Sur mandat de deux organisations de l’ONU (le Programme des Nations Unies pour
l’environnement, PNUE et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement, CNUCED), une étude a été réalisée dans plusieurs pays d’Afrique, portant
sur plus d’une centaine de projets ou d’exploitations qui se sont convertis aux méthodes de
culture biologique. Le résultat est édifiant: sur les quelque 2 millions d’hectares concernés, la
productivité a augmenté de 116 %. Au Kenya par exemple, la récolte de maïs a augmenté
de 71 %, celle de haricots de 158 %.
L’agriculture biologique préserve le climat
L’agriculture bio stocke davantage de carbone atmosphérique dans le sol, contribuant ainsi à
atténuer les effets du changement climatique. Les réserves en carbone dans les sols cultivés
selon des méthodes biologiques sont supérieures de 3,5 tonnes par hectare en moyenne à
celles des sols où se pratique une agriculture chimique. C’est en tout cas le résultat obtenu
par l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) à Berne sur la base de 74 études
comparatives menées dans le monde entier.
L’agriculture biologique favorise la biodiversité
Dans l’air comme dans le sol, l’agriculture biologique favorise l’existence des insectes polli
nisateurs comme les abeilles, les papillons et les bourdons. Des études révèlent une
biodiversité de 30 % plus élevée en moyenne que dans la culture conventionnelle.
L’agriculture biologique est intelligente
Au lieu de polluer les plantes, les sols et l’eau avec des pesticides nocifs, l’agriculture
biologique développe des méthodes et des technologies destinées à protéger les cultures
des parasites et des maladies. Ainsi, il est possible de recourir à des organismes utiles pour
lutter contre les parasites ou de planter des arbres qui ombragent le sol et les plantes,
contribuant ainsi à lutter contre la sécheresse.
L’agriculture biologique génère des revenus
En 2007, un institut danois, The Danish Institute for International Studies, a démontré que la
culture de produits bio certifiés destinés à l’exportation permettait aux paysans des pays en
développement d’obtenir des revenus supérieurs à ceux de leurs collègues utilisant des
méthodes conventionnelles. Même pour le marché local non certifié, l’agriculture biologique
présente des avantages économiques. Elle réduit en effet les coûts des moyens de
production comme les semences, les pesticides et les engrais. Par conséquent, les paysans
dépendent moins de crédits coûteux et leur risque financier diminue. Cela leur permet
d’échapper au piège de l’endettement qui a pollidéjà poussé au suicide des dizaines de
milliers de personnes, particulièrement en Inde.
L’agriculture biologique est efficace
Les cultures biologiques ont besoin d’une moindre quantité d’énergie fossile que les cultures
traditionnelles pour produire un même volume de récolte. Les engrais verts et l’élevage à la
ferme constituent de bonnes solutions de remplacement pour l’azote produit à partir de
pétrole et le phosphore dont les réserves mondiales s’épuisent peu à peu. Telle est la
conclusion de l’essai d’une durée de 35 ans du FiBL qui compare différents systèmes de
culture en termes d’efficacité de l’utilisation des ressources. Dans les pays en éveloppement
en particulier, l’agriculture biologique est davantage créatrice d’emplois dans les zones
rurales.