Editorial Publicité … Editorial La question de savoir quelle publicité est autorisée pour les membres de la SSO ne cesse de revenir dans les discussions entre confrères. Il y a trente ans, lorsque j’ai ouvert mon cabinet dentaire, le nombre et le format maximal des annonces d’ouverture de cabinet faisaient l’objet de règles précises. Entre-temps, le Secrétariat d’Etat à l’économie a interdit ces restrictions en invoquant la Loi sur les cartels. En Allemagne, inversement, la jurisprudence limite sévèrement la publicité dans le domaine médical. Plus de 80% des patients y choisissent leur médecin-dentiste par recommandation directe. Ils ne sont que 5% à consulter internet ou l’annuaire téléphonique. Dans les grandes agglomérations, avec le recul constant de la fréquentation des cabinets dentaires, forte est la tentation d’accroître le nombre de patients en recourant à la publicité. Des entreprises actives sur le web se proposent de nous procurer des «clients» à la condition de consentir à des réductions d’au moins 50%, dont généralement 40% leur reviennent. In fine, ne restent comme honoraires pour le médecin-dentiste que 30% du chiffre d’affaires calculé d’après le tarif. C’est à nous de savoir si nous voulons jouer à ce petit jeu … De plus, posonsnous la question suivante: que vont penser les patients qui paient le prix normal? Indubitablement et dans l’intérêt bien compris de notre statut professionnel, nous devons renoncer à ce genre de comportement, même si cela n’est pas interdit par le code de déontologie. Le bouche à oreille reste et restera toujours la meilleure et la plus durable des publicités! Beat Wäckerle Rev Mens Suisse Odontostomatol Vol. 121 7/8/2011 633