Quant à Maurice Bourgeois, il passe sur cette difficulté du texte alors que
Françoise Morvan la clarifie en note : “Deux explications sont proposées pour
la dispense
:
le fait que Shawn et Pegeen soient cousins issus de germains et, par
certains éditeurs, le fait que le mariage ait lieu durant le Carême. La première
explication est confirmée par un brouillon de la pièce
[...].”
(J. M. Synge,
Théâtre, Arles, Actes Sud, 1996, p. 171)
Extrait 3 - Brian Friel, Translations, Plays 1, Londres, Faber & Faber, 1996 /La
Dernière classe, traduction de Pierre Laville, L’avant-scène théâtre, 756, janv.
1984.
(Translations raconte un épisode de l’histoire de l’Irlande où le génie britan-
nique se rend dans les comtés irlandais pour tracer des cartes d’état-major et
angliciser les toponymes gaéliques. Pour cette tâche, il emploie Owen, le fils du
maître de la “hedge school”. L’acte deux s’ouvre sur une scène comique où
Owen aide l’officier anglais Yolland à traduire certains lieux-dits gaéliques
apparemment imprononçables et intraduisibles en anglais. L’humour du pas-
sage (en partie perdu dans cette traduction tronquée) repose sur l’absurdité du
processus de nomenclature où la motivation des toponymes, pourtant érigée
en principe, est désavouée. Ainsi, une petite plage dont le nom signifie littéra-
lement “embouchure de la rivière” est finalement nommée “burnfoot”,
littéralement “brûle-le-pied”, par une approximation phonétique grotesque.