L’enseignement de l’économie-gestion dans les baccalauréats professionnels du secteur industriel Ce dossier a été réalisé avec la collaboration d’une équipe académique de professeurs d’économie gestion impliqués dans les filières industrielles. Nous remercions tous les participants de la qualité et de la richesse des échanges qui nous ont permis d’élaborer cette synthèse. CONSTATS ET RECOMMANDATIONS ACADÉMIQUES 1 - Place de la discipline : L’ouverture des jeunes du secteur industriel à la gestion et à l’approche économique et juridique doit leur permettre de mieux appréhender leur rôle de professionnel et de citoyen. Cependant, l’économie gestion apparaît trop souvent comme une matière sans lien direct avec l’activité du cœur de métier. Or, les rénovations en cours permettent de réaffirmer clairement sa contribution à la culture professionnelle dans la mesure où elle est évaluée dans « l’Epreuve prenant en compte la formation en entreprise ». 2 - Place des enseignants d’économie gestion dans le secteur STI : Les professeurs d’économie gestion qui interviennent dans le secteur industriel se caractérisent par leur mobilité. Ils serait souhaitable que cet enseignement ne soit pas attribué en complément d’un service et systématiquement confié à de jeunes professeurs débutants ou à des enseignants recrutés à titre précaire. 3 - Usage des TICE : A l’heure où les directives nationales soulignent la nécessité de développer l’usage des TICE dans toutes les disciplines, il est impératif d’inclure l’usage de cet outil dans l’enseignement de l’économie-gestion des filières industrielles. Il serait impensable de constater que les formations dispensées dans ce secteur ne respectent pas les prescriptions nationales qui permettront aux jeunes d’accéder, au même titre que tous leurs camarades, à l’informatique comme outil de recherche documentaire, de traitement des données littérales et des données chiffrées. L’accès des élèves de baccalauréat professionnel du secteur STI aux équipements adaptés (ordinateurs, logiciels professionnels, outils de communication…) doit faire l’objet d’une organisation généralisée dans tous les établissements. 4 - Horaires d’enseignement : Deux cas ont été identifiés : o Les horaires sont précisés clairement et doivent donc être appliqués. Il en est ainsi pour certaines filières dont le référentiel prévoit que les 2 heures attribuées à la gestion dans l’horaire de terminale sont partagées entre le professeur d’enseignement professionnel et le professeur d’économie-gestion, o Le quota horaire n’est pas précisé : il convient, dans ce cas, de se reporter au BO n° 33 du 13 septembre 2001 « organisation et horaires des enseignements » et à ses annexes I « grilles horaires » et II « rattachement aux grilles ». Pour obtenir une reconnaissance de la discipline et une mobilisation des élèves, on évitera de placer les heures d’économie-gestion sur les plages réputées « sensibles », du type : vendredi de 16 à 18 h. 5 - Activités auprès des élèves : Un certain nombre de pistes de travail semble de nature à favoriser la motivation et la réussite des jeunes : Instaurer une étroite collaboration entre les professeurs de spécialité et ceux d’économie gestion, pour : o o o o mettre à plat les référentiels, se répartir les champs professionnels, se concerter pour organiser une progression logique participer autant que possible aux projets de la classe en mettant l’accent sur leur dimension économique, contextualiser l’économie-gestion dans la spécificité du diplôme et rechercher l’ancrage sur des situations aussi proches que possible de la réalité. Par exemple, insister sur l’appel d’offres dans le secteur bâtiment, bois, sur les devis et ordres de réparation en MVA, … dans toutes les spécialités : o dès le début du cycle, développer les compétences relationnelles des jeunes pour les préparer à s’intégrer à une équipe lors de leur première période de formation en entreprise, o traiter la communication, le cadre juridique en insistant sur les notions de qualité et de service au client, etc, (même si cela est moins évident pour la filière productique…), o aborder « l’information fournie par les services comptables » dans une perspective de sensibilisation-découverte-culture personnelle et/ou professionnelle….. Si l’entreprise d’accueil se montre réticente pour communiquer des informations comptables ou juridiques, s’appuyer sur des simulations concrètes réalisées dans le centre de formation. participer aux visites lors des périodes de formation en entreprises : chaque fois que cela est possible, accompagner le professionnel et se familiariser avec le milieu pour effectuer, peu à peu, des visites en autonomie. participer à l’évaluation certificative, en entreprise chaque fois que cela est possible ou, à défaut, dans l’établissement, au sein de jurys organisés pour procéder aux évaluations prévues par les textes. Le professeur d’économie gestion est présent dans toutes les épreuves terminales, ponctuelles ou en CCF, que le diplôme soit rénové ou non.