Banque Agro Veto. Session 2011 Rapport sur le concours B ENV

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Banque Agro Veto. Session 2011
Rapport sur le concours B ENV
Épreuve écrite de CHIMIE
Concours
B ENV
Nombre de
candidats
360
Moyenne
Ecart-type
5,4
4,3
Note la plus
basse
0
Note la plus
haute
20
La grande nouveauté de l’épreuve de 2011 était l’interdiction de l’usage des calculatrices. Après
des années d’utilisation les candidats avaient pris l’habitude de se constituer un formulaire qui leur
permettait d’alléger l’effort de mémoire. Bien que les enseignants chargés de les préparer insistent sur
la nécessité de connaître les principaux résultats du cours, beaucoup d’étudiants comptent sur ce
support, au moins pour se rassurer. Les applications numériques sont aussi importantes que les
expressions littérales et ne doivent pas être données sous forme de rapport. Le jury rappelle également
l’importance qu’il accorde à la présence des unités pour chaque résultat numérique.
Toutefois, le sujet était tel que les notions et formules indispensables pour réussir étaient limitées à
l’essentiel qui doit être connu de tous.
Pour les réactions en chimie organique, il est rappelé aux candidats de veiller à placer les flèches
de mécanisme dans le sens de déplacement des électrons et d'être plus attentifs à la justification de
leurs réponses. Les équations bilan doivent bien évidemment être équilibrées que ce soit dans la partie
chimie organique ou générale.
Les deux parties, chimie organique (I et II) et chimie générale (III et IV) étaient assez équilibrées
au niveau de la notation (60%-40%). La plupart des questions étaient indépendantes et il était possible
de reprendre le fil de l’épreuve en de multiples points.
La chimie organique faisait appel aux notions de protection de fonctions, de substitution
électrophile aromatique, d’alkylation de cétone et de déshydratation d’alcools. La chimie générale était
centrée sur un dosage d’oxydo-réduction et sur sa cinétique, les deux constituant des exercices
indépendants.
La note moyenne des candidats est de l’ordre de 5 sur 20. Elle tient compte de l’harmonisation
entre correcteurs qui conduit à affecter 20/20 à la meilleure des copies.
Le niveau d’ensemble est plutôt stable mais toujours très inférieur, en moyenne, à celui attendu pour
des étudiants de L2 motivés par un concours. Ainsi, presque la moitié des notes sont inférieures à
5/20 ! Ceux qui accèdent à l'admissibilité possèdent pour leur part les connaissances requises.
Partie I :Chimie Organique
1,2,3 - Cette question portait sur la protection du phénol sous forme d’anisole, grâce à une substitution
du chlorure de méthyle par l’ion phénate. Le pKa des alcools est inconnu de beaucoup et donne lieu à
des réponses fantaisistes.
4 - L’élimination est impossible avec un composé à un seul carbone. Ce n’est pas une évidence pour
beaucoup !
5,6,7 - Les réponses attendues étaient simples et concises. L’utilisation des techniques de bases des TP
de chimie est souvent ignorée.
8,9 - Ces deux petites questions de bon sens destinées à apporter des points faciles ont démontré la
confusion engendrée chez certains par les manipulations les plus simples.
Partie II :Chimie Organique
10,11 - La substitution électrophile aromatique est assez bien connue, ainsi que les règles de Holleman.
12,13 - La mobilité des hydrogènes en alpha des carbonyles qui permet l’alkylation est connue du plus
grand nombre, mais la base proposée pour une telle réaction n’est pas toujours réaliste (lorsqu’elle est
présente).
14 - L’addition classique d’un magnésien apporte des points à presque tous. Toutefois, des inventions
apparaissent comme l’addition directe du brome sur le carbone portant l’oxygène !
15 - La représentation dans l’espace des carbones chiraux fait l’objet de nombreux exercices du L2.
Pourtant seule une minorité réussit cette question complètement. La plupart du temps, le classement
des substituants n’est pas indiqué ni les positions dans l’espace.
16,17,18,19 - Peu de réponses complètes avec les quatre produits possibles et leur relations d’isomérie.
20,21 - La déprotection est une question de cours et son utilité pourrait être mieux connue.
PartieIII : Chimie générale.
22 - Au grand étonnement du jury une majorité de candidats n’a pas réalisé qu’il s’agissait d’une
réaction d’oxydo-réduction.
23,24 - Les représentations de Lewis sont familières pour une grande majorité. Malheureusement,
beaucoup ont essayé de représenter un composé du cérium au lieu du simple ion ClO4-.
25 - Question très classique de calcul de constante d’équilibre pour une réaction redox à partir des
potentiels standards.
26 – Presque toutes les réponses concernent des indicateurs de pH pour ce dosage redox !
27,28 - Ces questions calculatoires sur le dosage étaient du niveau de classe terminale. Elles
n’aboutissent aux résultats corrects que pour une petite minorité.
29,30 - Question classique de cinétique avec réduction au pseudo ordre 1.
31,32 - Le calcul de la constante apparente est l’occasion de constater que beaucoup de candidats sont
incapables de calculer la pente d’une droite sans erreur ! Pour la constante, comme pour le temps de
demi-réaction, il n’est pas rare de lire des réponses négatives !
PartieIV : Chimie générale.
33 - Cette question dont la réponse est évidente, a été l’occasion d’acquérir un point même pour les plus
faibles.
34 - Ici, en revanche, la contribution de la dissociation de l’acide benzoïque dans l’eau sur sa solubilité
n’a pas conduit à un grand nombre de réponses correctes.
35 - De même que pour la 33, quelques points bienvenus.
36,37 - Ces questions terminales nécessitaient un peu de réflexion. La fatigue et le manque de temps font
qu’elles ont été rarement abordées et encore moins surmontées.
Correcteurs : M. BERTIGNY, Melle HA DUONG, M. LE BIZEC
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