patient/thérapeute

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Micheline Claudon
Psychologue Clinicienne
•  C’est celui qui « convient » au
patient ?
•  C’est celui qui sait ce qu’il ne sait
pas faire ?
•  Celui qui sait adresser à d’autres
thérapeutes ?
•  1952: Eysenck conclut à une corrélation inverse entre la guérison et la
psychothérapie.
•  1975: Luborsky, Singer et Luborsky : « Comparative studies of
psychotherapies : Is it true that everyone has won and all must have prizes ? »
!  Revue comparative des résultats de recherche : toutes les psychothérapies ont des
résultats relativement équivalents
!  L’Oiseau Dodo « Tout le monde a gagné, et chacun doit avoir un prix » (Alice aux Pays
des Merveilles, Caroll, 1865, 1978, p. 39-40)
•  Si toutes les thérapies sont efficaces alors : Pourquoi la psychothérapie
est-elle efficace ?
•  Depuis 1990 : Identification des processus de changement chez les
patients et l’analyse des actions du thérapeute qui amènent ces
changements
•  Les facteurs de l’efficacité
psychothérapeutique (Lambert et
al., 1992)
!  Technique = 15 % des résultats
thérapeutiques
!  Facteurs relationnels = alliance
thérapeutique
!  Effets placebo = espoir et la
crédibilité du thérapeute.
•  Les facteurs de l’efficacité
psychothérapeutique (Lambert et al.,
1992)
•  Facteurs extra-thérapeutiques
•  Caractéristiques stables des individus ;
•  Caractéristiques non stables des individus,
couples et familles
•  Caractéristiques motivationnelles
•  Evénements fortuits
•  Soutien social
•  Le Docteur Gérard Vachonfrance nous invitait a nous poser quelques
questions avant toute rencontre avec un patient
!  Suis-je digne de confiance ?
!  Suis-je capable d’empathie ?
!  N’ai-je pas enfermé l’autre sous des étiquettes ?
!  Est-ce que je fais ce à quoi je m’engage ?
•  « Le patient est libre, le thérapeute est libre, pas de jugement, pas de
menace, accepter toutes les facettes de sa personnalité, être authentique »
•  « Respect, Acceptation, Empathie et Authenticité comme conditions
essentielles et suffisantes au changement thérapeutique » C Rogers
•  « Le patient (client) devient l'autorité et l'expert de sa propre vie. Le
contrôle du processus thérapeutique et de la thérapie appartenait au
patient (client) » C Rogers
•  Accepter (un temps) la dépendance du patient ?
•  Dépendance ou besoin de confiance ?
•  Distinguer l’élève de la copie … Et le dire explicitement
•  La relation addictive
nécessite un objet
présent, stable, fidèle et
prévisible
•  La qualité de la relation thérapeutique a toujours été vue comme
un élément central dans les thérapies centrées sur le patient
(Rogers, 1951 ; Greenberg, et al., 1993)
•  Lorsqu’il s’agit d’intégrer une position empathique avec plus
d’interventions directes, le concept d’alliance devint
particulièrement utile
Bioy A, Bachelart M. L'alliance thérapeutique : historique, recherches et perspectives cliniques. Perspectives Psy, 2010/4
Vol. 49, p. 317-326.
•  Gaston (1990), quatre facteurs indépendants
!  la capacité du patient de travailler délibérément en thérapie,
!  le lien affectif unissant patient et thérapeute,
!  la compréhension et l’implication empathique du thérapeute,
!  l’accord que partagent le patient et le thérapeute concernant les buts du suivi.
Gaston, L. (1990). The concept of the alliance and its role in psychotherapy : Theoretical and empirical considerations.
Psychotherapy, 27 (2), 143-153.
•  Henry et Coll 1993
!  16 thérapeutes
!  1 année de formation à l’alliance thérapeutique
•  Comparaison des performances avant-après
!  Adhérence des thérapeutes meilleure appartient ès
!  Qualité de l’alliance thérapeutique s’était détériorée
•  Confirmation par d’autres études
Henry, W. P., Strupph, H., Butlers, F., Schachtt, E., Binderj, L. (1993). Effects of training in time limited dynamic psychotherapy : Changes
in therapist behavior. J. Cons. Clin. Psychol., 61(3), 434-440.
•  « Faire face à la complexité et à l'ambiguïté du changement
thérapeutique, c'est reconnaître l'incertitude et l 'imperfection de nos
moyens et de nos capacités » (C Lecomte)
•  Entre « tout arrêter tout de suite » et ….
•  La Réduction des Risques et des Dommages pour tous
•  Réconcilier différentes approches en leur assurant une indépendance totale
•  Eviter de s’opposer systématiquement a tout ce qui vient de l’extérieur
Lecomte C (1990). Face à la complexité et à l’incertitude : l’impossibilité de se défaire de soi. Revue Québécoise de Psychologie, 20(2) : 37-63
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Dans le contexte de l’activité de liaison d’un hôpital général
Un patient reçoit la visite d’un alcoologue de liaison (psychologue)
Dont le badge explicite sa fonction : Alcoologue
S’en suit un échange «classique» autour des représentations, et d’un
éventuel accompagnement futur …
•  Acceptation du patient d’un rendez-vous à condition qu’il ne soit jamais
obligé de rencontrer …. Un psychologue
•  Peu importe la manière dont on s’occupe du patient, l’important c’est de
s’en occuper, car ce qui compte c’est une présence humaine forte,
impliquée.
•  Le patient, lui, a besoin de quelqu’un en qui faire confiance et qui le
sécurise.
•  Le patient prend ce qu’il veut en nous là où il a besoin de s’attacher.
Qu’est ce qu’un « bon patient » ?
De l’obéissance à l’autonomie
•  La recherche d’efficacité rassure le jeune thérapeute:
! Nombre de jours de sobriété ?
! Diminution significative de consommation ?
! Autonomie en distance des rendez-vous ?
•  Le thérapeute « d'âge moyen » :
•  Sait qu’il est ou sera peut être « la bonne personne au bon
moment », ce qui invite à renforcer les relations avec les
autres intervenants
•  Le thérapeute « d'âge mur » se contente
! D’avoir été un point de repère dans le parcours du patient
!  D’avoir installé une relation suffisamment « sécure »
•  Pour permettre au patient de revenir s’il en ressent un
jour le besoin
•  C’est celui qui nous fait confiance
•  Qui sait qu’il a assez de ressources pour devenir autonome
•  Qui se connaît suffisamment pour demander de l’aide
• 
Colloque HAS 16 Novembre 2016 : La dynamique patient :
Innover et mesurer
•  Du Construire « pour » …..vers construire « avec » le patient
•  Et pour demain … Un changement de paradigme : positionner les
usagers dans les organisations de soins à la ville comme à l’hôpital
•  L’élaboration de partenariat avec les associations d’usagers et les
professionnels pour développer, expérimenter, évaluer ces nouvelles
formes de collaboration.
•  La fonction traditionnelle du
médecin de « Décider pour »
•  Évolution vers une relation
de confiance et de partage
•  Reconnaissance et
mobilisation des savoirs
expérientiels
•  Développement de
compétences de soins
•  Continuum d’engagement des patients du soin à la formation des
professionnels
•  Basé sur le partenariats entre patients et professionnels de la santé
•  L’adaptation du modèle doit :
! Tenir compte des particularités culturelles
! Donner lieu à des programmes de recherche pour en mesurer l’impact
•  L’Université Pierre et Marie Curie forme patients et professionnels de la
Santé
•  Intégration des pairs aidants dans les équipes de soin ( CCOMS)
•  Transformation des représentations et des comportements
•  L’Université de Montréal recrute le premier patient enseignant (2015)
•  Expert de sa propre prise en charge
•  Peut partager un vécu et une expérience avec les autres patients
•  Pour devenir patient expert éducateur, formateur et chercheur
Celui qui partage
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