Liste des sièges de la guerre de Cent Ans

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Liste des sièges de la guerre de Cent Ans
En 1336, le roi Édouard III d'Angleterre, prétendant au trône de France et vassal du roi en tant
que duc d'Aquitaine pour ses possessions en Guyenne, entre en rébellion contre Philippe VI de
France, alors roi de France, dont il conteste l'autorité. Le 24 mai 1337, Philippe VI décide de lui
confisquer la Guyenne (Aquitaine) en réaction. La guerre de Cent Ans ne fut pas une guerre de
batailles rangées, ce fut une guerre de coups de mains, de sièges et d'embuscades.
Principaux sièges
Du début à la mort de Jean II ...........................................................................................2
Sous le règne de Charles V Le Sage ............................................................................17
Charles VI le Fou, entre guerre de Cent Ans et guerre civile ..................................26
Guerre civile, opposant Armagnacs (partisans de Charles d’Orléans, fils du
défunt.) et Bourguignons ................................................................................................29
Charles VII Premières difficiles années de règne (1422 - 1429) ............................38
La libération du royaume : Charles VII le Victorieux, du désespoir à la victoire
.............................................................................................................................................44
Charles VII : les heures sombres (1431 - 1448) .........................................................46
La fin de la guerre de Cent Ans ....................................................................................52
Les textes en rouge concernent le Sud-Ouest et lieux en oc, en bleu la Picardie et autres lieux en oil
Du début à la mort de Jean II
1337 : siège de la ville et du château de Puymirol par Étienne Le Galois de la
Baume, grand-maître des arbalétriers commandant les troupes françaises. La capitulation se fait
en date du 17 juillet 1337. Ce siège marque le début des hostilités "sur le terrain" entre les rois de
France et d'Angleterre.
Située dans le département de Lot-et-Garonne et la région Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Puymirolais.
En 1286, Édouard Ier, roi d'Angleterre, octroya de nouvelles coutumes aux habitants de la cité.
Ces privilèges étaient considérables car, pendant les alternatives d'occupation anglaise ou
française, chaque parti avait intérêt à renchérir sur les faveurs et concessions pour s'assurer le
concours et l'obéissance des habitants d'une place aussi importante. Toutes les villes de
l'Agenais ont été assiégées, prises et reprises bien des fois depuis la guerre des Albigeois jusqu'à
celles de la Fronde. Cependant, Puymirol eut à subir moins d'assauts que la plupart des autres,
sans doute parce qu'elle semblait inexpugnable. Elle fut assiégée sans succès, en 1324, par les
troupes françaises; elle était alors défendue par l'un des meilleurs capitaines du parti
anglais, Amanieu du Fossat, seigneur de Madaillan.
24 juillet 1337 : siège de Saint-Macaire par Raoul II de Brienne, comte d'Eu, connétable et
lieutenant du roi de France.
1338 : siège du château de Penne-d'Agenais par les Français. Robert III d'Artois, rallié aux
Anglais, entreprend de forcer les Français à lever le siège2.
Février 1338 : siège du château de Madaillan (canton de Prayssas, Lot-et-Garonne) par les
troupes françaises d'Étienne Le Galois de la Baume, et du comte Gaston II de Foix. À cette
époque le château était occupé par les Anglais.
1338 : siège et prise de Tartas par le comte de Foix sous la bannière de Philippe VI de
France.
Mars - avril 1339 : siège de la bastide de Puyguilhem, tout près de Thénac en Périgord,
mené par Pierre de la Palu, seigneur de Varambon, sénéchal de Toulouse et d’Albi, avec le
support du chevalier Jean de Surie (ou, de Sury) et neuf écuyers avec leurs hommes d’armes du
côté français, contre les Anglais. Pierre de la Palu réunit des troupes à Marmande pour assiéger
ensuite Puyguilhem où, pour la première fois en France, les artilleurs du roi employèrent la
poudre, les canons et les couleuvrines à la réduction d’une place forte3.
1339 : siège du château fort de Rihoult en Artois (Pas-de-Calais) par Robert III
d'Artois rallié aux Anglais. Il enleva la place mais ne put la conserver. Quelques années plus tard,
en 1346, les Flamands, alliés des Anglais, détruisirent le château.
Septembre 1339 : siège de Cambrai conduit par le roi Édouard III. À cette époque, il semble
que Cambrai ait été le théâtre d’une lutte entre partisans de l’empereur Louis de Bavière et du
comte Guillaume II de Hainaut d’une part, et les alliés du pape et du roi de France Philippe VI de
Valois d’autre part (parmi ces alliés : les rois de Bohême et de Navarre, le comte de Savoie, le
Dauphin de Vienne, et les Castillans)4.
Hiver 1339 - 1340 : siège d’Escaudœuvres (Nord). La ville et le château très
fort d’Escaudœuvres, séant sur l’Escaut, se situaient à la frontière du comté de Hainaut (le comte
de Hainaut y entretenait une garnison permanente : la place étant sa possession) et à une lieue
(4 km.) de Cambrai. La cité et le château étaient défendus par une puissante garnison sous les
ordres du capitaine du château Gérard de Sassegnies et de son écuyer Robert
Marineaux. Jean, duc de Normandie et fils du roi de France, Philippe VI de Valois, vint assaillir par
surprise, avec le connétable, ses maréchaux, ses troupes et avec l’aide de Cambraisiens, la place
durant l’hiver 1339-1340 (décembre 1339 ?) : elle tomba en son pouvoir, après un siège de 6
jours, en plein hiver, sous la neige. Les Français, vainqueurs, détruisirent entièrement les lieux
(arasés) et y boutèrent le feu (*1). Le capitaine chargé de la défense de la place et son écuyer
furent soupçonnés, par après, de s’être rendus par trahison aux Français : aussi moururent-ils,
dit Froissart, villainement à Mons en Haynaut. Escaudœuvres fut démantelé, et les débris de ses
murailles, comme ceux de la forteresse de Relenghes, furent transportés à Cambrai pour servir à
la reconstruction des fortifications de cette ville et à y édifier la « Porte Robert ». Après la prise
d’Escaudœuvres, Jean, duc de Normandie se retira et laissa des garnisons à Douai ainsi
qu’au Cateau-Cambrésis pour inquiéter le Hainaut de deux côtés. La place sera cependant
rendue au comte de Hainaut lors d’un traité avec le roi de France en 1341
Hiver 1339 – 1340 : siège de la maison forte de Relenghes (ou
anciennement, Erling ou Herling (*1), située du côté opposé du fleuve Escaut, en face
d’Escaudœuvres. Cette maison forte, située à la frontière du Hainaut, fut assiégée une journée
entière de décembre 1339 (*2) par les troupes du duc Jean de Normandie avec l’aide de
Cambraisiens qui n’eurent aucune peine à atteindre les murs de la maison forte, l’eau des fossés
cerclant celle-ci étant gelée : après plusieurs assauts, ils se retirèrent le soir venu sur Cambrai
sans avoir pu prendre la place. Les assiégés quant à eux, furent sous le commandement d’un fils
illégitime de Jean de Beaumont, seigneur de Beaumont (oncle du comte Guillaume II de Hainaut),
capitaine de la garnison de la place et secondé par 15 compagnons d’armes et de 18 archers :
ceux-ci résistèrent fort bien jusqu’à la limite de l’épuisement et, après le départ des assiégeants,
se concertèrent et avisèrent qu’ils ne pourraient pas soutenir un long siège contre les
Cambraisiens. Ils prirent donc leurs armes, bagages et quelques biens précieux qui leur
appartenaient, boutèrent le feu à Relenghes et partirent avant minuit pour se réfugier
à Valenciennes. Le lendemain, les Cambraisiens vinrent reprendre le siège de la maison forte et
furent tout ébahis de rencontrer la place déserte, vidée et brûlée
1340 : siège d'Aubenton (Aisne). En 1340, les Français, le vidame de Châlons, les seigneurs
de Braine, de Beaumé, de La Bôve et de Lor à la tête de 500 hommes entreprirent une expédition
contre le comte Guillaume II de Hainaut pour le punir d'avoir embrassé la cause des Anglais.
Après avoir ravagé le pays de Chimay, ils revinrent à Aubenton pour partager le butin. En
représailles, le comte de Hainaut, ordonna à ses chevaliers et à ses écuyers de détruire la ville
d'Aubenton ainsi que de semer la terreur et le meurtre. La population informée de cette incursion
imminente releva les palissades et reçut du seigneur Jean de Bosmont, le renfort de cinq cents
hommes en armes. Le siège (mars ou avril 1340) de la place par les hennuyers dura 5 jours.
Les assiégés, sous le commandement de Jehan de la Bôve (Jean II Barat), résistèrent comme ils
le purent : peine perdue, .. 1500 à 2000 hommes, femmes, enfants périront sous le fil de l'épée.
La ville fut pillée, mise à sac, détruite et brûlée. Il en résulta une chute démographique dans la
région constatée en1348 lors de la reconstruction des fortifications sur une emprise plus réduite,
comportant 3 portes et 6 tours dont une existe encore
1340 : siège de Montay (Nord) par Jean, duc de Normandie, fils du roi de France Philippe VI
de France. Ayant réuni auparavant ses troupes en vue d’assaillir la bourgade, il entreprit le siège
de Montay qui fut long et difficile. La Chronographia regum Francorum (II, 114) dit que le roi de
France, Philippe VI de Valois, y vint en personne : il s’agirait d’une confusion ! Philippe VI avait
en effet, convoqué l’ost à Compiègne pour secourir son fils, le duc de Normandie, le 28 mai
1340, mais rien ne dit qu’il se rendit personnellement devant Montay. Toujours à la même époque,
Gérard de Werchin au service du comte Guillaume II de Hainaut, surprit le campement du duc de
Normandie et attaqua la bourgade de Montay lors de l’incursion des Français dans la place
1340 : siège de Le Quesnoy en comté de Hainaut (Nord). Le duc Jean de Normandie, fils du
roi de France Philippe VI de Valois, avec ses troupes se déplaça en Hainaut et fit des ravages
dans la contrée (son père et lui n’acceptant pas que le comte de Hainaut se soit rallié aux
Anglais). Il décida donc de mettre le siège devant la ville de Le Quesnoy (possession à l’époque
du comte Guillaume II de Hainaut) en date du 22 mai 1340. Les habitants de la ville se défendirent
eux-mêmes. Fort heureusement, ils étaient bien fournis en hommes d’armes, en armes et en
artillerie : ils avaient équipés précédemment les remparts de la ville de canons (« bâtons de feu »)
et de bombardes (« bouches à feu ») et de petits canons montés sur affûts qui furent utilisés
contre les assaillants français menés par le maréchal de Mirepoix. Les « Chroniques de
Froissart » mentionnent en effet ce siège comme suit : « (1340) ..Ceux de la ville (= les assiégés
du Quesnoy) décliquèrent contre eux (=les troupes françaises) canons et bombardes qui gettoient
(jetaient) grands quarreaux.. » Ces carreaux lancés étaient généralement en fer, mais pouvaient
être en pierre et également être des garrots de feu comme ils s’en rencontraient depuis très peu
de temps dans certaines places assiégées. Les chevaux des assaillants furent effrayés par le bruit
de cette artillerie, qui en plus, dispersaient des projectiles en fer, en pierre contre la cavalerie
pouvant causer de graves blessures (tant aux cavaliers qu’aux chevaux) : la cavalerie, inopérante
dans ce cas contre de tels engins, n’eut d’autre choix que de se retirer. Les Français, mécontents
d’avoir été repoussés par l’artillerie de la ville, se transportèrent par dépit sur les villages
environnants qu’ils incendièrent, tels Gommegnies, Frasnoy
1340 : siège de la forteresse de Thun-l'Évêque, près de Cambrai. Précédemment, le
sire Gauthier de Mauny (ou de Manny, ou encore de Masny), chevalier hennuyer au service du
roi Édouard III d'Angleterre, avait « surpris et gagné » avec ses gens d’armes, sur l’évêque de
Cambrai, Guillaume II d'Auxonne, la forteresse de Thun-l'Évêque sur l’Escaut. Le duc Jean de
Normandie, après avoir ravagé le Hainaut et plusieurs de ses châteaux jusqu’à Valenciennes
après le siège d’Escaudœuvres, marcha avec ses troupes sur la puissante forteresse de Thunl’Évêque pour porter secours à cette place importante qui devint son objectif principal : celle-ci
était défendue par une forte garnison, qui tenait le moral élevé, aux ordres de Richard de Limosin
et de deux vaillants gentilhommes qui se distinguèrent, les frères Jean et Thierry de Mauny (ceuxci étaient les frères également du précité Gauthier de Mauny) au service des Anglais. Du côté
français, le duc de Normandie, accompagné du duc Eudes IV de Bourgogne, fit dès lors un siège
en forme devant Thun aux alentours du 4 juin 1340. Thun se situant du côté Ouest de l’Escaut à
une courte distance de ce fleuve, les Français avaient établi leurs campements tout proche de la
forteresse.
Les troupes du duc de Normandie étaient pourvues de machines extraordinaires (engins de
guerre lourds, de type bouches à feu (bombardes) qui, dès le 6 juin, lancèrent jour et nuit dans la
place de si grosses pierres qu’elles défonçaient les maisons. Les habitants et la garnison furent
obligés de se réfugier dans les caves : leur résistance fut opiniâtre. Il y eut très tôt plusieurs
brèches ouvertes dues aux bombardements intensifs. Le 7 juin, les Français furent renforcés de
troupes venant de garnisons des provinces de la Meuse, de la Thiérache et du Laonnois. Le 15
juin arriva en personne le roi de France Philippe VI de Valois avec une importante cavalerie
placée sous son commandement direct : 18.000 hommes d’armes se comptèrent ainsi devant
Thun. Apprenant la nouvelle, le comte Guillaume II de Hainaut (allié des Anglais) fit mandement à
tous ses alliés d’aller secourir la forteresse. Une coalition d’anglo-germains (composée en
majorité de Brabançons) s’approcha par deux directions et se rassembla aux environs
de Valenciennes, sur la partie Est de l’Escaut. Un contingent de près de 40.000 Flamands menés
par Jacques d’Artevelle (Jacob van Artevelde, en flamand), s’empressa également de rejoindre
les coalisés, en passant par le Tournaisis, et approcha par l’Ouest. Pendant ce temps, le duc Jean
de Normandie, pour forcer les assiégés à se rendre, utilisa un autre système (*1). On apporta
aux balistiers tous les cadavres de chevaux et de bêtes de somme dont le camp était encombré;
ils les firent pleuvoir sur Thun-l’Évêque en telle quantité que bientôt l’infection y fut insupportable,
et que, réduite à demander grâce, la garnison promit de se rendre, si dans quinze jours elle n’était
pas secourue. Le comte Guillaume II de Hainaut parut avant ce terme avec une armée qui se
grossissait chaque jour. Jacques d’Artevelle lui amena en cours de chemin, près de 60.000
Flamands. On se trouvait pour la seconde fois à la veille d’une bataille et pour la seconde fois on
hésita; les Flamands voulant attendre Édouard III d’Angleterre qui s’embarquait à l’embouchure
de la Tamise. Les coalisés s’impatientant, se concertèrent quant à la stratégie à employer pour
déloger les Français devant Thun : les Flamands attaqueraient les Français depuis l’Ouest et les
Germains entreprendraient la traversée de l’Escaut pour fondre sur les Français. Mais cela ne se
passa pas ainsi ! Les Germains tentèrent d’utiliser les pontons construits par les Français, mais
furent refoulés vigoureusement dans un combat « hand-to-hand ». Les coalisés défièrent alors les
Français dans une bataille, mais ces derniers tenant le fleuve, refusèrent : les armées opposées
se résignèrent chacune sur une rive du fleuve à attendre que l’autre réagisse. À ce stade, tout
dépendait des Flamands. Mais ceux-ci étaient indisciplinés et inexpérimentés, étant incapables
d’atteindre Thun : ils furent également dans l’incapacité de parvenir jusqu'à celle-ci, en traversant
la rivière Scarpe qui était tenue par 500 hommes d’armes de la garnison de Tournai (ville fidèle au
roi de France.) Ils se résolurent dès lors à prendre le long chemin par Condé-surl'Escaut et Valenciennes : ils étaient encore loin, que le comte Guillaume II de Hainaut décida
sans plus attendre d’entreprendre le combat pour secourir la garnison occupant la forteresse. La
forteresse ayant déjà plusieurs brèches importantes dans ses murailles, et la garnison du château
se protégeant de barricades improvisées, il conclut que toute résistance serait bientôt inutile.
Dans la nuit du 23 juin, un immense brasier sortit des murs du château. Les assiégeants français
se mirent aussitôt en armes pour prévenir toutes échappées des défenseurs de la forteresse et se
ruèrent dans la place : ils la rencontrèrent vidée de ses occupants. La garnison entre-temps, avait
pu s’échapper par une ouverture non gardée et était passée à travers le fleuve (grâce à des
barques envoyées par les Flamands à la garnison de Thun) pour rejoindre les coalisés composés
d'Anglais, de Flamands, d'Hennuyers, de Brabançons et de Germains. Ils see replièrent tous vers
le Nord (sans avoir oser combattre en l’absence du chef de guerre, le roi Édouard III d'Angleterre)
et quittant ainsi l’ennemi français en possession des ruines de Thun-l'Évêque et de toute la vallée
de l’Escaut au sud de la frontière du comté de Hainaut. Le siège de la place fit énormément de
tués (*2), tant civils que militaires, dans toute la contrée suite aux mouvements des diverses
troupes (avec ses pillages divers) : les textes mentionnent près de 12.000 personnes occises
dans les bourgs environnants lesquels furent pour la plupart détruits également.
Peu après, le roi de France et son fils quittèrent Thun avec l’objectif d’assiéger Bouchain, la
dernière importante place forte au sud de Valenciennes. Apprenant que le roi d’Angleterre avait
quitté le port d’Orwell le 22 juin pour débarquer avec sa flotte sur la côte flamande, ce projet ne fut
pas mis en exécution et le roi de France préféra envoyer des gens d’armes sur les frontières de la
Flandre
1340 : siège de Mortagne (près de Valenciennes, Nord). La dite année à Mortagne, le lit du
fleuve Escaut avait été garni de 1.200 pieux pour empêcher toute navigation. À cette époque, le
comte de Hainaut, allié au roi d’Angleterre, était en train d’assiéger la ville de Tournai. Mais, le
comte aimait trop la guerre active et les beaux faits d’armes pour se plaire dans l’oisiveté d’un
siège qui fut grand long et bien tenu : il délaissa donc ce siège pour courir le pays et faire des
dégâts à dix lieues à la ronde. Avec ses troupes et celles qu’il avait demandé à la population de la
ville de Valenciennes pour le suivre dans ses expéditions, il vint assaillir et mettre le siège devant
Mortagne. Mais c’était sans compter sur la ténacité du comte Édouard Ier de Beaujeu qui défendit
à outrance la cité, et qui ne capitula point. Malgré plusieurs assauts violents, le comte de Hainaut
ne put pénétrer dans la cité. Il s’éloigna et se reporta alors sur la ville deSaint-Amand et son
abbaye qu’il brûla après un rude assaut.
1340 : siège et mise à sac de la ville et abbaye de Saint-Amand (Nord) par les troupes
armées du comte de Hainaut. Précédemment, lors d’une matinée du siège de Tournai, un grand
nombre de soudoyers de la ville de Saint-Amand (ville portant sa fidélité au roi de France)
défenseurs de Tournai et présents à ce siège, vinrent attaquer la cité et l'Abbaye de Hasnon en
Hainaut : ils détruisirent la place, violèrent l’abbaye et emportèrent tout ce qu’ils purent emmener.
Ces soudoyers, leurs méfaits accomplis, lors de leur retraite, passèrent par le bois de SaintAmand et décidèrent, sur leur chemin, de prendre également d’assaut l’Abbaye de
Vicogneà Raismes en Hainaut : un des abbés de Vicogne, du nom de Godefroy de Bavay, eut la
présence d’esprit de cavaler en toute hâte auprès du prévôt de la ville de Valenciennes pour lui
réclamer une troupe d’arbalétriers et revint avec celle-ci, après l’accord volontiers du prévôt,
combattre les bidaux(fantassins) et les Gennevois soudoyés par la ville de Saint-Amand
s’insurgeant contre la dite abbaye de Vicogne. Aussitôt qu’ils sentirent les sagettes qui leur
venaient du bois, les soudoyers furent tellement effrayés qu’ils s’enfuirent à qui mieux mieux vers
leur point de retraite à Saint-Amand : Vicogne, grâce aux arbalétriers de Valenciennes fut sauvée
d’un sac. Apprenant ces nouvelles, le comte de Hainaut, allié au roi d’Angleterre, résolu
à contrevenger ces forfaitures, vint avec 3.000 hommes d’armes mettre le siège devant la ville de
Saint-Amand, qui manifestait à son gré, trop de sympathie pour le roi de France. La ville n’était
protégée que d’une simple palissade et gardée par un vaillant capitaine, un chevalier de
Languedoc, sénéchal de Carcassonne du nom d’Hugues de la Roque, et sa garnison. Ce
chevalier-sénéchal avait mis en garde le père-abbé et seigneur de Saint-Amand, qu’en cas
d’attaque de l’ost ennemi (les anglo-hennuyers), la place ne pourrait résister : il ne fut pas écouté !
Des gens d’armes de Valenciennes, mandés par le comte de Hainaut, arrivèrent également
devant Saint-Amand : 12.000 hommes se logèrent devant la ville, et attendirent l’ordre du comte
de Hainaut pour assaillir la place. Près du pont de la rivière Scarpe commença l’assaut dur et
périlleux qui dura toute la journée : il y eut de nombreux blessés et morts des deux côtés. Le soir
tombant, les Valenciennois, lassés, s’en retournèrent dans leur ville. Ils revinrent le lendemain, le
comte de Hainaut arrivant également avec une grande compagnie de gens d’armes. L’assaut fut
lancé : les assaillants hennuyers gagnèrent les premières barrières et arrivèrent devant la porte
de la ville menant au chemin vers Mortagne :
les tout premiers à l’assaut furent le comte Guillaume II de Hainaut et son oncle Jean
d'Avesnes, sire de Beaumont, qui furent tous les deux rencontrés de pierres jetées d’amont,
qu’ils en eurent leurs bassinets (casques) effondrés et les têtes toutes étonnées (Sic !). Le comte,
sur le conseil d’un de ses soldats, résolut de ne plus tenter de pénétrer par cet étroit passage
fermé par une puissante porte : il choisit un autre endroit de l’enceinte à pilonner qui touchait
directement les murs de l’abbaye. En effet, s’il parvenait à prendre l’abbaye, il détiendrait aussitôt
la ville, car il n’y avait pas d’entre deux entre la ville et l’abbaye : les murs durement pilonnés se
rompirent à plusieurs endroits (*1) : les hommes d’armes du comte s’y engouffrèrent, passèrent
une petite rivière, l’Elnon (*2) et arrivèrent devant une place (sur laquelle se rencontrait le marché)
devant le moûtier (monastère). Le chevalier-sénéchal de Carcassonne attendit à cet endroit, avec
plusieurs compagnons d’armes de son pays, les troupes du comte de Hainaut : ils les reçurent
hardiment en combattant tant qu’ils purent, mais ce fut en vain. Le comte prit possession avec sa
chevalerie de la place et ordonna que nuls assiégés ne seraient pris à merci et que tous seraient
passés au fil de l’épée, tant il était courroucé de ce que les Amandinois avaient causé de
dommages à son pays : de rue en rue, d’hôtel en hôtel, de maison en maison, tout fut visité par
les hommes d’armes du comte et peu d’habitants en réchappèrent. Même le chevalier-sénéchal
de Carcassonne fut occis sous sa bannière ainsi que plus de deux cents de ses hommes d’armes.
Le soir même de la destruction de Saint-Amand, le comte de Hainaut (qui prenait cette guerre trop
à cœur), sa chevalerie et ses troupes retournèrent au siège de Tournai, après avoir attaqué en
chemin,Orchies, Landas, La Celle et les bourgs environnants. Au troisième jour, les gens d’armes
de Valenciennes vinrent à nouveau à Saint-Amand : ils saccagèrent tout ce qu’ils purent et qui ne
leur rapportait nul profit, tant dans la ville que dans l’abbaye, allant même jusqu’à briser toutes les
cloches « ..dont ce fut dommage, car il y en avoit de moult bonnes et mélodieuses..» dira le
chroniqueur hennuyer Jean Froissart.
1340 : siège et bataille de Saint-Omer (Pas-de-Calais) par les troupes Anglo-flamandes
menées par le comte Robert III d'Artois(banni de France et allié du roi Édouard III d’Angleterre) :
celui-ci crut facilement s’emparer de la ville et fit d'incroyables efforts pour s'en rendre maître en y
plaçant vainement divers corps de ses troupes aux extrémités et aux faubourgs. Du côté français,
l’arrivée du ducEudes IV de Bourgogne et la fidélité des habitants de la ville au roi de France,
préserva la place et, l’armée assiégeante fut forcée de se retirer. Précédemment, après le siège
de Cambrai et le combat naval de l’Écluse (en flamand, Sluis), le roi d’Angleterre débarqua de
nouveau en Flandre avec une armée de 50.000 hommes d’armes et confia le tiers de ses troupes,
composées essentiellement de 3.000 Flamands, à Robert III d’Artois, qui devait mettre le siège
devant Saint-Omer. Pendant ce temps, le roi de France, Philippe VI de France, n’en demeura
pas moins inactif : il rassembla son armée entre Lens et Arras, afin de pouvoir porter ses forces
où la nécessité l’exigerait. Connaissant les projets de l’Anglais, il envoya dans la ville de SaintOmer, le comte Jean Ier d'Armagnac avec 42 bannières, parmi lesquelles on distinguait celles
d’Eudes IV duc de Bourgogne, du comte Henri de Montbéliard, de Robert de Fiennes (*), des
seigneurs de Créqui, de Bergues, de plusieurs vaillants chevaliers d’Artois et de Flandre, de Jean
II de Châtillon, le comte Dauphin d’Auvergne, le sire Jean Ier de Mercoeur, le sire de Montagu, le
sire de Rochefort, le vicomte de Thouars ainsi que plusieurs chevaliers d’Auvergne et du
Limousin. Robert de Fiennes était venu joindre le duc de Bourgogne (lui-même accompagné de
son fils Philippe de Bourgogne, dit Monsieur) avec 4 chevaliers et 23 écuyers. Le comte Robert III
d’Artois s’étant approché avec ses Anglo-flamands devant Saint-Omer, le duc Eudes IV de
Bourgogne ne désirant nullement subir un long siège, préféra lui livrer bataille devant et sous les
murs de la ville : les troupes françaises se lancèrent soudainement, lances abaissées, bannières
déployées, et en bon convenant de bataille, en s’écriant « Clermont ! Clermont ! Au Dauphin
d’Auvergne ! » sur les troupes assiégeantes de Robert III.
Les Anglo-flamands ébahis quant à cette « sortie » des assiégés qui vinrent sur eux, s’enfuirent
chacun à qui mieux mieux à travers les champs, talonnés par les Français qui les tuèrent par
"monceaux" et par "troupeaux". Cette « chasse » s’étendit sur deux lieues (8 km.) aux alentours
de la ville : 1.800 assiégeants furent occis et 400 furent ramenés prisonniers à Saint-Omer. Ce fut
un succès total du chef de la garnison de la ville, le duc Eudes IV de Bourgogne, ayant réussi son
assaut et mis en déroute les Anglo-flamands (26 juillet 1340). Robert III d’Artois, vaincu, s’enfuit
en toute hâte, chargé de la malédiction des Flamands, à qui il avait promis un triomphe assuré, et
alla rejoindre Édouard III d’Angleterre qui était en train d’assiéger Tournai, courageusement
défendue par une garnison française sous les ordres du comte de Foix et du gouverneur
Gaudemar du Fay
21 juillet - 25 septembre 1340 : siège de Tournai (Auj., en province de Hainaut, en
Belgique.) Les siège, blocus et levée du siège de Tournai se déroulèrent en réalité entre le
1er août et le 27 septembre 1340. Aux premières rumeurs de guerre dans la contrée, entre
français et anglais, les magistrats de Tournai, (ville royale française dont les sujets étaient fidèles
au roi de France Philippe VI de Valois) et le gouverneur de la cité, Godemart de Faye, avaient fait
réparer les remparts : les portes et les murailles étaient en bon état, on donna seulement plus de
profondeur aux fossés situés vers la porte de Marvis, laquelle était défendue par deux pont-levis,
des guérites et des espringales. Le fleuve de l’Escaut fut barré par une grosse chaîne de crainte
que la ville ne soit attaquée par surprise. On cloisonna les portes de la Vigne, des Récollets, de la
Poterie, du Floc-à-Brebis et Blandinoise. Tournai pouvant rapidement tomber en famine, une
troupe de 1.000 hommes bien équipés et de 300 arbalétriers fut mise sur pied en vue d’effectuer
une chevauchée : celle-ci, sortie un soir de Tournai se pointa le lendemain matin devant Courtrai,
mit aussitôt le feu aux faubourgs de la ville et en profita pour enlever du bétail aux courtraisiens
(plus de 10.000 moutons, autant de bovidés et de porcs furent ramenés à Tournai.) Apprenant la
nouvelle, le chef flamand des révoltés contre le roi de France, Jacques d’Artevelle (ou, en
flamand, Jacob van Artevelde), jura de tirer vengeance de Tournai. Il fixa un rendez-vous au
pont d’Espierre (entre Tournai et Audenarde) où toutes sortes de milices flamandes au nombre
approximatif de 40.000 hommes d’armes (issues d’Ypres, Gand et du Franc de Bruges) devaient
le rejoindre ainsi que ses alliés anglais, les comtes et généraux Salisbury et Suffolk (*1)(aux
ordres du roi Edouard III d’Angleterre), et auxquels se joignirent également des troupes du
comte de Hainaut (*2) et du duc de Brabant, pour ensuite partir tous ensemble assiéger Tournai.
Le roi d’Angleterre lui-même, avait quitté Gand pour se rendre au siège Tournai : il établit son
quartier au château de Chin, que ses troupes venaient d’enlever en date du 21 juillet. Le même
jour, côté français, le comte de Foix entra à Tournai avec une colonne de 2.500 hommes, de
sorte que la garnison assurant la défense de la ville se montait maintenant à 14.000 servans
d’armes, dont 4.000 cavaliers : la place fut aussi pourvue de toutes sortes de munitions. En juillet
1340, les assiégeants réunis sous l’obédience du roi d’Angleterre vinrent planter le siège devant
Tournai. Le roi de France, en réaction leva aussitôt une armée de déblocus comptant plus de
22.000 nobles et près de 3.000 fantassins : L’Evêque de la principauté de Liège, Adolphe de la
Marck, y figura même, du côté français, avec 7 chevaliers bannerets et 73 chevaliers bacheliers (=
ordinaires) ainsi qu’avec 420 écuyers (pour un total de 501 cavaliers.) Pendant deux mois, il ne se
produisit aucune action militaire décisive : le blocus de Tournai piétinait, car les défenseurs
tenaient bon. De son côté, le roi de France fit divers mouvements afin de dégager la cité, mais
n’engagea pas ses forces, globalement supérieures pourtant en nombre et en équipement des
assiégeants coalisés. L’abbesse, Jeanne de Valois (*3), de l’abbaye de Fontenelle (près du
bourg de Maing en ancien comté de Hainaut) mère du comte de Hainaut, intervint entre les
belligérants et réussit à conclure une trêve à Esplechin, bourg près de Cysoing, en date du 25
septembre 1340 : le siège fut levé et les armées rentrèrent chez elles.
C’est le besoin d’argent qui réduisit le roi d’Angleterre à lever le siège de la ville. Quant au roi de
France, il congédia ses troupes réunies à Bouvines, en date du 27 septembre 1340.
1340 : siège de Condom (surnommée, Condom-la-Rebelle. Auj., en dép. du Gers, région
Midi-Pyrénées) par les anglais. Pierre de la Palu, sénéchal de Toulouse au service de la France,
accourut défendre la place.
1341 : siège de Brest (Auj., en dép. du Finistère, Bretagne) par Jean de Montfort.
1341 : siège de la forteresse de Champtoceaux (Auj., en dép. Maine-et-Loire) par le duc de
Normandie (le futur roi de France Jean le Bon.)
1341 : siège du château de Lymo ou L'Humeau proche de la bourgade La Varenne (Auj., en
dép. Maine-et-Loire) La garnison placée à l'intérieur du château (50 à 60 soldats) par Jean de
Montfort fut assiégée puis massacrée par les troupes françaises de Charles de Blois. En 1341,
Jean de Montfort se réclamant du duché de Bretagne envahit toute la région. Le duc de
Normandie expédié par son père, le roi de France Philippe VI de Valois, intervint en Bretagne en
vue de contrer les projets de Jean de Montfort. Le premier obstacle pour pénétrer en Bretagne
était la forteresse de Champtoceaux située le long de la Loire et qui avait été garnie par Jean de
Montfort d’une garnison composée de mercenaires sous le commandement de quelques
allemands originaires de Lorraine. Du côté français, Charles de Blois qui était en train d’assiéger
Angers, quitta cette place avec une avant-garde au début d’octobre 1341. Le duc de Normandie le
suivit vers le 14 du même mois avec la plupart des hauts dignitaires du royaume, tels Mile de
Noyers, le duc de Bourgogne, le duc de Bourbon, le frère de Philippe VI à savoir le duc d’Alençon,
le Connétable de France, le Maréchal des armées, et l’Amiral de la flotte française ainsi que Louis
d’Espagne. Jean de Montfort fit la tentative effrontée de soulager Champtoceaux avec des forces
totalement inadéquate : il les mena hors de Nantes et en poursuivant le long du banc sud de la
rivière arriva à une petite forteresse appelée L’Humeau ou, Lymo située à près de 3 milles du
siège. Il s’attendait à trouver cette dernière place tenue par ses propres hommes (50 à 60
hommes d’armes), mais il y rencontra Charles de Blois. Après deux jours de combat autour de la
tour de la petite forteresse de L’Humeau, les hommes d’armes de Montfort, défendant la place, en
furent expulsés par le duc de Normandie : ce fut un bain de sang. L’on massacra jusqu’au dernier
soldat toute la garnison mise dans la forteresse par Jean de Montfort. La cause de cette exécution
était évidente : les français craignaient que ces hommes, traîtres une première fois, ne le
devinssent plus aisément encore une seconde fois. Quant à la forteresse de Champtoceaux, elle
tomba aux mains des français en date du 26 octobre 1341. Ce fut un tournant dans cette
campagne : Jean de Montfort retourna au plus vite à Nantes, tandis que l’armée du duc de
Normandie arriva aux remparts de la cité à la fin du mois d’octobre. La ville de Nantes résistait
toujours aux français, mais sans réel enthousiasme : elle venait d’apprendre le désastre de la
défaite et du massacre des « Montfortistes » de la forteresse de L’Humeau par les troupes
françaises. La Chronographia nous montre que la Bretagne bretonnante tenait plus fortement pour
Jean de Montfort comme duc de Bretagne que pour Charles de Blois
1341 : siège de Nantes (Auj., en dép. de la Loire-Atlantique) par Charles de Blois duc de
Bretagne contre le comte de Montfort. En avril 1341 décéda Jean III duc de Bretagne : sa
succession fut disputée entre son demi-frère et sa nièce. Son demi-frère Jean, comte de MontfortL’Amaury par l’héritage de sa mère, prétendant au duché de Bretagne s’empare de presque tout
le territoire. Le mari de sa nièce, Charles de Blois, recourut aux tribunaux de Philippe VI de
France : Arrêt de Conflans en faveur de Charles de Blois contre Montfort.
Édouard III d’Angleterre intervint en soutenant Montfort et lui offrant le comté de Richmond.
Désireux d’appliquer la décision des tribunaux du roi, Charles de Blois envahit la Bretagne avec
ses troupes et les troupes royales. En 1341 (date nouv. st.), après que le duc de Normandie (fils
du roi de France Philippe VI de Valois), Charles de Blois (neveu du roi de France), et les autres
seigneurs à leur service eurent conquis le château de Châteauceaux (Champtoceaux, auj. en dép.
Maine-et-Loire), le dit duc offrit le château au dit Charles, son cousin comme héritier et duc de
Bretagne, comme étant sien et de son propre héritage : le château fut confié à la garde de Rasse
de Guincamp. Dès lors, l’armée française se porta vers Nantes où se tenait le comte de Montfort,
leur ennemi. En chemin, les maréchaux de France assaillirent la ville de Quarquefoure
(auj. Carquefou) à 4 lieues de Nantes (16 km) : cette ville était bien fermée, murée et entourée de
fossés et de palissades. Le siège de la ville fut rude de tous les côtés et les assiégés se
défendirent comme ils purent (par manque d’hommes d’armes expérimentés) mais bientôt la cité
fut enlevée et moult gens à l’intérieur furent occis. Le spectacle fut désolant : les Français
boutèrent le feu à la ville et logèrent par après dans les environs. Le lendemain, les seigneurs
français vinrent par couleurs, ordonnances et connétablies devant Nantes : ils établirent leurs
tentes et pavillons tout autour de la ville se préparant au siège. A l’intérieur de la cité se tenaient le
comte de Montfort, le sire Hervé de Léon et, les seigneurs Henri et Olivier de Pennefort ainsi que
plusieurs chevaliers et écuyers de Bretagne ayant fait précédemment « féaulté » au comte et à sa
femme à Rennes. Lorsque le comte de Montfort se vit assiégé par les français devant Nantes, il
ne fut pas trop inquiété : la ville était bien pourvue en artillerie et les bourgeois de la ville était
également bien armés. Le comte ordonna à tous les habitants de défendre la cité, de se rendre
aux guérites et de ne point se jeter sur l’Ost des français. Il réconforta encore les défenseurs en
signalant que ce siège ne pouvait durer longtemps car il avait commencé trop près de l’hiver et
qu’aussi la cité se situait proche de la rivière de la Loire assurant une protection naturelle. Or, il
advint que les habitants de la ville ne tinrent compte de ses recommandations : certains jeunes
bourgeois de Nantes et des habitants, au nombre de 400 personnes d’élite, prièrent le sire de
Léon d’être leur capitaine afin de les mener à l’encontre de l’Ost des français. Hervé de Léon en
bon chevalier qui aimait les armes acquiesça : sa troupe effectua une sortie en terrain couvert car
elle connaissait bien la région. Elle rencontra en chemin une colonne de 15 chars, 40 personnes
et 300 sommiers et mules chargés de toutes sortes de marchandises, dont du vin et de la farine,
destinées aux assaillants de la ville : la troupe se jeta sur le charrois et fit de nombreux tués. Le
sire de Léon et sa troupe, après cette chevauchée, décidèrent de ramener aussitôt dans la ville de
Nantes ces précieuses marchandises prises à l’ennemi. Sur ces entrefaites, des cris s’élevèrent
de l’Ost des français, mécontents d’avoir été spoliés : les trompettes sonnèrent et les gens
s’armèrent et montèrent à cheval. Le soir même le sire Louis d’Espagne avec 500 compagnons
d’armes, bannières déployées, s’étant lancer à la poursuite de la troupe du sire de Léon, se livra à
quelques forts combats.
Lorsque le sire de Léon et sa troupe de Nantais virent qu’ils étaient poursuivis, ils se placèrent
entre leurs ennemis et les sommiers capturés, pour pouvoir mettre, pendant ce temps, en
sécurité, ces victuailles et autres marchandises à l’intérieur des portes de la ville. Il y eut alors une
rencontre brutale et une impressionnante mêlée entre les différentes troupes des protagonistes.
Les premiers assaillants menés par Louis d’Espagne furent rejoint bientôts par de nombreux
seigneurs de France et Hervé de Léon n’eut d’autre issue que de se réfugier à l’intérieur de la
ville, sacrifiant à contre cœur, une partie de ses hommes au combat, par crainte que les français
ne réussirent à forcer l’entrée et ne pénétrèrent dans la cité. Près de la moitié des hommes
d’armes du sire Hervé resta à l’extérieur des remparts : ils furent tous pris ou occis et, les
survivants furent amenés prisonniers auprès du duc de Normandie et Charles de Blois, qui furent
heureux de ces prises de guerre.
Le comte de Montfort, à la complainte des habitants de Nantes d’avoir perdu de nombreux fils
dans cette chevauchée sans raison, en fut tout courroucé et reprocha la prouesse par trop
téméraire du sire de Léon son conseiller, ayant perdu la moitié de ces hommes : le sire en resta
muet de honte. Cependant, suite à cette déconvenue, les arbalétriers Génevois (=Génois, de la
ville de Genova ou Gênes en Italie) et les soudoyers au service de la France effectuèrent
d’interminables escarmouches aux portes et barrières de la ville. Les habitants et certains
bourgeois de Nantes voyant leurs biens détruits tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la cité par les
assauts des français, leurs fils et leurs amis faits prisonniers, redoutèrent du pire quant à l’avenir
proche : ils se concertèrent dès lors secrètement et se mirent d’accord pour traiter en catimini,
avec les seigneurs français, leurs assiégeants, afin d’obtenir la paix et récupérer leurs fils
prisonniers. Cependant, les français exigèrent de ceux-ci qu’ils achètent ou monnayent ce traité :
il fut convenu d’un jour, duquel une porte de la ville serait laissée ouverte, permettant ainsi à
l’Ost des français de pénétrer paisiblement dans la ville et de se rendre au château afin d’y
arraisonner le comte de Montfort et que nuls habitants de Nantes n’interviendraient contre les
seigneurs français dans la cité. Aux jour et heure fixés, la porte désignée dans le traité s’ouvrit, et
les français pénétrèrent sans encombres dans la ville, se dirigèrent vers le château et surprirent le
comte de Montfort qui dormait encore, car il était tôt au matin. Le sire Hervé de Léon et les autres
chevaliers du comte furent eux-mêmes surpris et emmenés par les français. Seuls les sires Henri
et Olivier de Pennefort et Ives de Tigry réussirent à se sauver à cheval. Le comte et ses
chevaliers furent amener hors de la cité au campement des français. Ce jour-là, le sire de Léon,
se sentant trahi de tous, ne voulut plus participer aux conseils que le comte de Montfort eut à
faire. Lorsque le comte de Montfort, prisonnier, apparut devant le duc de Normandie et Charles
de Blois, ces derniers en furent tout heureux et la guerre à leurs yeux n’en était encore que plus
belle, car Nantes, la souveraine cité de Bretagne, rentrait en la possession du roi : se concertant,
ils décidèrent d’expédier le comte à Paris. Le comte fut amené ainsi auprès du roi de France sous
bonne escorte de 200 lances menées par Louis d’Espagne en personne, accompagné du sire de
Montmorency, du sieur d’Estouville, et du sire Grimouton de Cambli. A Paris, le roi de France
reçut avec joie, ce prisonnier de marque envoyé par son fils le duc de Normandie : il reprocha au
comte de s’être emparé de la Bretagne sans avoir attendu la décision des pairs de France et de
s’être porté avec orgueil contre le roi de France. Le roi Philippe VI ordonna aussitôt qu’on
emporta le comte au château du Louvre, pour y être emprisonner sous bonne garde, jusqu’à la
décision royale. Maintes pensées du roi, de mettre à mort le comte de Montfort, furent
contrecarrées par les puissants seigneurs du royaume dont le comte Louis de Flandre : le roi
décida ainsi de garder ce prisonnier enfermé, tant qu’il vécut. Quant aux bourgeois de Nantes, ils
jurèrent et firent serment de foi et hommage à Charles de Blois qui fut reconnu duc et seigneur de
Bretagne : celui-ci entra, le 23 novembre 1341 (1340 date anc. st.), le premier dans la cité
accompagné du duc d’Alençon son oncle et du duc de Normandie son cousin. La ville fut prise
après deux semaines de siège
1342 : siège de Guérande (Auj., en dép. Loire-Atlantique) par Louis d'Espagne et ses
troupes espagnoles et gênoises aux services de la France. La ville était occupée précédemment
par les anglais. Après le siège, la prise et le pillage de la place, la ville fut brûlée.
1342 : siège d'Auray (Auj., dép. du Morbihan, Bretagne) par Charles de Blois.
1342 : siège de Rennes (Auj., en dép. Ille-et-Vilaine, Bretagne) par Charles de Blois.
1342 : siège de Vannes (Auj., en dép. du Morbihan, Bretagne) mené par les troupes
d'Édouard III d'Angleterre. La ville est prise et reprise aussitôt par les français.
1342 : siège de Vannes (Auj., en dép. du Morbihan, Bretagne.) Robert III d'Artois, allié aux
anglais, est grièvement blessé à ce second siège de Vannes.
1342 : siège de Carhaix (Auj., en dép. du Finistère, Bretagne) par Charles de Blois.
1342 : siège d'Hennebont (Auj., en dép. du Morbihan, Bretagne.) Défense héroïque de
Jeanne de Montfort : celle-ci reçoit le secours de Gautier de Masny (ou, de Mauny.) Louis
d'Espagne leva le siège et rejoignit Charles de Blois devant Auray.
1342 : siège de Dinan (Auj., en dép. des Côtes-d'Armor) par Louis d'Espagne qui finit par
prendre la ville.
1342 : siège et prise du château de Porléac'h (entre Lesneven et Lanhouarneau. Auj., en
dép. du Finistère, en Bretagne) par les anglais Gautier de Mauny et Tanguy du Chastel (Le
château était la possession du vicomte Hervé VII de Léon.)
3 août - 29 septembre 1342 : siège du château de Ste-Bazeille (Auj., en dép. Lot-etGaronne, Aquitaine) par les troupes françaises commandées par le frère de l'évêque de Beauvais.
Le château étant occupé par une garnison anglo-gasconne.
1343 : siège de Morlaix (Auj., en dép. du Finistère, en Bretagne) par le comte anglais
Northampton et ses troupes. Les anglais réussirent l’exploit d’écraser les troupes françaises, dix
fois supérieures en nombre, menées par Charles de Blois (3 septembre 1343.)
1344 : siège de Pellegrue (Auj., en dép. de la Gironde, Aquitaine) par le comte anglais Derby
et ses troupes composées d’anglo-gascons. Le siège dura six jours : il y eut échange de
prisonniers et la conclusion d’une trêve.
1344 : siège du château d'Auberoche en Périgord (Auj., les ruines du château se situent
sur la commune de Le Change, dép. de la Dordogne, région Aquitaine) par le comte de l'IsleJourdain qui vint avec 10 à 11 milles hommes d'armes français assiéger la place. Le comte
anglais Derby et Gautier de Mauny se trouvant à Bordeaux, apprenant la nouvelle, accoururent
aussitôt et mirent les français en déroute. Le siège se déroula d'août au 23 octobre 1344. (en
1345 : selon la nouvelle datation.)
1344 : siège et prise de Guérande (Auj., en dép. Loire-Atlantique) par Charles de Blois.
1344 : siège et prise de Dinan (Auj., en dép. des Côtes-d'Armor, Bretagne) par le comte
anglais de Salisbury. La ville sera pillée et incendiée.
1345 : siège de Casseneuil (Auj., arrond. Villeneuve-sur-Lot, en dép. Lot-et-Garonne) par le
français Robert de Houdetot sénéchal de l'Agenais et maître-arbalétrier.
1345 : siège de Quimper (Auj., dép. du Finistère, Bretagne) par Jean de Montfort qui y mena
vainement divers assauts devant la ville.
1345 : siège de Monségur (au N-E de La Réole. Auj., en dép. de la Gironde, région
Aquitaine) par le comte anglais Derby. Le siège dura 15 jours (en mai ou en juin 1345.)
1345 : siège et prise de Bergerac (Auj., en dép. de la Dordogne, Aquitaine) par le comte
anglais Derby. La ville se rendit le 24 août 1345. Le comte de l'Isle-Jourdain y fut fait prisonnier.
1345 : siège de La Réole (Auj., dép. de la Gironde, Aquitaine) par le comte anglais Derby et
ses troupes composées d’anglo-gascons. Celui-ci pénètre dans la ville le 6 octobre 1345.
1345 : siège d'Angoulème (Auj., dép. de la Charente, région Poitou-Charentes) par les
anglais. La ville fut remise au comte anglais Derby. Plus tard le prince Jean (futur Jean II le Bon)
reprit la ville aux anglais.
1345 : siège de la citadelle de Blaye (Auj., en dép. de la Gironde, Aquitaine) par le comte
anglais Derby. La place rendit les armes.
Mi-avril - au 20 août 1346 : siège du Castel et de la ville d'Aiguillon en Guyenne (Auj., en
dép. Lot-et-Garonne, en Aquitaine) par le duc de Normandie, fils de Philippe VI de Valois. Le
siège, commencé par les français dans la deuxième quinzaine d'avril, se heurta à la résistance
des assiégés anglo-gascons menés par Gauthier de Mauny. Étaient présents au siège, Ernoul
d'Audrehem (qui sera plus tard, un des chefs de la défense de Calais pendant 11 mois) et Philippe
de Bourgogne dit Monsieur, comte d'Artois et de Flandre (qui sera tué, écrasé sous son cheval.)
Le duc de Normandie fit lever le siège le 25 juin 1346 sans avoir pu s'emparer de la place
1346 : siège de Niort (Auj., en dép. des Deux-Sèvres), par le comte anglais Derby. La ville fut
remise aux anglais.
Mi-août 1346 : siège de Béthune (Auj., en dép. du Pas-de-Calais) par Oudart de Renty
banni de France et rallié aux Anglais. Il commandait des troupes armées et assiégea Béthune. Il
dut se retirer plus tard devant la résistance des défenseurs français de la ville, dirigés par Geoffroi
de Charny, Eustache de Ribemont, Baudouin d'Annequin et Jean de Landas.
1346 : siège de Cherbourg (1346) (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en BasseNormandie) par les troupes d'Édouard III d'Angleterre. La ville ne sera pas prise.
1346 : siège et prise de Caen (Auj., en dép. du Calvados, région Basse-Normandie) par les
troupes d’Édouard III d’Angleterre. Ce dernier arriva sur les lieux du siège le 26 juillet 1346. Du
côté français, le comte d’Eu fut fait prisonnier.
1346 : Siège et prise du château de Montreuil-Bonnin (anciennement, MonstroelBonin. Auj., en dép. de la Vienne, en Poitou-Charentes.) Le château, à cette époque, possédait un
atelier monétaire pleinement actif : ce qui pouvait attiser la convoitise, par les butins et les
monnaies d’or escomptés, par quelques assiégeants.. En octobre 1346, le comte anglais Derby
vint avec ses troupes assiéger la place ..de grand façon et étaient les archers tout devant.. Les
archers anglais tirèrent tellement de flèches que les assiégés n’osèrent plus apparaître aux
défenses : ce qui profita astucieusement aux troupes assiégeantes qui avancèrent ainsi et
conquirent par la force le château et, .. furent tous ceux morts qui dedans étaient.. (300 assiégés
occis.) Les anglais prirent dès lors, la possession des lieux, y laissèrent une garnison et s’en
allèrent vers Poitiers. (Note : Un bon archer pouvait tirer à cette époque, 5 à 6 flèches par minute.)
1346 : siège de Tulle (Auj., en dép. de la Corrèze, région du Limousin) par le comte
d'Armagnac. Ce siège dura du 1er au 15 décembre 1346.
1346-1347 : siège de Calais (Auj., en dép. Pas-de-Calais) par les Anglais. Épisode des six
bourgeois de Calais. En 1347, après 11 mois de résistance héroïque, quelques chefs français de
la défense de la ville de Calais furent prisonniers courtois amenés à Londres par le roi Édouard III
d'Angleterre : Jean de Vienne (ou, de Via(e)ne), Jean de Surie (ou, de Sury), Ernoul d'Audrehem
(ou, Arnoul(d) d'Audeneham) qui furent rachetés plus tard par le roi de France Philippe VI de
Valois.
1347 : siège de la Roche-Derrien (Auj., en dép. des Côtes-d'Armor en Bretagne) par Charles
de Blois et ses troupes françaises. La place était occupée par les anglais.
1347 : siège et prise du fort de Domme (en Périgord, à la limite du Quercy. Auj., en dép. de
la Dordogne, région Aquitaine.) En 1346, les anglais surprirent et investirent Domme. En 1347, les
troupes françaises menées par Guillaume de Montfaucon et aidées de milices improvisées firent
le siège et réinvestirent la place.
1350 : siège de Loudun (Auj., en dép. de la Vienne.) Loudun sera prise le 24 juin 1350 par
les anglais et en décembre 1350, reprise par les français menés par le sire de Beaujeu. En 1351,
les français réinvestirent les lieux.
1350 : siège du château fort de Rougemont-le-Château (Auj., en dép. du Territoire-deBelfort) par le meneur, dit l'Archiprêtre (Arnaud de Cervole ou Enguerrand de Coucy), d'une
bande de pillards et de mercenaires. Après le siège et le pillage, le château fut incendié.
Juillet 1351 : siège de Montréal en Agenois (ou, Montréal-en-Condomois. Auj., Montréal (du-Gers), en dép. du Gers) par les français sur les anglais. À cette époque la ville était occupée
par les anglais. Charles, roi de Navarre et allié des français, vint y faire le siège, prit la place, et la
rasa.
1351 : siège de St.-Jean-d'Angély (Auj., en dép. Charente-Maritime), qui était occupé par les
Anglais. Édouard III d'Angleterre voulut y faire lever le siège. Charles d'Espagne, allié des
français, vint y faire le siège en juillet 1351. Jean le Bon s'y rendit également et gagna la ville le 31
août 1351.
Février 1352 : siège de la ville de St.-Antonin (Auj., St.-Antonin-le-Val, proche de
Rouergue, en dép. Tarn-et-Garonne) par le comte Jean d'Armagnac et les troupes françaises sur
les anglais.
1352 : siège d’Agen (Auj., en dép. Lot-et-Garonne) par le comte Strafford lieutenant du roi
d’Angleterre en Aquitaine et ses troupes. Ce siège commença au début de l’année 1352, les
anglais tentèrent de réduire la ville.
1352 : siège du château de Madaillan (Auj., en canton de Prayssas, arrond. Agen, dép. Lotet-Garonne) par le sire de Craon, lieutenant du roi de France.
Mai - juin 1354 : siège d'Aiguillon (Auj., en dép. Lot-et-Garonne) par le comte d'Armagnac
rallié au Valois.
1354 : siège du château de Madaillan (Auj., en canton de Prayssas, arrond. Agen, dép. Lotet-Garonne) par le comte Jean d'Armagnac. Sa tentative échoua.
1355 : siège de Narbonne (Auj., dép. de l'Aude, région Languedoc-Roussillon) par le prince
de Galles. Aymeri VI de Lara, vicomte de Narbonne, soutint le siège et obligea le prince à
abandonner ses tentatives
1355 : tentative du siège de Carcassonne (Auj., dép. de l'Aude, région LanguedocRoussillon) par le prince de Galles. La cité résista vaillamment, mais la ville basse fut dévastée.
Un siège de la cité aurait été trop long pour le prince de Galles : il aurait été ralenti dans ses
expéditions de pillage de toute la région.
Juillet 1356 : siège du château de Breteuil-sur-Iton (Auj., en dép. de l'Eure, en région
Haute-Normandie), auquel il fut fait usage de canons. Ce siège fut lancé par les troupes de Jean II
le Bon, roi de France. La place capitula.
1356 : siège de Romorantin (Auj., Romorantin-Lanthenay en dép. Loir-et-Cher) par le prince
de Galles. Le prince prit la ville en juillet 1356
1357 : siège de Rennes (Auj., dép. Ille-et-Vilaine, Bretagne) par les Anglais menés par le duc
de Lancastre qui soutenait Montfort.Bertrand du Guesclin s'y distingue. Le siège débuta le 2
octobre 1356 et se termina le 5 juillet 1357 : Lancastre décidant de lever le siège.
1357 : siège devant Dinan (Auj., dép. des Côtes-d’Armor, Bretagne) par le duc de Lancastre
avec ses troupes composées d'anglais et de bretons fidèles à Jean de Montfort. Février 1357,
début du siège : Du Guesclin courut s'enfermer dans la ville en vue d'en assurer la défense. En
date du 23 mars 1357, le siège fut levé suite à une trêve entre anglais et français. C’est à cette
occasion que Bertrand Du Guesclin affronta en combat singulier Thomas de Cantorbery (ou, de
Canterbery) représentant le duc de Lancastre. En effet, malgré la trêve, le duc avait fait enlevé
Olivier Du Guesclin (frère de Bertrand). Bertrand sortit vainqueur du combat et son frère Olivier fut
libéré et obtint un dédommagement pécuniaire pour sa captivité.
1357 : siège, prise et occupation d'Honfleur (ou anciennement, Honnefleur. Auj., en dép.
du Calvados, en Basse-Normandie) par une bande de 600 anglais.
1358 : tentative de siège et d'assauts d’Amiens (Auj., en dép. de la Somme, région
Picardie) par les navarrais, qui boutent le feu aux faubourgs de la ville.
1358 : siège de Paris par le Dauphin (le futur Charles V.)
Fin mai 1358 : siège du château d'Ermenonville (Auj., en dép. de l'Oise, région Picardie),
sous la Jacquerie, par Guillaume Calle (ou, Ca(i)llet, Cale, Charles, Karle, Carlé). Le dit château
appartenant à Robert de Lorris, chambellan de France.
1358 - 1359 : siège de Saint-Valéry (Auj., St.-Valéry-sur-Somme en dép. de la Somme,
région Picardie) par des picards menés par le connétable Robert de Fiennes, lieutenant du roi en
Picardie et le connétable de Saint-Pol. Ceux-ci obtinrent la place le 29 avril 1359, après 7 à 8 mois
de siège.
1359 : siège et prise de Tonnerre (Auj., en dép. de L'Yonne, en Bourgogne) par Édouard III
d'Angleterre.
18 juin 1359 : siège de Melun (Auj., en dép. Seine-et-Marne) par le Dauphin de France, (le
futur Charles V) et les troupes royales menées au combat par le connétable Robert de Fiennes.
Melun étant aux mains de Charles de Navarre dit le Mauvais, allié des anglais.
1359 : siège de Clermont (Auj., en dép. de l'Oise, en région Picardie.) Le captal anglais de
Buch et Jean de Grailly assiégèrent la ville avec leurs troupes pour le compte des anglo-navarrais.
1359 - 1360 : siège de Reims (Auj., en dép. de la Marne, région Champagne-Ardenne) par
Édouard III d'Angleterre avec 100.000 hommes d'armes.
1360 : siège de la forteresse de la Roche-sur-Yon (Bas Poitou. Auj., dép. de la Vendée)
par Jean Chandos sénéchal de Poitou au service des anglais. La forteresse sera reprise aux
anglais par Olivier de Clisson en 1373.
Décembre 1362 : siège de Vitteaux-en-Auxois (Anc., Viteaul. Auj., en dép. de la Côte-d'Or,
Bourgogne) par l'Archiprêtre et ses "routiers" (mercenaires et pillards) bretons et gascons.
1361 : siège du château de Ballon (Auj., commune de Ballon, en dép. de la Sarthe, région
Pays de la Loire) par Robert le Mareschal, chevalier anglais, qui réussit à prendre possession des
lieux. A partir de la place, il rançonna et pilla toute la région. Plus tard, les français reprirent le
château.
1362 : siège du château de Saugues (ou, Salgues. Auj., en dép. Haute-Loire, en région
d'Auvergne) en Gévaudan, par les troupes françaises du maréchal Arnoul d'Audeneham
(ou, Ernoul d'Audrehem.)
Mai 1363 : siège de Bécherel (Auj., en dép. Ille-et-Vilaine, en Bretagne) par Charles de Blois
et Du Guesclin. Le siège sera levé en juillet 1363.
1363 : siège du château de Valognes (anciennement, Valloignes en Cotentin. Auj., en dép.
de la Manche, en Basse-Normandie) par Du Guesclin.
Sous le règne de Charles V Le Sage
1364 : siège d'Auray (Auj., en dép. du Morbihan, Bretagne) par Jean IV duc de Bretagne.
1364 : siège de Nogent-sur-Seine (Auj., dép. de l'Aube, en région Champagne-Ardenne) par
le duc de Bourgogne avec 230 chevaliers, écuyers et leurs gens d'armes.
Juin - Juillet 1364 : siège d'Evreux (Auj., dép. de l'Eure, région Haute-Normandie) par les
français commandés par le maréchal Mouton sire de Blainville et le sire Jean de la Rivière. Evreux
résista et ne fut pas prise.
1364 : siège d'Acquigny (Auj., dans l'arrond. de Louviers, dép. de l'Eure, en HauteNormandie) par les troupes françaises de Charles V menées par Jean Bureau.
25 mars 1364 : siège du donjon de Rolleboise (Auj., en dép. des Yvelines, région Île-deFrance) par Du Guesclin qui y chassa par ruse les mercenaires au service de l'Angleterre.
11 avril 1364 : siège du fort de Meulan (Auj., en dép. des Yvelines, région Île-de-France)
par Du Guesclin.
1364 : siège de Mantes (Auj., Mantes-la-Jolie, en dép. des Yvelines, région Île-de-France)
par Du Guesclin. La ville sera prise le 7 avril 1364.
Mai 1364 : siège et prise du château de Peyriac (en Minervois. Auj., dép. de l'Aude, région
Languedoc-Roussillon) par le maréchal de France Ernoul d'Audrehem (ou, Arnould
d'Audeneham.) Il soumit le château après 6 à 7 semaines de siège.
1364 : siège de Sancerre ( Auj., en dép. du Cher) par les "routiers" d'une Grande Compagnie
(mercenaires et pillards.) Ils furent anéantis par le comte Jean III de Sancerre et ses troupes.
août 1364 : siège du château fort de Moulineaux, proche de Rouen (Auj., en dép. SeineMaritime, région Haute-Normandie) par le maréchal Mouton seigneur de Blainville (19/09/1364).
Ce fut une victoire française sur les anglo-navarrais.
1364 : siège et prise du fort de Domme (en Périgord, à la limite du Quercy. Auj., en dép. de
la Dordogne, région Aquitaine) par le maréchal de France Mouton seigneur de Blainville. Ce fut
une victoire française sur les anglo-navarrais.
1364 : siège, prise et occupation du château fort de Mauve (Auj., Mauves-sur-Huisne,
dép. de l'Orne, région Basse-Normandie) par Robert Secot et sa troupe anglaise. Le dit Robert ne
s'éternisa que quelques jours dans les lieux.
1364 - 1365 : siège de Villaines (Auj., en dép. de la Côte-d'Or, Bourgogne) par Guy de
Pontailler maréchal de Bourgogne.
Janvier 1365 : siège et capture de Nogent-sur-Seine (Auj., en dép. de l'Aube, en région
Champagne-Ardenne) par Philippe le Hardi et ses troupes armées. La ville était occupée par les
"routiers" (mercenaires et pillards) des Grandes Compagnies en Champagne.
1365 : siège de La Charité (Auj., La Charité-sur-Loire, en dép. de la Nièvre, en Bourgogne)
par l’ordre du roi Charles V, et mené par Philippe le Hardi duc de Bourgogne, secondé par le
connétable Moreau de Fiennes ainsi que des maréchaux Mouton sire de Blainville et Boucicaut et
près de 20 000 hommes d’armes. La ville détenue par des navarrais (alliés des anglais à cette
époque) dut capituler : la reddition fut totale. La ville rentrait sous l’obéissance du roi de France.
Les français investirent la place et les fortifications furent en partie rasées.
1367 : siège du fort de Meulan (Auj., en dép. des Yvelines, région Île-de-France) par Du
Guesclin qui y utilisa des Bouches de feuqui remplacèrent les balistes dans l'attaque et la défense
des places.
18 mars 1368 : siège devant le fort de Villiers-St.-Benoît (Auj., dans l'arrond. de Joigny, en
dép. de L'Yonne, en Bourgogne) par la Grande Compagnie. Après huit jours de résistance des
assiégés, le siège fut racheté 300 livres.
1368 : siège et prise de Tarascon (Auj., en dép. des Bouches-du-Rhône) par le duc d'Anjou
et Du Guesclin (4 mars 1368.)
1368 : siège de la ville d'Arles (Auj., Arles, en dép. des Bouches-du-Rhône) par le duc
d'Anjou et, continué plus tard par Du Guesclin(11 avril 1368)
1368 : siège de Château-Gontier (Auj., en dép. de la Mayenne angevine) par les Grandes
Compagnies (mercenaires et pillards.) La cité sera prise le 17 août 1368.
1369 : siège de Duravel, à l'Ouest de Cahors (Auj., en dép. du Lot, région Midi-Pyrénées)
par le chevalier et général anglais Robert Knolle (ou, Knowles) avec ses troupes qui échouèrent
dans leurs tentatives à diverses reprises.
1369 : siège de la forteresse de St.-Savin (en Poitou. Auj., en dép. de la Vienne) par les
anglais menés par Jean Chandos : ceux-ci éprouvèrent un échec. Les forces françaises étaient
menées par Jean de Kerlouët (ou, de Carenlouët.)
1369 : siège de Montauban (Auj., dép. du Tarn-et-Garonne) par Olivier de Clisson rallié aux
français. Les anglais sont chassés de la ville.
1369 : siège de Cahors (Auj., en dép. du Lot, région Midi-Pyrénées) par les anglais. Les
anglais, chassés de Montauban, et commandés par Chandos, le captal de Buch, le chevalier et
général Robert Knolle (ou, Knowles), Thomas Holland et le sénéchal Walkafara allèrent ainsi
mettre le siège devant Cahors le 16 ou le 26 mai 1369. Mais, la ville fut très bien défendue par
Gausfred de Vayrals, archevêque de Toulouse. Les assiégeants après une journée et une nuit
d'assauts se retirèrent honteusement.
1369 : siège de Bourdeilles (Auj., en dép. de la Dordogne, région Aquitaine) par les comtes
anglais de Cambridge et de Pembroke pendant 9 semaines. La cité fut finalement prise.
1369 : siège de Domme (en Périgord, à la limite du Quercy. Auj., en dép. de la Dordogne,
région Aquitaine) par Chandos et ses troupes anglaises qui échouèrent dans leur tentative.
Juillet 1369 : siège et prise de la Roche-sur-Yon (Bas-Poitou. Auj., en dép. de la Vendée)
par les anglais (3.000 lances) menés par les comtes de Cambridge et de Pembroke, Jean
Chandos et Jean d'Andeley.
Mars 1370 : siège du château de Belleperche (en Bourbonnais. Auj., près de Bagneux,
dans le dép. de l'Allier, Auvergne) par les troupes des ducs de Bourbon et de Bourgogne. Les
"routiers" (mercenaires et pillards) gascons, du parti des Anglais, qui occupaient la place et
retenaient prisonnière la duchesse douairière de Bourbon, Isabelle de Valois, furent chassés,
mais ils emmenèrent la duchesse en otage.
1370 : siège de Limoges (Auj., en dép. de la Haute-Vienne, en région Limousin) par le prince
de Galles et le duc anglais de Lancastre. Le siège dura du 14 au 19 septembre 1370 : les anglais
ayant réussi à percer une brêche par le sol, pénétrèrent dans la ville et il s'ensuivit un massacre
important de la population (Plus de 3.000 hommes, femmes et enfants furent occis.) La ville sera
également mise à destruction
1370 : siège de Montdidier (Auj., en dép. de la Somme, région Picardie) par Robert Knolle
(ou, Knowles) chevalier et général anglais avec 6.000 hommes.
1370 : siège et prise de Moissac (ou anciennement, Montsac, en dép. Tarn-et-Garonne.)
Les assiégés finirent par se rendre au duc d'Anjou et ses troupes françaises en date du 23 juillet
1370.
1370 : siège de Moncontour (en Poitou. Auj., en dép. de la Vienne, région Poitou-Charentes)
par les poitevins alliés aux anglais : ceux-ci s'emparèrent de la place, au détriment du roi de
France.
1370 – 1371 : siège du château de Thury en pays de Cinglais (Auj., Thury-Harcourt, dép.
du Calvados, en Basse-Normandie) par le chef anglais Pollehay dit Lemoine agissant au nom du
roi Édouard III. Après 8 mois de siège le château fut finalement pris. Il fut par après restitué au
duc d’Alençon (allié du roi Charles V) pour la somme de 14.000 francs or.
1371 : siège de Bécherel (Auj., en dép. Ille-et-Vilaine en Bretagne) par Du Guesclin.
1371 : siège et prise de Guérande (Auj., en dép. Loire-Atlantique) par Du Guesclin.
1371 : siège de Soubise (Auj., en dép. Charente-Maritime, région Poitou-Charentes) par le
sire de Pons. La place se rendit.
1371 : siège d'Ussel (Bas-Limousin. Auj., en dép. de la Corrèze) par Du Guesclin.
1371 : siège et prise de Bressuire (Auj., en dép. des Deux-Sèvres) par Du Guesclin.
1371 : siège de Conches (Auj., Conches-en-Ouches, en dép. de l'Eure, région HauteNormandie) par Du Guesclin.
1371 : siège de la cité et du château d'Usson, proche de la ville de Brioude en Auvergne
(Auj., en arrond. d'Issoire, dép. du Puy-de-Dôme, région Auvergne) par Du Guesclin.
1371 : siège de Montpon (ou anciennement, Montpaon. Auj., Montpon-Ménestérol, en dép.
de la Dordogne, région Aquitaine) par le duc anglais de Lancastre.
Septembre 1371 : siège et prise de Moncontour (en Poitou. Auj., dép. de la Vienne, région
Poitou-Charentes) par les anglais Jean duc de Lancastre et, Thomas de Percy, sénéchal du
Poitou, aidés par des barons poitevins et leurs hommes d'armes.
1371 : siège de Benon (Bourgade à une trentaine de km. à l'Est de La Rochelle. Auj., en
dép. Charente-Maritime, région Poitou-Charentes) par les armées royales menées par Du
Guesclin. La place, défendue par les anglo-gascons, fut prise.
1372 : siège de Fontenay-le-Comte (Auj., en dép. de la Vendée) par le connétable de
France Du Guesclin. La place se rend le 12 octobre 1372.
1372 : siège de Ste-Sévère (Bas-Berry. Auj., Ste-Sévère-sur-Indre, dép. de l’Indre, région
Centre.) Appelé par le roi Charles V et le duc de Berry, Du Guesclin mit le siège à la mi-juillet
devant Ste-Sévère. Le 31 juillet 1372, la garnison anglaise capitule : la place est rendue aux
français.
1372 : siège de Moncontour (en Poitou. Auj., en dép. de la Vienne, région PoitouCharentes.) En 1371, la place est prise par les anglais. En 1372, les français menés par Olivier de
Clisson et, quelque temps plus tard secondés par Du Guesclin, et ses troupes, mirent le siège et
reprirent la place.
1372 : siège et reprise de Montmorillon (Auj., en dép. de la Vienne, région PoitouCharentes.) En 1369, les anglais s’étaient emparés de la place. En 1372, les français, sous la
conduite de Du Guesclin et le sire de Pons, avec 3.000 lances, mirent le siège et reprirent la
place.
1372 : siège de Lussac (Auj., Lussac-les-Châteaux, en dép. de la Vienne, en PoitouCharentes.) Le connétable et gouverneur Du Guesclin, désireux d’en découdre avec les troupes
anglaises de Jean Chandos, parcourut le Poitou avec 3.000 lances. Il assiégea et investit
rapidement Lussac, après avoir pris précédemment Montmorillon.
1372 : siège de Chauvigny sise devant la rivière la Creuse (Auj., en dép. de la Vienne, en
Poitou-Charentes.) À cette époque, Chauvigny appartenait aux évêques de Poitiers. La place fut
assiégée par les troupes de Du Guesclin et celles du duc Jean de Berry. Le siège dura deux jours
et le troisième jour, les assiégés se rendirent et furent pris à merci. La soumission de la place à
Du Guesclin contenta ce dernier : en effet, il l’avait prise déjà l’année précédente, mais les anglais
l’avaient reconquise ensuite.
1372 : bataille, siège et prise de La Rochelle (Auj., dép. de la Charente-Maritime, région
Poitou-Charentes) par les français. Le 22 juin 1372, la bataille navale engagée par le
commandant Gilles Boccanegra et sa flotte castillane, alliés des français, est couronnée de
succès contre la flotte anglaise. août 1372, le siège est mis devant La Rochelle contre les
anglais : le 15 août les rochellois chassent la garnison anglaise par ruse. Le 23 août, Du Guesclin
entre dans la ville.
Noël 1372 - fin mars 1373 : siège de la forteresse et de la ville de Chizé. Bataille de Chizé
(Auj., dép. des Deux-Sèvres, région Poitou-Charentes) par Du Guesclin. Chizé était défendue par
le capitaine anglais Robert Morton. Il y eut de nombreux combats devant la place (Bataille de
Chizé : 21 mars 1373). Ce furent des victoires françaises
1372 : siège de Bécherel (Auj., en dép. Ille-et-Vilaine en Bretagne) par Du Guesclin.
1373 : siège d’Hennebont (Auj., dép. du Morbihan, Bretagne) par Du Guesclin (fin du mois
de mai 1373.)
1373 : siège du château de Mont-Orgueil par Du Guesclin : il atteignit avec trois vaisseaux
l'Île de Jersey et mit le siège au château
Mars 1373 : siège de la forteresse de La Souterraine ( Auj., en dép. de la Creuse, région
du Limousin) par Jean duc de Berry.
1373 : siège et prise de la place forte de Mortagne-sur-Sèvre (Auj., en arrond. de la
Roche-sur-Yon, dép. de la Vendée) par Olivier de Clisson et Du Guesclin au nom du roi de
France. La place rendit les armes en août 1373.
Juillet – août 1373 : siège de Brest (Auj., dép. du Finistère, Bretagne) par Du Guesclin.
1373 : siège devant Derval (Auj., dép. Loire-Atlantique, région Pays-de-la-Loire) par Du
Guesclin. Ce fut un sanglant épisode de la guerre. (Le château de Derval appartenait à cette
époque à Robert Knolle (ou, Knowles) chevalier et général anglais.)
1373 : siège devant le château fort de Bécherel (Auj., en dép. Ille-et-Vilaine, Bretagne) par
les français. Le siège avait été entrepris dès 1371 par Olivier de Montauban et fut aux mains des
français en 1374 : ce siège dura fort longtemps quoiqu'il fût abandonné et repris plusieurs fois.
1373 : Siège et prise de Quimperlé (Auj., en dép. du Finistère, Bretagne) par Du Guesclin,
qui fit passer la garnison anglaise au fil de l'épée.
1373 : Siège de Thouars (Auj., dép. des Deux-Sèvres, région Poitou-Charentes) par Du
Guesclin. La ville se rend aux français, malgré une tentative infructueuse d'Édouard III
d'Angleterre pour la secourir.
1373 - 1375 : Siège du château fort de Gençay (Auj., sur la commune de Gençay, en dép.
de la Vienne, région Poitou-Charentes.) Précédemment, après la défaite française de 1356 à la
bataille de Poitiers (bataille de Nouaillé-Maupertuis), Jean II le Bon roi de France, fut fait
prisonnier au château de Gençay. Un chevalier anglais Adam Chel d'Agorisses chassa les
seigneurs de Gençay et investit le château d'une importante garnison : il préservera la place 19
ans. En 1373, le connétable Du Guesclin entreprit le siège du château avec les troupes royales.
Le siège s'éternisera 2 années : il se termina par la capitulation de l'anglais. Un traité fut signé le
17 février 1375 sur la place même du château entre l'anglais Adam Chel d'Agorisses et Du
Guesclin : l'anglais devant déguerpir des lieux ainsi que sa garnison et leurs familles et s'en
retourner en Angleterre.
1373 : siège de Lourdes (Auj., dép. des Hautes-Pyrénées, région Midi-Pyrénées) par le duc
d'Anjou : ce fut un échec et, le duc se retira alors vers Mont-de-Marsan.
1373 - 1374 : siège de Lusignan (Bas-Poitou. Auj., en dép. de la Vienne, région PoitouCharentes) par les français menés par le duc de Berry et Bertrand du Guesclin : ce fut une victoire
pour les français. Ce siège dura près de vingt mois : du 5 mars 1373 au 1eroctobre 1374.
Janvier 1374 - 1375 : siège et prise du château de St.-Sauveur-le-Vicomte (Auj., en dép.
de la Manche, région Basse-Normandie.) Le roi de France, Charles V, désireux d'en découdre de
l'occupation du château par les anglais fit appel à Du Guesclin. Ce dernier chargea son lieutenant
Jean de Vienne d'en faire le siège avec 3.000 hommes d'armes, 600 arbalétriers, 200 livres de
poudre et 32 bouches à feu (gros canons) en provenance de Paris. L'artillerie française pilonna
une des tours du château qui prit feu... Des pourparlers s'engagèrent, .. La place fut rendue aux
français moyennant le paiement d'une somme de 40.000 francs.
1374 : siège de La Réole (Auj., en dép. de la Gironde, Aquitaine) par les ducs de Bourbon et
d’Anjou au nom du roi de France. Au bout de 3 jours, La Réole tomba.
1374 : siège et prise de Brive-la-Gaillarde (Auj., en dép. de la Corrèze, région du Limousin)
par les armées du roi de France et les troupes du bon duc Louys de Bourbon.
Juin 1374 : siège de Marziac (en diocèse d'Auch. Auj., Marciac, en dép. du Gers, région
Midi-Pyrénées) par le duc d'Anjou.
1374 : siège et prise du château fort de Mont-Ventadour (Auj., sur la commune de
Moustier-Ventadour, dép. de la Corrèze, région du Limousin) par Geoffroy Tête-Noire, meneur
d'une bande de brigands dits "les routiers" (mercenaires et pillards). Ceux-ci ayant investis la
place, rançonneront toute la région pendant 10 années.
1375 : Siège de la place-forte de Cognac (Auj., dép. de la Charente, région PoitouCharentes) par les troupes royales menées par Jean duc de Berry (frère du roi Charles V) et le
er
chevalier Du Guesclin. La place forte et la ville se rendirent au duc le 1 juin 1375.
1375 : Siège de Quimperlé (Auj., en dép. du Finistère, Bretagne) par le duc de Bretagne. Les
assiégés, parmi lesquels Olivier de Clisson et Jean de Beaumanoir, ayant résisté à quelques
assauts, furent sur le point de se rendre, lorsque la nouvelle d'une trève signée à Bruges le 27 juin
1375 entre la France et l'Angleterre, leur arriva. Les assiégeants, menés par Montfort duc de
Bretagne, furent contraints de lever le siège.
1375 : Siège de St.-Brieuc (Auj., en dép. des Côtes-d’Armor, Bretagne) par le duc Jean IV de
Bretagne et ses alliés anglais. Les habitants soutinrent vaillamment et avec succès le siège : la
ville ne fut pas prise.
1375 – 1376 : Siège de St.-Sauveur-le-Vicomte (Auj., dép. de la Manche, région BasseNormandie) par les troupes royales de Charles V. Jean de Vienne, envoyé par le roi, vint y mettre
le siège au printemps 1375 avec tous les barons et chevaliers de Bretagne. Le siège fut
cependant levé suite à une seconde session de pourparlers de trêve à Bruges (décembre 1375 à
mars 1376) entre les représentants des rois de France et d’Angleterre
1377 : Siège de St.-Macaire (Auj., en arrond. de Langon, dép. de la Gironde, région
Aquitaine) par les troupes royales menées par le duc d’Anjou (frère du roi Charles V.) La place,
occupée par des anglo-gascons, dut à subir de nombreux et rudes assauts et fut finalement prise
par le duc.
1377 : Siège du château de Castillon (Auj., Castillon-la-Bataille, dép. de la Gironde, région
Aquitaine) par les troupes royales menées par le duc d’Anjou (frère du roi Charles V.) La place se
défendit une quinzaine de jours et la garnison anglo-gasconne finit par se rendre au duc.
1377 : Siège de Sauveterre (Auj., Sauveterre-de-Guyenne, dép. de la Gironde, région
Aquitaine) par les troupes royales menées par le duc d’Anjou (frère du roi Charles V.) La bastide,
qui avait été édifiée par les anglais, après une résistance de 3 jours à divers assauts, se rendit au
duc.
1377 : Siège de Caudrot (Auj., dép. de la Gironde, région Aquitaine) par les troupes royales
menées par le duc d’Anjou (frère du roi Charles V.) Après une résistance de 4 jours à divers
assauts, la place se rendit au duc.
Octobre 1377 : Siège de Montségur en Bazadois (ou, Monségur-enBazadais. Auj., Monségur (au N-E de La Réole), dép. de la Gironde, région Aquitaine) par le duc
d'Anjou (frère du roi Charles V.)
1377 : Siège de Ste-Bazeille (Auj., dép. du Lot-et-Garonne, région Aquitaine) par les troupes
royales menées par le duc d’Anjou (frère du roi Charles V.) La place se rendit au duc.
1377 : Siège de Duras (Auj., dép. du Lot-et-Garonne, région Aquitaine) par les troupes
royales menées par le duc d’Anjou (frère du roi Charles V.) La place se rendit au duc. Commencé
le 9 octobre 1377, le siège se termina le 19 octobre 1377. Il y eut un massacre des habitants
1377 : Siège de Bergerac (Auj., dép. de la Dordogne, région Aquitaine) par les troupes
royales menées par le duc d’Anjou (frère du roi Charles V.) rejoint plus tard, par Du Guesclin. Le
siège qui avait commencé vers le 19 août se termina au bout d'une quinzaine de jours en date du
2 ou, 3 septembre 1377 par la reddition de la place.
1377 : Siège de la ville d’Ardres (Auj., dép. du Pas-de-Calais.) Le siège qui avait commencé
le 4 septembre fut mené par Philippe le Hardi avec ses troupes bourguignonnes et des
compagnies d’hommes d’armes de Picardie. La ville fut prise par le duc
1378 : Siège et prise d'Evreux (Auj., dép. de l'Eure, Haute-Normandie) par le sire de Coucy
et le sire de la Rivière au nom du roi de France.
1378 : Siège et prise de Beaumont (Auj., Beaumont-le-Roger, dép. de l'Eure, région HauteNormandie) par Du Guesclin. La ville capitula le 6 mai 1378.
1378 : Siège de Cherbourg (1378) (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en BasseNormandie) par les troupes royales deCharles V de France menées par Du Guesclin. Le siège qui
fut meurtrier se termina après 6 mois d'assauts sans la prise de la ville. Du Guesclin dut se
retirer.Cependant, en 1395, la ville sera rendue à la France.
1378 : Siège de la ville et du château de Carentan (anciennement, Karentan. Auj., en dép.
de la Manche, en Basse-Normandie) par le sire de Coucy et le sire de la Rivière au nom du roi de
France. La place rendit les armes.
1377 - 1378 : Siège de Mortagne-sur-Mer (Auj., Mortagne-sur-Gironde, en dép. CharenteMaritime, région Poitou-Charentes) par Yvain (Evan, ou, Owen) de Galles au nom du roi de
France. Yvain, prétendant au trône de Galles, était l'allié des français, et combattit pour Charles V.
Il fut assassiné à ce siège, par un émissaire anglais envoyé par le roi d'Angleterre. (Ce siège,
selon le chroniqueur J. Froissart dura un an et demi.)
1378 : Siège de Pont-Audemer (Auj., dép. de l'Eure, Haute-Normandie) par l'amiral Jean de
Vienne. La cité défendue par Martin-Sans-Dureté se rendit le 13 juin 1378 à Du Guesclin.
1378 : Siège de Breteuil (Auj., Breteuil-sur-Iton, arrond. Evreux, dép. de l'Eure, en HauteNormandie) par les ducs de Bourbon et de Bourgogne. Le siège débuta le 12 avril 1378.
1378 : Siège de Bernay (Auj., dép. de l'Eure, région Haute-Normandie) par les troupes
françaises de Charles le Simple. Pierre du Tertre, défenseur, rendit les armes (Pierre du Tertre
était aux ordres de Charles de Navarre dit le Mauvais, allié des anglais à cette époque)
29 juillet 1378 : Siège du château de Pacy (Auj., Pacy-sur-Eure, dép. de l'Eure, en HauteNormandie) par les troupes du roi de France, Charles le Simple, menées par ses généraux. Le
siège dura deux jours et la place se rendit le 30 juin 1378. Par après, la même année, les
fortifications du château furent démolies. Pacy était une des expéditions envoyées par le roi
Charles en Normandie pour anéantir les places occupées par Charles le Mauvais roi de Navarre
(allié des anglais.)
août 1378 : Siège de Bazas (Auj., dép. de la Gironde, région Aquitaine) par le duc d'Anjou.
Ce siège, qui débuta le 19 août 1378, ne nous a pas laissé d'information quant à sa finalité.
1378 : Siège de Bayonne (Auj., dép. des Pyrénées-Atlantiques, Aquitaine) par le roi de
Castille.
1378 - 1379 : Siège de St.-Malo (Auj., dép. Ille-et-Vilaine, en Bretagne) par le duc de
Lancastre et ses troupes anglaises. Le roi de France envoya une importante armée pour faire
lever ce siège. Le siège fut finalement levé en janvier 1379.
1379 : Siège de Guérande (Auj., en dép. Loire-Atlantique) par Olivier III de Clisson qui tente
de prendre la ville.
Septembre 1379 : Siège d'Audenarde (en flamand, Oudenaarde. Auj., en province de
Flandre-orientale, en Belgique) par 60.000 flamands armés (des gantois) en révolte contre le
comte de Flandre, Louis de Mâle (ou, de Maele.) Ce dernier, soucieux de préserver la ville et 800
lances de garnison, accepta un compromis "forcé" proposé par Philippe le Hardi duc de
Bourgogne agissant comme intermédiaire entre les belligérants. Le siège fut finalement levé le 3
décembre 1379, après moult sanglants combats.
Novembre 1379 : Siège de Termonde (en flamand, Dendermonde. Auj., en province de
Flandre-orientale, en Belgique) par les flamands (des gantois) armés, révoltés contre le comte de
Flandre, Louis de Mâle (ou, de Maele.) Ce dernier envoya des secours aux assiégés de la ville,
mais ne put en éviter le pillage.
1380 : Siège du château de Challiers (Auj., Chaliers, en canton de Ruines, dép. du Cantal,
région Auvergne) par le duc de Berry et Du Guesclin. Le château fut soumis en juillet 1380.
1380 : Siège de Châteauneuf-sur-Charente (Auj., dép. de la Charente, région PoitouCharentes.) Charles V reprit cette ville après un siège de 4 années.
13 juillet 1380 : Siège et prise de Châteauneuf-de-Randon (Auj., dép. de la Lozère, région
Languedoc-Roussillon) en Gévaudan par Du Guesclin. Au début de ce siège, Bertrand Du
Guesclin, chevalier breton et connétable de France, tomba malade et décéda quelques jours plus
tard, en date du 13 juillet 1380.
Charles VI le Fou, entre guerre de Cent Ans et guerre civile
Hiver 1380 - 1381 : Siège de Nantes (Auj., en dép. de Loire-Atlantique) par le duc anglais de
Buckingham auquel concourut également le chevalier et général anglais Robert Knolle
(ou, Knowles.)
1381 : Siège de Gand (en flamand, Gent, en province de Flandre-orientale, en Belgique) par
Louis de Mâle (ou, de Maele) comte de Flandre. Le siège dura trois semaines.
1382 : Siège d'Audenarde (en flamand, Oudenaarde. Auj., en province de Flandre-orientale,
en Belgique) par Philippe d'Artevelde (ou,Filips van Artevelde) capitaine des gantois avec ses
troupes flamandes en révolte contre le comte de Flandre, Louis de Mâle (ou, de Maele.) Le siège
dura sept semaines.
1382 : Siège de Buzet (Auj., Buzet-sur-Baïse, dép. Lot-et-Garonne, région Aquitaine) par les
capitouls de Toulouse
1383 : Siège de Bergues (Auj., dép. du Nord) par Charles VI et ses troupes françaises : il
s'ensuivit le sac de Bergues (pillages, incendies, ..)
1383 : Siège de Bourbourg (Auj., en dép. du Nord.) En 1382 déjà, les flamands (des gantois)
se rebellèrent contre le comte de Flandre, Louis de Mâle (ou, de Maele) et mirent dans leur parti
les anglais : ensemble, ils prirent Dunkerque (Auj., en dép. du Nord) et assiégèrent ensuite la ville
de Bourbourg en 1383. Les armées du roi de France Charles VI, et celles du duc de Bretagne
arrivèrent sur les lieux du siège, mais ne purent empêcher les anglais de s'échapper avec leurs
butins
1383 : Siège d'Ypres (en flamand, Ieper. Auj., en province de Flandre-occidentale, en
Belgique) par les flamands (des gantois) révoltés contre le comte de Flandre Louis de Mâle
(ou, de Maele), qui s'allièrent aux anglais. Les assiégés assurèrent une défense héroïque de leur
ville, jusqu'à l'arrivée des troupes françaises envoyées les secourir et reconquérir les bastions de
la ville déjà pris par les anglo-flamands
1384 : Siège du château de Penne en Albigeois (Auj., dép. du Tarn, région Midi-Pyrénées)
par Gaucher de Passac, capitaine général du Languedoc, pour y assiéger les anglais.
Juillet à Septembre 1385 : Siège de Damme, en Flandre (Auj., en province de Flandreoccidentale, en Belgique) par Philippe le Hardi et Charles VI de France.
1385 : Siège du château de Taillebourg (Auj., en dép. Charente-Maritime, région PoitouCharentes) par le comte anglais Derby. Du côté français, Louis de Bourbon participa à briser le
siège mené par les anglais.
1385 : Siège de Verteuil (Auj., dép. de la Charente.) Le siège débuta en août 1385 par les
français menés par le duc de Bourbon et Geoffroy de la Rochefoucauld. Les anglais assiégés
dans la ville rendirent les armes.
1386 : Siège du château de Boutteville (Auj., dép. de la Charente) par le maréchal de
Sancerre.
1386 - 1387 : Siège de Brest (Auj., dép. du Finistère, Bretagne) par Jean IV duc de Bretagne.
Mai 1388 : Siège de Grave (Auj., en province de Gueldre, aux Pays-Bas (Provincie
Gelderland, Nederlanden.) Le duché de Brabant (anciennement, région à cheval sur la Belgique
et les Pays-Bas actuels), vassal du roi de France, était en litige avec le duché de Gueldre
(auj., région se situant aux Pays-Bas) concernant des limites territoriales. Les brabançons
levèrent des milices à Bruxelles, Louvain, Nivelles et Liège : 40.000 hommes d'armes, s'abstenant
de l'aide des français, partirent faire le siège de la ville de Grave. Le duc de Gueldre avec 3.000 à
4.000 hommes d'armes tomba à l'improviste sur les brabançons, qui furent mis en déroute. Le
siège se termina le 29 juin 1388.
Cette déconfiture acheva de déterminer le roi de France Charles VI ainsi que le duc de Bourgogne
à mettre en oubli tout autre intérêt pour marcher contre le duc de Gueldre.
1388 - 1389 : siège du château fort de Mont-Ventadour (Auj., sur la commune de MoustierVentadour, dép. de la Corrèze, région du Limousin). À cette époque, le château était occupé par
Geoffroy Tête-Noire, meneur des "routiers" (mercenaires et pillards.) Le siège, qui fut décidé par
Jean duc de Berry, se déroula entre le 4 décembre 1388 et le 14 juin 1389
1393 : Siège et prise du fort de Domme (en Périgord, à la limite du Quercy. Auj., en dép. de
la Dordogne, région Aquitaine) par les "routiers" ou Grandes Compagnies de mercenaires et
pillards anglais.
1394 : siège de St-Brieuc (Auj., dép. des Côtes-d'Armor, Bretagne) par le connétable de
Clisson avec ses troupes et celles envoyées en renfort par le roi de France et le duc d'Orléans. La
ville fut prise au bout de 15 jours de siège. Alain de Rohan participa à ces journées.
1394 : siège et prise du Château-Perrier (ou, Château-Poirier. Auj., sur la commune de
Kermoroc'h, dép. des Côtes-d'Armor, Bretagne) par le connétable de Clisson. Le siège dura une
semaine. Le connétable fit démolir le château en représailles contre le duc Jean IV de Bretagne
qui lui-même, précédemment, avait fait démolir le château de la Roche-Derrien (Auj., dép. des
Côtes-d'Armor, Bretagne.)
1398 : siège et prise de Montignac (en Périgord. Auj., dép. de la Dordogne, région
Aquitaine) par le maréchal de Boucicault avec l'armée royale. Le siège se déroula du 5 août à
octobre 1398 : Archambaud VI, chef des brigands occupant la ville, capitula.
1404 : siège du château de Calefrin ou, Carlefin en duché d'Aquitaine (Guyenne) par le
connétable de France Charles d'Albret, commandant d'une armée en Guyenne et le chevalier
Harpedane. Après 6 semaines de siège, les assiégés anglais se rendirent sous certaines
conditions, comme de pouvoir s'en aller sain de corps et avec leurs biens précieux. Et, la garnison
anglaise à l'intérieur du château fut enfin neutralisée : elle ne faisait que des ravages et des
pillages dans toute la région.
1405 : Siège du château de Merck (ou, Marck) en Calaisis (Auj., en dép. du Pas-de-Calais)
par Waleran de Luxembourg comte de Ligny et comte de St-Pol avec ses troupes armées
composées de 50 arbalétiers et 1.000 hommes d'armes flamands. Il fut battu par les anglais (le
château fort de Merck était à cette époque une possession anglaise.)
1405 : Siège de L'Ecluse (en flamand, Sluis. Auj., province de Zélande aux Pays-Bas
(Provincie Zeeland, Nederlanden), par le comte anglais de Pembroke qui fut blessé à mort lors
de ce siège.
1406 : Siège de Châlus, pris par une armée de français, menée et renforcée par le
connétable, Guillaume le Bouteiller, le comte de Clermont et le comte d'Alençon35.
21 octobre 1406 : Siège de Blaye (Auj., dép. de la Gironde, région Aquitaine) par les troupes
de Louis d'Orléans. Après 15 jours de siège, le défenseur du parti des anglais, Jean de Grailly,
livra la ville. Après le départ des anglais et leurs alliés, toutes les richesses du château furent
pillées par les assiégeants.
1406 - 1407 : Siège de Bourg dite Bourg-sur-Gironde (Auj., dép. de la Gironde, région
Aquitaine) par les troupes de Louis d'Orléans. Le siège débuta en novembre 1406 pour se
terminer le 14 janvier 1407, car Louis d'Orléans dut se retirer. (Bourg-sur-Gironde, était occupée
par les anglo-gascons)
Début 1406 - novembre 1407 : Siège de Lourdes (Auj., dép. des Hautes-Pyrénées, région
Midi-Pyrénées) par les français menés par le duc d'Orléans et des troupes du duc de Berry.
La ville finit par capituler après un an et demi d'un long et pénible siège. (Lourdes était
occupée précédemment par les anglo-gascons.)
1410 : Siège de Cherbourg (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en BasseNormandie) par les anglais. Jean d'Angennes, commandant de la place assiégée, livra la ville
après avoir supporté un long et pénible siège.
1411 : Siège de Laon par le duc de Bourgogne. La ville fut prise après quelques jours.
1411 : Siège du château de Sully (Auj., Sully-sur-Loire, dép. du Loiret) par le duc Arthur de
Richemont du parti des Armagnacs.
Septembre 1411 : Siège de la ville de Montdidier (Auj., dép. de la Somme, région Picardie)
par Jean-Sans-Peur duc de Bourgogne avec son armée composée de flamands, artésiens et
bourguignons.
Guerre civile, opposant Armagnacs (partisans de Charles d’Orléans, fils du
défunt.) et Bourguignons
1411 : Siège de Ham en Vermandois (Auj., Ham, en dép. de la Somme, région Picardie.) La
cité était défendue, en son sein, par une garnison de 500 armagnacs commandée par le
connétable Bernard d’Albret aux ordres de Charles VI de France. En 1411, le duc de Bourgogne
Jean-Sans-Peur vint y assiéger la place qui finira par se rendre. La ville sera pillée et mise en
ruines par les bourguignons.
Décembre 1411 : Siège du château et de la ville d'Étampes (Auj., en dép. de l'Essonne,
région Île-de-France) par le duc de Bourgogne. Louis de Bosredon (ou, Bois Bourdon, ou
encore, Loys de Bourbon) pris, est échangé.
août 1411 : Siège de la forteresse de Rougemont (Auj., en dép. de la Côte-d’Or, en
Bourgogne) par le duc de Lorraine et les bourguignons, sur les Armagnacs : le duc de Lorraine,
Charles II le Hardi, était très lié à Philippe le Hardi duc de Bourgogne. Le siège de Rougemont est
un des épisodes des luttes que se livrèrent armagnacs et bourguignons. Au XVe siècle, la cité
faisait partie du Tonnerrois, fidèle au comte de Tonnerre, lui-même fidèle au roi de France. Mais le
comte de Tonnerre était aussi vassal du duc de Bourgogne et lui causait beaucoup de soucis. Le
duc de Lorraine par les efforts engagés avec le comte de Nevers, après un siège, s’empara en
1411, de la forteresse, fidèle aux armagnacs. Cette prise conclura la longue opposition entre le
comte de Tonnerre et le duc de Bourgogne
Mai 1412 : Siège de la ville et du château de Bellême (Auj., en dép. de l’Orne, BasseNormandie) par les troupes fort nombreuses de partisans du duc de Bourgogne Jean-Sans-Peur
(qui se disait régent du royaume de France), et menées par Louis roi de Sicile et de Naples duc
d’Anjou et comte de Provence et du Maine, le connétable d’Albret et le maréchal de Longwy. À
cette époque, Bellême faisait partie des domaines du comte Jean I er du Perche duc d’Alençon.
Les assiégés de la ville se virent cernés de toutes parts et sans espoirs de secours, se rendirent à
la condition que la place demeurerait au pouvoir du roi de France. Ce que les assiégeants
acceptèrent, mais une fois à l’intérieur de la ville, ils ne tinrent pas leur parole.
11 juin 1412 : Siège de Bourges en Berry (Auj., dép. du Cher) par l'armée de Charles VI de
France. Ce siège fit 8.000 morts.
10 juillet 1412 : Siège de Dreux (Auj., en dép. d'Eure-et-Loir, région Picardie) par le duc de
Loigny pour Charles VI. Quatre jours plus tard, la ville fut prise et livrée au pillage.
1412 : Siège et prise de Château-Chinon (Auj., dép. de la Nièvre, Bourgogne) par les
Armagnacs qui détiendront la place plus d'un mois (Château-Chinon appartenant à la duchesse
de Bourgogne.) En réaction immédiate, Jean-Sans-Peur duc de Bourgogne viendra assiéger à
son tour le château et le récupera par la force vers la fin juillet 1412 (ou, début août 1412.)
1412 : Siège et blocus de la ville et du château de Domfront (Auj., dép. de l'Orne, région
Basse-Normandie) par le duc de Bourgogne et ses troupes.
1413 : Siège devant le château de Soubise (Bas-Poitou. Auj., dép. de la Charente-Maritime,
région Poitou-Charentes) par le prince de Clermont du côté français. Le château était occupé par
les anglais.
1414 : Siège d’Arras (Auj., en dép. du Pas-de-Calais) par les troupes du Charles VI roi de
France. Le siège débuta en date du 28 août 1414.
1414 : Siège de Bapaume (Auj., en dép. du Pas-de-Calais) par le roi de France Charles VI et
les Armagnacs : ceux-ci forcèrent, après quelques assauts, la ville à se rendre (Le roi se trouvait à
Bapaume en juillet 1414.)
1414 : Siège de Tonnerre (Auj., en dép. de L'Yonne, Bourgogne) par le duc de Bourgogne,
irrité par le comte de Tonnerre qui s'était déclaré en faveur du duc d'Orléans. La ville haute sera
prise et détruite de fond en comble par l'ordre du duc. La région du Tonnerrois sera également
ravagée par les troupes bourguignonnes.
1414 : Siège de Compiègne (Auj., dép. de l'Oise, région Picardie) par le roi Charles VI. La
ville se rendit le 7 mai 1414.
1414 : Siège et reprise de la ville de Laon (Aisne, région Picardie) aux anglais, par les
troupes royales de Charles VI.
Mai 1414 : Siège de Soissons (Aisne, région Picardie) par Charles VI de France.
1414 : Siège et blocus de La Mothe-de-Bar-sur-Aube (Auj., Bar-sur-Aube, en dép. de
l'Aube, région Champagne-Ardenne) par le bailli de Chaumont. Claude de Beauvoir de Chastellux,
bourguignon, fit lever le siège mené par le dit bailli.
1414 : Siège de Paris par Henry V d'Angleterre et son allié Jean-Sans-Peur duc de
Bourgogne qui font partir Charles VI de la ville.
18 août-22 septembre 1415 : Siège d'Harfleur (Auj., en dép Seine-Maritime, en HauteNormandie) par Henry V d'Angleterre avec 6.000 hommes d'armes et 24.000 archers. La ville se
rendit.
1415 : Siège de la place forte de Parthenay (Auj., en dép. des Deux-Sèvres, région PoitouCharente) par le connétable comte de Richemont (Arthur de Bretagne) aux ordres du roi de
France Charles VI et ce, avec 138 hommes d'armes.
1417 : Siège de la citadelle d’Exmes (Auj., en dép. de l’Orne, en Basse-Normandie) par les
troupes du roi Henry V d’Angleterre. La place était défendue par Jean baron de Courcy. Malgré
une âpre résistance, le baron se vit contraint de capituler. Le roi Henry V investira la ville avec ses
troupes et y laissera une garnison.
1417 : Siège du château de Ballon (Auj., commune de Ballon, en dép. de la Sarthe, région
Pays de la Loire) par les anglais qui en reprirent la possession. Mais le château fut aussitôt repris
par les troupes de Charles VII.
1417 : Siège du château d'Auvillars (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par
l'armée d'Henry V roi d'Angleterre. La place capitula le 9 août et se rendit à Henry V le 14 août
1417.
1417 : Siège et prise de Caen (Auj., en dép. du Calvados, région Basse-Normandie) par les
troupes armées du roi Henry V d’Angleterre. Le château, défendu par un Français, le sire de
Montenay, se rendra le 21 septembre 1417 aux anglais. La ville, malgré une résistance héroïque,
sera prise et mise à sac. La ville est occupée par les Anglais jusqu'en 1450.
1417 : Siège et prise de Bayeux (Auj., en dép. du Calvados, région Basse-Normandie) par
les troupes du roi Henry V d'Angleterre et du duc anglais Glocester (ou, Gloucester.) Le siège
débuta le 5 ou le 6 septembre 1417. Les assiégés de la ville, apprenant que le château de Caen
avait été pris, capitulèrent en date du 19 septembre 1417.
1417 : Siège du château de Bonneville (Auj., Bonneville-sur-Touques, en dép. du Calvados,
en Basse-Normandie) par l’armée du roi Henry V d’Angleterre. Après 7 jours de siège, le château
remit les clefs au dit roi.
1417 : Siège d'Alençon (Auj., en dép. de l'Orne, en Basse-Normandie) par les troupes
d'Henry V d'Angleterre. La ville capitula le 18 octobre et rendit les armes le 22 ou le 23 octobre
1417.
1417 : Siège du Château-Gaillard en Vexin normand (Auj., commune des Andélys, en dép.
de l’Eure, en Haute-Normandie) par l’armée d’Henry V d’Angleterre qui en prend la possession
après 16 mois d’assauts.
1417 : Siège de Corbeil (Auj., en dép. de la Marne, en Champagne-Ardenne) par Jean-SansPeur duc de Bourgogne. Le siège sera cependant levé le 1er novembre 1417.
1417 : Siège de Pontoise (Auj., en dép. du Val-d’Oise, région Île-de-France) par les troupes
du duc de Bourgogne, Jean-Sans-Peur.
Octobre 1417 : Siège de Paris par les troupes bourguignonnes du duc Jean-Sans-Peur.
1417 : Siège de la ville et du château de Bellême (Auj., en dép. de l’Orne, BasseNormandie.) En octobre 1417, le roi Henry V d’Angleterre assiégea la place. La ville était
dépourvue de munitions et de moyens de défense : les assiégés après discussions, ne jugèrent
pas à propos d’opposer une résistance inutile. Les anglais entrèrent ainsi et, se rendirent maîtres
des lieux. Le roi anglais confia au comte Warwick la place : celui-ci ordonna de raser les
fortifications du vieux château St-Savin, mais aussi de restaurer les murailles et les tours du
nouveau château. Cependant, le comte fit piller et saccager les maisons des habitants fidèles à la
cause du roi de France et les exila de la ville. Bellême restera anglaise d’octobre 1417 à
décembre 1449.
1417 : Siège et prise d'Argentan (Auj., en dép. de l'Orne, en Basse-Normandie) par l'armée
du roi Henry V d'Angleterre. La place capitule le 5 octobre et se rend le 9 octobre 1417.
1417 - 1418 : Siège de la cité et du château de Falaise dit château Guillaume-leConquérant (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par l'armée du roi Henry V
d'Angleterre. La cité capitula le 20 décembre et se rendit le 2 janvier 1417. Le château capitula le
1er février et se rendit finalement, le 16 février 1418 (après 5 mois de siège.)
1418 : Siège de Vire (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le duc de
Glocester (ou, Gloucester) lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La cité se rendra le 21 février
1418.
1418 : Siège de St.-Lô (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le duc de
Glocester (ou, Gloucester) lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La cité se rendra le 12 mars
1418.
1418 : Siège de Carentan (anciennement, Karentan. Auj., en dép. de la Manche, en BasseNormandie) par le duc de Glocester (ou,Gloucester), lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La
cité se rendra le 16 mars 1418.
1418 : Siège de Coutances (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le comte
de Huntingdon lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La cité se rendra le 16 mars 1418.
1418 : Siège de St.-Sauveur-le-Vicomte (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie)
par le duc de Glocester (ou,Gloucester), lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La place se rendra
le 25 mars 1418.
1418 : Siège du château de Valognes (anciennement, Valloignes en Cotentin. Auj., en dép.
de la Manche, en Basse-Normandie) par le duc de Glocester (ou, Gloucester), lieutenant du roi
Henry V d'Angleterre. La cité se rendra entre le 25 et le 30 mars 1418.
1418 : Siège d'Evreux (Auj., dép. de l'Eure, région Haute-Normandie) par le duc d'Exeter
lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La ville sera prise par le corps de troupe du duc.
1418 : Siège d'Ivry (Auj., Ivry-la-Bataille, en dép. de l'Eure, en Haute-Normandie) par le duc
Glocester (ou, Gloucester), lieutenant du roi Henry V d'Angleterre, qui prit la place le 10 mai 1418
1418 : Siège de la forteresse de l'abbaye du Bec ou, du Bec-Hellouin (Auj., sur la commune
de Le Bec-Hellouin, en dép. de l'Eure, Haute-Normandie) par l'impétueux duc de Clarence et ses
troupes anglaises. La place capitula le 4 mai 1418.
1418 : Siège de Domfront (Auj., en dép. de l'Orne, en Basse-Normandie) par le comte
Warwick lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La place, après un siège de trois mois, capitula le
14 juillet et se rendit le 22 juillet 1418.
1418 : Siège et prise de Louvier (Auj., en dép. de l'Eure, en Haute-Normandie), par le roi
Henry V d'Angleterre en personne et son armée. Le roi reçut à merci (demande de grâce) la
capitulation de la ville en date du 23 juin 1418, malgré une résistance ardue des assiégés38.
1418 : siège du Pont-de-l'Arche (Auj., en dép. de l'Eure, Haute-Normandie) par les troupes
du roi Henry V d'Angleterre. La cité fut assiégée le 27 juin, capitula le 5 juillet et se rendit le 20
juillet 1418.
1418 : siège d'Avranches (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le comte
de Huntingdon lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La cité se rendra le 14 août 1418.
1418 : Siège de Cherbourg (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en BasseNormandie) par le duc de Glocester (ou,Gloucester), lieutenant du roi Henry V d'Angleterre. La
ville, assiégée à partir du 1er avril 1418, capitula le 22 août et ne se rendit que le 29 septembre
1418 (six semaines de siège.)
1418 : siège d'Honfleur (écrit dans le texte Hannefleu. Auj., en dép. du Calvados, en BasseNormandie) par le comte anglais de Salisbury assiégeant les français dans la cité. Le siège dura
36 jours : du 4 février au 12 mars 1418.
1418 : siège du château de Coucy (Aisne, région Picardie) par les troupes du duc de
Bourgogne Jean-Sans-Peur. Les assiégés, de leur côté, choisirent un vaillant capitaine de
Charles VII et fidèle au duc d'Orléans, pour la défense du château : Étienne de Vignolles ditLa
Hire (compagnon d'armes de Jeanne d'Arc) accompagné de son habituel compagnon d'armes
Poton de Xaintrailles. Ces derniers, n'ayant que 50 archers et des gens d'armes, réussirent à faire
lever le siège mis en place par les bourguignons.
Mai 1418 : siège de la Ferté-sous-Jouarre (Auj., en dép. Seine-et-Marne, en Île-de-France)
par les Armagnacs, contre les anglo-bourguignons occupant la place.
1418 : Siège de Rouen (Auj., en dép. de Seine-Maritime, région Haute-Normandie) par
l’armée d’Henry V d’Angleterre. Le siège débuta le 7 juin 1418 (ou, selon une autre source : le 24
juillet 1418) et se termina par la capitulation de la ville en date du 19 janvier 1419.
1418 : Siège de Senlis (Auj., en dép. de l’Oise, région Picardie) par les troupes des
armagnacs et Charles VI de France. Il s'agit d'un épisode des luttes entre armagnacs et
bourguignons. Profitant que le duc de Bourgogne se trouvait en Champagne, le connétable de
France (un armagnac) amena le roi Charles VI devant Senlis et y forma le siège à partir de février
1418. Senlis était aux mains des bourguignons et le connétable désirait récupérer des villes
autour de Paris pour le comte des armagnacs. Le connétable fut surpris de voir les assiégés
résister bravement : ceux-ci attendaient en effet, des troupes bourguignonnes, composées
d'artésiens et de picards, venant les secourir. Le 19 avril, les secours arrivèrent et le connétable
n'eut d'autre choix que d'abandonner le siège et se retirer sur Paris et en dernier dépit il fit
exécuter 6 otages bourguignons. Mal lui en prit, .. les bourguignons, en représailles, firent
exécuter 46 otages armagnacs.
Septembre à novembre 1418 : Siège du château de Sully (Auj., Sully-sur-Loire, en dép. du
Loiret, région Centre), par les troupes du Dauphin de France. Précédemment, l'évêque Gouge de
Charpaignes, conseiller et chancelier du Dauphin, de passage vers Orléans, fut arrêté par
Georges de la Trémoïlle seigneur de Sully.
Le Dauphin vint avec ses troupes faire le siège du château de Sully pour récupérer son prélat. Le
seigneur de Sully finira par capituler, rendit le prisonnier et se déclara en faveur des armagnacs :
ce qui ne l'empêchait pas d'entretenir des relations avec la Bourgogne dont il était vassal.
Cependant, avec les années il se rapprocha du roi de France tout en se ménageant Philippe le
Bon duc de Bourgogne.
1418 : Siège de Tours (Auj., en dép. de l’Indre-et-Loir, en région Centre.) En avril 1417, le fils
de Charles VI, le Dauphin (le futur roi Charles VII) prit le titre de « Dauphin du Viennois » (les
anglo-bourguignons essayaient de l’évincer du trône de France) et, exila sa mère, Isabelle de
Bavière, avec l’aide des armagnacs, à Tours. Le 26 novembre 1418, avec ses capitaines et
gouverneurs, il se mit à assiéger à forte puissance la ville de Tours (la ville était à cette époque,
une possession tenue par les anglo-bourguignons.) La garnison à l’intérieur de la ville finit par se
rendre au Dauphin en date du 20 décembre 1418, et ce, au soulagement de la population de la
ville qui avait à se plaindre du duc de Bourgogne depuis l’année 1417.
1419 : Siège de la citadelle de Parthenay (Auj., en dép. des Deux-Sèvres, région PoitouCharentes) sur ordre du roi Charles VI par l’armée du Dauphin menée par le comte de Vertus. En
mars 1419, le siège débuta : il sera long. La place fut cependant ramenée à l’obéissance du roi
Charles après 4 mois de siège : siège qui fut levé suite à un traité. En vertu de celui-ci, l’armée
royale levait le siège de Parthenay et le duc de Bourgogne avait la garde de la ville qui devait être
rendue au roi après le décès de Jean L’Archevêque seigneur de Parthenay (celui-ci étant plutôt
partisan du duc de Bourgogne.)
1419 - 1420 : Siège de Roye en Vermandois (Auj., en dép. de la Somme, en région
Picardie.) Précédemment, les troupes (françaises) du Dauphin avaient pris Roye le 10 décembre
1419 : la place étant une des 3 villes picardes que les bourguignons s’étaient fait remettre par
Charles VI, l’année antérieure. En décembre 1419, le duc fit mander des chevaliers d'Artois, du
Ponthieu et de Flandre pour faire le siège de Roye avec leurs gens d'armes. Au mois d’avril 1420,
Jean comte de Luxembourg et ses troupes bourguignonnes mirent le siège devant Roye, mais la
ville résista.. Devant cette résistance, le duc de Bourgogne pressa le roi Henry V d’Angleterre à
conclure une alliance anglo-bourguignonne : le duc espérait ainsi avoir des troupes
supplémentaires menées par le capitaine anglais de Huntingdon qui en reçut effectivement, et ce,
avec l’autorisation du roi anglais. La place fut finalement prise plus tard par les troupes du duc.
1419 – 1420 : Réconciliation avortée et siège de Montereau (Auj., Montereau-Faut-Yonne,
en dép. de Seine-et-Marne, en Île-de-France.) En 1419, des pourparlers furent engagés entre les
factions « armaniac » et « bourguignon », en vue de mettre fin aux rivalités qui causaient trop de
morts et qui laissaient la France exsangue, ruinée et dans l’incapacité d’être gouvernée (pas de
stabilité politique, peu de développement économique.) Le 10 septembre 1419, Charles VI et le
Dauphin (futur Charles VII) d’un côté et, Jean-Sans-Peur duc de Bourgogne de l’autre côté se
rencontrèrent sur le pont de Montereau : les deux parties étant accompagnées chacune d’une
escorte de 10 hommes. Jean-Sans-Peur en qualité de vassal du roi et du Dauphin s’agenouilla en
signe de soumission et de respect : en se relevant, il s’appuya sur le pommeau de son épée…
Mal lui en prit, .. de ce geste inconscient, qui fut interprété hâtivement par Tanneguy du Chastel,
conseiller et capitaine du Dauphin, comme une menace à la vie du roi et du Dauphin. Le dit du
Chastel, saisissant ce prétexte, prit une hache et porta divers coups à Jean-Sans-Peur… Ce fut la
curée ! Les armagnacs et les bourguignons s’entretuèrent à nouveau, tant les rancœurs étaient
encore trop tenaces (les historiens parlent de « réconciliation avortée » entre armagnacs
(royalistes) et bourguignons, lors de cette rencontre.)
Plus tard en 1420, le fils de Jean-Sans-Peur, le nouveau duc de Bourgogne Philippe le Bon,
décida de venger l’assassinat de son père. Il persuada le roi Henry V d’Angleterre d’entreprendre
le siège de Montereau (la ville était aux mains des armagnacs, fidèles au Dauphin, à cette
époque), avec des troupes conjointes anglo-bourguignonnes.
Le siège fut décidé et entreprit début juin 1420. Du côté des armagnacs assiégés, la place était
défendue et sous le commandement du sire de Guitry, gouverneur au nom du Dauphin. Après
divers assauts de la place, le jour de la St.-Jean (24 juin), quelques anglo-bourguignons réussirent
à pénétrer dans la ville. La garnison du sire de Guitry se retira aussitôt dans le château de
Montereau. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, en profita entre-temps, pour aller se recueillir sur
le caveau de son père dans l’église de la ville, pendant que le roi anglais Henry V sommait le
commandant et gouverneur armagnac du château, à se rendre, menaçant de faire exécuter des
otages de la ville s’il ne se rendait avec sa garnison : des otages seront effectivement exécutés…
Après cet incident, 8 jours passés et le siège du château étant entrepris par les anglobourguignons, le sire de Guitry sachant qu’il n’obtiendrait nuls secours, exigea d’avoir la vie sauve
ainsi que celles de sa garnison s’ils se rendaient. Le 1er juillet 1420, la reddition du château fut
effective, mais les assiégés durent payer pour avoir la vie sauve. Henry V s’emparait alors de la
place. La ville de Montereau restera 8 mois aux mains de la coalition anglo-bourguignonne.
1420 : Siège de la forteresse de Lamballe (Auj., en dép. des Côtes-d’Armor, en Bretagne.)
par les seigneurs bretons qui s’étaient ligués pour délivrer le duc Jean V de Montfort duc de
Bretagne retenu prisonnier un certain temps dans la forteresse de Lamballe par les Penthièvre (la
famille de Blois-Clisson comte de Penthièvre et la famille de Montfort duc de Bretagne
revendiquaient toutes les deux la couronne ducale de Bretagne.) Précédemment, ce Jean V fut
attiré le 27 février 1420 à Clisson, dans un guet-apens mit au point par Marguerite de Clisson
dame de Châteauceaux et fille du connétable Olivier V de Clisson. La guerre et les sièges des
forteresses des Penthièvre (dont celle de Lamballe) débutèrent à cette époque. Jean V sera libéré
le 5 juillet 1420, après avoir été déplacé dans divers châteaux.
1420 : Siège de la forteresse de Châteauceaux (Auj., Champtoceaux, en dép. Maine-etLoire) par les troupes fidèles au duc de Bretagne (Jean V de Montfort duc de Bretagne.) Le siège
se déroula du 8 au 10 mai 1420. Précédemment, ce Jean V fut attiré le 27 février 1420 à Clisson,
dans un guet-apens mit au point par Marguerite de Clisson dame de Châteauceaux, fille du
connétable Olivier V de Clisson qui le retint prisonnier dans le donjon de son château quelque
temps. (la famille de Blois-Clisson comte de Penthièvre et la famille de Montfort duc de Bretagne
revendiquaient toutes les deux la couronne ducale de Bretagne.) Jean V sera libéré le 5 juillet
1420, après avoir été déplacé dans divers châteaux. Il ordonna, que la forteresse de
Châteauceaux, soit arasée jusqu’à ses fondations. Ce qui sera, en partie, effectivement fait plus
tard.
1420 : Siège de la ville et du château de Guingamp (Auj., en dép. des Côtes-d’Armor, en
Bretagne) par Alain de Rohan comte de Porhouët et son cousin Louis de Rohan-Géméné : ces
derniers avec leurs troupes armées fidèles au duc de Bretagne Jean V, obtinrent la place qui avait
vaillamment résisté, après un siège assez long, par une reddition des assiégés en date du 5 mars
1420. Les bourgeois ouvrirent les portes de la ville et il leur fut consenti la liberté de leur
personne. Il s'agit d'un siège suite aux guerres de succession de Bretagne.
1420 : Siège de Crépy (anciennement, Crépy-en-Laonnais. Auj., en dép. de l'Aisne, en
Picardie) par Philippe le Bon duc de Bourgogne et ses troupes, secondées par des troupes
anglaises (le siège : en janvier-février.) La place était défendue par les capitaines Poton de
Xantrailles et La Hire (armagnacs, et compagnons de Jeanne d'Arc.) : ceux-ci furent obligés de se
rendre devant la puissance des assiégeants menés par les capitaines : le comte Jean de
Luxembourg, les maréchaux de l'Isle-Adam et Claude de Beauvoir de Chastellux, le Grand
panetier de France Robert de Mailly, Guy de Bar, bailli d'Auxois (dit, le Veau de Bar), Antoine
seigneur de Croÿ, Philippe de Fosseux et son frère Jean, Raoul d'Ailly vidame d'Amiens, le bâtard
d'Harcourt, Hector et Philippe de Saveuse, le seigneur d'Humières, le seigneur d'Humbercourt,
Messire Mauroy de St.-Léger, le seigneur de Steenhuyse (souverain bailli de Flandre), le seigneur
de Commines, le seigneur d'Halluin, et le seigneur de Longueval
1420 : Sièges de la forteresse d’Aillebaudières (ou, Alibaudières. Auj., Allibaudières, en
canton d’Arcis-sur-Aube, en dép. de l’Aube, en Champagne-Ardenne.) En 1420, la forteresse était
détenue par les troupes du Dauphin. Jean de Luxembourg et des troupes bourguignonnes (500
combattants) ainsi que des troupes anglaises débutèrent le siège de la place 10 jours avant
Pâques 1420. Les bourguignons reprochant aux dauphinois (fidèles au Dauphin, le futur Charles
VII) le fait qu’ils endommageaient beaucoup la Champagne par leurs présences. Lors de ce siège,
les assiégés firent plusieurs sorties contre leurs assiégeants. Après quelque temps, Jean de
Luxembourg fut appelé à Troyes... Plus tard, les assiégeants revinrent pour un nouveau siège
sous le commandement de capitaines tels Jean de Luxembourg, le maréchal de France de l’IsleAdam, le Vidame d’Amiens, et Anthoine seigneur de Croÿ. Les assiégés, qui avaient eu le temps
de fortifier et réparer à nouveau la place, pendant l’absence de Jean de Luxembourg,
s’apprêtèrent à résister une seconde fois. Plusieurs assauts violents furent lancés par les
bourguignons et, Jean de Luxembourg fut grièvement touché à un œil. Le commandement des
assauts fut repris par le frère de Jean, le comte de Conversen. Au fil des jours, par les
bombardements, les tours furent arasées de moitié par les assiégeants. Des pourparlers de
reddition furent soumis mais n’aboutirent pas. Un assaut qui dura 5 heures fatiguèrent les
combattants. Le lendemain, les assiégés décidèrent de se rendre à la condition d’avoir la vie
sauve : après des palabres, ils s’en allèrent vers Moyniers. Les bourguignons pénétrèrent alors
dans la place, arasèrent la forteresse et pillèrent celle-ci.
1420 : Siège de Melun (auj. en Seine-et-Marne, région Île-de-France) par Henri V
d'Angleterre et ses troupes avec celles de Roger de Bavière, beau-frère d’Henry V. La ville, qui
restait fidèle au Dauphin, détenait une importante garnison assurant sa défense et était sous les
ordres de Barbazan et du sieur de la Borde. Cependant, après avoir réussi à parer à moult
assauts, et devant l’importance des forces anglo-bourguignonnes assiégeantes, la ville et sa
garnison finirent par se rendre. Barbazan fut fait prisonnier.
1420 : Siège de Sens (Auj., en dép. de L’Yonne, en Bourgogne.) La ville était fidèle au
Dauphin (futur roi Charles VII.) Henry V d’Angleterre avec ses troupes anglo-bourguignonnes
décida d’assiéger la ville pour la mettre au pas. La défense de la ville était sous le
commandement du sire de Guitry et de ses gens d’armes qui résistèrent à plusieurs assauts.
Devant l’importance des forces assiégeantes, le sire de Guitry se mit à l’évidence qu’il fallait
capituler pour éviter le sac de la ville : ce qu’il fit et partit avec ses gens d’armes. Les habitants de
la ville se soumirent à Henry V.
1421 : Siège d’Aigues-Mortes (Auj., en dép. du Gard, en Languedoc-Roussillon) Au mois de
janvier 1421, le siège de la cité débuta sous le commandement du sénéchal de Beaucaire avec
ses troupes françaises : ce dernier fut maître de la place au mois d’août de la même année. La
garnison bourguignonne prisonnière dans la ville était sous le commandement de Louis Malepue
et ses officiers : ils furent traités d’ennemis de l’État et eurent la tête tranchée. Il fut même
prétendu, que les habitants de la ville libérée, coupèrent la gorge à tous les soldats de l'ancienne
garnison, qu’ils jetèrent les corps dans un fossé avec quantité de sel pour éviter la corruption et
que de là est venu l’expression « bourguignon salé »
1421 : Siège de Béziers (Auj., en dép. de l’Hérault, en région Languedoc-Roussillon) Le
comte de Clermont se baladait avec des troupes françaises dans la région et arriva à Béziers. Les
habitants acceptèrent qu’il entre dans la ville accompagné seulement de 40 hommes d’armes de
sa suite. Le comte n’accepta pas les exigences de la ville : il voulait pénétrer avec toute sa troupe
au complet. Il mit donc le siège devant Béziers à partir du 8 juin 1421 et força la ville en date du
16 août 1421 à capituler à des conditions humiliantes pour les habitants.
Entre-temps, le Dauphin était devenu roi sous le nom de Charles VII, et le comte lui remit en
1423, la région du Languedoc-Roussillon.
1421 : Siège et blocus de la forteresse de Mont-Aiguillon en
Champagne (Auj., Montaiguillon, sur la commune de Louan-Villegruis-Fontaine, en dép. Seine-etMarne, en Île-de-France) par le maréchal Claude de Beauvoir de Chastellux, bourguignon, et ses
troupes bourguignonnes. La forteresse capitula et le maréchal obtint la reddition des assiégés42.
août 1421 : Siège de St.-Riquier (Auj., dép. de la Somme, région Picardie) par le duc
Philippe le Bon et ses troupes bourguignonnes. Était présent au siège également, Jean de
Luxembourg. Le duc Philippe fera levé plus tard le siège.
1421 : Siège de Meaux (Auj., en dép. de le Seine-et-Marne, en Île-de-France) par Henry V
d’Angleterre et ses troupes se composant de 24.000 soldats. Le siège débuta le 6 octobre
142143 et se termina le 10 mai 1422.
1421 : Siège d'Alençon (Auj., en dép. de l'Orne, en Basse-Normandie), par l'armée du
Dauphin de France qui amena avec elle des bombardes. Le comte anglais Salisbury vint aussitôt
avec une armée de secours aux assiégés (Alençon étant anglaise à cette époque) et fit lever le
siège aux dauphinois (armée française) qui se retirèrent vers l'Anjou.
1421 : Siège de Chartres (Auj., en dép. de l’Eure-et-Loir, région Centre.) La ville de Chartres
était fidèle aux anglo-bourguignons et était défendue par une garnison aux ordres du bâtard de
Thien et autres capitaines. En 1421, le Dauphin (le futur roi Charles VII) et ses troupes décidèrent
d’assiéger la ville de tous les côtés et très puissamment, avec ses 6 à 7 milles harnais de jambes,
4.000 arbalétriers et 6.000 archers. Le siège dura 3 semaines : le Dauphin lèvera celui-ci en
apprenant que le roi Henry V d’Angleterre était en chemin avec une armée de secours aux
assiégés.
1421 : Siège de Dreux (Auj., en dép. de l’Eure-et-Loir, région Centre) par les troupes anglobourguignonnes du roi Henry V d’Angleterre. Après avoir pu éviter de justesse la prise de
Chartres par les troupes du Dauphin, le roi Henry V d’Angleterre débuta le siège de Dreux, le 18
juillet 1421. Les habitants capitulèrent le 20 août 1421 : les anglo-bourguignons investirent les
lieux, ce qui n’empêcha pas de nombreux habitants de la ville jusqu’en 1422, à s’obstiner à ne pas
vouloir accepter la présence des anglais. Certains payèrent même de leur vie leur dévouement au
Dauphin (le futur Charles VII de France.)
4 décembre 1421 : Siège du château de Ballon (Auj., commune de Ballon, en dép. de la
Sarthe, région Pays de la Loire) par le duc d'Alençon avec d'Harcourt duc d'Aumale et le maréchal
de la Fayette et leurs troupes françaises. Le siège débuta le 4 décembre et, 10 jours plus tard, le
14 décembre 1421, la place capitula.
Juin 1422 : Siège du château de St.-Dizier (Auj., en dép. de la Haute-Marne, en
Champagne-Ardenne) par Antoine de Vergy, bourguignon. Le 27 juin 1422, La Hire (compagnon
d'armes de Jeanne d'Arc) se fit battre par le précité Antoine, en tentant de forcer le siège mené
par le dit Antoine.
1422 : Siège de la ville et du château de Segré (anciennement, ceux-ci faisaient
partie de la seigneurie de Craon. Auj., en dép. du Maine-et-Loire, région Pays de la Loire.)
La place avait été assiégée et enlevée par les anglais : ils mirent celle-ci à contribution et
retinrent ses principaux habitants comme otages. Ils firent aussi sur les troupeaux et le
bétail de toute la région une véritable et complète razzia. Les troupes anglaises
commandées par Jean de la Pouille (ou, de la Pool) après leurs méfaits, furent rattrapées
dans le Maine par le français Jean comte d’Aumale et ses troupes et le dit Jean de la
Pouille fut fait prisonnier. Les otages furent libérés et les butins ramassés par les anglais
furent rendus à Segré (la ville avait été auparavant en partie détruite par les anglais.)
1422 : Siège de La Charité (Auj., La Charité-sur-Loire, en dép. de la Nièvre, en Bourgogne.)
Précédemment, La Charité fut occupée en 1419 par les troupes anglo-bourguignonnes et Perrinet
Grasset (ou, Gressart), fortuné capitaine et panetier du duc de Bourgogne commandait la place
en opprimant les habitants. Les armagnacs, au nom du Dauphin (Charles VII), menés par celui-ci,
quittèrent Sancerre avec 20.000 combattants. L’armée dauphinoise composée de combattants
armagnacs, arriva devant La Charité et assiégea la ville… qui fut finalement délivrée des anglobourguignons en date du 27 juin 1422 et investie par les armagnacs. Puis les dauphinois partirent
assiéger la ville de Cosne, mais ce fut un échec, car les assiégés reçurent de puissants renforts
de secours anglo-bourguignons. Profitant, de cet échec du siège de Cosne, l’ancien commandant
bourguignon Perrinet Gressart reprit possession en 1424 de la ville de La Charité au nez et à la
barbe des dauphinois et il la tiendra longtemps.
1422 : Siège de Cosne (Auj., Cosne-Cours-sur-Loire, en dép. de la Nièvre, en Bourgogne)
par les dauphinois (armée du futur Charles VII) sous le commandement du vicomte de
Narbonne et du prévôt de Paris (Tanneguy du Chastel), qui espérèrent ainsi nettoyer ce repaire
d’anglais. Le siège se déroula de juin à juillet 1422 : il dut être levé car les assiégés avaient eu le
temps de prévenir les anglais, en retenant des habitants en otage et signalant aux assiégeants
que la ville se rendrait le 12 août 1422. Une armée de secours anglo-bourguignonne fut
assemblée par le duc anglais Bedford et le duc de Bourgogne Philippe le Bon pour faire lever ce
siège : ce qui se passa effectivement, car les troupes françaises assiégeantes n’étaient pas assez
nombreuses en hommes d’armes pour résister à ce contingent de secours anglo-bourguignon.
1423 : Siège de l’église fortifiée de Sermaize (anciennement, Sermaises. Auj., Sermaizeles-Bains, en dép. de la Marne, en Champagne-Ardenne.) Jeanne d’Arc avait quelques parents
qui demeuraient à Sermaize. À cette époque, les troupes armées coalisées anglo-bourguignonnes
(coalisées contre les armagnacs) étaient une menace non sans importance pour le duché de Bar :
celles-ci tentaient régulièrement des incursions et des traversées de la contrée. En avril 1423, le
comte Jean de Salm, gouverneur du duché de Bar fit lever une Aide de 615 écus sur le clergé du
bailliage de Bar pour subvenir aux frais du siège de Sermaize. Le siège, commencé le 1er avril (*)
de la dite année, selon quelques sources, était déjà terminé le 25 avril par la reddition de la place
au comte. (Note : (*) Une autre source signale le déroulement de ce siège entre les 18 mars et 9
avril 1423.)
1423 : Siège de Sézanne (Auj., en dép. de la Marne, région Champagne-Ardenne) par les
troupes anglaises du comte Salisbury. La place était défendue du côté français par Guillaume
Marin, chef de la garnison. Les français opposèrent une longue résistance aux assauts répétés
des anglais. Le dit Guillaume fut tué lors du dernier assaut des assiégeants qui firent tomber la
place au pouvoir de l’ennemi vers le 24 juin 1423 (1424 nouv. st.)
Charles VII Premières difficiles années de règne (1422 - 1429)
1423 : Siège et bataille de Cravant (Auj., en dép. de L'Yonne, Bourgogne.) La défense de la
ville était assurée par les anglo-bourguignons sous le commandement de Claude de Beauvoir de
Chastellux. Les troupes royalistes françaises avec leurs alliés écossais vinrent y faire le siège. Les
anglo-bourguignons réussirent à briser le siège.
1423 : Siège du Crotoy (Auj., en dép. de la Somme, sur le littoral de la région Picardie) par
Raoul le Bouteiller avec 1.000 anglais. A la mi-octobre 1423, les assiégés, sous le
commandement de d'Harcourt, consentirent à livrer la place moyennant certaines conditions. (Une
autre source fait mention de pourparlers qui s'éternisèrent jusqu'au mois de mars 1424.)
1423 : Siège du fort de Meulan (Auj., en dép. des Yvelines, région Île-de-France.) Le fort fut
au cours des luttes anglo-françaises plusieurs fois pris et repris tant par l’un et que par l’autre des
protagonistes. En 1423, Meulan était occupé par une garnison fidèle à Charles VII. Au mois de
février de la même année, les anglais et des bourguignons (parmi lesquels, Claude de Beauvoir
de Chastellux, maréchal de France et bourguignon) assiégèrent la place. Après 5 semaines de
siège contre les assiégés, les anglo-bourguignons firent essuyer une défaite complète aux
français : le 15 mars 1423, le sieur de Graville, Maître des arbalétriers de France, rendit Meulan
au duc anglais Bedford
1423 : Siège de la forteresse de Mont-Aiguillon (Auj., Montaiguillon, commune de LouanVillegruis-Fontaine, en dép. Seine-et-Marne, en Île-de-France.) Par l’ordonnance et le
commandement du duc anglais Bedford (qui se disait « Régent de France »), le comte anglais
Salisbury (gouverneur du Pays de Champagne et de Brie) assiégea en 1423 (*1) avec ses
troupes la dite forteresse. A l’intérieur de celle-ci, les assiégés armagnacs étaient au nombre de
120 combattants sous le commandement de 3 capitaines : le sire de la Bourbe, le sire de Cotigny
et un homme d’armes nommé Bourghenon. Le siège dura près de 6 mois et était régulièrement
complété par des assauts anglais. Passé ce temps, les assiégés n’étaient plus qu’une trentaine
de survivants. Lesquels, en conclusion, furent contraints de manger leurs chevaux pour survivre.
Finalement, ils décidèrent de se rendre au comte Salisbury en promettant qu’ils paieraient pour
avoir la vie sauve. Salisbury leur rétorqua qu’il exigeait le paiement de 22.000 saluts d’or (*2). Les
assiégés, qui n’avaient d’autres choix, acceptèrent et laissèrent 4 otages comme gages, jusqu’au
paiement complet de la somme exigée. Lorsque les tractations furent réglées, Salisbury ordonna
la démolition de la forteresse
1424 : Siège du château d'Ivry (anciennement, Ivry-le-Cauchie ou, Ivry-laChaussée. Auj., Ivry-la-Bataille, en dép. de l'Eure, en Haute-Normandie) sur l'ordre du duc anglais
Bedford et ses troupes menées par le comte anglais Suffolk. Précédemment, le château
appartenait à Arthur de Richemont, allié des anglais, mais il fut pris par un capitaine gascon,
Géraud de la Pallière, au service du roi de France. L'anglais Suffolk vint avec ses troupes pour y
mettre le siège en date du 15 juin 1424. Le capitaine gascon fut forcer de rendre la place le 5
juillet 1424 et capitula en y mettant une condition : celle, de rendre la place le 15 août 1424. Ce
qui lui permettait de demander entretemps des secours au roi. Mais les secours envoyés
n'arrivèrent pas à temps et les anglais investirent la place à la date convenue.
1424 : Siège de Guise (Auj., en dép. de l’Aisne, région Picardie.) En 1424, les survivants de la
résistance aux anglais dont, Jean Poton de Xantrailles et La Hire alias Étienne de Vignolles
(compagnon de Jeanne d’Arc) se réfugièrent à Guise en Thiérache. Poton de Xantrailles était en
garnison dans la ville. Un jour en 1424,
Jean de Luxembourg, s’empara de sa personne dans une embûche et ne le relâcha qu’à la
condition qu’il ne rentrerait plus dans la ville, ni ses gens d’armes. Jean de Luxembourg mit alors
le siège devant Guise avec 2.000 gens d’armes (dont 300 archers) anglo-bourguignons. Jean de
Poissy, commandant de la ville assiégée défendit vaillamment la place jusqu’à la mi-septembre
1424 : il demanda alors la capitulation. En vertu d’un traîté du 18 septembre 1424, on promit de se
rendre dans quelques mois si les troupes royales ne les secouraient pas. La place fut en effet
remise le 26 février 1425.
1424 : Siège de Braine-le-Comte en comté de Hainaut (Auj., en province de Hainaut, en
Belgique) par les troupes brabançonnes alliées aux bourguignons. Précédemment, Jacqueline de
Bavière, comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zélande et Dame de Frise, fille unique du comte
de Hainaut, épousa Jean de Touraine, fils du roi de France Charles VI. Elle devint veuve de cet
époux. Elle épousa en secondes noces, son cousin germain, Jean IV duc de Brabant qui était le
fils du frère de sa mère Marguerite de Bourgogne. Par après, Jacqueline demanda l’annulation de
ce mariage. Empressée et, sans avoir encore obtenu l’annulation de son second mariage par le
pape, elle épousa en troisièmes noces en 1423, le Duke Humphrey of Gloucester, fils du roi Henry
IV d’Angleterre. Humphrey, le nouveau comte de Hainaut fit équiper de garnisons anglaises les
principales villes du comté de Hainaut : parmi lesquelles, Braine-le-Comte. Ce qui irrita ses
proches voisins, les français et les brabançons alliés aux bourguignons qui voyaient d’un mauvais
œil cette présence militaire anglaise renforcée à leurs frontières et qu’aussi, le duc de Brabant
n’étant toujours pas officiellement divorcé, réclamait d’exercer ses droits sur le Hainaut. Le comte
Philippe de St.-Pol, en 1424, aux ordres du duc Jean IV de Brabant et de Philippe le Bon duc de
Bourgogne, mena des troupes faire le siège de la ville Braine-le-Comte en Hainaut. Les assiégés,
malgré une vaillante résistance de quelques jours, ne purent éviter l’envahissement de leur ville
par les troupes des deux ducs : la ville fut pillée, brûlée en partie et, mise totalement à sac.
1424 : Siège de la ville et du château de Ste-Suzanne (en Maine. Auj., en dép. de la
Mayenne, région Pays de la Loire) par le comte anglais Salisbury et ses troupes de gens d'armes,
qui assiégèrent et bombardèrent la place pendant une dizaine de jours. Les assiégés, qui étaient
sous le commandement d'Ambroise de Loré, finirent par se rendre : ceux-ci quittèrent la ville non
sans avoir dû régler 2.000 écus d'or pour les frais de siège que réclamait le comte Salisbury.
1424 : Siège du château de Mayenne la Juhais (en Bas-Maine. Auj., en dép. de la
Mayenne, région Pays de la Loire) par le comte anglais Salisbury et ses troupes de gens d'armes,
qui assiégèrent et bombardèrent la place. Les assiégés, qui étaient sous le commandement du
chevalier Pierre du Porc, finirent par se rendre : ceux-ci quittèrent la ville non sans avoir dû régler
2.000 écus d'or pour les frais de siège que réclamait le comte Salisbury.
1424 : Siège de Duras (Auj., en dép. Lot-et-Garonne, Aquitaine) par divers assauts du
sénéchal du roi de France en Périgord, Arnaud de Bourdelle. La ville capitula après 5 jours de
siège.
1424 : Siège de la Ferté-Bernard (Auj., en dép. de la Sarthe, en région Pays de la Loire.) La
place fortifiée était défendue par un capitaine français du nom de Louis d'Avaugour. Le général
anglais Salisbury entreprit d'assiéger La Ferté-Bernard : le siège dura 4 mois. Les canons anglais
bombardèrent la ville et c'est en toute dernière extrémité, que le capitaine d'Avaugour capitula.
1424 : Siège du château fort de Moymer en Champagne (ou anciennement, Moiemer,
Moyemer, Montwimer, Montaymard, .. Auj.,Mont Aimé, sur la commune de Bergères-les-Vertus,
en dép. de la Marne, en région Champagne-Ardenne.) Le château se situait sur une butte de 240
M. d’altitude et, en l’année 1424, était la dernière place forte tenue par les armagnacs en
Champagne sous le commandement du capitaine Gilles Marin. Ce château se situait en un lieu
stratégique important : il commandait les voies de Reims à Troyes et de Meaux à Châlons.
Sur l’ordre du duc anglais Bedford, des troupes anglo-bourguignonnes menées par le comte
Salisbury, firent un long siège du château. La place résista, mais finira par se rendre à l’anglais le
24 juin 1424, suite à un intense bombardement d’artillerie des troupes coalisées. Le capitaine de
la défense du château, le dit Gilles Marin, fut tué à ce siège. Salisbury, vainqueur, fit détruire le
château.
1424 : Siège de la forteresse de Cufy sur Loire (Auj., Cuffy, en dép. du Cher, région
Centre.) Cette place se situait au Bec-d’Allier, au confluent de la dite rivière de l’Allier avec la
Loire, près de Nevers.
Les anglo-bourguignons occupaient cette place et causaient régulièrement des dommages dans
la région lors de leurs excursions et s’y retranchaient aussitôt, leurs méfaits accomplis. Une
expédition fut confiée par le roi de France à l’amiral de Culan, qui assiégea avec ses capitaines,
le vicomte de Narbonne, Borno Cacaran (ou, Le Borgne Cakeran (Caqueran), Thibaut de
Valpignes, Théodore de Valpergo (un lombard) et Rodrigo de Villa-Andrando (un castillan.) Les
forces entre les assiégés et les assiégeants étant trop inégales, Cuffy finira par se rendre au roi
de France par un traîté. (Le siège se déroula du 23 avril au mois de juillet 1424.)
1424 : Siège de la forteresse de la Guerche (Auj., La Guerche-sur-L’Aubois, en dép. du
Cher, région Centre.) Durant la même période et dans la même région que le siège de Cuffy
(1424), les français assiégèrent La Guerche où se rencontrait une garnison anglaise : ils étaient
menés au combat par les capitaines, le sieur de Valpergo, le sieur Le Borgne-Caqueran (un
lombard), le maréchal de la Fayette et le vicomte de Narbonne. Ceux-ci firent forte guerre et
réoccupèrent la forteresse avec leurs troupes, après en avoir chassé les anglais.
1424 – 1425 : Siège de l’abbaye et forteresse du Mont-St.-Michel (Auj., dans l'arrond. de
Pontorson, en dép. de la Manche, Basse-Normandie) par les anglais. L’abbé et capitaine de
l’abbaye et forteresse du Mont-St.-Michel, Robert Jolivet, étant de passage à Rouen, et voyant
que tout le pays était envahi par les anglais, estima la cause perdue pour les français. Il composa
donc avec les anglais et plus précisément avec le duc Bedford dont il devint le conseiller. Le duc,
voyant en lui un fidèle allié, le nomma responsable du siège à mener au Mont-St.-Michel.
Entretemps en effet, un capitaine français, le sieur Louis d’Estouville et 110 chevaliers fidèles au
roi de France, avaient organisé la résistance aux anglais qu’ils repoussèrent sans discontinuer :
les assauts anglais étaient plus que déterminés à briser ce point de résistance. Sur mer, les
navires anglais assiégeants furent également refoulés par les marins français. Rien que pour
l’année 1424, le siège coûta aux assiégeants 11.403 livres tournois et ce, sans compter les frais
accessoires. En juin 1425, les anglais, lassés de cette résistance et de la défense héroïque de la
place par les assiégés, se retirèrent
1425 : Siège du Mans (Auj., en dép. de la Sarthe, région Pays de la Loire.) par les troupes
anglaises menées par le général Thomas de Montagu comte Salisbury. Le comte fit venir 9
bombardes qui pilonnèrent les remparts de la ville. Les assiégés tinrent une énergique résistance
pendant 20 jours. Cependant, effrayés par les tirs d'artillerie qui foudroyèrent les murs de la ville,
ils se rendirent aux anglais et durent faire serment d'obéissance. (Quelque temps plus tard, la ville
sera reprise par surprise par les français menés par les sieurs de Vignolles, de Lavardin, de Tucé
et de Malidor : ils la tiendront 24 heures.. Les anglais menés par Lord Talbot et le comte Suffolk
récupérèrent la place.)
1425 : Siège de Galérande (anciennement, Clermont-Galérande ou, Clermontd'Anjou. Auj., en dép. de la Sarthe, en Pays de la Loire) par ?..
1425 - mars 1426 : Siège de St.-James de Beuvron (Auj., St.-James, en dép. de la Manche,
Basse-Normandie.) En 1425, Jean V de Bretagne assiège sans succès avec ses troupes
bretonnes la cité alors aux mains des anglais. Début 1426, le connétable de Richemont vient
apporter son support au siège avec des troupes françaises.
1426 : Siège de Mailly-le-Château (Auj., en dép. de L'Yonne, Bourgogne.) La place avait été
enlevée précédemment par Thibaut de Thermes pour le compte du roi de France. Sur l'ordre de
Philippe le Bon duc de Bourgogne, Claude de Beauvoir de Chastellux fit le siège et reprit la place.
1427 : Siège de la forteresse de Ramefort (ou, anciennement, Ramessort, Remefort,
Remeford, Rainefort, Rennefort (*) Auj., ce lieu devrait se trouver en dép. de la Mayenne, en
région Pays de la Loire) par le connétable de Richemont et ses troupes armées fidèles au roi
Charles VII. Le siège ne dura guère, le connétable prit la place par un puissant assaut. La
forteresse, tenue par les anglais, capitula
1427 : Siège du château de Malicorne en Maine (Auj., commune de Malicorne-sur-Sarthe,
en dép. de la Sarthe, en Pays de la Loire) par le connétable de Richemont qui prit d’assaut, avec
ses troupes armées fidèles au roi Charles VII, la place, alors tenue par une garnison anglaise.
1427 : Siège et prise de Noyelles-sur-Mer (Auj., dép. de la Somme, région Picardie) par le
bailli de Caux et 700 soldats anglais.
1427 : Siège du Crotoy (Auj., en dép. de la Somme, sur le littoral de la région Picardie) par le
bailli de Caux et des soldats anglais. Le bailli n'obtint pas la place malgré plusieurs assauts.
1427 : Siège du château de Lude en Maine (Auj., sur la commune de Le Lude, en dép. de la
Sarthe, région Pays de la Loire) par le connétable de Richemont et les sires Jean de Beaumanoir
et Gilles de Rais avec leurs troupes armées fidèles au roi Charles VII. Les assiégés anglais, dans
le château, étaient sous le commandement du capitaine Blancquebourne : ils se défendirent avec
un courage désespéré. Devant cette résistance, les français bombardèrent doublement avec leur
artillerie et prirent d’assaut la place. Le capitaine anglais fut tué
1427 : Siège de Mercuès (Auj., en dép. du Lot, région Midi-Pyrénées) La dite année 1427,
les États de Quercy réunis à Cahors, sur la convocation de l’évêque Guillaume d’Arpajon,
décidèrent de faire le siège de Mercuès, conquis auparavant par le capitaine de Buch et ses
troupes anglaises. En 1427, les anglais et des bandes de pillards commirent les plus grands
excès dans la province du Quercy en brûlant les récoltes
1427 : Siège de Montargis (Auj., en dép. du Loiret, région Centre) par les troupes anglaises
(3.000 hommes d'armes.) Les anglais établirent leurs campements en trois aires autour de la ville,
puis fondirent et l'assiégèrent. Les assiégés purent contenir les assauts durant près de trois mois,
mais la cité souffrit de manque d'approvisionnement. Apprenant la nouvelle, les français, le comte
Jean de Dunois et Étienne de Vignolles dit La Hire, se portèrent au secours de la place avec
1.600 hommes d'armes. Le comte de Dunois fonça vers le campement de l'anglais Jean de la
Pool (ou, de la Poul, ou, de la Pouille) le prenant par surprise. Au même moment, La Hire fit de
même sur celui du comte anglais Suffolk. Les combats furent acharnés, et dans la mêlée, le
comte de Dunois et La Hire se rejoignirent avec une partie de leurs troupes et attaquèrent
ensemble le campement du comte anglais Warwick. Débâcle du côté anglais. Le siège mené par
les anglais fut levé le 5 septembre 1427 : le comte de Dunois et La Hire firent leur entrée
triomphale dans la ville de Montargis.
1427 : Siège de Pontorson (Auj., en dép. de la Manche, région Basse-Normandie.)
Précédemment, le duc de Bretagne Jean VI fit fortifier la place en date du 29 septembre 1426.
Cependant, le 22 ou, le 27 février 1427, alors que la place n’était pas encore entièrement fortifiée,
le comte anglais Warwick et ses troupes vinrent y faire le siège.
La place était défendue de l’intérieur par le maréchal de Huguetières et une poignée de bretons :
ceux-ci luttèrent âprement, mais durent capituler le 8 mai 1427, non faute de résistance, mais de
vivres. Les anglais enlevèrent et occupèrent la place.
1427 : Siège de Livron (Auj., en dép. de la Drôme, en région Rhônes-Alpes.) Les
avignonnais financèrent et levèrent une troupe armée de leur ville qui était sous le
commandement de Humbert Mareschal. Celui-ci sera le capitaine général des troupes devant le
siège de Livron. Livron étant le repaire retranché de bandes de soudards dirigés par Geoffroy (le)
Boucicaut qui pillait et dévastait la région. Le siège par les avignonnais dura deux mois et demi et
il fut fait usage de canons : la cité assiégée finira par capituler.
1428 : Siège de Beaumont-en-Argonne (Auj., en dép. des Ardennes, en ChampagneArdenne.) Le siège fut entrepris le 15 mai 1428, par le comte Jean de Luxembourg et ses troupes
bourguignonnes et René d’Anjou duc de Bar. À cette époque Beaumont-en-Argonne était fidèle
au roi Charles VII et la place était sous le commandement du capitaine Guillaume de Flavy. Les
opérations du siège menées par le comte furent poussées avec beaucoup de vigueur et dans les
derniers jours du mois de mai, la place capitula auprès du duc de Bar.
1428 : Siège de la forteresse de Vaucouleurs (Auj., en dép. de la Meuse, en Lorraine.)
Jeanne d’Arc serait passée en mai 1428 en vue de rencontrer le gouverneur du roi, Robert de
Baudricourt : elle était désireuse d’entrer en contact avec Charles VII. En juillet de la même
année, Antoine de Vergy, gouverneur bourguignon de la Champagne fit des « chevauchées »
dans la région avec des troupes anglo-bourguignonnes et vint mettre le siège devant
Vaucouleurs. Les assiégés, restés fidèles au roi et menés par le précité Robert de Baudricourt,
capitaine de la place, se rendirent rapidement compte que les forces étaient trop inégales, malgré
une certaine résistance. Le dit Robert, en vue de préserver la cité promit par un traité avec le sieur
de Vaudémont, représentant les coalisés anglo-bourguignons, « une composition de délivrance»
sous la forme d’une capitulation suspensive, comme c’était courant à cette époque : traité
stipulant de n’entreprendre aucune action offensive contre les anglais ni contre les bourguignons.
1428 : Siège et prise de Laval (Auj., en dép. de la Mayenne, région Pays de la Loire.) La
place est assiégée en mars 1428 et, après quelques jours d’assauts, elle se rendra le 13 mars
aux anglais qui l’occuperont. Plus tard, les historiens nous apprennent qu’elle fut reprise à
nouveau par les troupes anglaises menées par Talbot et ce, en date du 9 août 1428 : ceux-ci
occuperont la place jusqu’au 29 septembre 1429, date à laquelle, ils en seront chassés.
25 septembre 1428 : Siège de Beaugency (Auj., en dép. du Loiret, région Centre) par le
comte anglais Salisbury et ses troupes armées. Le château se rendit le jour de la St.-Fremin (25
sept.) du mois de septembre 1428. La ville et l'abbaye se virent obliger de faire serment
d'obéissance aux anglais.
1428 : Siège de Marchesnoir (Auj., Marchenoir, en dép. Loir-et-Cher, région Centre) par le
comte anglais Salisbury et ses troupes armées : la cité se rendit au comte et fit serment
d'obéissance.
1428 : Siège du château de la Ferté-Hubert (Auj., commune de La Ferté-St.-Cyr, en dép. du
Loir-et-Cher) par le comte anglais Salisbury : la place fut rendue à son obéissance.
1428 : Siège de la forteresse du Puiset (Auj., commune de Le Puiset, en dép. Eure-et-Loir,
région Centre) par le comte anglais Salisbury et ses troupes armées. Le comte obtint la place par
divers assauts : une fois à l'intérieur, tous ceux qui furent pris parmi les assiégés furent pendus.
1428 : Siège de Yenville (Auj., Janville, en dép. d'Eure-et-Loir, en région Centre) par le
comte anglais Salisbury et ses troupes armées. Le comte ordonna de bombarder intensément la
cité et dans la soirée du 29 août 1428, ses troupes donnèrent l'assaut final : les assiégés furent
conquis par la force. La place et le château se rendirent aux anglais.
1428 : Siège de la forteresse de Passavant (Auj., Passavant-en-Argonne, en dép. de la
Marne, en Champagne-Ardenne.) Eustache de Vernancourt (qui fut aussi prévôt de Charles VII)
était en 1428 le capitaine de Passavant. Précédemment, il rendit de nombreux services au duc de
Bar (René d’Anjou) en luttant contre ses ennemis : les anglo-bourguignons. Celui-ci estimant
peut-être ne pas avoir été assez récompensé par le duc se mit à lui causer quelques soucis, en
s’opposant à lui régulièrement ainsi qu’en lançant des attaques dans le duché. Le duc se vit obligé
de sévir et vint assiéger Passavant. Fin du mois d’août, les troupes du duc se préparèrent au
siège. Le siège débuta en septembre. Une note d’archives signale que les vignerons passèrent
les 26 septembre et 26 octobre .. pour les hommes estans au siège de Passavant..
Une autre note nous apprend que le 29 octobre 1428, des vivres furent expédiées aux hommes
du duc estans en chastel de Passavant.. : ainsi la forteresse fut investie à cette date par les
troupes du duc. Les archives nous apprennent encore que le duc de Bar s’engagea à payer 1.000
écus à Eustache de Vernancourt soit, pour le rétribuer de ses services antérieurs, soit, pour
obtenir la reddition de Passavant. En novembre 1428, le duc plaça aussi une nouvelle garnison au
château, composée de ses propres hommes d’armes et d’archers sous le commandement de
Guillaume l’Ecossais et plus tard, sous les ordres de Nicolas de Nettancourt, écuyer. A cette
même époque, le duché de Bar était dans une situation difficile vis-à-vis de la coalition anglobourguignonne qui menaçait ses frontières. Le duc faillit, pour préserver son duché de la
dévastation, presque accepter la domination des coalisés, mais suite à la victoire des français
menés par Jeanne d’Arc à Orléans, il se rallia à Charles VII.
Octobre 1428 : Siège de Jargeau (écrit parfois anciennement, Gergeau. Auj., en dép. du
Loiret, région Centre) par le capitaine anglais Jean de la Poule (ou, de la Poole, ou, de la Pouille)
et, ses nombreuses troupes (avec des engins de guerre), aux ordres du comte Salisbury. La cité
tomba aux mains des anglais. Le siège se déroula entre les 2 et 5 octobre 1428.
1428 : Siège de Châteauneuf-sur-Loire (Auj., en dép. du Loiret, région Centre) par le
capitaine anglais Jean de la Poule (ou, de la Poole, ou, de la Pouille) et ses troupes armées aux
ordres du comte Salisbury. La cité fut mise à l'obéissance aux anglais.
1428 : Siège de la cité et du château de Nogent-le-Rotrou (Auj., en dép. Eure-et-Loir,
région Centre) par l'anglais Thomas de Montagu comte Salisbury et ses troupes armées. La cité
se rendit et fit serment d'obéissance aux anglais, ainsi que la garnison du château qui capitula.
La libération du royaume : Charles VII le Victorieux, du désespoir à la victoire
juillet 1429 : Siège de Troyes (Auj., en dép. de l'Aube, en Champagne-Ardenne) par les
Français sous le commandement de Jeanne d'Arc.
12 octobre 1428-8 mai 1429 : Siège d'Orléans (Auj., en dép. du Loiret, Centre) par les
Anglais. Jeanne d'Arc amène une armée de secours.
Septembre 1429 : Siège et prise de la forteresse d'Etrépagny (ou, Estrépagny. Auj., en
dép. de l'Eure, en Haute-Normandie) par André de Rambures (compagnon de Jeanne d'Arc) et
ses gens d'armes.
Septembre 1429 : Prise de Laval.
1429 : Siège de la forteresse de St.-Célerin (Auj., en dép. de la Sarthe, région Pays de la
Loire.) Les anglais commandés par les sires de Scales, Robert le Bouteillier, Robert Ros,
Guillaume Hodehalle vinrent mettre le siège devant la forteresse avec de la grosse artillerie et des
bombardes. Apprenant la nouvelle, par un émissaire parti de nuit, le duc d’Alençon (fidèle au roi
de France) manda son maréchal Ambroise de Loré et Jean V du Bueil, d'amener des troupes de
secours et aussi, une fois à l’intérieur, qu'ils puissent organiser la défense de la place. Le siège
ayant débuté en décembre 1429, dura 10 ou 12 jours : le dernier jour, les anglais firent un ultime
assaut qui dura 4 ou 5 heures, mais ce fut un vain résultat. Les anglais se délogèrent et levèrent
alors le siège
1429 : Siège de La Charité (Auj., La Charité-sur-Loire, en dép. de la Nièvre, en Bourgogne.)
Jeanne d’Arc et le sire d’Albret comte de Dreux et de Gavre, à la demande de Charles VII, se
rendirent dans la région et firent le siège devant La Charité. Le Conseil du roi souhaitait
activement récupérer cette place qui avait été laissée aux bourguignons. Cependant, le siège fut
mené vainement, les assiégés résistèrent âprement : Jeanne dut se résoudre à faire lever le siège
(échec.)
Janvier - août 1430 : Siège de Torcy (Auj., l'entité est subdivisée en Torcy-le-Grand et
Torcy-le-Petit, en dép. Seine-Maritime, en Haute-Normandie.) Précédemment, en 1429, les
français s'étaient rendus maîtres de la cité. En janvier 1430, les troupes anglaises menées par
John bâtard du duc de Clarence, vinrent y faire le siège. Du côté français, Guillaume d'Estaing,
chambellan du roi fut envoyé sur les lieux pour tenter de briser le siège des anglais : il ne reçut
cependant que trop tard les subsides nécessaires pour lever une troupe. La place fut prise par les
anglais en août 1430.
1430 : Sièges de la forteresse du Château-Gaillard en Vexin normand (Auj., commune des
Andélys, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie.) La Hire (compagnon d’armes de Jeanne d’Arc)
assiégea et finit par enlever par escalade et avec éclat la forteresse en date du 24 février 1430 : le
commandant anglais, Kingston, se voyant en peine, comprit qu’il n’aurait pas la vie sauve s’il
persévérait à résister, .. capitula et rendit la place aux français. La Hire, une fois à l’intérieur de la
forteresse, libéra tous les prisonniers français ainsi que Barbazan (un courageux capitaine
français emprisonné par les anglais) et fit placer une garnison à ses ordres. Le 28 février de la dite
année, les anglais tentèrent à nouveau mais sans succès divers assauts pour reprendre les lieux :
ils décidèrent alors de rester pour assiéger la place. Ainsi, après plusieurs mois de siège, le
capitaine français et ses gens d’armes purent, après négociations, sortir sain et sauf avec leurs
biens et, les anglais réinvestirent alors la place fin juin ou début juillet 1430
.
1430 : Siège de Compiègne (Auj., en dép. de l'Oise, en Picardie) par les bourguignons du
duc Philippe le Bon et les anglais. La Pucelle qui assurait la défense de la ville au nom du
Dauphin, lors d'une de ses sorties en date du 23 mai 1430, fut capturée par Jean de Luxembourg
qui la livra aux anglais pour la somme de 10.000 francs. Le siège de la ville fut levé le 26 octobre
1430. (Le capitaine Guillaume de Flavy était le défenseur de la place.)
1430 : Siège de Paris par le Dauphin.
1430 : Siège de la cité et de la forteresse de la Queue-en-Brie (Auj., en dép. de Val-deMarne, en Île-de-France) par les troupes anglaises du comte Suffolk : celles-ci démoliront la
forteresse.
Juin 1430 : Siège du château de Clermont en Beauvaisis (ou, Clermont-enFrance. Auj., Clermont, en dép. de l'Oise, en Picardie) vainement mené pendant 10 jours par la
troupe française du maréchal de Boussac alias Jean Ier de Brosse ou, de Broche. Le château
assiégé appartenait au sieur de Crèvecoeur, allié des anglais, avec 50 hommes d'armes. Boussac
apprenant que l'anglais de Huntingdon arrivait avec une troupe armée au secours des assiégés, fit
hâtivement lever le siège, en abandonnant même une partie de l'artillerie qu'il avait amené depuis
Compiègne.
1430 : Siège du château d'Aumale (de toute ancienneté, Albemarle et modifié par corruption
en Aumale. Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie) En 1429, le château était
aux mains des anglais : il fut pris en août de la même année, par les troupes françaises menées
par La Hire et le connétable de Richemont. En juillet 1430, le château fut assiégé par les
troupes anglaises menées par le comte Suffolk. La défense de la place était sous le
commandement du sire André de Rambures (qui était un compagnon d’armes de Jeanne d’Arc)
avec 120 hommes d’armes : le capitaine soutint le siège durant 24 jours contre l’armée de
l’anglais. Il se vit dans l’obligation de capituler, fut fait prisonnier et, mené en Angleterre où, il
demeura 5 à 6 années avant de pouvoir trouver sa délivrance.
1430 : Siège de Larrey (Auj., près de Châtillon-sur-Seine, en dép. de la Côte-d’Or,
Bourgogne.) Le 26 février 1430, la noblesse bourguignonne fut convoquée à Semur-enAuxois pour résister aux ennemis du duc de Bourgogne qui venaient de prendre le châtelet
de Larrey. Ces ennemis à cette époque étaient les anglais qui .s’étaient rués sur des
possessions du duc de Bourgogne à la Chandeleur (= vers le 2 février 1430.) Vers le 7
mars, les troupes bourguignonnes assiégèrent le dit châtelet : celui-ci sera finalement
repris à la Quasimodo 1430 (= le dimanche qui suit Pâques) par les bourguignons.
1431 : Siège de Semur-en-Auxois (Auj., en dép. de la Côte-d’Or, Bourgogne) par Charles
d’Amboise, gouverneur de Champagne qui fit rendre au roi de France, la ville par assauts et
ensuite, par sa capitulation (3 août 1431.)
1431 : Siège de la ville et du château de Crépy-en-Valois (anciennement, Crespy. Auj., en
dép. de l'Oise, en Picardie) par les anglais et les bourguignons qui assiégèrent avec un
acharnement extrême la cité. La ville fut emportée d'assaut et la garnison assurant la défense de
la ville fut passée au fil de l'épée. Pillages, incendies, .. : les assiégeants voulurent garder la
place, mais elle s'embrasa.
Charles VII : les heures sombres (1431 - 1448)
1432 : Siège de Pouancé (Auj., en dép. Maine-et-Loire) par les troupes de Jean V duc de
Bretagne (allié des anglais.) La cité était la possession du duc Jean II d’Alençon (allié des
français) et, dès le début du siège, il quitta la place forte par une poterne, puis y fit rentrer en
renfort une quarantaine d'hommes d'armes. Après 6 semaines de sièges, de sapes et de
bombardement, et malgré plus de 6.000 hommes du Duc de Bretagne, les deux partis finirent par
trouver un terrain d'entente et le siège fut levé.
1432 : Siège de la forteresse de St.-Célerin (Auj., en dép. de la Sarthe, région Pays de la
Loire.) À cette époque, la forteresse était tenue par les français sous le commandement du
maréchal Ambroise de Loré qui en était le capitaine. La forteresse fut en 1432 assiégée par les
troupes anglaises menées par Mathieu Goche et Lord Willoughby. Le maréchal de Loré fit aussitôt
mander à Charles duc d’Anjou et au duc d’Alençon de lui ramener des renforts. Ambroise de Loré
tentant de faire lever le siège entrepris par les anglais effectua diverses « sorties » : lors de l’une
d’elles, il fut blessé et fait prisonnier. Cependant une troupe de secours française arriva et
récupéra le maréchal et fit même prisonnier un des capitaines anglais, Mathieu Goche. Sur ces
entrefaites, Lord Willoughby voyant les français revenir de leur sortie, fit aussitôt lever le siège et
n’eut même pas le temps d’emporter avec lui, une partie de son artillerie, pressé de rejoindre la
ville d’Alençon.
Mai-août 1432 : Siège de Lagny-sur-Marne (Auj., en dép. de Seine-et-Marne, en Île-deFrance) par les troupes du duc anglais Bedford. Lagny-sur Marne appartenait depuis le mois
d’août 1429 à Charles VII de France et ce, grâce à l’intervention de Jeanne d’Arc : celle-ci avait en
effet illustré ce lieu par son séjour et par de nouveaux exploits et les Français, depuis lors, s'y
étaient fortifiés. La cité était située entre Paris et Melun, sur une route d'eau qui mène à la capitale
et possédait une garnison armée qui incommodait fort les Anglais. Ces derniers tentèrent
inutilement, un jour de mars 1431, de prendre la place en y lançant jusqu’à 412 pierres et boulets
de canons. Ils revinrent cependant plus tard, le 1er mai 1432, pour un second siège qui dura près
de 4 mois. Les anglais attachaient énormément d’importance à soumettre cette cité-bastion, mais
ils éprouvèrent une résistance invincible des défenseurs. Le conseil de Charles VII fit les derniers
efforts pour en assurer le succès : de nouvelles dettes, des emprunts multipliés, furent contractés
au nom du roi ; le sire Georges de La Trémoïlle se rangea, comme par le passé, au nombre des
prêteurs. Lagny se trouva tout au long de ce siège de plus en plus oppressée par les anglais, ce
qui n’empêchait pas les gens de la ville d’exercer continuellement des brigandages par des
« sorties » aux environs de Paris. Ces actes de l’ennemi, lassèrent à la longue le duc Bedford,
régent au nom du roi Henry VI d’Angleterre et de France : celui-ci se décida à lancer une nouvelle
tentative pour se rendre maître de Lagny. Pour ce faire, le duc se pourvut de plusieurs machines
de guerre, d’une grande quantité de canons qu’il avait tiré de Paris et vint au mois de juillet devant
les murs de la cité avec une armée considérable, composée essentiellement de bourguignons qui
avaient été amenés par le maréchal de l’Ile-Adam, les bâtards de St-Pol et d’Aunay et les
seigneurs d’Orville, de Vaudrey et d’Amont. Bedford jura de ne pas abandonner les lieux du siège
tant que la cité ne serait prise. Il fit bombarder par ses machines une arcade du pont qui s’abattit
ainsi qu’une partie de la muraille de Lagny : ce qui causa d’importants dommages. Ambroise de
Loré, un des capitaines à la défense de la cité, effectua plusieurs « chevauchées » avec 700 à
800 hommes d’armes et repoussa à chaque fois les assiégeants anglais avec beaucoup
d’avantages. Les forces et les vivres commencèrent à manquer à la ville, mais l’espoir de troupes
supplémentaires qui viendraient au secours des assiégés préservait ces derniers dans un courage
sans faiblesse. Les conditions climatiques du mois de juillet 1432 furent déplorables :
il y eut des pluies continuelles durant près de 23 jours. Les assaillants anglais passèrent une
bonne part de leur temps sous leurs tentes. Pendant ce temps, Charles VII rassembla alors
11.000 auxiliaires qu’il expédia sous les murs de Lagny. Aussi, entre le 7 juin et le 10 août 1432,
d’importants secours furent amenés aux assiégés par Raoul de Gaucourt, et Jean bâtard
d’Orléansavec 800 cavaliers parmi lesquels se trouvaient quelques uns des plus braves tels, de
Boussac, Poton de Xaintrailles et Rodrigo de Villa-Andrado (un castillan au service de la
France.) : la troupe royaliste passa par Melun et la Brie pour se rendre à Lagny et réussit même à
introduire un petit convoi de bœufs et de farine aux assiégés. Ceux qui soutinrent le siège à
l'intérieur de la cité étaient menés par les capitaines Jean Foucau(l)t, Ambroise de Loré et Hugh
Kanedy (ou, Hughes Kennedy, un capitaine écossais au service de la France) avec 800 à 1.000
combattants. Le régent anglais le duc Bedford, en de telles conjonctures, partit de Paris et vint
placer dans la balance le poids de son commandement personnel ; il était suivi de forces à peu
près égales à celles de la partie adverse. Près de 6.000 combattants anglais furent sur le point de
pénétrer dans la cité de Lagny : ils s’étaient, un dimanche jour de la St.-Laurent, déjà emparés du
boulevard et y avaient planté leur bannière. Une action décisive eut lieu dans la prairie de Lagny,
le 10 août 1432. Le comte Jean de Dunois accompagné du comte Gilles de Laval de Raitz et les
troupes françaises (les Armagnacs) de secours, battaient les assaillants anglais par l’arrière,
tandis que celles de la place les repoussaient par devant : les anglais se trouvaient ainsi placés
entre deux feux et furent si surpris de cette situation qu’ils ne songèrent même pas à se défendre,
préférant chercher leur salut dans la fuite, déjà que 300 de leurs compagnons d’armes avaient été
tués sur les lieux du combat : ce fut une victoire française. Les français réussirent à s’accaparer
des vivres et de l’artillerie des anglais que ceux-ci avaient abandonné dans leur précipitation à
déguerpir, ce qui permit de ravitailler Lagny. Le duc Bedford n’eut d’autre choix que de lever
immédiatement le siège et de retourner vers le 20 août à Paris, le cœur navré et atteint par ce
cuisant échec. Charles VII fut reconnaissant du zèle que les habitants de Lagny avaient montré
pour son service : il fit publiquement les louanges de cette vertueuse résistance à l’ennemi anglobourguignon
août 1433 : siège du château fort de Pacy (près de Tonnerre. Auj., Pacy-sur-Armançon, en
dép. de L'Yonne, en Bourgogne.) par les troupes de Philippe le Bon duc de Bourgogne. Pacy se
rendit au duc après 15 jours de siège : la place, qui était fidèle à Charles VII, n'ayant reçu nul
ordre du roi !.. (Ce fut la défection de Guillaume de Châteauvillain, chancelier, fidèle au roi de
France.)
1433 : siège de St.-Valéry (Auj., en dép. de la Somme, région Picardie) par le comte de St.Pol. Précédemment, les anglais s'étaient rendus maîtres le 14 septembre 1422 de St.-Valéry : ils
en furent cependant expulsés en 1432. La place était une position militaire très importante. Ainsi,
en 1433, le siège fut opéré par les efforts conjugués des capitaines anglais et bourguignons :
Pierre Ier de Luxembourg comte de St.-Pol fut le lieutenant du roi d'Angleterre et du duc de
Bourgogne pour mener ce siège contre les assiégés (fidèles au Dauphin de France.) Le siège
dura trois semaines et la place capitula le 24 août 1433. Mais, quelque temps plus tard, le comte
de St.-Pol ne tarda pas à en être évincé lui-même.
1433 : siège du château de Bons-Moulins (ou, Bon-Moulin. Auj., commune de
Bonsmoulins, en dép. de l'Orne, Basse-Normandie) par les anglais. Précédemment, ce château
fut pris et repris régulièrement, tant par les anglais que par les français, durant la guerre de Cent
Ans. En 1418, le château fut pris par une troupe armée d'anglais menée par Jean Triptofs : par
après, ce dernier fit restaurer le château et en fut nommé capitaine par le roi Henry V d'Angleterre.
Le château repassa ensuite aux mains des français.
En 1433, le comte anglais d'Arondel (ou, d'Arundel) voulut s'en rendre maître et l'assiéga. La
défense du château était assurée par le français François Ferbourg, un vaillant commandant qui
n'appréciait guerre la présence des anglais en Normandie. Ferbourg et sa garnison résistèrent
jusqu'au moment où, épuisés et lassés, ils capitulèrent. Le comte d'Arondel, vainqueur, ordonna
de raser la place et de bouter le feu aux lieux. Ce fut le dernier siège et la destruction totale du
château qui ne renaîtra jamais de ses cendres
1433 : siège du château de Mornac sur la Seudre en Haute Saintonge (Auj., Mornac-surSeudre, en canton de Royan, en dép. de la Charente-Maritime inférieure, région PoitouCharentes.) Précédemment, les anglais s’étaient emparés de Mornac. En 1433, on résolut à La
Rochelle d’expulser l’ennemi de cette place importante. La Rochelle expédia 300 hommes armés
(français) commandés par R. Girard et L. Poussard qui devaient conjointement et directement agir
sur les troupes du sire de Pons, chargé quant à lui d’attaquer la place du côté terre. Le siège fut
meurtrier surtout pour la flottille et par suite des secours que les assiégés reçurent des anglogascons. Mais le sire de Pons obtint la reddition de la place.
1433 : siège du château de Crépy-en-Valois (Auj., en dép. de l'Oise, région Picardie.)
Précédemment, les anglo-bourguignons s'étaient accaparés de la place en 1431. En 1433,
Charles VII roi de France décida de déloger les instrus : il prit la place par escalade, fit passer la
garnison ennemie occupant Crépy au fil de l'épée et occupa les lieux en mai 1433.
Juillet 1433 : siège de Mussy ou, Mussy-L'Evêque (Auj., Mussy-sur-Seine, en dép. de
l'Aube, en région Champagne-Ardenne) par Philippe le Bon duc de Bourgogne en personne avec
ses troupes armées composées de 6.000 hommes : ceux-ci entourèrent la place. Mussy était une
possession de l'évêque de Langres et, un des repaires des armagnacs fidèles au roi de France.
Le duc qui avait dirigé les manœuvres, parvint à prendre la place.
1433 : siège de Brienon-sur-Armençon (Auj., en dép. de L'Yonne, Bourgogne) par Philippe
de Vaudrey, gouverneur de l'Auxerrois et du Tonnerrois, et ses troupes bourguignonnes. La place
sera prise.
1433 : siège d'Avallon (Auj., en dép. de L'Yonne, Bourgogne.) En 1433, la ville fut enlevée
par surprise par le capitaine armagnac Jacques d'Espailly dit Fort-Epice : il tiendra la ville huit
mois. Philippe le Bon duc de Bourgogne reprit la ville après d'âpres combats, dans la nuit du 16
au 17 octobre 1433.
1434 : siège de la forteresse de St.-Célerin en Maine (Auj., en dép. de la Sarthe, région
Pays de la Loire.) En janvier 1434, le général et comte d'Arondel (ou, d'Arundel) qui commandait
les anglais dans le Maine vint mettre le siège devant la forteresse. Du côté français, apprenant la
nouvelle, le comte d'Alençon et le sieur de Loré marchèrent aussitôt contre les assiégeants : ils ne
purent empêcher la place d'être prise par les anglais après 3 mois de siège. Le siège se termina
par la chute de la Trémoïlle.
1434 : siège de Sillé-le-Guillaume en Maine (Auj., en dép. de la Sarthe, région Pays de la
Loire.) Aussitôt après la prise de St.-Célerin, fort de son succès, le général et comte d'Arondel
(ou, d'Arundel) avec sa troupe anglaise, assiégea Sillé-le-Guillaume qui fut pris malgré les
interventions, côté français, de Jean II et du connétable de Richemont accourus avec leurs
troupes au secours de la place.
1434 : siège de la forteresse de Grancey-le-Château (Auj., Grancey-le-Château-Neuvelle,
en dép. de la Côte-d'Or, en Bourgogne) par les troupes du duc de Bourgogne menées par Jean
de Vergy. Le siège débuta le 9 janvier 1434 (1435 nouv. st.) et dura trois mois. Les défenseurs de
la place étaient sous le commandement de Guillaume de Châteauvillain, allié du roi de France
Charles VII. En date du 15 août 1434, les assiégés ouvrirent les portes aux bourguignons. Ces
derniers se chargèrent par après, à araser le donjon et les remparts du château.
1434 : siège et prise du château de Chaumont en Charolois (Auj., château de Chaumontla-Guiche, sur la commune de St.-Bonnet-de-Joux, en dép. Saône-et-Loire, en Bourgogne) par le
duc de Bourgogne. Précédemment, Rodrigue de Villa-Andrando, un commandant fidèle au duc de
Bourbon prit le château en date du 10 août 1434. En réaction, le duc de Bourgogne vint y faire en
personne le siège également et, s'empara du château le 4 septembre 1434. Le château
appartenait à Girard sire de la Guiche, et fut rendu plus tard à son propriétaire.
1434 : siège devant les ville et château de Coulanges-les-Vineuses en Auxerrois
(Auj., Coulanges-la-Vineuse, en dép. de L'Yonne, en Bourgogne) par le duc de Bourgogne.
Précédemment, la cité et le château furent pris par le capitaine armagnac Jacques
d'Epailly dit Fort-Epice pour le compte de Charles VII. Le capitaine défendit avec acharnement la
place et Philippe le Bon engagea alors des pourparlers : Fort-Epice accepta de revendre ses
prises de la cité et du château pour le prix de 6.700 écus d'or au duc.
1434 : siège de Villefranche (Auj., Villefranche-sur-Saône, en dép. du Rhône, région RhôneAlpes) par le sire de Charny sur l'ordre de Philippe le Bon duc de Bourgogne. Le duc de Bourbon
se trouvait à l'intérieur de Villefranche. Il y eut entre les belligérants quelques escarmouches : le
sire de Charny n'insista pas et se retira pour aller assiéger Belleville.
1434 : siège devant Belleville (surnommée parfois Belleville-en-Beaujolais ou, Belleville-surSaône. Auj., en dép. du Rhône, région Rhône-Alpes) mené par le sire de Charny aux ordres de
Philippe le Bon duc de Bourgogne. Le siège débuta le 21 septembre 1434. La place assiégée était
sous le commandement de Jacques de Chabanne, capitaine français. Au bout de 16 jours de
siège, Belleville et sa garnison se rendirent au sire de Charny en date du 7 octobre 1434
1435 : siège de St.-Denis (Auj., en dép. de Seine-St.-Denis, en Île-de-France.) Place
hautement symbolique : l’église (basilique) est le sanctuaire des rois de France ! La ville de St.Denis était à nouveau entre les mains de Charles VII depuis le premier juin 1435. Au mois d’août
1435, les troupes anglaises vinrent mettre le siège devant la place. La défense de la cité était aux
mains du maréchal français de Rieux et ses capitaines Louis de Gaucourt et le sire de Foucauld
qui résistèrent aux assauts ennemis. Les anglais décidèrent alors d’affamer la ville. Le maréchal
de Rieux négocia aussitôt, à de bonnes conditions, la reddition de la ville en permettant à la
population de pouvoir s’en aller sans anicroches et avec ses biens. Après quoi, les anglais
s’emparèrent de la ville et détruisirent quantités de maisons, mais n’osèrent pas s’attaquer à
l’abbaye de St.-Denis.
1436 : siège de Creil (Auj., en dép. de l’Oise, région Picardie.) Le connétable de Richemont
(Arthur de Bretagne), en personne, décida d’assiéger les anglais retranchés dans Creil : le siège
er
débuta le 1 mai 1436. Il était accompagné de ses capitaines, le bâtard d’Orléans, le sire de
Rostrenen, le sire de l’Isle-Adam, Poton de Xantrailles et La Hire. Le connétable devant rendre
visite au duc de Bourgogne en Picardie, laissa continuer le siège par ses capitaines. Cependant
plus tard, les capitaines levèrent le siège.
1436, juin - juillet : siège de Calais par Philippe le Bon, duc de Bourgogne avec les
Flamands, contre les Anglais. Précédemment, en 1435, une rencontre fut proposée à Arras entre
Bourguignons, Français et Anglais en vue de faire cesser les hostilités : les Anglais refusèrent
cependant de participer aux négociations. Le roi Charles VII et Philippe le Bon conclurent une
alliance commune défensive en signant un traité de paix qui mécontenta les Anglais. En réaction,
la population de Londres fut autorisée à piller les maisons des Hollandais, Flamands et Picards
(tous sujets Bourguignons) établis dans la capitale anglo-saxonne. Les Anglais avaient même
courus sur les terres du duc où un combat eut lieu dans le Boulonnais opposant 2.000 Anglais et
1.500 Flamands menés par Jean de Croÿ qui y fut défait. Les flamands irrités contre l’Angleterre
qui maltraitait leurs marchands se soulevèrent et le duc de Bourgogne, furieux d’apprendre que
ses ambassadeurs avaient été malmenés à Londres, déclara dès lors, la guerre à l'Angleterre :
il prit quelques possessions anglaises telles, le château d’Oye dont il fit pendre une partie de la
garnison, Sangatte, Vaucliguen et diverses autres forteresses des environs. Puis, il vint faire le
siège de Calais en juin 1436 (qui était une possession anglaise à cette époque) avec des milices
flamandes (des Gantois au nombre de 17.000 hommes d’armes et d’autres villes flamandes à
proportion) ainsi qu’avec des troupes levées en Picardie et en Bourgogne et un grand nombre de
« ribaudequins, portans canons, coulevrines, arbalestres, et plusieurs aultres gros engins » :
environ 30.000 hommes aux ordres de Philippe le Bon se trouvèrent ainsi devant la ville de
Calais. Le duc de Bourgogne ordonna aussi, au seigneur de Croÿ d’aller de son côté, faire le
siège de Guînes aux mains des Anglais. Les milices flamandes, qui avaient pris le siège de Calais
à cœur, en faisaient une croisade populaire en y allant en corps de peuple, bannières par
bannières, apportant avec eux quantité de bagages, meubles et, jusqu’à leurs coqs comme pour
indiquer qu’ils y élisaient domicile jusqu’à la prise de la place. Après quelque temps, les
assaillants flamands mirent cependant peu de zèle à continuer le siège, car la ville était trop bien
pourvue en hommes d’armes anglais, en armes, en munitions et en vivres pour soutenir des
assauts à longs termes. Les Flamands, ennuyés par la lenteur du siège, alléguèrent pour excuses
qu’ils n’étaient pas soutenus par d’autres sujets du duc, ni soutenus en mer par les Hollandais (la
flotte menée par Jean de Hornes, sénéchal de Brabant, ne put bloquer le port de Calais au moyen
de 5 à 6 gros vaisseaux), ni soutenus sur terre par la noblesse wallonne et, reprochant même au
duc d'en faire une affaire trop personnelle (le duc de Bourgogne avait accepté précédemment le
défi, proposé par l’intermédiaire d’un héraut anglais, d’une prochaine bataille contre 10.000
Anglais menés par Humphrey de Lancastre, duc de Gloucester, dont les troupes se mettaient en
marche). Philippe le Bon, devant la débandade des milices flamandes inconstantes et turbulentes,
ne put retenir celles-ci et fut forcer de faire lever le siège en juillet 1346. Il fit stopper également le
siège de Guînes et s’en retourna dans ses États, outré de l’indocilité de ses sujets et n’ayant pas
même eu l’occasion de combattre les troupes du duc de Gloucester arrivées en renfort aux
assiégés de Calais quelques jours plus tard après la levée du siège.
1437 : siège de la place et forteresse du Crotoy (Auj., en dép. de la Somme sur le littoral
de la Picardie) par Philippe le Bon duc de Bourgogne qui finira par lever le siège (échec.)
1437 : siège de Montereau (Auj., Montereau-Faut-Yonne, en dép. Seine-et-Marne, en Île-deFrance.) Le roi Charles VII mena en personne son armée au siège (qui débuta vers le 24 août.)
N'ayant au départ que 2.000 hommes d'armes, il fit appel à la compagnie des arbalétriers de
Châlons. C'est l'Université de Paris qui paya l'Aide pour le siège de Montereau. Un supplément
d'hommes d'armes parvint au roi : au total 6.000 français participèrent au siège. La prise de la ville
se fit en octobre 1437 (siège de 6 semaines) et le château, pilonné par l'artillerie de Jean Bureau,
tomba le 22 octobre 1437. Le Dauphin (futur Louis XI de France) âgé alors de 15 ans, participa au
siège, et offrit plus tard, sa clémence aux assiégés anglais (300 hommes d'armes) qui se
rendirent, mais fit pendre tous les français "reniés" (alliés aux anglais.)
1439 : siège d'Avranches (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le
connétable de Richemont, avec 600 hommes d'armes, côté français. L'anglais Talbot parvint à
décourager les français qui levèrent le siège après 2 mois (entre les 23 et 27 décembre 1439.)
Les anglais s'emparèrent même des bagages et de l'artillerie du connétable (les historiens parlent
de la "détrousse" d'Avranches, concernant ce siège.)
1439 - 1440 : siège de Meaux (Auj., en dép. Seine-et-Marne, région Île-de-France) ordonné
par Charles VII qui fut présent au siège. Le connétable de Richemont prit le commandement des
opérations avec ses capitaines Pierre de Rostrenen, Tugdual de Kermoysan et Jean Budes.
Du côté anglais, la défense était assurée par le comte Sommerset avec ses capitaines, Lord
Talbot, Lord Scales et Lord Falconbridge et 4.000 combattants. Le siège qui débuta en juillet 1439
dura 7 mois : la ville sera prise en 1440 par les français.
1440 : siège et prise de Mussy (Anc., Muxy, ou, Mussy-L'Evêque. Auj., Mussy-sur-Seine, en
dép. de l'Aube, en Champagne-Ardenne) par les troupes de Philippe le Bon duc de Bourgogne.
1440 : siège de La Charité (Auj., La Charité-sur-Loire, en dép. de la Nièvre, en Bourgogne.)
Charles VII et ses troupes royales décidèrent de récupérer par un coup de force La Charité.
Précédemment en 1435, Charles VII et le duc de Bourgogne avaient conclu un traité stipulant que
la place devait revenir au roi. Cependant, pendant 5 années, le gouverneur de La Charité se
refusa à la céder aux personnes mandatées par le roi pour la gouverner. Mais la cité capitula et le
roi récupéra la place et soumit le gouverneur rebelle au règlement d’une somme de 2 600 écus
d’or pour pouvoir déguerpir sain et sauf.
août 1440 : siège de Tartas en Guyenne (Auj., en dép. des Landes, en Aquitaine) par les
troupes anglaises du comte de Huntingdon. (Tartas appartenait à Charles sire d'Albret.)
1441 : siège de Taillebourg (Auj., en dép. de la Charente-Maritime, en Poitou-Charentes)
par l'armée royale de Charles VII.
1441 : siège et prise de Pontoise (Auj., en dép. Val-d'Oise, en Île-de-France) par Charles VII
en personne avec Jean Bureau, Maître d'Artillerie. Le siège dura 3 mois et la ville fut prise en
septembre 1441 (Les anglais avaient précédemment pris Pontoise en 1437.)
1441 : siège de Creil (Auj., en dép. de l'Oise, région Picardie) par Charles VII en personne et,
accompagné de son connétable de Richemont. Le siège débuta en mai 1441 et dura 12 jours. Les
français investirent alors les lieux et boutèrent définitivement les anglais de la région.
1441 : siège de Metz (Auj., en dép. de la Moselle, en Lorraine) par Charles VII et René duc
d'Anjou.
1442 : sièges de la cité de La Réole et de son château de Quatre-Sos (Auj., en dép. de la
Gironde, Aquitaine) par les troupes de Charles VII de France. Le siège de la cité débuta le 3
octobre pour se terminer par sa capitulation en date du 10 octobre 1442. Le château quant à lui
refusa d’ouvrir ses portes au roi de France qui dès lors, l’assiégea à partir du 7 décembre 1442.
Le château finit par se rendre.
1442 : siège de Dax (Auj., en dép. des Landes, en Aquitaine) par les troupes de Gaston IV
comte de Foix et celles du roi Charles VII.
1442 - 1443 : siège de Dieppe (Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie.) En
1442, l'anglais Talbot, commandant les troupes anglaises, quitta la Normandie pour venir assiéger
le port de Dieppe. Le 15 août 1443, le Dauphin et le comte de Dunois firent lever le siège et
délivrèrent Dieppe.
1443: siège de Pouancé. En réponse à l'échec de Dieppe, le duc de Somerset débarque
avec 8.000 hommes à Cherbourg avec lesquels il pille le Maine et l'Anjou. Il vient mettre le siège
devant Pouancé qui, malgré une contre-attaque avortée, résista tant et si bien que le Duc de
Somerset leva le siège et vint le mettre à La Guerche-de-Bretagne, qui tomba en deux jours.
Le Duc de Bretagne fut alors forcé de racheter la place aux Anglais.
Printemps 1445 : siège et prise de Royan (Auj., en dép. de la Charente-Maritime) par les
troupes françaises menées par Jean Bureau, maître d'Artillerie des forces royales. Le chef des
assiégés, Jacques de Pons, fit sa soumission au roi Charles VII à Tours.
1447 : siège de Montereau-Faut-Yonne (Anc., Monstreault-Fault-Yonne. Auj., en dép.
Seine-et-Marne, en Île-de-France) par le prince de France (le Dauphin, le futur roi Louis XI de
France) secondé et conseillé par Pierre d'Aubusson (qui se fera une renommée plus tard comme
chevalier de Rhodes dont il deviendra le grand maître des Hospitaliers.) La place se rendit.
La fin de la guerre de Cent Ans
1448 : siège du Mans (Auj., en dép. de la Sarthe, en Pays de la Loire.) Charles VII fit
entreprendre le siège de la ville (début du mois de mars) par Jean comte de Dunois et son
adjoint Pierre de Brézé ainsi qu'avec 6 à 7 milles hommes d'armes. La ville du Mans était
protégée par une garnison anglaise sous les ordres de François de Surienne : ceux-ci capitulèrent
en date du 17 mars 1448 et les français investirent les lieux.
1448 - 1449 : siège du château de Fougères (Auj., en dép. Ille-et-Vilaine, Bretagne.) La
place était gourvernée par François de Surienne au nom du roi d'Angleterre. Les armées de
Charles VII et de François Ier duc de Bretagne se mirent ensemble pour assiéger le château :
Pierre, frère du duc de Bretagne fut chargé de mener les soldats au combat. Plus tard vinrent
également les troupes du connétable de Richemont. Le siège qui avait débuté en 1448 se termina
le 4 novembre 1449 par la reddition de François de Surienne qui décida dès lors, de servir
dorénavant les intérêts de la France.
1449 : siège du bourg et du château d’Harcourt (Auj., sur la commune d’Harcourt, en
arrond. de Bernay, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie.) L’anglais Talbot apprenant que les
français venaient d’entreprendre le siège de Verneuil, s’était avancé avec des troupes pour
secourir la place. En chemin, il fut cependant talonné par les troupes françaises du comte de
Dunois. Talbot décida alors de se retrancher dans les ruelles du bourg d’Harcourt étant sur son
trajet : les comtes de Dunois, d’Eu et de St.-Pol vinrent aussitôt y faire le siège. Talbot se
retrancha alors dans le château d’Harcourt, que les français bombardèrent. Au bout de 15 jours, la
garnison anglaise du château composée approximativement de 120 hommes d’armes capitula et
se rendit aux français. (Note : L’ancienne famille d’Harcourt duc d’Aumale, tient son patronyme de
ce bourg.)
Juillet – août 1449 : siège de Verneuil et de sa tour (Anc., Vernoeul, ou, Verneuil-auPerche. Auj., Verneuil-sur-Avre, en arrond. de Bernay, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie.)
Verneuil était à cette époque la porte d’accès à la Haute-Normandie. En juillet 1449, les troupes
françaises vinrent faire le siège de la cité : le 10 juillet, elles furent rejointes par le comte de
Dunois qui s’empara de la ville le 19 juillet (*), par ruse et avec la complicité d’un meunier du nom
de Jean Berlin. Mais la garnison anglaise assiégée, se retrancha dans la grosse tour grise de
Verneuil dite Tour Odolent-Desnos : le siège fut ainsi continué par les français. Entre-temps, le roi
Charles VII, partit le 6 août d’Amboise pour appuyer ceux qui assiégeaient Verneuil. Vers le 23
août, la garnison anglaise rendit les armes et les français prirent possession de la place. (Note :
(*) Une autre source mentionne que l’assaut final donné par les français, se fit le dimanche 20
juillet dès 5 heures du matin.)
1449 : siège de Rouen (Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie) par
Charles VII en personne et, les troupes françaises commandées par le comte de Dunois et les
frères Bureau, Maîtres de l'Artillerie royale (les investissements en artillerie furent réglés par les
deniers en provenance de Jacques Cœur.) Le siège se déroula du 9 octobre au 10 novembre
1449 : Charles VII libérant la ville occupée par les anglais. L'anglais Talbot fut fait prisonnier et
laissé en otage dans la ville. Il sera libéré sur ordre du roi en juillet 1450.
Septembre 1449 : siège de la ville et du château de Mauléon (Auj., Mauléon-Licharre, en
dép. des Pyrénées-Atlantiques, région Aquitaine) par le comte de Foix avec 120 lances et 10.000
arbalétriers, archers et hommes d'armes. Le roi de Navarre intervint inutilement avec ses troupes.
La place finira par capituler.
1449 : siège de la forteresse du Château-Gaillard en Vexin normand (Auj., commune des
Andélys, en dép. de l'Eure, en Haute-Normandie.) Ce siège dura 5 semaines et la forteresse fut
finalement prise par l'armée du roi de France, Charles VII.
1449 : siège de la citadelle d’Exmes (Auj., dép. de l’Orne, en Basse-Normandie.) À cette
époque, la citadelle était aux mains des anglais. Les forces françaises menées par les comtes de
Dunois et de Clermont et de Nevers assiégèrent la place : ils en obtinrent sa reddition et la firent
définitivement entrer sous la domination du roi de France.
1449 : siège de la ville et du château de Gournay (Auj., Gournay-en-Bray, dép. de la SeineMaritime, en Haute-Normandie.) Précédemment Gournay avait été prise par les anglais en 1431
et la ville ainsi que le château furent confiés à la garde de Thomas Kyriel. En 1449, les français,
menés par le comte de St.-Pol, firent le siège de la place qui capitula le 12 septembre 1449.
1449 : siège d'Harfleur (Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie.) Charles
VII ordonna à ses Maîtres d'Artillerie, Jean et Gaspard (Jaspard) Bureau de mener le siège de la
ville avec 6.000 hommes d'armes, 3.000 archers et 1.000 hommes de réserve. Vingt-cinq navires
français bloquèrent également le port. Le siège débuta dès les premiers jours du mois de
décembre pour se terminer, par la capitulation de la ville, le 24 décembre 1449.
1449 : siège de la ville et du château de Neuchâtel de Nicourt (Auj., Neufchâtel-en-Bray,
en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie) par les français menés par les comtes d'Eu et
de St.-Pol. Les français emportèrent par force la ville qui se soumit le 23 septembre 144961.
1449 : siège de la ville et du château de Bellême (Auj., en dép. de l’Orne, BasseNormandie.) La place était détenue par une garnison anglaise sous le commandement du général
Mathieu Got (commandant en chef de la région du Perche, en l’absence du Lord Talbot.) Ce
général s’attendant à ce que les français viennent un jour l’assiéger, fit fortifier les lieux. Le comte
Jean II du Perche duc d’Alençon se décida à débusquer l’anglais. A la tête de ses troupes et
escorté de son lieutenant le sire de Montenay, Poton de Xaintraille (fils du vaillant capitaine) et de
chevaliers percherons et normands, il se mit en marche vers Bellêmes avec 3.000 hommes
d’armes (percherons, normands, vendômois, et manceaux.) Fin novembre 1449, les troupes
arrivèrent devant la place : celle-ci sera assiégée et bloquée de toutes parts. La garnison anglaise
de Mathieu Got se défendit valeureusement et tenta même diverses sorties. Got demanda alors à
parlementer et prêt à rendre la place aux français en date du 20 décembre 1449, si nuls secours
ne lui parvenaient d’ici là. Un renfort de 2.000 hommes d’armes anglais étaient en effet en
chemin : ceux-ci s’arrêtèrent cependant à Origny, pillèrent et incendièrent le bourg, mais n’osèrent
aller plus loin pour affronter les français au siège de Bellême. Sur ces entrefaites, le général Got
rendit la ville aux français à la date convenue (faute de secours) et sortit avec armes et bagages :
il se dirigea vers Bayeux avec ses hommes.
1450 : siège de Valognes (anciennement, Valloignes en Cotentin. Auj., en dép. d'Ille-etVilaine, Bretagne) par l'anglais Thomas Kyriel. La ville se rendit le 12 avril 1450.
Mai 1450 : Siège de Bayeux (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le roi
Charles VII en personne secondé par le comte de Dunois. Après 15 jours de siège, la ville
capitulera et se rendra aux français en date du 25 mai 1450.
Octobre 1450 : Siège et prise du chastel de Jansac en Guyenne (ou,
Jonsac. Auj., Jonzac, en dép. de la Charente-Maritime), par les troupes françaises menées par
Jean de Blois comte de Penthièvre.
1450 : siège de Royan (Auj., en dép. de la Charente-Maritime.) Le chef des assiégés de la
place, Jacques de Pons, rendit les armes et remit le château au roi Charles VII. En 1451, Royan
sera définitivement rattaché à la couronne de France.
Juillet - août 1450 : Siège de Cherbourg (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en
Basse-Normandie) par les armées du roi de France, Charles VII. Ce fut un succès, les anglais
capitulant. Ces derniers seront boutés hors de la ville.
1450 : siège de la ville et du château de Vire (Auj., en dép. du Calvados, en BasseNormandie.) À cette époque la place était tenue par les anglais. Les français (3.500 soldats), sous
le commandement du connétable duc de Richemont, secondé par le comte de Clermont au nom
de Charles VII, vinrent y mettre le siège : la ville fut prise « à l’arraché » aux anglais (26 avril
1450.)
1450 : siège de Fresnay-le-Vicomte (Auj., Fresnay-sur-Sarthe, arrond. de Mamers, en dép.
de la Sarthe, région Pays de la Loire) par Gaspard Bureau, Maître d'Artillerie pour le compte du
roi de France. La cité capitule en mars 1450.
Mai 1450 : siège d'Avranches (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par les
français sous le commandement du duc de Bretagne. Dans la ville se trouvait une garnison de
400 à 500 anglais.
Mai 1450 : siège de la place forte de Tombelaine par les français sous le commandement
du duc de Bretagne. La place forte, défendue par une garnison de 80 à 100 anglais, rendit les
armes. (Auj., Tombelaine est un îlot dans la baie du Mont-St.-Michel, dépendant de la commune
de Genêts, en dép. de la Manche, en Basse-Normandie.)
1450 : Siège de Caen (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par Jean et
Gaspard Bureau, commandants de l'Artillerie au nom de Charles VII de France. Le siège débuta
le 5 juin 1450 avec 15 000 combattants du côté des troupes royalistes françaises. La ville
capitulera 15 jours plus tard et, se rendra à Charles VII.
1450 : siège d'Honfleur (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le comte de
Dunois qui reprend la place aux anglais.
1450 : siège du château de Falaise dit château Guillaume-le-Conquérant (Auj., en dép. du
Calvados, en Basse-Normandie) par Charles VII. La place, assiégée le 6 juin se rend le 23 juillet
1450.
1450 : siège du château de Domfront (Auj., dép. de l'Orne, en Basse-Normandie) par les
troupes de Charles VII. Le siège se déroula du 13 juillet au 2 août 1450 et la place finira par se
rendre.
Mai 1451 : siège de Dax (Auj., en dép. des Landes, région Aquitaine) par les français menés
par Arnauld Amanieu sire d'Albret. Dax capitula fin juin 1451
1451 : siège de Mont-Guyon en Guyenne (Auj., en dép. de la Charente-Maritime, région
Poitou-Charentes) par Jean comte de Dunois au nom de Charles VII. La place, occupée par les
anglais, capitula.
1451 : siège et prise de Blaye (Auj., en dép. de la Gironde, Aquitaine) par le comte de
Dunois au nom du roi Charles VII.
1451 : siège de Bourg dite Bourg-sur-Gironde (Auj., en dép. de la Gironde, en Aquitaine.) Le
comte de Dunois, du côté français, mit le siège à la cité le 23 mai. Celle-ci capitula le 29 mai.
1451 : siège de Bergerac (Auj., en dép. de la Dordogne, Aquitaine) par Jean comte de
Dunois au nom de Charles VII.
1451 : siège de Fronsac (Auj., en dép. de la Gironde, en Aquitaine) par Jean comte de
Dunois au nom de Charles VII.
1451 : siège de Bayonne (Auj., en dép. des Pyrénées-Atlantiques, Aquitaine.) La ville, qui
était anglaise depuis 300 ans, était gourvernée par Jean de Beaumont au nom du roi d'Angleterre.
En 1451, les armées de Charles VII menées par le comte Gaston IV de Foix et le comte de
Dunois firent le siège de la ville et réussirent à la prendre. Dates du siège : du 7 juillet au 20 août
1451.
1452 : siège d'Audenarde (en flamand, Oudenaarde. Auj., en province de Flandre-orientale,
en Belgique) par les flamands armés (des gantois.) Philippe le Bon duc de Bourgogne, souverain
de la région, envoya aussitôt des troupes armées en vue de briser le siège. Il y eut des combats
acharnés entre les gantois et les bourguignons. Les gantois furent mis en déroute.
1453 : siège devant Cadillac (Auj., en dép. de la Gironde, en Aquitaine) par Jean comte de
Dunois au nom du roi Charles VII. Gaston IV comte de Foix y participa également. La place rendit
les armes.
1453 : siège de Gensac (Auj., en dép. de la Gironde, Aquitaine) par les troupes françaises
commandées par Louis de Beaumont sénéchal du Poitou, l'amiral de France de L'Esparre et le
sieur de la Boissière avec cinq à six cents hommes armés. La ville se rendit après deux jours de
siège.
1453 : siège et bataille de Castillon (Auj., Castillon-la-Bataille, dép. de la Gironde, région
Aquitaine.) La ville était occupée à l'époque par les anglais. Venant de l'Est, l'armée française mit
le siège à la mi-juillet devant la cité. Apprenant la nouvelle, l'anglais Talbot se mit aussitôt en
marche avec un contingent de près de 6.000 hommes rassemblés à Bordeaux. Arrivé sur le lieu
du siège, Talbot engagea aussitôt les troupes anglaises dans la bataille contre les français :
l'issue du combat fut fatale pour Talbot qui perdit la vie ainsi que son fils, le 17 juillet 1453. Les
anglais furent déboutés : l'importance de l'artillerie française fut prépondérante au succès de
l'entreprise. Il ne restait aux anglais que Bordeaux et ses alentours comme possessions
territoriales en France (A l'exception du Calaisis qui ne redeviendra français qu'en 1558.) Peu de
temps après, les anglais abandonnèrent également Bordeaux. L'Histoire a retenu la date du 17
juillet 1453 comme étant la fin de la Guerre de Cent Ans.
1453 : siège et prise de Bordeaux (Auj., dép. de la Gironde, Aquitaine) : les anglais sont
boutés hors de la ville et de la région par les armées de Charles VII. Ce siège se déroula de juillet
à octobre 1453 : le 19 octobre, Charles VII, roi de France, entra triomphalement dans la ville.
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