5560 mètres). Les séries dépeignent donc des pressions atmosphériques
correspondant au niveau géopotentiel 500 hPa à partir d'une fenêtre spatiale
englobant l'Atlantique Nord et l'Europe (60°W, 60°E ; 20°N, 70°N). Précisons enfin
que la période hivernale est étudiée au travers des mois de décembre, janvier et
février analysés individuellement en raison d'une plus grande facilité d'identification
des dynamiques atmosphériques due à une circulation plus rapide.
Notre but dans un premier temps étant d'évaluer le modèle de simulation, une série
qualifiée de référence est utilisée, il s'agit des réanalyses NCEP-NCAR étendues
temporellement sur une période déjà écoulée constituée de trois décennies, de 1960
à 1989. Les réanalyses ne sont pas uniquement des observations, c'est la
combinaison d'informations provenant de simulations fournies par un modèle de
circulation générale (CDAS-1) [3] qui les caractérisent. Ces associations fournissent
des données réanalysées de catégorie A, ce qui signifie qu'elles sont faiblement
empreintes d'incertitudes [3]. Les réanalyses sont fournies à la résolution 2,5° x 2,5°
[3]. La série de référence est confrontée à une simulation issue du modèle sur la
même période. Le modèle désigné est le HadCM3 qui est un modèle de climat global
couplé océan atmosphère [4, 5, 6]. Ce dernier est composé de deux composantes
majeures, l'une intégrant l'aspect océanique du système climatique par le biais du
modèle HadOM3, l'autre se substituant à l'aspect atmosphérique via le modèle
HadAM3 [7] de résolution horizontale de 2,5° en latitude et de 3,75° en longitude,
pour une gille constituée de 96x73 points. HadOM3 dispose d'une résolution
horizontale plus fine de 1,25° x 1,25°. Aucun forçage anthropique n'est intégré dans
cette simulation, il s'agit de la simulation dénommée 20c3m décrivant le climat du
20ème siècle.
Comme indiqué plus haut, dans un second temps, l'objectif est d'examiner la
variabilité atmosphérique prédite par le modèle Hadley pour des années futuristes. A
cette fin une série complémentaire est employée : la simulation décrivant les
pressions d'altitude pour la fin du 21ème siècle (nous parlerons de période future :
2070 à 2099) d'après les orientations climatiques exposées par le scénario A2 du
GIEC. Ce scénario prévoit une concentration de CO2 en 2100 de l'ordre de 840 ppm,
les agents de forçage incluent les gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O) ainsi que les
effets directs des aérosols sulfatés. A travers l'examen des variables générées, il
dépeint en quelque sorte le changement climatique (actuel) tel qu'il pourrait se
concrétiser au cours du siècle à venir, permettant par la même occasion d'examiner
les conséquences du changement climatique sur la variabilité de la circulation
atmosphérique.
1.2. Méthodes
Pour accomplir une évaluation pertinente d'un modèle de simulation du climat par
rapport à des réanalyses, il est indispensable de comparer des variables établies
d'après une grille commune. En ce sens, les séries modélisées, qu'elles établissent
la période actuelle (1960-89) ou la période future (2070-99), ont été
rééchantillonnées (sur la grille 2,5° x 2,5°) au moyen d'une interpolation
géostatistique par krigeage. De cette manière, chacune des séries étudiées
comporte 1029 points de grille (49 points en longitude et 21 points en latitude).
Pour évaluer la qualité du champ géopotentiel simulé sur la période actuelle, nous
confrontons les résultats de la simulation aux réanalyses. Plusieurs aspects sont
considérés : la variabilité spatiale qui repose sur les modes de variabilité
atmosphérique basse fréquence et la variabilité temporelle au cours de la période
6ème édition des Journées Interdisciplinaires de la Qualité de l’Air 4 & 5 février 2010