Etude de la photochimie de quelques COV par spectroscopie cw-CRDS M. DJEHICHE1,2, A. TOMAS1,2, C. FITTSCHEN1,3, P. CODDEVILLE1,2 [email protected] 1 Université Lille Nord de France, Département Chimie et Environnement, Ecole des Mines de Douai, F-59508 Douai 3 Laboratoire de Physico-Chimie des Processus de Combustion et de l’Atmosphère, CNRS UMR 8522, F-59655 Villeneuve d'Ascq 2 L’action du rayonnement solaire sur les composés organiques volatils émis dans l’atmosphère, conduit à un phénomène appelé la pollution photochimique (production de l’ozone et d’autres composés oxydants tels que les aldéhydes, les radicaux peroxy). Cette pollution peut induire des effets néfastes sur la santé humaine et les écosystèmes naturels. Les travaux conduits par notre équipe ont pour objectifs d'étudier les photofragments tels que les radicaux HO2 ou des espèces plus stables telles que le formaldéhyde et le CO issus de la photolyse des composés organiques volatils, et de développer l'instrumentation nécessaire à leur identification et leur quantification dans le réacteur photochimique monté au laboratoire. Ces travaux contribuent à une meilleure compréhension des mécanismes réactionnels d’interaction de ces composés avec le rayonnement solaire. C’est dans ce contexte que le département Chimie et Environnement de l’École des Mines de Douai et le laboratoire PC2A de l’Université de Lille ont développé une technique de spectroscopie d’absorption cw-CRDS (Continuous Wave-Cavity Ring Down Spectroscopy) dans le proche infrarouge pour la mesure et la détection in situ des espèces gazeuses en chambre de simulation atmosphérique. Cette technique d’absorption ultrasensible est basée sur la mesure du temps de déclin d’une onde électromagnétique piégée dans une cavité résonante de type Fabry-Pérot. Les chemins optiques obtenus dans ce type de cavité sont si élevés (de l’ordre de la dizaine de kms) que la détection d’espèces atmosphériques à l’état de traces telles que le radical HO2 est devenue possible. Nous avons effectué les premières séries d’expériences sur la photolyse du méthyle nitrite (CH3ONO). Le formaldéhyde HCHO, produit majeur de la réaction, a été détecté et quantifié. A partir de la mesure de sa concentration en fonction du temps, nous avons déterminé le taux de photolyse du méthyle nitrite dans nos conditions expérimentales. Les effets de la concentration initiale de méthyle nitrite et de la puissance de photolyse sur la formation du HCHO ont été étudiés. Dans un deuxième temps, nous avons étudié le système photochimique CH3OH / Cl2 / O2. Grâce à la grande sensibilité et la vitesse d’acquisition élevée de la technique cw-CRDS in situ utilisée, le radical HO2 a pu être observé et quantifié. La constante de vitesse de la réaction mutuelle HO2 + HO2 a aussi pu être déterminée. 6 ème édition des Journées Interdisciplinaires de la Qualité de l’Air 4 & 5 février 2010