ÉNERGIE
Tout corps en mouvement accumule de l’éner-
gie cinétique. Celle-ci augmente au carré de la
vitesse. Si la vitesse double, l’énergie est qua-
druplée ce qui correspondrait à une hauteur de
chute également multipliée par quatre.
L’importance de l’énergie détermine les consé-
quences d’un accident.
DISTANCE D’ARRÊT À DIFFÉRENTES VITESSES:
Vitesse Chemin de Chemin de freinage Distance d’arrêt
réaction ch. sèche mouillée verglacée
(= chem. de réaction + chem. de freinage)
(Temps de (µ
F
= 0.75) (µ
F
= 0.6) (µ
F
= 0.1)
ch. sèche mouillée verglacée
réact. = 1 s)
30 km/h 8 m 5 m 6 m 35 m 13 m 14 m 43 m
50 km/h 14 m 13 m 16 m 98 m 27 m 30 m 112 m
80 km/h 22 m 34 m 42 m 252 m 56 m 64 m 274 m
100 km/h 28 m 52 m 66 m 399 m 80 m 94 m 421 m
120 km/h 33 m 76 m 94 m 566 m 109 m 127 m 599 m
INERTIE
Inertie signifie qu’un corps se déplace en ligne
droite jusqu’au moment où des forces supplé-
mentaires agissent sur lui. C’est pourquoi, lors
d’une collision, un conducteur qui a omis de
boucler sa ceinture sera catapulté dans le
tableau de bord et le pare-brise. Avec la cein-
ture, l’énergie cinétique de son corps sera
amortie par cette dernière et la zone déforma-
ble du véhicule.
Ainsi, un choc à 30 km/h seulement repré-
sente à peu près 20 fois le poids du conduc-
teur (environ 1500 kg). Il est donc évident que
personne ne pourra amortir de telles forces
par les bras. Les meilleurs haltérophiles réus-
sissent à soulever 260 kg au maximum.
Le fait de boucler sa ceinture améliore nota-
blement les chances de survie du conducteur.
50 pour cent environ des personnes mortelle-
ment blessées seraient encore en vie si elles
avaient été protégées par la ceinture de sécu-
rité.
VITESSE
En termes de physique, la vitesse est le chemin
parcouru par unité de temps.
Le graphique ci-dessous montre le chemin
accompli en une seconde à une vitesse donnée
en km/h:
s
Vitesse v = – v Vitesse [m/s]
ts Chemin [m]
t Unité de temps [s]
Vitesse en [m/s] = Vitesse en [km/h]
3.6
1. BASES
m
Energie cinétique Ecin = – . v2Ecin Energie cinétique [Joule]
2Epot Energie potentielle [Joule]
m Masse [kg]
Energie potentielle Epot = m
.g .h v Vitesse [m/s]
h
Hauteur au-dessus du sol
[m]
g Accélération terrestre [9.81m/s2]
Pour accélérer, freiner et diriger un véhicule, les forces en jeu doivent
être transmises à la chaussée par le biais du frottement des pneus. L‘énergie
de frottement dépend de la qualité des pneus et de celle de la chaussée,
de la charge sur la roue et de la vitesse.
2. CONTACT ENTRE LES PNEUS ET LA CHAUSSÉE
La mesure physique de la transmission de la
force entre la chaussée et la surface des pneus
est appelée friction de glissement µFou coeffi-
cient de frottement. Plus la chaussée est lisse
et plus l’état des pneus (profil, pression) est
mauvais (réduction de la charge de roue agis-
sant sur le pneu), plus réduites sont les forces
transmises. La vitesse du véhicule joue égale-
ment un rôle. Cela signifie que, même lorsque
les conditions de la route sont bonnes et les
pneus en excellent état, la qualité de la trans-
mission des forces à la chaussée diminue plus
la vitesse augmente lors des manœuvres (accé-
lérer, freiner, diriger le véhicule).
Exemple:
Sur route mouillée, la vitesse exerce une grande
influence sur la décélération. Plus la vitesse
augmente, plus le contact entre les pneus et la
chaussée diminue. Des essais ont montré que,
pour une profondeur de profil de 5 mm (profil
réduit de moitié) et un film d’eau (compact) de
2 mm sur la chaussée, la décélération est la sui-
vante: de 6.5 m/s2à 60 km/h, elle s‘abaisse à 4.2
m/s2 si la voiture est lancée à 80 km/h, et à 0.5
m/s2si elle est lancée à 120 km/h (aquaplanage).
Cela signifie, à conditions identiques, vitesse
double = décélération jusqu’à 15 fois moins
grande, donc chemin de freinage plus long.
Pour mémoire:
Contrôler régulièrement la pression des pneus.
Gonflage: suivre les indications du producteur
Eliminer les pneus usés (si le profil est inférieur
à 1.6 mm)
Adapter sa vitesse aux conditions
atmosphériques
Le chemin parcouru par un véhicule jusqu’à son arrêt complet se compose du
chemin de réaction et du chemin de freinage. Par chemin de réaction, on entend le trajet
effectué depuis l’instant où le conducteur reconnaît le danger jusqu’à celui où il actionne
les freins. Sa longueur dépend de la vitesse du véhicule et du temps de réaction du conduc-
teur (en général, 1 à 2 secondes). Par chemin de freinage, on entend le trajet parcouru
par le véhicule depuis le début de la décélération jusqu’à son arrêt complet.
Chemin sr= v . trsrChemin de réaction [m]
de réaction sfChemin de freinage [m]
v2v Vitesse [m/s]
Chemin sf= 2 .g .µFtrTemps de réaction [s] en gén. 1 à 2 sec.
de freinage g
Accélér. de la pesanteur
[9.81 m/s2]
µFCoeffic. de frottement [–] en gén. chaussée
sèche = 0.7–0.8 / mouillée = 0.55–0.65 /
verglacée = 0.05–0.15
3. DISTANCE D’ARRÊT
Exemple: au point où un véhicule
roulant à 50 km/h sur une chaus-
sée sèche est complètement arrêté
à la suite d‘un freinage d‘urgence,
un autre véhicule lancé à 60
km/h, dont le conducteur a réagi
au même endroit et avec la même
rapidité, a encore une vitesse de
plus de 40 km/h.
La distance d’arrêt dépend essen-
tiellement de deux facteurs:
●
de la vitesse –
vitesse double = chemin de
freinage quadruplé.
●
de l’état de la route –
sur route mouillée, le chemin
de freinage est de 25 % plus
long que sur chaussée sèche.
Sur route enneigée ou ver-
glacée, il peut s’allonger
jusqu’à 8 fois.