Septembre 1339 : siège de Cambrai conduit par le roi Édouard III. À cette époque, il semble
que Cambrai ait été le théâtre d’une lutte entre partisans de l’empereur Louis de Bavière et du
comte Guillaume II de Hainaut d’une part, et les alliés du pape et du roi de France Philippe VI de
Valois d’autre part (parmi ces alliés : les rois de Bohême et de Navarre, le comte de Savoie, le
Dauphin de Vienne, et les Castillans)4.
Hiver 1339 - 1340 : siège d’Escaudœuvres (Nord). La ville et le château très
fort d’Escaudœuvres, séant sur l’Escaut, se situaient à la frontière du comté de Hainaut (le comte
de Hainaut y entretenait une garnison permanente : la place étant sa possession) et à une lieue
(4 km.) de Cambrai. La cité et le château étaient défendus par une puissante garnison sous les
ordres du capitaine du château Gérard de Sassegnies et de son écuyer Robert
Marineaux. Jean, duc de Normandie et fils du roi de France, Philippe VI de Valois, vint assaillir par
surprise, avec le connétable, ses maréchaux, ses troupes et avec l’aide de Cambraisiens, la place
durant l’hiver 1339-1340 (décembre 1339 ?) : elle tomba en son pouvoir, après un siège de 6
jours, en plein hiver, sous la neige. Les Français, vainqueurs, détruisirent entièrement les lieux
(arasés) et y boutèrent le feu (*1). Le capitaine chargé de la défense de la place et son écuyer
furent soupçonnés, par après, de s’être rendus par trahison aux Français : aussi moururent-ils,
dit Froissart, villainement à Mons en Haynaut. Escaudœuvres fut démantelé, et les débris de ses
murailles, comme ceux de la forteresse de Relenghes, furent transportés à Cambrai pour servir à
la reconstruction des fortifications de cette ville et à y édifier la « Porte Robert ». Après la prise
d’Escaudœuvres, Jean, duc de Normandie se retira et laissa des garnisons à Douai ainsi
qu’au Cateau-Cambrésis pour inquiéter le Hainaut de deux côtés. La place sera cependant
rendue au comte de Hainaut lors d’un traité avec le roi de France en 1341
Hiver 1339 – 1340 : siège de la maison forte de Relenghes (ou
anciennement, Erling ou Herling (*1), située du côté opposé du fleuve Escaut, en face
d’Escaudœuvres. Cette maison forte, située à la frontière du Hainaut, fut assiégée une journée
entière de décembre 1339 (*2) par les troupes du duc Jean de Normandie avec l’aide de
Cambraisiens qui n’eurent aucune peine à atteindre les murs de la maison forte, l’eau des fossés
cerclant celle-ci étant gelée : après plusieurs assauts, ils se retirèrent le soir venu sur Cambrai
sans avoir pu prendre la place. Les assiégés quant à eux, furent sous le commandement d’un fils
illégitime de Jean de Beaumont,seigneur de Beaumont (oncle du comte Guillaume II de Hainaut),
capitaine de la garnison de la place et secondé par 15 compagnons d’armes et de 18 archers :
ceux-ci résistèrent fort bien jusqu’à la limite de l’épuisement et, après le départ des assiégeants,
se concertèrent et avisèrent qu’ils ne pourraient pas soutenir un long siège contre les
Cambraisiens. Ils prirent donc leurs armes, bagages et quelques biens précieux qui leur
appartenaient, boutèrent le feu à Relenghes et partirent avant minuit pour se réfugier
àValenciennes. Le lendemain, les Cambraisiens vinrent reprendre le siège de la maison forte et
furent tout ébahis de rencontrer la place déserte, vidée et brûlée
1340 : siège d'Aubenton (Aisne). En 1340, les Français, le vidame de Châlons, les seigneurs
de Braine, de Beaumé, de La Bôve et de Lor à la tête de 500 hommes entreprirent une expédition
contre le comte Guillaume II de Hainaut pour le punir d'avoir embrassé la cause des Anglais.
Après avoir ravagé le pays de Chimay, ils revinrent à Aubenton pour partager le butin. En
représailles, le comte de Hainaut, ordonna à ses chevaliers et à ses écuyers de détruire la ville
d'Aubenton ainsi que de semer la terreur et le meurtre. La population informée de cette incursion
imminente releva les palissades et reçut du seigneur Jean de Bosmont, le renfort de cinq cents
hommes en armes. Le siège (mars ou avril 1340) de la place par les hennuyers dura 5 jours.