L’enseignement caché
de la mythologie
Gilbert Andrieu
L’enseignement caché
de la mythologie
Du même auteur
Aux éditions ACTIO
L’homme et la force, 1988.
L’éducation physique au XXe siècle, 1990.
Enjeux et débats en E. P., 1992.
À propos des finalités de l’éducation physique et sportive, 1994.
La gymnastique au XIXe siècle, 1997.
Du sport aristocratique au sport démocratique, 2002.
Aux PRESSES UNIVERSITAIRES DE BORDEAUX
Force et beauté. Histoire de l’esthétique en éducation physique aux 19e et
20e siècles, 1992.
Aux éditions L’HARMATTAN
Les Jeux Olympiques un mythe moderne, 2004.
Sport et spiritualité, 2009.
Sport et conquête de soi, 2009.
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
ISBN : 978-2-296-96125-8
EAN : 9782296961258
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À L’ORIGINE
Pour bien comprendre l’origine d’une démarche, il faut parfois tenir
compte de certains événements. Le livre écrit par Barthélémy Saint-Hilaire,
en 1860 : Le Bouddha et sa religion, devait être pour moi un véritable choc.
Pour ce grand traducteur d’Aristote, le Bouddha ne méritait que critiques
acerbes. Pour le lire intégralement il fallait avoir sérieusement envie de
comprendre les raisons d’une destruction pure et simple. Il n’y avait qu’un
comportement de chrétien intégriste, ne supportant pas la philosophie qui se
cachait derrière ce qu’il avait découvert, pour expliquer un tel discours…
Par mes lectures et certaines expériences, j’avais approché le
bouddhisme et l’hindouisme sans en être devenu un adepte inconditionnel. Je
m’efforçais surtout de comprendre le sens profond de la sagesse du
Bouddha.
Depuis la mort de ma mère, je m’informais sur le bouddhisme, le
Bouddha, sa philosophie, car le bouddhisme est essentiellement une
philosophie qui a largement traversé les frontières de l’Inde, le Tibet n’étant
que le plus connu de ces pays pour lesquels il est devenu autre chose qu’une
incroyable ineptie1. Autant vous dire que je restais médusé par tant de hargne
et de refoulement…
Inutile de multiplier de telles lectures. Ce qui reste le plus important
c’est que, spontanément, avant même de m’instruire sur un quelconque sujet,
il m’était devenu impossible de donner le moindre crédit à tout récit aussi
virulent et ne montrant pas la moindre soif de compréhension. Le propre de
la culture n’est-il pas d’aller vers l’inconnu, de rester curieux, d’être
accueillant vis-à-vis des autres, de croire, avant de critiquer2 ?
Du bouddhisme et de l’hindouisme il était facile de passer à la
mythologie indienne. C’est probablement la mythologie indienne qui devait
me conduire vers des interrogations toujours plus nombreuses et vers la
mythologie grecque, plus que mes observations architecturales ou
1 Il serait possible de trouver d’autres témoignages de ce genre de refus, de rejet pur et simple,
dans ce monde qui devrait être, par ailleurs, le lieu par excellence de l’échange et de
l’ouverture… L’intégrisme est partout, hélas, et c’est pourquoi l’homme du XXIe siècle n’a
guère progressé devant la mort ou devant la nature.
2 En poursuivant des recherches en histoire contemporaine, j’ai souvent surpris mes directeurs
de recherche en commençant par admettre tout ce qui était écrit avant d’exercer sur les textes
un esprit critique qui me permettait de nuancer chaque lecture. Je sentais qu’il importait de ne
rien perdre du sens que chaque auteur voulait donner à son récit.
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