Des faits prometteurs Alimenter la réflexion Une alimentation saine donne des résultats surprenants pour la cognition Défi Bien que les facteurs génétiques puissent influer sur l’apparition de la maladie d’Alzheimer, de plus en plus de recherches démontrent l’importance du régime alimentaire, à savoir que mal s’alimenter accentue la progression de la maladie, alors que bien manger peut la ralentir, selon la Dre Carol Greenwood, de l’Université de Toronto. Elle invoque les résultats d’une analyse récente d’études internationales qui montrent qu’un régime de style méditerranéen – à teneur élevée en fruits, légumes, grains entiers et poisson et à faible teneur en aliments transformés, gras saturés et viande rouge – diminue le risque de trouble cognitif léger et le risque de maladie d’Alzheimer. De nombreux chercheurs tentent de trouver un aliment ou un composé en particulier pour protéger le cerveau, mais la Dre Greenwood a choisi une autre approche. « Nous voulions prendre du recul afin d’étudier la composition de l’ensemble du régime alimentaire », dit-elle. L’équipe de projet, dirigée par Matthew Parrott, un étudiant au doctorat, a comparé les effets d’un régime « sain » et d’un régime « malsain » sur l’apprentissage et la mémoire. Automne 2014, volume 2, numéro 3, encart 2 Recherche : Les résultats de leur recherche témoignent de la complexité d’étudier l’incidence d’un régime sain. Les chercheurs ont testé leur théorie sur des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer et découvert qu’un régime sain dégradait au contraire la cognition dans le cas du rappel indicé, de la mémoire spatiale et de l’apprentissage stratégique des règles. « Nos résultats soulignent l’importance de mieux comprendre les interactions de divers aliments », affirme la Dre Greenwood. « Des études réalisées précédemment ont démontré, par exemple, que les extraits de bleuet et d’épinard améliorent la cognition, mais lorsque nous avons combiné ces aliments, les choses ont empiré. » Les résultats ont également amené les membres de l’équipe à faire de nombreuses études complémentaires. Ainsi, l’un des chercheurs, dont l’étude a lancé la carrière, étudie l’effet protecteur des acides gras oméga-3 (huiles de poisson) contre l’inflammation cérébrale. Sources : Meusel, Liesel-Ann et coll. « Vascular and metabolic contributions to cognitive decline and dementia risk in older adults with type 2 diabetes », Journal of Current Clinical Care, vol. 2, no 1 (2012), p. 6-16. Singh, Balwinder et coll. « Association of Mediterranean diet with mild cognitive impairment and Alzheimer’s disease: A systematic review and meta-analysis », Journal of Alzheimer’s Disease, vol. 39, no 2 (2014), p. 271-282. Voir VOICI LES FAITS pour en savoir plus sur la recherche financée par les IRSC : www.irsc-cihr.gc.ca/f/44211.html.