
PHILOSOPHIE                                                  PROF WAHIB  Page 1 
 
 
 
  
CHAPITRE 9. LA DEMONSTRATION 
 
I. La démonstration : sa définition, ses principes 
La  démonstration  est  un  raisonnement  cohérent  fondé  sur  un  enchainement  de 
propositions  dans  le but d’aboutir à une conclusion.  La  démonstration  est  essentiellement 
pratiquée  dans  la science mathématique. Dans les autres  sciences  dures (la  physique et la 
biologie), on utilise généralement l’expérimentation pour valider une hypothèse biologique 
ou physique. La démonstration est théorique, universelle, logique, déductive et vraie. Elle se 
distingue de la preuve et de l’argumentation. La preuve est matérielle, elle fait appel à des 
éléments  matériels  (témoignages,  documents…)  pour  prouver  quelque  chose. 
L’argumentation consiste à convaincre et à persuader un individu ou un groupe : elle recourt 
au discours, aux arguments, à la persuasion stratégique. 
La logique a établit un ensemble de principes pour que la démonstration soit valide. 
Une démonstration doit d’abord être cohérente et logique. Une démonstration incohérente 
sera  invalide.  Par  exemple,  ce  syllogisme  formulé  par  Aristote  est  cohérent :  Tous  les 
hommes sont mortels ; Or Socrate est un homme ; donc Socrate  est mortel (du général au 
particulier). Par contre, le raisonnement suivant est sans logique : Ali est un brouteur, Ali est 
un djiboutien, donc tous les djiboutiens sont des brouteurs (du particulier au général).  
Le deuxième principe est l’identité. Une chose doit être identique qu’avec elle-même. 
A doit être identique à A.  
Le troisième principe est la non-contradiction : une chose ne peut pas être en même 
temps  elle-même et son contraire, c’est-à-dire A ne peut pas être à la fois A et non A. Par 
exemple, Ali est un élève du lycée de Hodan 4, Ali n’est pas un élève du lycée de Hodan 4  
est une contradiction.  
Et  enfin,  une  question  qui  n’admet  que  deux  solutions  ne  peut  pas  avoir  une 
troisième réponse. C’est le tiers-exclu.  
 
II. La limite de la démonstration 
La  démonstration  n’est  pas  toujours  valide.  Une  démonstration  peut  être 
formellement valide, mais matériellement elle peut être fausse et non valide.  
La  démonstration  repose  sur  une  proposition  première :  une  prémisse.  Mais  la 
prémisse  elle-même  n’est  pas  démontrée.  Ainsi,  une  démonstration  peut  partir  d’une 
proposition  qui  n’est pas démontrée.  Tenter de démontrer les premiers  principes,  c’est  se 
condamner à reculer à l’infini (d’où la nécessité d’admettre la croyance).