Figure 1 : Diagramme climatique de la Lama
La partie floristique de notre étude a été abordée suivant les règles de la
phytosociologie classique de l’école züricho-montpellieraine (Braun-Blanquet,
in Gounot, 1969), dans des placeaux homogènes, permanents et temporaires. La
fréquence (pourcentage de relevés dans lesquels l’espèce est présente) et le
recouvrement (pourcentage de recouvrement de l’espèce considérée dans le
recouvrement total du relevé) des espèces ont été calculés. Les groupements
floristiques ont été établis à l’aide d’une classification ascendante hiérarchique.
Les types biologiques, phytogéographiques, le diamètre des arbres et leur hauteur et les
types de dissémination ont été pris en compte. Le spectre biologique brut est le
pourcentage d’espèces de chaque type biologique dans le nombre total d’espèces. Le
spectre pondéré ou spectre biologique réel, selon Carles rapporté par Aubréville
(1963), exprime le pourcentage du recouvrement moyen de chaque type biologique par
rapport au recouvrement total sans tenir compte des espèces.
Résultats
Les groupements végétaux de la forêt classée de la Lama
La classification hiérarchique ascendante discrimine à 20 % et de façon détaillée
8 groupements végétaux. L’analyse des listes floristiques des groupements permet de
mieux les caractériser (tabl. I).
Groupement des forêts denses sèches semi-décidues
Ces milieux sont caractérisés par une couverture ligneuse de plus de 70 % et par un
sous-bois touffu de lianes et d’arbustes sarmenteux. Selon le degré d’hydromorphie du
sol, deux sous-groupements se singularisent (photo 2).
– Le sous-groupement à Cynometra megalophylla et Drypetes floribunda est installé
sur vertisol à hydromorphie permanente. Les arbres dominant la strate arborescente
sont : Cynometra megalophylla, Dialium guineense et Afzelia africana. Le sous-bois
est dominé par Pancovia bijuga, Strychnos splendens, Drypetes floribunda, Canthium
horizontalis et Aphania senegalensis. Il est constitué par les relevés FDH.