réformes introduites par le Patriarche Nikon en 1666-67. Ivan Khovansky, un Vieux-Croyant, conduit
le régiment moscovite des streltsy en révolte en assaillant les gardes du palais des Tsars. La révolte, la
Kovamshchina, conduite par les princes des Khovansky, est réprimée dans le sang et Kovansky et son
fils sont décapités. L’opéra débute par un paisible et magnifique prélude Andante tranquillo évoquant
le lever de soleil au-dessus de la ville de Moscou embrumée. Tout le morceau est caractérisé par une
atmosphère où le thème principal trouve toute sa place, accompagné par des motifs rythmiques qui
invitent au réveil. La mélodie s’évanouit, à la fin, comme un bon rêve.
Samedi 5 mars 2016
I.P. TCHAIKOVSKY ( 1840-1893) à Versailles, chez M.me
Mainguy
“Suite n°3 en Sol majeur op. 55 (1884) 1er mouvement: Elégie:
Andante molto cantabile. (1884)
Les quatre Suites pour orchestre de Tchaikovsky furent composées entre i878et 1887. Elles s’inscrivent
dans un mouvement de renouveau du genre vers la fin du XIX siècle, dont les exemples les plus
célèbres sont les deux suites d’orchestre de Bizet, tirés de sa musique de scène pour « l’Arlesienne »
(1872), les neuf suites d’orchestre de Massenet , intitulées « Scènes », ainsi que la « Suite Holberg
“dans le style ancien” de Grieg (1884). Se consacrer aux suites c’était pour le compositeur un temps de
repos après ses symphonies et aussi un temps où il pouvait se sentir libre de s’exprimer au delà de la
forme que la symphonie demandait. La 3ème suite op. 55 fu crée à Saint Petersbourg le 12 janvier
1885. L’exécution de cette suite fut l’un des plus grands succès de toute la carrière du compositeur. Le
premier mouvement, Elégie. Andantino molto cantabile débute avec un premier thème lyrique et serein
à 6/8, après un deuxième thème, lui aussi très mélodique, qui se différencie du premier par son rythme
presque dansant dans le temps de 2/4. C’est sur l’opposition rythmique que sera basé l’effet de ce
mouvement, renforcé en son milieu par la pulsion continue d’une formule d’accompagnement.
Samedi 21 mai 2016
Nikolay Rimsky Korsakov (1844-1908) à Paris à l’Atelier du Verbe
“Quintet en Si b majeur, 2ème mouvement: Andante” (1876)
Plus jeune membre du groupe des Cinq, Nikolai Rimski-Korsakov en fut probablement le plus
compétent sur le plan technique, et ce malgré une première formation des plus incongrues – il fut dans
la marine jusqu’en 1873. Le Quintette en Si bémol majeur date d’un période d’improductivité durant
laquelle il étudia le contrepoint – étude qui trouva quelque reflet dans les rares pièces achevées à cette
époque. Ses mémoires, intitulés Ma vie musicale, nous renseignent sur la composition de ce quintette.
Il avait participé au concours annoncé par la Société musicale en 1876 pour un prix pour une
composition de musique de chambre. Le Trio de Napravnik gagna le prix. Son quintette ne fut pas
considéré par la commission. La raison c’est que l’exécution du trio fut donné à un grand pianiste avec
une lecture formidable à première vue, tandis que le quintet fut joué par un pianiste médiocre, qui
n’arriva même pas à la fin. Ensuite fut exécuté lors d’un concert de la Société de musique et il plut
beaucoup au public. Le premier thème voit sa mélodie au cor sur un fond harmonique. La clarinette
suit avec une phrase plus longue.Il y a un « assez joli fugato pour les vents » et le mouvement
s’achève avec une reprise de la première section.