais-tu ?
IM : L’aumônier, c’est incontestablement celui qui accompagne, qui est présent et qui peut tout entendre et tout
écouter. Et ce n’est pas anodin, car s’il est important d’être écouté, ce n’est malheureusement que rarement
possible pour les personnels militaires.
Le passage de l’aumônier dans les unités offre cette occasion. Accompagner les militaires signifie que
l’aumônier est prêt à partir en mission avec eux, à partager les risques avec eux, cette présence à leurs côtés se
concrétise dans l’escorte, le suivi, et le soutien.
L’accompagnement c’est aussi parfois, savoir devancer, rattraper ou tempérer.
Il y a beaucoup d’amour dans l’acte d’accompagner, un amour qui permet à l’autre de montrer sa faiblesse en
sachant que jamais de mon côté je n’en profiterai pour montrer ma force.
Et c’est alors comme une musique qui commence, une musique vivante qui est jouée avec des instruments
vivants, un duo, celui de l’échange où le militaire peut se dire sans crainte d’être jugé, dans la confidentialité, en
dehors de toute hiérarchie.
Et jamais une note ne ressemble à une autre, dans toute une vie. Parce que vraiment Dieu ne fait pas de
photocopies avec les hommes, nous sommes tous si différents. Alors le pasteur, l’aumônier aux armées est celui
qui entend et qui permet à chacun de retrouver sa voie, sa ligne mélodique unique.
L’accompagnement par l’aumônier vient mettre en lumière Celui qui fait de la « haute couture » de nos vies,
celui auprès de qui on peut reprendre son souffle, le Dieu en qui je crois.
Le défi d’un aumônier, c’est d’arriver à rejoindre son prochain, non pas avec des mots pré-formatés, mais avec
la simplicité du cœur, dans un langage d’aujourd’hui, c’est le rejoindre en étant à l’écoute d’une parole faite
chair, qui sent battre le cœur de celui qui est accompagné, et qui permet l’émergence d’une parole qui sera
entendue. C’est enfin offrir une espérance qui permet d’affronter nos réalités.
Au quotidien aliénant s’ouvre des routes nouvelles libératrices.
BD : Merci Isabelle pour cette réponse qui est une vraie confession de foi. Qu’est–ce qui t’aura le plus marqué
de ce séjour en Afghanistan ?
IM : Sans hésitation l’embuscade meurtrière et la mort de nos dix soldats.
Ce soir là s’est levé un vent de solidarité pratiquement palpable. Tous nous étions concernés. La gravité des
entretiens avec les blessés ou les camarades des militaires tués montrait qu’on allait à l’essentiel, pas de parole
fausse ou fuyante, on était dans une parole de vérité. Ce soir là, après chaque entretien avec un militaire, je
proposais de prier, tous ont accepté. Aucun n’a refusé.
Ce soir là, la mort a fait irruption dans chacune de nos vies, et les questions concernant la mort, la vie se sont
faites criantes. Pourtant la mort est omniprésente ; à l’aéroport de Kaboul, sous la pancarte « Welcome to
Kaboul », les drapeaux de toutes les nations présentes dans ce pays sont en permanence en berne.
Cet événement dramatique restera en chacun de nous comme une cicatrice.
Je prie que ces cicatrices au lieu de nous défigurer par l’amertume qu’elles génèrent, nous embellissent et nous
permettent de continuer à vivre. Qu’elles nous rendent plus présents à notre quotidien, plus vrais, plus humains,
plus fraternels.
C’est souvent, dans les moments les plus dramatiques que seul Dieu peut entendre notre cri, alors c’est vers lui
que l’on se tourne.
Chant : Cantique pour piano et deux voix. "Je n'ai que toi dans le ciel". Recueil JEM - J'aime l'Eternel vol 2.
BD : Mais prendre tant de risques, alors que tu pourrais être ici en France, pasteur dans l’une de nos églises, estce que c’est vraiment raisonnable ?
IM : Pour moi ce qui est important c’est de rejoindre ces hommes et ces femmes là où eux-mêmes encourent
des risques énormes et là où de vraies questions émergent. La plupart ont de vraies questions, qu’ils n’oseraient
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jamais poser dans une église ou un temple. Il faut être là au bon moment et l’évangile devient alors un sujet de
discussion.
Jésus aussi allait sur le terrain, il ne guérissait jamais deux fois de la même manière, nous sommes tous si
différents l’approche de Dieu peut prendre des formes très différentes. Dans ces moments d’accompagnement je
peux communiquer avec chacun en particulier et leur dire que Dieu nous parle individuellement. Et même si
mon existence me paraît insignifiante, ou stupide, Dieu lui-même me dit qu’elle a du prix, ma vie. Et ce
message je peux le communiquer justement individuellement, particulièrement, et je ne peux le faire qu’en
acceptant les mêmes risques pris par les militaires pour accomplir leur mission.
BD : Nous entrons dans un temps particulier, celui de l’Avent. Si tu étais encore en Afghanistan, là, maintenant,
que dirais-tu dans ce culte du premier dimanche de l’Avent ?
IM : Je dirais qu’il faut commencer par prendre du temps, parce que cette période de l’Avent est un temps de
préparation à Noël c’est vrai qu’un Noël en opération extérieure, il faut s’y préparer. Noël quand on est loin de
sa famille, c’est vraiment difficile. Tant d’ingrédients vous manquent, l’odeur des gâteaux à la cannelle, la
beauté des villes illuminées, les retrouvailles des familles, l’attente nerveuse des enfants, leurs yeux brillants de
bonheurs à l’approche de Noël, leurs petites mains qui déchiquettent fébrilement les papiers cadeaux…
Tous ces manques seront ressentis douloureusement.
Il y a quelques années, lorsque j’étais en Macédoine pour les fêtes de Noël, quelqu’un avait eu l’idée d’inviter
une chorale d’enfants. Mais au fur et à mesure de leur prestation, les militaires sortaient en pleurant. C’était
insupportable de voir les enfants des autres quand les vôtres vous manquent tellement.
Les gars sortaient et pleuraient.
Cette année encore, sur tous les théâtres d’opérations où la France est engagée, il va y avoir des militaires qui
vivront un Noël différent, et souffriront de ne pas être auprès de leurs familles ce soir là ; mais ce temps peut
certainement aussi permettre de retrouver le vrai sens de Noël.
BD : « Il y a un temps pour tout, un temps pour chaque chose sous le ciel :
Un temps pour mettre au monde et un temps pour mourir
Un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté
Un temps pour démolir et un temps pour bâtir
Un temps pour pleurer et un temps pour rire
Un temps pour chercher et un temps pour perdre
Un temps pour se taire et un temps pour parler
Un temps pour aimer… »
Ce Texte de l’Ecclésiaste décrit une vie fractionnée, cloisonnée, émiettée… d’espoirs et de déceptions, de joie et
de tristesse, comme si tout était toujours à refaire, à recommencer.
Nous sommes si souvent entraînés dans une course si folle, tellement de questions se pressent en nous, nous
avons tellement à faire, quelquefois il nous semble que nous n’avons pas assez de temps pour l’essentiel, qu’il
faudrait nous arrêter de courir, qu’il faudrait faire une pause.
Il faudrait rassembler les morceaux de nos vies, les recueillir…nous recueillir. Faire une pause.
Se recueillir, parce que l’on devine d’une manière ou d’une autre dans l’émiettement du temps, la vive clarté de
l’amour de Dieu. Oui même là, en treillis, en opération, il est possible de se recueillir et de se retrouver devant
Dieu.
Chant : Début du cantique avec piano."Je laisse à tes pieds mes fardeaux". Recueil JEM - J'aime l'Eternel vol 2
Pas facile Seigneur, de faire silence
Quand tout s’agite autour de nous
Pas facile de reconnaître le murmure de ta voix
Parmi tous les bruits du monde,
Pas facile Seigneur de recevoir ton message de paix quand tant de violence se déchaîne autour de nous, chaque
jour d’autres militaires venus ici comme moi en mission, y laissent leur vie
Mais
Seigneur, ce matin je vais prendre le temps
Le temps de poser mon regard
Sur les choses de tous les jours et les voir autrement
Ces choses que chaque matin je croise sans voir
Toutes ces choses familières que je côtoie à longueur de journées, de mois, d’années.
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Oui, je vais prendre le temps de te rencontrer
Toi notre Dieu ; au-delà des mots, des formules et des habitudes,
Je veux te retrouver toi
Je veux te confier tout ce qui me préoccupe et m’éloigne de la pensée de toi
Et déposer à tes pieds mes fardeaux. Amen.
Chant : Cantique avec piano et deux voix a capella. "Je laisse à tes pieds mes fardeaux". Recueil JEM - J'aime
l'Eternel vol 2
Loi :
BD : Voici ce que Dieu attend de nous :
« Voici l’attitude que j’aime :
C’est libérer les hommes injustement enchaînés,
C’est les délivrer des contraintes qui pèsent sur eux,
C’est rendre la liberté à ceux qui sont opprimés,
Bref c’est supprimer tout ce qui les tient esclaves.
C’est partager ton pain avec celui qui a faim,
C’est ouvrir ta maison aux pauvres et aux déracinés
Fournir un vêtement à ceux qui n’en ont pas, ne pas te détourner de celui qui est ton frère.
Alors, ce sera pour toi l’aube d’un jour nouveau,
Ta plaie ne tardera pas à cicatriser.
Quand tu appelleras le Seigneur, il te répondra, quand tu demanderas de l’aide il dira « j’arrive »
Si tu cesses chez toi de faire peser des contraintes, de ridiculiser les autres,
Si tu éloignes de toi les bruits de rien du tout
Si tu partages ton pain avec celui qui a faim si tu donnes à manger à qui doit se priver.
Alors la lumière chassera l’obscurité où tu vis » (D’après Esaïe chapitre 58)
Chant : Cantique avec piano et deux voix. "O ma joie" n° 61/37. Recueil Alléluia
Pardon et annonce de la grâce :
IM : « Sous les pavés de vos errances, un avent de tendresse se prépare où je vous attends,
Comme la nuit attend le jour…
Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.
Je ne garde pas ma colère à toujours,
Je prends plaisir à faire grâce.
J’aurai encore compassion de vous,
Je mettrai vos fautes sous vos pieds,
Et je jetterai tous vos péchés au fond de la mer » (D’après Michée 7,18-19)
« …Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,
mais qu’il ait la vie éternelle ». (Jean 3, verset 16)
BD : Isabelle, je sais que le texte de l’évangile de Mathieu (chapitre 25, verset 31 à 44) te parle particulièrement
car il est au cœur de ton ministère…
Lecture biblique :
« Venez les bénis de mon Père ... car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger ;
J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j'étais
un
étranger
et vous
m'avez recueilli, nu et
vous m'avez vêtu, malade et vous avez pris soin de moi ; j’étais en prison et vous êtes venus me voir …
Je vous le déclare : toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que
vous l’avez fait ». (Matthieu 25,31 - 41)
IM : …Ce que dit ce texte, c'est que le sens de notre existence, il est là, dès maintenant et il n'est pas dans les
rêveries de toute puissance divine, il est là où les corps souffrent, là où les pauvres ont besoin d'aide. Il est là,
où je sais me tenir en fraternité.
Nous avons tous un besoin fondamental d’être aimés et d’aimer, quel que soit notre âge, notre situation, on a
tous besoin d’amour. C’est le moteur de la vie, l’amour.
Et ce texte nous invite à être des relais, à prendre le relais, et à notre tour à être porteur d’amour auprès de ceux
que nous côtoyons. Car on peut toujours croire à l'illusion d'un Dieu qui agirait sans nous, ou s'illusionner en
pensant que c'est à nous seuls de porter le poids du monde.
Mais ce texte remet les choses à leur place : Dieu vient faire irruption sur le terrain de nos vies, sans que nous
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nous y attendions. Et même quand on est dans des situations difficiles, loin des siens, sur une terre étrangère,
même en Afghanistan il est possible de se découvrir accompagné par Dieu, il est possible de le voir agir à nos
côtés. Il vient marcher à nos côtés.
Et chacun, même moi, même toi, peut en être le reflet pour son prochain.
Mais voilà, tout dans la vie me pousse à l’oublier, c’est difficile lors que les balles sifflent, lorsque les roquettes
tombent à proximités, lors que les convois sont attaqués par des « suicide-bombers », c’est difficile de se
souvenir que Dieu me demande d’être son reflet, c’est difficile de conjuguer ce que je vis avec la nouvelle de
Noël et du message de paix.
Alors, il est nécessaire, ce temps de préparation.
Pour recevoir le message de Noël, et pour le préparer, je ne veux pas me contenter de ce petit morceau d'appel à
la vigilance, mais je veux lire tout le discours de l'évangile, le lire, le faire vivre dans mon cœur, je veux faire
attention à celui qui est autour de moi et qui a besoin de mon attention, et je veux me souvenir que lorsque j’ai
moi-même besoin de cette attention, Jésus est là, tout proche de moi.
Lorsqu’on est loin des siens, de sa famille, de ses racines, on se sent tout seul un peu fragile. Et ce temps de
l’Avent vient justement me rappeler que la fragilité peut aussi être au service de Dieu ;
Je suis frappée à chaque fois que je relis le récit de Noël de percevoir la note de la faiblesse. Note inattendue
dans une partition que nous aurions certainement écrite bien différente.
Le contraste est frappant par rapport aux instrumentistes qui interprètent cette visite :
Un tout jeune couple, inconnu, sans formation particulière, des débutants, en quelques sortes des amateurs. Ils
ne sont pas les grands ténors de l’époque.
Et leur partition est plaintive, essoufflée, ils doivent fuir, chercher où se loger à une heure tardive…
A l’heure de la révélation, Dieu a choisi un visage pour se révéler, pour se faire connaître.
A Noël, en Jésus-Christ, Dieu prend un visage qui se fait proche, s’émeut, aime, pleure, sourit, appelle à la vie.
Il faut nous préparer à entendre ce message : Dieu a un visage, et ce visage c’est le mien, le tien, le nôtre. C’est
celui de l’humanité et je le rencontre même loin des miens en opérations. Amen.
Musique : Cantique avec piano et deux voix. "J'ai soif de ta présence". JEM- J'aime l'Eternel vol 2
Prière d’intercession :
IM : Seigneur,
Parce que toi tu viens à nous, à visage découvert,
Nous pouvons maintenant te prier à cœur ouvert.
Nous te prions pour les familles de militaires décédés lors de missions, viens aussi les apaiser, qu’elles puissent
connaître l’espérance de la vie éternelle, et qu’elles ne soient pas prisonnières de leur chagrin.
Nous te prions pour les militaires qui ont été victimes de la violence, ceux qui ont été blessés ;
Que ton amour vienne les aider à cicatriser leurs peines, et à vivre dans la paix.
Nous te prions pour tous ceux qui ont été témoins de ces violences et qui les portent encore douloureusement.
Viens aussi les aider à reprendre le chemin de la vie afin que ces maux ne les sclérosent pas.
Nous te prions pour ceux qui nous gouvernent, afin que la paix soit toujours leur plus haute espérance. Que la
paix soit aussi notre espérance. Amen
Envoi :
BD : « Que Dieu bon et miséricordieux vous bénisse.
Qu’il vous entoure de sa présence aimante.
Qu’il soit à vos côtés au lever et au coucher,
Au départ de chez vous et à votre retour.
Qu’il soit avec vous dans chaque rencontre. (D’après la prière d’Anselm GRÜN)
Chant : Cantique à deux voix a capella. "La paix du Seigneur" n° 62/83. Recueil Alléluia.
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