Simon Boccanegra - Opéra national du Rhin

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2010-2011
Giuseppe Verdi
Simon Boccanegra
Dossier pédagogique
Département jeune public
En deux mots
Lorsque Simon Boccanegra
est élu Doge de Gênes, il
pense enfin pouvoir épouser
Maria avec qui il vient d’avoir
un enfant et que son père
séquestre. Mais il apprend
qu’elle vient de mourir et que
leur fille a mystérieusement
disparu…
Nouvelle production
Opéra en trois actes avec prologue
Livret de Francesco Maria Piave d’après Gutiérrez
Version révisée de 1881
Direction musicale Rani Calderon
Mise en scène Keith Warner
Décors Boris Kudlicka
Costumes Kaspar Glarner
Lumières Wolfgang Goebbel
Assistant à la direction musicale Francesco Cilluffo
Assistante à la mise en scène Ludivine Petit
Assistante aux décors Joanna Kus
Simon Boccanegra Sergey Murzaev
Jacopo Fiesco Michail Ryssov
Maria Boccanegra (Amelia) Nuccia Focile
Gabriele Adorno Andrew Richards
Paolo Albiani Roman Burdenko
Pietro Arnaud Richard
Chœurs de l’Opéra national du Rhin
Orchestre symphonique de Mulhouse
Strasbourg Opéra
di 24 octobre 15 h
ma 26 octobre 20 h
sa 30 octobre 20 h
ma 2 novembre 20 h
lu 8 novembre 20 h
me 10 novembre 20 h
Mulhouse La Filature
ve 19 novembre 20 h
di 21 novembre 15 h
Conférence
« Verdi bouche d’ombre »
par André Tubeuf
Strasbourg, Opéra
sa 23 octobre 18 h 30
entrée libre
Langue : italien surtitré en français et en allemand
Durée approximative : 2 h 45
Conseillé à partir de 10 ans : élémentaire, collège et lycée
L’argument
Prologue
Au XIVe siècle, Gênes est déchirée par les luttes entre patriciens et plébéiens. Paolo et Pietro, meneurs du parti
populaire, espèrent remporter la victoire en faisant élire le marin Simon Boccanegra. Celui-ci accepte, voyant là
son unique chance d’obtenir la main de Maria, la fille du patricien Fiesco. Simon l’a séduite et un enfant est né
de leur union. Depuis, son père la séquestre dans son palais et elle vient d’y mourir de chagrin. Devenu Doge
de Gênes, le marin part à la rencontre de Fiesco, qui lui réclame d’abord l’enfant de sa fille. Boccanegra doit
alors avouer qu’il a disparu. Fiesco, bouleversé, lui déclare que seule la vue de sa petite fille pourra les réconcilier,
avant de le laisser pénétrer dans son palais pour qu’il y découvre le cercueil de Maria. Anéanti par le décès de
sa fiancée et la disparition de leur enfant, Simon quitte le palais. Dehors, le peuple l’acclame.
Acte I
Vingt-cinq ans ont passé. Gênes est désormais gouvernée par Simon Boccanegra. Mais la haine entre plébéiens
et patriciens ne s’est pas apaisée. Fiesco s’est retiré à l’extérieur de la ville avec Amelia, une orpheline qu’il a
recueillie sur le rivage et élevée comme sa propre fille. Simon Boccanegra a promis la main d’Amelia à Paolo,
devenu son protégé, mais la jeune fille est amoureuse de Gabriele, dont le père a jadis été tué par Simon
Boccanegra. Lorsque le doge vient lui annoncer ce mariage, il découvre qu’Amelia est sa fille, disparue vingtcinq ans auparavant. Il refuse alors qu’elle épouse Paolo sous la contrainte, mais celui-ci, fou de rage, l’enlève.
Gabriele, pensant que Simon est à l’origine du rapt, provoque une insurrection avec l’aide de Fiesco. Mais Amelia
réapparaît et révèle que le coupable est Paolo et non Simon. Gabriele et Fiesco, accusés d’incitation à la révolte,
sont emprisonnés.
Acte II
Sous l’emprise de la colère, Paolo verse du poison dans le verre de Simon pour se venger et libère Gabriele et
Fiesco. Il leur demande de l’aider dans sa tentative d’assassinat. Seul Gabriele se prête au complot, car Paolo lui
assure pour le convaincre que le doge entretient une liaison avec Amelia. Alors que Boccanegra boit le poison,
Gabriele surgit pour le poignarder. Amelia intervient à temps pour lui révéler que Simon est son père. Hors du
palais, l’émeute fomentée par les patriciens éclate et Gabriele se joint au doge pour repousser les assaillants.
Acte III
Gênes fête la victoire de Boccanegra sur les rebelles. Paolo est conduit à l’échafaud et, avant d’être exécuté,
révèle à Fiesco que Simon est sur le point de mourir empoisonné. Simon apprend à Fiesco qu’Amelia est sa
fille et lui rappelle la promesse faite vingt-cinq ans auparavant : le plébéien et le patricien devaient faire la paix
le jour où ce dernier reverrait sa fille. Les deux hommes se réconcilient. Boccanegra bénit le mariage d’Amelia
et Gabriele et, avant de rendre son dernier soupir, désigne le jeune homme comme son successeur. Fiesco
annonce au peuple la mort de Simon Boccanegra.
Une réalité romancée
L’opéra de Verdi est basé sur des faits et des personnages historiques. Mais le librettiste s’est permis quelques
digressions par rapport à la réalité. En effet, dans l’adaptation de Piave, Simon Boccanegra est un corsaire, alors
que c’est en réalité son frère, Edigio, qui parcourait les mers. Simon, lui, était un citoyen respectable issu d’une
illustre famille.
Par ailleurs, au XIV e siècle à Gênes, le parti aristocratique des patriciens était au pouvoir et contrôlait le
gouvernement, tandis que les plébéiens (le parti populaire) ne pouvaient prétendre à des postes influents. En
1339, les plébéiens se rebellèrent contre l’ordre établi et instaurèrent une nouvelle fonction de chef : le doge. Ils
nommèrent alors à ce poste Simon Boccanegra au suffrage populaire et accédèrent ainsi au pouvoir.
Si la situation initiale de l’œuvre est identique à la réalité historique, l’action politique et la vie de Simon telles
que les ont imaginées Verdi et son librettiste diffèrent grandement. En effet, si le compositeur a imaginé un doge
rassembleur et pacifiste, son influence sur le peuple et son pouvoir étaient en fait bien moindres et les patriciens
ne laissèrent jamais véritablement un plébéien diriger Gênes. Ils poussèrent Boccanegra à l’exil cinq ans
seulement après son investiture et si le doge revint peu de temps après à son poste, il ne se démarqua jamais
par son héroïsme et sa force, comme le montre Verdi.
En revanche, le doge fut bien empoisonné ainsi que le dit le livret et ce fut en effet Gabriele qui lui succéda au
pouvoir. Mais ce dernier, issu d’une famille de plébéiens et non de nobles, se révéla être un chef inefficace.
Les deux Simon
Verdi a composé deux versions de Simon Boccanegra.
En effet, le compositeur, pour de multiples raisons, décida de revoir son opéra plus de vingt ans après en avoir
donné une première version et le présenta au public le 24 mars 1881 à la Scala de Milan. On attribue la remise
en chantier de Simon à plusieurs raisons : Verdi, très investi par le livret, décida de le revoir et de l’adapter à la
situation politique de l’époque, car il n’était pas satisfait du résultat de la première mouture. De plus, pour écrire
cette nouvelle version, Verdi travailla avec Arrigo Boito. Cela lui permit de tester la qualité de leur collaboration,
car il projetait de lui confier l’écriture du livret d’Otello, son grand projet d’alors.
Le Simon Boccanegra de 1857 était très novateur du point de vue de la caractérisation et Boito l’accentua encore
en donnant davantage de relief au héros. Avec Verdi, ils créèrent un Simon plus nuancé, alliant la tendresse d’un
homme et d’un père à la dureté et la controverse d’un chef d’État, et accentuèrent la sournoiserie de Paolo, qui
devint encore plus manipulateur. De plus, Boito procéda à de nombreuses coupes du livret original et conçut
un tableau entièrement nouveau à l’Acte I, « la salle du Conseil », que lui avait suggéré Verdi. Le compositeur
revit également la musique de l’œuvre, notamment le Finale, qu’il réécrivit complètement. Il modifia de manière
générale l’orchestration de l’opéra, et en affina les moindres détails.
Le thème de la lutte du pouvoir
et de la politique
Un des thèmes omniprésents dans Simon Boccanegra est celui du pouvoir. Certains personnages sont guidés
par le pouvoir politique (comme Pietro et Paolo), tandis que d’autres, comme Fiesco, cherchent plutôt le pouvoir
moral, la domination (sur sa fille qu’il cherche à contrôler en la séquestrant).
Le personnage de Paolo, lui, sacralise ce que la soif de pouvoir a de plus abjecte et fourbe. Il est prêt à tout
pour acquérir la puissance et toutes ses actions sont menées dans ce but. Mais Verdi a également fait de ce
personnage un lâche qui n’agit que sournoisement, contrastant ainsi avec Simon qui lui est franc et droit.
Simon Boccanegra présente également des luttes à différents niveaux : une lutte sociale opposant les riches et
les pauvres dans l’accès au pouvoir (patriciens et plébéiens) et une lutte entre deux hommes qui représentent
chacun un clan, Fiesco et Simon.
À l’époque de la création de Simon Boccanegra, Verdi est passionné par l’histoire politique de son pays et met
en scène ses convictions et ses idéaux. Même si le pessimisme du compositeur est déjà présent dans cette
œuvre, il est encore plein d’espoir, loin encore du sarcasme dont il fera preuve plus tard avec Falstaff.
Le thème de la mer
Vue de Gênes, aquatinte d’Ambroise Louis Garneray, 1810
La mer est constamment présente dans l’opéra de Verdi. Elle symbolise la pureté et l’innocence qui s’oppose
aux jeux de pouvoirs, à la sournoiserie et à l’individualisme des hommes et de la politique. C’est grâce à la mer
que Gênes détient la puissance politique, c’est sur elle que Simon Boccanegra a bâti sa renommée. La mer
représente pour lui un idéal auquel il doit renoncer en devenant doge, de même qu’à la cohésion et à l’esprit
d’équipe propres à l’univers marin.
Le thème de la mer est également présent musicalement dans Simon Boccanegra. En effet, Verdi a su restituer
dans sa partition des sons rappelant la mer et écrire des mélodies dans lesquelles on croit parfois percevoir le
clapotis des vagues ou encore la brise marine, notamment lors de la scène 3 de l’Acte III.
La réalisation des décors
Toujours réalisés à partir d’une maquette conçue par le décorateur de l’équipe artistique d’une production, en
collaboration avec son metteur en scène, le décor est fabriqué dans les ateliers de l’Opéra situés à la Meinau
à Strasbourg.
Pour le décor de Simon Boccanegra, deux éléments font appel à des techniques bien spécifiques : la toile peinte
et la dorure à la feuille d’or.
Les toiles peintes
La confection de toiles peintes est un point essentiel dans la réussite du décor de Simon Boccanegra. Au sein de
l’atelier peinture, le chef peintre en assure la réalisation.
A. Le modèle de référence est quadrillé,
afin de respecter l’échelle au moment de
l’agrandissement. De la même manière, le
quadrillage sera reproduit proportionnellement à
l’identique sur la toile qui servira de support.
B. Un rétroprojecteur permet de reproduire et d’agrandir les
personnages et divers éléments sur du papier grand format. Une
molette à trous est ensuite passée sur les traits tracés sur le papier.
C. Le papier troué est disposé sur la toile. À travers les trous, on
applique du fusain en poudre qui transparaît sur la toile.
D. Les traits sont retracés sur la toile et le travail de peinture débute
par l’application des couleurs dominantes du fond, ici le rouge et le
jaune.
E. La recherche des teintes exactes est toujours confrontée au modèle
d’origine.
F. De proche en proche et à l’aide de techniques de peinture diverses,
dont parfois l’aérographe, on obtient le résultat final. On remarquera
ici le piqué de la toile, imitant son altération par le temps, un effet qui
intervient en fin de travail, par l’application de taches.
Photos Alain Kaiser
La dorure à la feuille d’or
Sans cesse en questionnement, les ateliers de fabrication de décors développent des techniques nouvelles
ou en utilisent des plus traditionnelles : ici, le responsable des ateliers de construction montre à son collègue
comment appliquer des feuilles d’or sur une maquette de maison, élément de décor. Feuille par feuille, ce
dernier répète le geste minutieux.
Photos Alain Kaiser
Séquence musicale autour de Simon Boccanegra
proposée par Laurence Grauwet, professeur d’éducation musicale
CD de référence :
Verdi, Simon Boccanegra, Claudio Abado, Coro e Orchestro del Teatro alla scala, Deutche Grammophon, 1977
La mer
1. Introduction du Prologue : Cd 1, 1 à 1’19
Le calme de la mer, la nuit.
Notions à aborder :
• Couleur : sonorités rondes et apaisantes des cordes, les trombones et bassons, par petites touches, renforcent
l’effet de profondeur des contrebasses.
• Temps lisse : phrasé legatissimo par quatre mesures, notes tenues des contrebasses.
• Intensité : pp, ppp, p
• Structure mélodique : thème principal équilibré et harmonieux joué par les violons 1, organisé en deux périodes
– antécédent, conséquent – de deux fois quatre mesures.
On retrouve ce thème après l’introduction lorsque Paolo et Pietro dialoguent en récitatif (faire écouter l’extrait
jusqu’à 1, 4’27, à noter l’importance stratégique du silence appelé pausa lunga) .
2. Aria de Simon, « Del mar sul lido », prologue : Cd 1, plage 4, de 3’35 à 6’20
Simon raconte la mort de Maria et la disparition de sa fille.
Notions à aborder :
• Temps : 3/8, rythme fluide « trois croches – noire – croche » de la mélodie qui accentue l’aspect mélodique du
début de l’air. L’accompagnement « noire – croche – noire » illustre la narration.
À remarquer, l’utilisation du ternaire, soit en triolets, soit en mesures 3/8, 6/8, 9/8 lorsqu’il y a un récit dans l’œuvre.
• Couleur : Repérer la flûte et la clarinette, le motif des altos (douceur, tristesse).
• Langage : accord de do majeur sur « Morta », ff, éclairage et petit climax.
3. Aria de Maria-Amelia « Come in quest’ ora bruna » : Acte I, Cd 1, 7
Notions à aborder :
• Structure de l’aria :
Prélude évoquant la nature, un jardin : nuance piano, trilles des violons, motif mélodique aux altos, clarinette,
hautbois, flûte et ottavino tout en légèreté.
Deux strophes chantées par Amelia (chacune en deux parties), très legato, cantabile, accompagnées par la
trame orchestrale du prélude avec quelques variantes.
• Lien texte – musique : les élèves peuvent relever le champ lexical du texte lié aux éléments de la mer et de la
nature.
4. Aria de Simon « M’ardon le tempia » : Acte III, Cd 2, 9
Le doge ressent les effets du poison. Il se souvient avec nostalgie de sa gloire de corsaire « Il mar … ».
Notes pédales graves et sonnantes, marche harmonique en phrases courtes et ascendantes entrecoupant le
chant au départ recto tono de Simon. Une envolée très lyrique succède à ce premier moment, apportant un effet
d’éclairage (crescendo, mélodie ascendante, etc.).
La révolte
1. Le peuple a choisi Simon pour Doge : prologue, Cd 1, plage 5, à partir de 2’25
Notions à aborder :
• Espace : effet de spatialisation, travelling sonore des chœurs : crescendo.
• Structure de l’extrait : Simon en alternance avec les chœurs de plus en plus proches. Paolo et Pietro dialoguant
avec Simon. Caractère très marqué (timbales) et intervention de Fiesco en aparté. Les chœurs arrivent sur scène :
« Viva Simone », écriture verticale, temps strié, Tutti fff
C’est le triomphe !
2. Le peuple contre Gabriele et Simon : Acte I, deuxième tableau, Cd 1, plage 13 de 3’34 à 5’47
L’accompagnement évolutif des chœurs de cet extrait : thème de la foule.
• Phrasé : accents très secs des cordes.
• Rythme : temps marqués par les timbales et la grosse caisse, écriture syncopée.
• Langage : descentes chromatiques, fusées (bois), mouvements contraires.
• Orchestration : opposition entre le passage de la trompette du héraut avec timbale séparé par un silence très
tendu et celui où les chœurs envahissent la scène en clamant « Vendetta ! ».
Action, émotion et « coups de théâtre » : musique descriptive
1. Simon maudit Paolo, « Paolo… » : Cd 1, plage 17 de 0’34 à 4’21
« Avec majesté redoutable et une extraordinaire violence »
Notions à aborder :
• Intervalles de quarte et quinte descendantes, octave.
• Contrastes de densité :
Simon puis Paolo
A cappella
Récitatif,
ambiance sombre
Orchestre ff, homorythmie
motif bref et répétitif,
roulements de timbales,
ambiance : suspens,
comme avant l’annonce
d’une sentence
Simon, rythme pointé
de l’accompagnement,
Recto tono, écriture
horizontale, ambiance
menaçante
Tutti et chœurs ff
« Si a meledetto »
Extension de la tessiture
vers l’aigu, climax
2. Amelia et Simon, scène de la reconnaissance : Acte 1, Cd 1, plage 11 jusqu’à 4’35
Notions à aborder :
Couleur :
a. Aria d’Amelia très lyrique, doublure du hautbois et ponctuation des cordes graves puis motif tournoyant des
violoncelles.
b. Duo soprano – baryton.
3. Gabriele, voulant tuer Simon, apprend que celui-ci est le père d’Amelia :
Acte II, Cd 2, plage 6 jusqu’à 3’16
Consignes :
Chercher des adjectifs pour décrire l’ambiance de cet extrait musical. Combien de chanteurs solistes interviennent
dans ce passage ? Comment peut-on les différencier ? (registres, caractères, etc.)
Notions à aborder :
• Orchestration : lorsque Gabriele menace Simon, les bassons et clarinettes amplifient l’intensité dramatique.
• Temps compressé : arrivée soudaine d’Amelia, tempo allegro agitato, triples croches des cordes graves et
phrase chromatique ascendante enchaînée à des notes répétées débouchant sur « Insensato ! ».
Giuseppe Verdi
Né en 1813 à La Roncole, il est issu d’une famille pauvre et, malgré ses dons évidents, il connaît une première
formation quelque peu difficile. Refusé au Conservatoire de Milan comme pianiste en raison de défauts
techniques rédhibitoires, il est encouragé dans la voie de la composition. C’est Vicenzo Lavigna, auteur d’opéras
et répétiteur à la Scala qui lui révèle Mozart et Haydn. Il a la chance exceptionnelle d’obtenir d’emblée une
commande de la Scala de Milan, où son premier opéra Oberto est présenté en 1839, avec un succès suffisant
pour se voir aussitôt réclamer une autre œuvre par ce théâtre. Verdi compose vingt-huit opéras. Parmi les plus
célèbres : Nabucco, Macbeth, Rigoletto, La Traviata, Aïda, La Forza del destino, Il Trovatore, Don Carlo... et bien
sûr la trilogie shakespearienne, dont Macbeth, créé en 1865, sera le premier ouvrage, suivi de Otello en 1887 et
Falstaff en 1893. Son Requiem, écrit en 1872 pour la mort de Manzoni, grand écrivain italien, connaît un succès
à travers toute l’Europe. En 1901, au cours d’un séjour à Milan, il meurt des suites d’une hémorragie cérébrale.
Toute l’Italie est en deuil.
La production
Rani Calderon
Directeur musical
Pianiste, chef d’orchestre et compositeur, il est invité à Santiago du Chili en 2002 pour Orphée et Eurydice et
y retourne la saison suivante pour I Pagliacci de Leoncavallo et Gianni Schicchi de Puccini. En 2005, il dirige
Il Viaggio a Reims à La Monnaie de Bruxelles, puis Macbeth à Bucarest, L’Elisir d’amore à Graz, Don Giovanni à la
Volksoper de Vienne, Die Zauberflöte et Rigoletto à Tel-Aviv, La Gioconda et La Vie parisienne à Liège, Rigoletto à
Massy et La Sonnambula à Anvers. Il dirige également des concerts avec les principales formations orchestrales
européennes, Orchestre Colonne, Orchestre de la Fenice de Venise… Récemment, il a dirigé Tannhäuser et
L’Italiana in Algeri à Santiago, Andrea Chenier à Monte Carlo, Faust à Bilbao et Euryanthe à Toulouse.
Keith Warner
Metteur en scène
Keith Warner est l’un des metteurs en scène majeurs de notre temps. Il met en scène notamment Lohengrin
au festival de Bayreuth, Der Ring des Nibelungen de Wagner à Tokyo, I Pagliacci et Cavalleria Rusticana au
Staatsoper de Berlin, Tosca à Londres, The Turn of the Screw à La Monnaie de Bruxelles, Die Frau ohne Schatten
à Hambourg ainsi que La Damnation de Faust de Berlioz et Faust de Gounod à Dresde. Son Wozzeck de Berg
au Covent Garden de Londres lui vaut un Olivier Award. Il y monte également le Ring. Il est invité régulièrement
à l’Opéra de Francfort pour Death in Venice de Britten, La Cenerentola de Rossini, Vol de nuit et Il Prigioniero de
Dallapiccola, ainsi que Lear de Reimann et The Tempest d’Ades. Il entretient une collaboration régulière avec le
Theater an der Wien où il met en scène le Macbeth de Bloch, Don Giovanni de Mozart, Flammen de Schulhoff,
Orlando Paladino de Haydn et tout récemment Kat’a Kabanova de Janácek.
Pour aller plus loin
• Un opéra d’hommes
• Boccanegra et Lear
• Verdi et le pessimisme
• L’Italie du XIXe siècle
• Plébéiens et patriciens
• Verdi et la politique
Contacts
Flora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • [email protected]
Hervé Petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • [email protected]
Opéra national du Rhin • 19 place Broglie • BP 80 320 • 67008 Strasbourg
www.operanationaldurhin.eu
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