Rev Mens Suisse Odontostomatol Vol. 121 7/8/2011 633
Editorial
Editorial La question de savoir quelle publicité est autorisée pour les
membres de la SSO ne cesse de revenir dans les discussions entre confrères.
Il y a trente ans, lorsque j’ai ouvert mon cabinet dentaire, le nombre et le
format maximal des annonces d’ouverture de cabinet faisaient l’objet de
règles précises. Entre-temps, le Secrétariat d’Etat à l’économie a interdit ces
restrictions en invoquant la Loi sur les cartels.
En Allemagne, inversement, la jurisprudence limite sévèrement la publicité
dans le domaine médical. Plus de 80% des patients y choisissent leur méde-
cin-dentiste par recommandation directe. Ils ne sont que 5% à consulter
internet ou l’annuaire téléphonique.
Dans les grandes agglomérations, avec le recul constant de la fréquentation
des cabinets dentaires, forte est la tentation d’accroître le nombre de patients
en recourant à la publicité. Des entreprises actives sur le web se proposent
de nous procurer des «clients» à la condition de consentir à des réductions
d’au moins 50%, dont généralement 40% leur reviennent. In fine, ne restent
comme honoraires pour le médecin-dentiste que 30% du chiffre d’affaires
calculé d’après le tarif.
C’est à nous de savoir si nous voulons jouer à ce petit jeu … De plus, posons-
nous la question suivante: que vont penser les patients qui paient le prix
normal?
Indubitablement et dans l’intérêt bien compris de notre statut professionnel,
nous devons renoncer à ce genre de comportement, même si cela n’est pas
interdit par le code de déontologie. Le bouche à oreille reste et restera tou-
jours la meilleure et la plus durable des publicités! Beat Wäckerle
Publicité …