Au jardin LE SILLON BELGE 26/6/2015
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gères, des graminées, voire des
plantes aromatiques ayant les mêmes
préférences quant à l’emplacement.
Voici une vue d’ensemble des huit
principaux « milieux de vie » ainsi
que de leurs plus importantes carac-
téristiques :
La « plate-bande »
Pour les plantes vivaces préférant
les terres humifères, riches en sub-
stances nutritives et travaillées régu-
lièrement.
Les « espaces libres »
Il s’agit d’emplacements décou-
verts, ensoleillés, en grande partie
hors de l’ombre des arbres, des ar-
bustes et des habitations. Opter pour
ce milieu de vie pour des plantes vi-
vaces nécessite beaucoup d’enso-
leillement. Attention car il existe des
espèces ayant besoin d’un sol humide
et d’autres préférant une certaine sé-
cheresse.
Milieu de vie « pierreux »
Ce sont les plantes dites de ro-
cailles, de murs et murets, de pierres
sèches aimant un sol caillouteux,
pauvre en substances nutritives et
une situation ensoleillée. Une fente
dans un mur est suffisante à ces vé-
gétaux pour se développer.
Milieu de vie « alpin »
Pour se développer de manière
idéale, les plantes alpines exigent un
milieu de vie remplissant en partie
les conditions régnant en contrées
montagneuses. La création d’un tel
alpinum
exige un minimum de
connaissances et une prédisposition
susceptible d’élever, de cultiver et
d’offrir un espace de développement
ad hoc.
La
« lisière des ligneux »
Il s’agit de plantes vivaces se dé-
veloppant correctement en compa-
gnie d’arbres et préférant un sol hu-
mifère. Il faut distinguer les espèces
qui préfèrent les bordures au chaud,
ensoleillées et celles qui croissent
mieux au frais, à l’ombre ou partiel-
lement à l’ombre.
« Sous les ligneux »
Ce milieu exige des plantes vi-
vaces préférant les emplacements to-
talement ou partiellement à l’ombre.
On distingue ainsi entre les groupes
d’arbres à nombreuses variétés sur
sols riches en substances nutritives
et les groupes d’arbres ayant peu de
variétés sur sols pauvres en sub-
stances nutritives.
« Rives et berges »
Les plantes spécifiquement de
marais se prêtent à la plantation
dans ce milieu. Certaines espèces né-
cessitent uniquement un sol humide,
d’autres ont besoin d’un sol maréca-
geux ou elles désirent même être
dans un peu d’eau.
Milieu de vie « aquatique »
Les étangs de jardin, les biotopes
entreront en ligne de compte pour la
catégorie des plantes aquatiques
proprement dites qui se développent
exclusivement dans une eau plus ou
moins profonde.
Chez certaines espèces, les
pousses et les feuilles émergent de
l’eau, alors que chez d’autres, elles
sont totalement immergées. Dans
une troisième catégorie les plantes
surnagent et restent en surface.
De nouveau, la création d’un
étang de jardin, d’un biotope humide
avec une plantation de plantes aqua-
tiques exige quelques connaissances.
Exigences similaires
Pour ne pas trop compliquer le
sujet, seuls les genres seront cités. La
liste qui va suivre n’est pas exhaus-
tive.
Quelques genres couvre-sol
Alchemilla, certains Alyssum,
Bergenia, Epimedium, La-
mium,
certains
Nepeta, Pachy-
sandra, Prunella, Pulmonaria,
certains
Stachys, Sedum, Vinca
,
certains
Festuca
Quelques genres pour les sols
humides et près de l’eau
Certains
Aruncus, Astrantia,
Astilbe, Caltha,
certaines
Gen-
tiana, Filipendula,
certains
Iris,
Lythrum, Monarda, Polygo-
num, Senecio, Trollius…
Quelques genres pour les em-
placements secs et ombragés
Certains
Acanthus
, certains
Al-
chemilla, Anaphalis,
certains
Brunnera,
certains
Campanula,
Geranium,
certains
Iris, La-
mium,
certains
Liriope, Ompha-
lodes
, certains
Pachysandra, Po-
lygonum, Tiarella, Vinca…
Quelques genres pour arran-
gements floraux
Acanthus, Achillea, Aconi-
tum, Agapanthus, Anaphalis,
Alstroemeria, Aster, Avena,
cer-
taines
Campanula,
certains
Chryanthemum, Cordata,
cer-
tains
Crocosmia, Delphinium,
Erigeron, Eryngium, Eupato-
rium, Gaillardia, Gypsophila,
Hemerocallis, Heuchera, Hos-
ta, Kniphofia, Liatris, Lupinus,
Lysimachia, Macleaya, Mis-
canthus, Phlox,
certains
Polygo-
num, Rodgersia,
certains
Rudbe-
cki
a, certains
Stachys, Thalic-
trum, Veronica…
Nous pourrions aussi citer des
plantes remarquables
comme les
Adonis, Anchusa, Armeria,
Adénome, Aquilegia, Aruncus,
Asclepias, Dictamnus, Dicen-
tra, Doronicum, Geum, Heliop-
sis, Helleborus, Liatris, Lych-
nis, Monarda, Oenothera,
Paeonia, Papaver, Physalis,
cer-
tains
Salvia, Scabiosa, Yucca
et encore bien d’autres.
Les amateurs désirant concevoir
un jardin de plantes vivaces spéci-
fiques, en tenant compte des diffé-
rents milieux de vie ou, par envie
d’avoir certains genres préférés,
peuvent obtenir les informations
utiles et souvent nécessaires dans les
centres de jardinage, les pépinières
et entreprises spécialisées en plantes
vivaces. Il existe également d’excel-
lents livres et catalogues. Enfin, ne
jamais s’abstenir de lire attentive-
ment les étiquettes accompagnant
les plantes et qui, de manière claire
et précise, donnent des informations
bien pratiques.
Guy Van Michel dit Valet
Les plantes vivaces sont classées de la manière suivante :
Les Phanérophytes
(du grec
phaneros
: apparent ;
phuton
:
plante) : bourgeons dormants aériens à plus de 50 cm de la surface du
sol. Plantes affrontant l’hiver en exposant des tiges porteuses de bour-
geons ;
Les Chamaephytes
(du grec
khamai
: à terre) : bourgeons dor-
mants aériens à moins de 50 cm de la surface du sol. On distingue les
chamaephytes frutescents (buissonnants, plus ou moins dressés) et les
chamaephytes herbacés, beaucoup plus proches du sol ;
Les Hémicryptophytes
(du grec
hemi
: à demi ;
kryptos :
caché) :
bourgeons dormants à la surface du sol. Pendant la bonne saison, les hé-
micryptophytes se développent en une touffe de pousses pour les végé-
taux cespiteux (cespiteux : forme une touffe serrée), une rosette de
feuilles, plus ou moins prostrées (prostré : couché sur le sol), une tige éri-
gée qui prend appui sur des supports variés dans le cas des plantes dites
grimpantes ;
Les Géophytes
(du grec
: terre) ou cryptophytes : bourgeons dor-
mants sous la surface du sol (à différencier en fonction de la nature de
l’organe de conservation souterrain : géophyte à bulbe, à tubercule, à
rhizome) ;
Les Hydrophytes
: bourgeons dormants sous l’eau, présentant des
feuilles immergées ;
Les Hélophytes
(du grec
halos
: sel) : bourgeons dormants sous
l’eau, présentant des feuilles émergées, au moins en partie. Ce sont des
végétaux capables de croître en milieux saumâtres et dans les eaux
douces (bords de mer, estuaires, chotts, marais, rivière).
La classification des vivaces
La tulipe, plante vivace bulbeuse
largement cultivée en tant que
plante ornementale. Chaque plante vivace possède un milieu de développement de prédilection
sur base duquel elle peut être classifiée. La campanule, par exemple,
apprécie les milieux secs et ombragés.
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