Responsible Investment Expertise
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important en gaz naturel des Etats-Unis, le secteur du gaz et pétrole peut être assuré d’une politique
accommodante pour les années à venir.
Cependant l’objectif premier du futur président est l’emploi aux Etats-Unis. Sachant que le nombre
d’emplois dans l’énergie solaire surpasse celui du charbon aux Etats-Unis, il est probable que le
secteur du renouvelable ne soit pas trop mis à mal. En effet, ce dernier connait une création
d’emploi à double chiffre ces dernières années, même supérieure à 20% clairement au-dessus de
l’industrie pétrolière et gazière. L’industrie des renouvelables a considérablement amélioré son
ratio coût/efficacité de sorte que l’argument de non-rentabilité n’est plus valable aujourd’hui. De
plus, les politiques environnementales et l’implémentation des standards définis par l’EPA ressortent
régulièrement de l’autorité des entités fédérées. C’est-à-dire les Etats qui peuvent aller plus loin
dans leurs exigences comme par exemple la Californie ou le Nord qui ont adopté des programmes
d’échange carbone. La réglementation et les forces de marché ont donc conduit une large majorité
des entreprises à adapter leurs investissements et désinvestissements vers une économie à bas
carbone et une marche arrière semblerait bien complexe.
Cependant comme pour l’ensemble du programme de Donald Trump, l’incertitude et l’ignorance
règnent.
La ratification plus rapide qu’attendue de l’Accord de Paris démontre l’engagement croissant des
nations et entreprises à l’échelon international. Le changement climatique est la priorité de la
majorité d’entre eux qu, si non convaincue de l’urgence de l’action et de l’obligation morale qui peut
en découler, voit l’opportunité de développement et le gain économique d’une production bas
carbone et plus efficace énergétiquement. La Chine, en premier, qui reprend le flambeau délaissé
par les Etats-Unis et l’UE cernés par d’autres préoccupations car bien consciente de l’enjeu
d’apaisement social autour de la question de la pollution. Le smog régnant ces derniers jours sur la
capitale et le nord du pays dicte sa dictature sur les transports et l’économie et conduit de plus en
plus les Chinois à s’interroger sur leur futur réel.
Même la prestigieuse Agence Internationale de l’Energie (AIE) reconnait dorénavant que l’Accord de
Paris est sans précédent et exige de véritables transformations dans le secteur énergétique avec un
changement radical du rythme de décarbonation et d’efficacité énergétique. Et ainsi, une
réaffectation majeure des capitaux s’impose.
Dans son dernier outlook mondial 2016 (World Energy Outlook), elle intègre son scénario 450
reposant sur 50% de chance d’atteindre l’objectif 2 dégrés de l’Accord de Paris ; perspective
dorénavant intégrée dans son champ des possibles.
Même s’il était opportun de considérer un scénario plus ambitieux reposant sur un taux de réussite
supérieur à 50%, ce nouveau scénario démontre la révolution opérée et ouvre la voie aux
renouvelables pour une extension aux secteurs industriels, du bâtiment et des transports.