FICHE D`INFORMATION AU PATIENT

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INFILTRATION RACHIDIENNE
Fiche CE 10 V2
Mise à jour : 26.05.2015
Madame, Monsieur,
Votre médecin vous a prescrit une infiltration rachidienne à l'étage lombaire, dorsal ou cervical pour soulager des lombalgies ,
une névralgie ou une sciatique causée par un conflit discal et/ ou osseux (ostéophyte par arthrose vertebrale) au niveau de la
colonne vertébrale.
Il faut savoir que 75 à 80 % des sciatiques évoluent favorablement avec un traitement physique et médical classique. A long
terme (5ans) on estime que 20 % des épisodes aigues évoluent vers une sciatique chronique et dépit des traitements
conservateurs, des infiltrations et de la chirurgie. L'objectif des infiltrations est donc de réduire les douleurs à court et moyen
terme et diminuer les incapacités fonctionnelles à moyen et long terme.
La chirurgie ne sera proposée que s'il ’existe de signes cliniques évoquant une urgence chirurgicale : douleur
insupportable et résistante aux antalgiques les plus puissants. Survenue d’une paralysie. Apparition d’une
incontinence urinaire ou anale, et/ou défaut de sensation au niveau du périnée. L’échec d’un traitement médical
bien conduit : 8 à 12 semaines de recul, si possible.
En cas de résistance aux infiltrations et dans les cas de sciatiques par hernies discales non exclues et s'il n'y a pas
d'indication de chirurgie, une destruction du disque par méthode chimique (gel alcoolique) ou par méthode
thermique (laser, radiofréquence) peut être proposée avec 70 % de bon résultat.
En cas de lombalgie d'origine discale (40% des lombalgies) une infiltration discale de corticoïdes peut être proposée
s'il existe sur l'IRM des signes inflammatoires. En cas d’échec, là aussi, une destruction du disque par méthode
chimique ou thermique peut être proposée si le disque n'est pas trop écrasé. On observe également 70 % de bon
résultat à moyen terme.
Objectifs des infiltrations et bénéfices escomptés :
L'efficacité sur la diminution de la douleur est estimée à 75 % -85% des cas pendant 3 mois (amélioration de la douleur supérieure
à 50%). En cas d'efficacité partielle deux à trois infiltrations successives peuvent être proposées à 3 ou 4 semaines d'intervalles
pour couvrir le délai d'évolution favorable spontané.
L'effet du médicament injecté est progressif. Il est maximal entre 1 semaine et 1 mois. Une évaluation du résultat se fera à 1
semaine (par téléphone) et à 3 ou 4 semaines par votre médecin traitant.
Déroulement de l'infiltration :
L'infiltration se déroule sous contrôle du scanner. A
plat ventre en cas d'infiltration lombaire ou dorsale,
à plat dos en cas d'infiltration cervicale.
Un nettoyage soigneux de la peau est réalisé à la
bétadine ou l'hibitane.
Un repérage de l'étage à infiltrer est réalisé. Une
petite anesthésie locale sous - cutanée peut être
réalisée.
L'aiguille d'infiltration est ensuite introduite jusqu'au
site d'injection : Soit dans l'articulation de la vertèbre
(1 : infiltration articulaire postérieure), soit dans l'espace épidural entre la paroi postérieure des vertèbres (2 : infiltration
épidurale), ou en latéral vers le foramen et la racine du nerf (3 : infiltration foraminale).
Une injection de produit de contraste est réalisée (iopamiron 200) afin de vérifier la bonne position de l'aiguille puis le corticoïde
est injecté en l'absence d'anomalie.
Des coupes scannographiques de contrôles sont réalisées de suite pour évaluer la diffusion du produit autour de la racine.
Information au patient
Fiche CE 10 V2 : Infiltration rachidienne
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Quels sont les éventuels risques encourus ?
Des effets secondaires mineures et transitoires peuvent être observés : Réactions allergiques à type d'urticaire : 0,3%, malaise
vagal : 0,4 %, lombalgies : 3%, exacerbation de la sciatique: 0,3% nausée 0,8%, insomnie 0,8%, poussées hypertensives : 0,2%
Accident allergique à l’iode (0,3 % des cas) Dans la procédure nous réalisons en règle générale une injection de produit de
contraste iodé avant l’infiltration pour ne pas injecter le produit corticoïde dans un vaisseau. Le plus souvent, il s’agit d’un simple
urticaire, mais des accidents allergiques plus graves (asthme, œdème de Quincke, choc anaphylactique) ont été observés,
heureusement de manière exceptionnelle. Veuillez nous signaler si vous avez des antécédents allergiques sévères à d’autres
substances, ou si vous avez déjà présenté une réaction à l'injection de produit de contraste lors d'un scanner, d'une urographie
intra veineuse ...Une prémédication anti-allergique de trois jours pourra être nécessaire en fonction des cas.
Complication liée à l’action métabolique des corticoïdes injectables et en particulier déséquilibre d’un diabète.
Complications rares à exceptionnelles:
Complications infectieuses (abcès). 1/1000 qui se manifesteront par une recrudescence des lombalgies dans les jours qui suivent
l'infiltration, éventuellement torticolis, rougeur au point d'injection, écoulement et température (prise au thermomètre et
supérieure à 37,5°C).
Plaie Durale (0,2%) par ponction de l'enveloppe des nerfs. Se manifeste par des céphalées post ponction frontale ou occipitale.
Elles surviennent dans 90% des cas dans les 3 jours et régressent spontanément dans 3/4 des cas dans les 7 jours. Au delà de 10
jours il faut nous recontacter pour réévaluer ces céphalées et vous proposer un traitement efficace.
Complications hémorragiques (hématome épidural) : 1/150000 cas. Un bilan de coagulation vous sera demandé. Aussi
l’examen ne pourra être réalisé de suite si vous prenez un traitement anticoagulant ou un traitement antiagrégant (Aspirine,
Plavix). Ces traitements devront être interrompus si possible (à l’exception des infiltrations articulaires postérieures et sacroiliaques) 8 jours avant le geste avec un éventuel relais par des injections d’héparine de bas poids moléculaire en fonction des cas
(à voir avec votre médecin traitant ou le cardiologue). L'hématome s'il est important se manifestera par une recrudescence des
douleurs lombaires et des membres inférieurs associée à une paralysie plus ou moins importante des membres inférieurs ou de
troubles sphinctériens (perte d'urine ou de matière), insensibilité du bassin. Dans ce cas, Il faut absolument reprendre contact
avec nous.
Des complications très exceptionnelles de lésions neurologiques.
Il est réalisé en France chaque année 50 000 infiltrations soit 500 000 infiltrations sur les 10 dernières années. Il à été rapporté
14 cas d'accident neurologique durant ces 10 ans dont 7 en France. Soit un ratio estimé à 0,014 pour mille patients.
Tétraplégie (paralysie des 4 membres) après infiltration cervicale.
Paraplégie (2 membres inférieurs) après infiltration lombaire.
1) Ces accidents n’ont pas été observés avec le produit corticoïde que nous utilisons.
2) D'autre part chez les patients déjà opérés de hernie discale nous n’infiltrons pas les étages opérés en raison de la fibrose
post opératoire qui favoriserait l'accident. Nous infiltrons les étages placés au dessus ou dessous (hiatus sacré)
3) Enfin nous utilisons des aiguilles dont le diamètre (0,7 mm) est plus gros que les vaisseaux avoisinant (0,4mm) pour éviter
de les blesser.
Néanmoins le rapport bénéfice/risque attendu de ces infiltrations est très favorable. Par comparaison les complications lié à
la chirurgie de la hernie discale est d'environ de 1 % (plaie durale, hématome, plaie vasculaire, infection, fibrose post
opératoire). Il n'y à pas de risque liés à l'anesthésie générale.
Après l’infiltration : Il est conseillé de rester au repos pendant 24h-48h. Il est possible de ressentir une douleur inhabituelle
dans le dos, le bras ou dans la jambe dans les jours qui viennent, cette douleur est à priori causée par le corticoïde injecté dont
la suspension contient des petits cristaux qui peuvent déclencher une crise inflammatoire. Dans ce cas, la douleur doit disparaître
progressivement en quelques jours, elle sera contrôlée par une poche de glace et des antalgiques mineurs (Doliprane).
En revanche, veuillez nous contacter si cette douleur persiste plus d’une semaine sans diminuer, si elle augmente
progressivement au delà d’une semaine, ou si vous observez une fièvre : nous vous convoquerons pour rechercher une
exceptionnelle infection liée à la ponction
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Attention ne confondez pas cette crise douloureuse inhabituelle causée par le corticoïde avec la douleur pour laquelle nous
réalisons l’infiltration ! Celle-ci peut persister au delà d’une semaine sans que cela soit anormal. Il faut parfois attendre 2 à 3
semaines avant d’observer une amélioration des douleurs après infiltration.
L'effet du médicament injecté est progressif. Il est maximal entre 1 semaine et 1 mois. Une évaluation du résultat se fera à 1
semaine (par téléphone) et à 3 ou 4 semaine par votre médecin traitant.
Ce document ne peut évidemment être complet ; il vous appartiendra au cours de l’entretien avec le médecin de poser
toutes les questions qui peuvent vous préoccuper.
Je soussigné(e),
certifie avoir bien compris toutes les informations données par le médecin et avoir bien relu le document ci joint. Je donne
mon consentement pour la réalisation d’une infiltration rachidienne.
Fait le :
Signature :
Cabinet de radiologie les Alizés
15bis et 31 Rue Maréchal Leclerc
97400 Saint-Denis
Information au patient
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Tél : 0262.20.33.44 - Fax : 0262.20.39.44
e-mail : secré[email protected]
Site internet : http://www.cabinet-radiologie-alizes.re
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