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BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT
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traitait de diverses questions comme l’identité des
donneurs de sperme, le counseling des futurs parents,
les mères de substitution et la recherche sur les
embryons; elle créait également un comité de
surveillance et consultatif permanent chargé de suivre
l’évolution de la question.
Cette loi a été remplacée en 1995 par la Infertility
Treatment Act (Loi sur le traitement de l’infertilité),
qui contient la plupart des dispositions de la loi
précédente, mais interdit toute recherche destructive
sur l’embryon. Elle crée un organisme responsable du
traitement de l’infertilité qui délivre des permis aux
centres, médecins, conseillers et chercheurs qui
travaillent dans le secteur des techniques de
reproduction.
Le gouvernement des Nouvelles-Galles du Sud
envisage actuellement le même genre de loi. Il revoit
sa Human Tissue Act of 1983 (Loi sur les tissus
humains) et doit choisir d’inclure ou non les
techniques de reproduction assistée. Cinq des six
États de l’Australie et le territoire de la capitale
australienne ont une loi traitant de la maternité de
substitution.
Les États-Unis n’ont aucune loi fédérale sur les
techniques de reproduction, si ce n’est l’exigence que
toutes les cliniques de fertilité fassent rapport sur le
taux de réussite des grossesses. Plusieurs variantes de
projets de loi interdisant le clonage ont été déposées
aux États-Unis. Un projet de loi interdisant toutes les
formes de clonage a été adopté en 2001 à la Chambre
des représentants, mais il a été défait au Sénat en
2002. Un autre qui interdirait seulement le clonage
pour la reproduction vient d’être déposé.
La plupart des États ont adopté des lois plus ou moins
exhaustives en ce domaine; ils réglementent les
techniques de reproduction par l’entremise de leur
ministère de la Santé ou encore permettent
l’autoréglementation des corps professionnels. Par
exemple, l’Arkansas a une loi sur la détermination des
parents légaux dans les cas d’insémination artificielle.
La Floride dispose également d’une loi exhaustive,
qui traite de la détermination des parents. La
American Society for Reproductive Medicine fournit
des renseignements sur les lois des États relativement
à la couverture accordée par l’assurance.
Les tentatives du Président d’interdire le clonage
humain ont échoué. Les mesures législatives
fédérales ont tendance à faire appel à des moratoires
volontaires et au refus de financer certains types de
recherche. Ainsi, la loi fédérale actuelle interdit que
des fonds fédéraux servent à faire du tort à des
embryons humains. Cela comprend la recherche sur
les cellules souches d’embryons. Le 9 août 2001, le
président a déclaré que les fonds fédéraux ne
pouvaient pas servir à mener des recherches sur les
cellules souches d’embryons, sauf sur les lignées de
cellules qui existaient déjà à cette date.
Europe
Plusieurs pays européens disposent de lois sur les TRG.
Les premières mesures ont porté sur la reproduction
assistée, tandis que les dispositions plus récentes
portent sur la manipulation génétique.
La Suède a été un des premiers pays à réglementer ce
dossier lorsqu’elle a adopté sa loi sur l’insémination en
1985. Cependant, l’objet de cette loi n’est pas de
restreindre la reproduction assistée, mais de protéger
les enfants qui naissent en précisant l’identité et les
responsabilités des parents sur les plans sociologique et
biologique. Depuis la Suède a présenté une mesure
législative sur la fécondation in vitro (1989) et une
autre qui interdit le clonage humain (1991).
L’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et, plus
récemment, le Danemark ont suivi, en se dotant de lois
de plus en plus exhaustives. Pour l’essentiel, le clonage
humain et la recherche sur les embryons sont interdits
ou extrêmement restreints; l’utilisation post-mortem
des ovules, spermatozoïdes et embryons (conservés au
froid ou extraits) est interdite. L’accès aux techniques
de reproduction est réservé essentiellement aux couples
hétérosexuels mariés ou de longue date. Le Royaume-
Uni semble avoir une loi plus permissive qui n’interdit
pas le clonage comme tel, mais les dernières mesures
adoptées interdisent de transférer un embryon cloné
dans le corps d’une femme. Le tableau (annexe 2)
donne plus de détails sur ces questions ainsi que sur le
diagnostic pré-implantatoire, la maternité de
substitution, les hybrides animal-humain, l’homo-
logation des cliniques de fertilité, etc.