L`évolution démographique : une opportunité d`investisse

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Analyses et tendances
L’évolution démographique :
une opportunité d’investissement
L’espérance de vie de l’être humain s’allonge.
La population mondiale augmente. Correctement analysée, cette évolution démographique peut offrir des opportunités d’investissement.
Analyses et tendances
Voir plus loin.
Anticiper aujourd’hui
les stratégies
d’investissement de
demain.
2
Analyses et tendances
Sommaire
4 L’évolution démographique : une opportunité d’investissement
6 Des opportunités de dividendes démographiques
8 Les marchés financiers pris dans le piège
démographique ?
10 Les grands gagnants de l’évolution démographique
13 Sources
Publication
Allianz Global Investors
Kapitalanlagegesellschaft mbH
Mainzer Landstraße 11–13
60329 Francfort-sur-le-Main
Capital Market Analysis
Hans-Jörg Naumer (hjn)
Dennis Nacken (dn)
Stefan Scheurer (st)
Olivier Gasquet (og)
Richard Wolf (rw)
3
Analyses et tendances
L’évolution démographique :
une opportunité d’investissement
L’espérance de vie de l’être humain s’allonge. La population
mondiale augmente, en particulier dans les pays émergents.
Dans ces pays, l’évolution des structures démographiques
est directement corrélée à leur dynamisme économique.
Correctement analysée, elle peut être source d’opportunités
d’investissement.
Des idées fortes
• L’évolution démographique affecte chaque individu. A notre sens, quiconque se trouve
au minimum à 20 ans de la retraite (statistiquement) devrait songer à faire fructifier
son épargne de manière plus active et à plus long terme .
• L’évolution démographique constitue une tendance mondiale qui a des répercussions
à long terme : il s’agit d’un « Megatrend » (une tendance majeure). Certains pays
d’Afrique, ou d’autres tels que l’Inde, devraient bénéficier d’un « dividende démographique » du fait de l’évolution de la structure de leur population. A l’inverse, les pays
industrialisés, mais également d’autres pays émergents, tels que la Chine, pourraient
bien voir leur croissance économique pénalisée par des évolutions moins favorables.
• De même, ce tournant démographique aura probablement un impact à long terme sur
les marchés financiers. Les marchés américains font état d’une corrélation entre l’évolution de la population active et les valorisations des actions américaines.
• Il est dès lors possible de tirer de ce Megatrend démographique les conclusions suivantes : il convient d’investir de manière plus globale, en pariant sur des secteurs qui
bénéficieront de ces évolutions démographiques.
Opportunité d’investissement n°1 :
Faites fructifier votre
argent de manière plus
active et plus pérenne.
1
Cf. Le premier volet de
notre publication sur la
thématique de la démographie : « Un tournant
démographique » sur
www.allianzgi.de/Capitalmarketanalysis
4
Depuis 1950, l’espérance de vie de la population mondiale a progressé de 4,6 mois
chaque année, passant de 45,4 à 68,2 ans.
Cependant, il convient de ne pas confondre
espérance de vie à la naissance et espérance de vie réelle. Paradoxalement, plus
un individu est âgé, plus son espérance de
vie augmente. En effet, les années vécues
correspondent alors aux années auxquelles
il aura survécu plus longtemps que d’autres
inclus dans les statistiques générales et qui
sont morts prématurément. Au Japon, par
exemple, l’espérance de vie au-delà de l’âge
du départ à la retraite (65 ans) était de 11
années en 1950, alors qu’elle s’élève actuellement à près de 22 annnées1. Elle devrait
atteindre 24 ans d’ici à 2050. Ces chiffres
devraient ressortir à 23,7 ans en Suisse et 22
ans en Allemagne à la même date. La durée
du troisième âge pourrait également s’allonger dans les pays émergents, notamment en
Corée du Sud et en Chine. En Corée du Sud,
une personne âgée de 65 ans devrait vivre
encore 21,6 ans en moyenne d’ici à 2050, et
18,7 ans en Chine. Les seniors occuperont
alors une place prédominante dans la pyramide des âges !
Ainsi, l’évolution démographique affecte
chaque individu. A notre sens, quiconque se
trouve au minimum à 20 ans de la retraite
(statistiquement) devrait songer à faire fructifier son épargne de manière plus active et à
plus long terme :
Graphique 1 : allongement de l’espérance de vie au-delà de 65 ans
'*
:ccdbWgZYÉVcc‚Zh
'%
&*
&%
*
&-,*
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&.'*
&.*%
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'%%%
'%'*
'%*%
6cc‚Zh
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HjƒYZ
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Hj^hhZ
:iVih"Jc^h
6c\aZiZggZ
ZiEVnhYZ<VaaZh
6aaZbV\cZ
6jhigVa^Z
Source : Division Population de l’ONU, Base de données sur la mortalité humaine (Human Mortality Database, HMD).
Au : 19/08/2011, Allianz Economic Research
• Plus active : afin de compenser l’écart
en termes de revenus au moment de la
retraite, il convient de compléter le régime
de retraite professionnel par un système de
capitalisation privée permettant d’obtenir
les meilleurs rendements possibles. Votre
capital ne doit pas dormir sur un simple
compte épargne ou dans des obligations
de haute qualité, dont la création de valeur
sera nulle, voire négative, une fois l’inflation
et les impôts pris en compte. Plus longue ;
dans la mesure où, généralement, plus
le rendement anticipé est élevé et plus le
risque en termes de prix est accru, plus
la durée d’investissement devient une
question décisive. De manière générale,
plus la durée de fructification du capital
est longue, moins l’investissement dans
des actifs plus volatils est risqué, et plus
l’investisseur est capable de surmonter les
éventuelles corrections du marché.
Dès lors, le véritable risque auquel un investisseur fait face est celui d’avoir encore de nombreuses années à vivre lorsque ses revenus se
seront asséchés. En d’autres termes : le risque
de longévité ne devrait-il pas primer sur le
risque d’investissement ?
5
Analyses et tendances
2
3
Cf. Le premier volet de
notre publication sur la
thématique de la démographie : « Un tournant démographique »
sur www.allianzgi.de/
Capitalmarketanalysis
Arnott, R. D./Chaves D.
B., 2011: Demographic
Changes, Financial Markets and the Economy,
Research Affiliates, LLC
A l’heure actuelle, les investisseurs sont
particulièrement préoccupés d’assurer leur
sécurité financière une fois la retraite venue.
Il semble, par conséquent, plus que pertinent
de tirer profit des tendances démographiques
mondiales pour identifier des opportunités
d’investissement.
Le « dividende démographique »
L’explication : l’évolution démographique constitue une tendance mondiale qui a des répercussions à long terme : il s’agit d’un « Megatrend »
(une tendance majeure). A cet égard, des données clés ont d’ores et déjà été analysées dans le
premier volet de notre série de publications sur
le sujet de l’évolution démographique2 :
• D’ici à 2050, la population mondiale devrait
avoir progressé de 30 %, dépassant probablement 9 milliards de personnes. En revanche,
la population en Europe, en Russie et au Japon
devrait avoir commencé à chuter.
• Cela pourrait se traduire par un processus
de « double vieillissement » : si l’espérance de
vie globale continue de s’allonger, la part des
personnes âgées dans la population mondiale augmente de concert. Ce phénomène
s’explique par la chute anticipée des taux de
fécondité sur la même période (c’est-à-dire, le
nombre de naissances par femme se contractera).
Si une partie de la planète – le monde développé
– ne cesse de vieillir, la population de l’autre – le
monde émergent – reste relativement jeune et
6
devrait continuer de croître. Parallèlement au
développement de leur puissance économique,
les pays émergents se muent progressivement
en économies de croissance.
Cela s’explique par le fait qu’un facteur clé du
potentiel de croissance d’un pays est lié au développement de sa population.
A capital investi et progrès technologique
constants, le revenu par habitant d’une économie est égal au produit de la productivité
du facteur travail et de la part de la population
active occupée dans la population globale3 :
Produit intérieur brut
population
=
Productivité par personne active
x
population active occupée
population
La formule montre qu’une hausse de la population active occupée affecte directement la
croissance par habitant d’un pays. De surcroît,
la performance d’une économie est influencée non seulement par la taille et l’augmentation ou la contraction de la population, mais
également par la structure de la pyramide des
âges. En effet, les différentes tranches d’âge
présentent des comportements économiques
bien distincts. A cet égard, les statistiques
opposent la population « économiquement
dépendante » – soit le groupe des 0/15 ans
et des plus de 65 ans, dont la contribution en
termes de valeur ajoutée est très faible – et la
population active – âgée de 15 à 65 ans, qui
Graphique n° 2 : comparaison internationale des ratios dividendes démographiques/
coûts démographiques
Evolution du ratio de la population active occupée (15 à 64 ans) par rapport à la population totale
entre 2010 et 2050..
Afrique
Inde
Amérique Latine
Monde
Asie
Brésil
Etats-Unis
Europe de l'ouest
Chine
Russie
Europe de l'est
Japon
-25 %
-20 %
Coûts démographiques
-15 %
-10 %
-5 %
0%
5%
10 %
15 %
Dividendes démographiques
Source : Perspectives de la population mondiale de l’ONU, 2010 ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis
contribue activement à la vigueur de l’économie par son travail et son épargne. D’un point
de vue purement économique, les pays dont
la part de la population active est orientée à la
hausse bénéficient du fait qu’elle doit soutenir
financièrement un nombre de dépendants
en baisse relative. Dans ces pays, les habitants
peuvent consommer, épargner et investir
davantage. En sciences économiques, ce
facteur est dénommé le « dividende démographique ».
En d’autres termes, la formule ci-dessus
relative au revenu par habitant d’un pays
peut également être exprimée de la manière
suivante :
Revenu par habitant
=
Productivité du facteur travail
x
Dividende (ou coût) démographique
Nous avons tenté de calculer, ci-dessous,
le dividende démographique (ou le coût
démographique) pour un large éventail de
pays et de régions. A cette fin, nous nous
sommes fondés sur la formule précédente et
l’évolution potentielle de la population active
occupée dans chaque pays entre 2010 et
2050. Pour simplifier les calculs, le taux de
productivité et le taux de chômage ont été
maintenus à un niveau constant. Les résultats
(voir graphique n° 2) montrent qu’à la suite
du tournant démographique, la part de la
population active occupée dans la population
totale, et par conséquent le niveau de revenus
par habitant, devrait chuter de 4 % (0,1 % par
an) au cours des 40 prochaines années. Plus
particulièrement au Japon et en Europe, la
contraction potentielle de la population active
occupée sur cette période devrait impliquer
un coût démographique de respectivement
20 % et 15 %.
Dans la mesure où les coûts démographiques
ont un effet direct sur le revenu par habitant
d’un pays, cette tendance peut également
être illustrée de la manière suivante : les
revenus par habitant au Japon et en Europe
seront impactés par un coût démographique
de respectivement 0,6 % et 0,4 % par an. Grâce
à une évolution démographique favorable
(la population américaine devrait croître de
près de 100 millions de personnes d’ici 2050),
les Etats-Unis pourraient être relativement
bien placés. Les coûts démographiques ne
devraient s’élever dans ce pays qu’à 10 % au
cours des 40 prochaines années (0,3 % par
an).
7
Analyses et tendances
La situation est plus contrastée au sein des
pays émergents. Certains pays d’Afrique, ou
d’autres tels que l’Inde, devraient bénéficier
d’un dividende démographique du fait de
la croissance de leur population et de la
proportion de jeunes dans la population. A
l’inverse, certains pays émergents, tels que
la Chine, pourraient bien voir leur croissance
économique pénalisée. Ainsi, la part de la
population active dans la population globale
d’Europe de l’Est devrait reculer de 17 % (0,5 %
par an) au cours des 40 prochaines années.
Parallèlement, la politique de l’enfant unique
de la Chine pourrait se traduire par une chute
de 16 % (0,4 % par an) du nombre d’adultes
en âge de travailler au cours des prochaines
années. Cependant, les pays émergents
devraient parvenir à compenser le poids de
ces coûts démographiques en tirant parti
de leurs réserves de productivité pour le
moment encore largement sous-exploitées.
Les marchés financiers pris dans
le piège démographique ?
4
Mankiw, N. G./Weil
D. N., 1989: The Baby
Boom, the Baby Bust,
and the Housing Market.
Voir également : Allianz
SE, 2009 : Demografie:
Die Zukunft in eigenen
Händen, Allianz
(« Démographie : l’avenir
est entre nos mains »,
Allianz)
5
Réserve Fédérale de
San Francisco, 2011,
Boomer-Retirement:
Headwinds for US Equity
Markets?, Economic
Letter 2001 – 26
8
Par ailleurs, ce tournant démographique aura
probablement un impact à long terme sur les
marchés financiers. La croissance de la population, l’évolution de la pyramide des âges et
l’allongement de l’espérance de vie devraient
affecter la croissance, la forme de l’épargne
et l’appétit pour le risque lié à la demande de
capital au sein d’une économie. En conséquence, fort est à parier que ces tendances
affecteront également le prix des classes
d’actifs sur les marchés financiers.
Plus spécifiquement, maintenant que la
quasi-totalité des baby-boomers ont atteint
l’âge où leurs revenus et leur épargne privée sont proches de leurs points hauts, les
marchés financiers pourraient commencer
à ressentir les répercussions du facteur
démographique. D’ici quelques années, la
génération du « baby-boom » quittera la vie
active, utilisant l’essentiel de son épargne
pour financer la retraite. Si ce mouvement
devait être généralisé, nous assisterions à une
baisse significative de la demande d’ actifs
financiers, notamment les actions et les obligations. De surcroît, la baisse actuelle du taux
de natalité se traduira par une contraction de
la demande future. Cette corrélation est désignée comme « l’hypothèse de fonte des actifs
financiers ».
Il n’est certes guère aisé de démontrer l’impact du facteur démographique sur les marchés financiers, tant sont nombreux les facteurs qui affectent le prix des actifs. Toutefois,
il est intéressant de noter qu’il existe apparemment un lien entre l’évolution de la taille
de la population active et les valorisations des
actions5. Les Etats-Unis illustrent parfaitement
cette corrélation (graphique n° 3). A cet
égard, nous comparons le nombre de personnes en âge de travailler (les 35 – 59 ans),
et qui créent de la valeur ajoutée, touchent un
revenu, en épargnent l’essentiel et sont donc
susceptibles d’investir dans des titres financiers – et le nombre de personnes de plus de
60 ans – qui généralement cristallisent les
ressources, retirent leur épargne et sont donc
susceptibles de céder leurs titres financiers. Si
l’on intègre l’hypothèse selon laquelle les personnes plus jeunes présentent une appétence
plus marquée pour le risque que les personnes âgées, il semble dès lors pertinent de
s’appuyer sur cette corrélation pour mesurer
l’appétit pour le risque de l’ensemble d’une
population. De 1960 à 1987, ce ratio a chuté
de 2,2 à moins de 1,7, tandis que les valorisations des prix des actions ont également
baissé. Par exemple, le ratio prix/bénéfices de
l’indice Standard & Poor’s (S&P) 500 (fondé
sur les bénéfices moyens des entreprises sur
les 10 dernières années) a fortement reculé
entre 1965 et 1981, de 24 à moins de 8. Vers
le milieu des années 1985, plus le nombre
de baby-boomers en âge de travailler a
augmenté, plus le nombre d’épargnants par
rapport au nombre de personnes dépensant
leur épargne a progressé, pour atteindre 2,1
aux Etats-Unis au début des années 2000.
Parallèlement, les actions américaines se sont
appréciées. Chaque facteur a amorcé un recul
depuis 1999 et 2001. Bien entendu, la récente
correction du prix des actifs s’explique essentiellement par la crise financière (les difficultés rencontrées par les sphères immobilière
et financière ainsi que par le secteur public),
mais elle semble néanmoins avoir été aggravée par le facteur démographique. Compte
tenu du prochain départ à la retraite des
baby-boomers, le ratio de la population active
par rapport à la population retraitée aux EtatsUnis continuera de baisser. Ce facteur de
tension démographique pourrait se traduire
par une baisse de la valorisation du marché
des actions américaines.
Graphique n° 3 : les marchés financiers américains pris dans le piège démographique ?
Ratio prix/bénéfices (calculés à partir des bénéfices glissants sur les 10 dernières années) et ratio
des 30-59 ans (les épargnants) par rapport aux plus de 60 ans (ceux qui dépensent l’épargne) aux
Etats-Unis
2,3
50
45
2,2
40
2,1
35
2
30
1,9
25
20
1,8
15
1,7
10
1,6
5
0
1960
1963
1966
1969
1972
1975
Ratio prix/bénéfices (P/E) du S&P 500
1978
1981
1984
1987
1990
1993
1996
1999
2002
2005
2008
1,5
2011
Ratio des épargnants par rapport à ceux qui dépensent l’épargne aux Etats-Unis (échelle de droite)
Source : Datastream, 2011 ; Allianz Global Investors Capital market analysis
Cependant, nous n’anticipons pas pour autant
un scénario catastrophe, impliquant une
fonte des actifs financiers (hypothèse selon
laquelle des millions de baby-boomers cherchant à céder leurs investissements financiers
ne trouveraient pas assez d’acquéreurs). Les
arguments qui militent à l’encontre d’un tel
scénario sont les suivants :
• Bien que nous pourrions commencer à
ressentir les effets du tournant démographique sur le rendement des capitaux, leur
ampleur devrait être tellement négligeable
que l’hypothèse de « fonte des actifs » semblera particulièrement excessive.
• Une société vieillissante se tournera davantage (et non moins) vers le capital car elle
sera de plus en plus contrainte de remplacer le travail par le capital.
• Compte tenu de la mondialisation, le rendement des capitaux ne sera pas exclusivement affecté par la situation locale. Les
marchés financiers mondiaux sont de plus
en plus interdépendants, la circulation du
capital engageant des volumes toujours
plus importants.
Dans un marché efficient, elles seront largement anticipées par les investisseurs.
Opportunité
d’investissement n° 2 :
Investir globalement, et
non plus localement.
Dans l’ensemble, le scénario pessimiste d’un
effondrement du marché d’actions déclenché
par des facteurs démographiques semble
exagéré. Cependant, si la population active
diminue, tandis que l’épargne augmente, les
salaires devraient augmenter progressivement davantage que le coût du capital. Par
conséquent, les rendements pourraient être
moins importants que dans le passé, en particulier dans les pays industrialisés.
La deuxième conclusion qui peut être tirée
de ces différents éléments est, qu’en matière
d’investissement, il convient de s’exposer
davantage à l’international.
• Il est plus pertinent d’investir une partie de
ses capitaux dans des régions qui bénéficient actuellement (et à l’avenir) d’une
croissance économique.
• Le plus simple moyen d’y parvenir est
d’investir dans un portefeuille global,
notamment un fonds dont l’allocation est
internationale et/ou
• Les évolutions démographiques n’ont
jamais présenté de caractère inattendu.
9
Analyses et tendances
Graphique n° 4 : le marché de la santé devrait bénéficier du phénomène de « double vieillissement » de la population
Pourcentage des plus de 65 ans par région (2005 et estimations pour 2050)
30 %
27 %
19 %
25 %
22 %
20 %
20 %
15 %
17 %
16 %
13 %
10 %
10 %
6%
7%
6%
5%
0%
3%
Europe
2005
Amérique du Nord
Amérique Latine
Océanie
Asie
Afrique
2050 (estimations)
Source : Rapport sur la population de l’ONU, 2010 ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis
Opportunité
d’investissement n° 3 :
Le marché de la santé
devrait bénéficier du
« double vieillissement » de
la population.
• D’investir dans des régions qui présentent
un potentiel de croissance supérieur à la
moyenne du fait de tendances démographiques plus favorables, et/ou
• D’investir dans des entreprises dont les
sièges sociaux sont toujours basés dans des
pays développés mais dont la clientèle est
située principalement dans des économies
émergentes.
Cependant, la réflexion va bien au-delà.
Les tendances démographiques mondiales
peuvent donner lieu à une évolution de la
demande à l’échelle internationale. Dès lors, il
peut être pertinent de rester attentif :
6
Source : Données de
la santé de l’OCDE,
2011 ; OMS, Statistiques
Mondiales relatives à la
Santé 2011
• Aux secteurs pharmaceutique et biotechnologique, qui devraient bénéficier du vieillissement de la population ;
• Aux secteurs de l’énergie et des matières
premières, dont les réserves se raréfient
avec la hausse de la demande ;
• Aux secteurs du transport et des infrastructures, compte tenu de l’urbanisation et de
la forte croissance économique des économies émergentes.
Ci-dessous, nous analysons plus en détail
certaines opportunités d’investissement qui
pourraient bénéficier de l’évolution démographique.
10
Les grands gagnants de l’évolution démographique
Les secteurs pharmaceutique et biotechnologique – un marché de croissance
L’évolution démographique mondiale devrait
se traduire par une mutation et une augmentation de la demande pour les services
de santé au cours des années à venir. En
effet, cinq enfants naissent toutes les deux
secondes. Au cours des 40 prochaines années,
la population mondiale pourrait progresser
d’environ 30 %. Ainsi, la demande pour les
services de santé augmente non seulement
quantitativement du fait de l’augmentation
de la population mondiale, mais également
« qualitativement ». La consommation de
services de santé de qualité supérieure augmente parallèlement à la hausse du niveau de
vie. Par exemple, aux Etats-Unis les dépenses
de santé par habitant s’élevaient à environ
8 000 USD en 2009, contre seulement
265 USD en Chine et 122 USD en Inde6. De
surcroît, les dépenses de santé augmenteront également du fait de l’allongement de
l’espérance de vie de la population – qui progresse d’environ 4 mois tous les ans – et de
la proportion croissante des plus de 65 ans. A
titre d’exemple, la part des plus de 65 ans en
Europe devrait augmenter d’environ 16 % en
2005 à plus de 27 % en 2050 (voir graphique
n° 4). L’expression « vieux continent » prend
alors un tout autre sens. Mais le vieillissement
de la population est également irréversible
sur les autres continents. En Asie, la part des
retraités devrait progresser d’environ 6 %
actuellement à plus de 17 % en 2050.
En conséquence, la demande de médicaments et d’actes médicaux devrait probablement augmenter. En effet, le vieil âge
s’accompagne généralement d’une aggravation des maladies chroniques, impliquant une
hausse très forte des dépenses de santé.
Marché émergents = marchés de croissance
C’est le cas des BRICs, à savoir le Brésil, la
Russie, l’Inde et la Chine. L’idée qui sous-tend
cet acronyme est simple : le Brésil représente
les matières premières, la Russie le pétrole et
le gaz, l’Inde les services et les logiciels et la
Chine une armée colossale de producteurs et
de consommateurs.
Opportunités
d’investissement n° 4 :
Les pays émergents – le
centre de gravité du 21ème
siècle
Mais l’analyse va bien au-delà. La population
de ces quatre pays est remarquable : en
2010, leur population totale approchait trois
milliards, un chiffre qui pourrait progresser
de 500 millions de personnes d’ici à 2030. Par
comparaison, les sept pays qui se sont autodéclarés « grandes puissances industrielles »
(G7) hébergent tout juste 740 millions de
Graphique n° 5 : B R I C s : quatre grandes nations
Evolution de la population, en millions
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
1980
Population des BRICs
1990
2000
2010
2030
Population des pays du G7
Source : Bureaux des statistiques des BRICs, 2011 ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis
Graphique n° 6 : B R I C s : quatre grandes nations
PIB réel (en milliards USD) (basé sur les prix de 2010), ajusté de la parité du pouvoir d’achat
90 000
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
1980
PIB des BRICs
1990
2000
2010
2030
PIB des pays du G7
Source : Economist Intelligence Unit, 2011 ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis
11
Analyses et tendances
Graphique n° 7 : consommation d’aluminium par habitant et niveau de vie
Comparaison internationale
Consommation d’aluminium par habitant (kg)
30
25
20
15
10
5
0
0
5
10
15
20
25
30
35
40
PIB réel par habitant (en milliers d’USD, ajusté de la PPP)
Japon
Etats-Unis
Zone euro
Corée
Chine
Source : BHP Billiton ; Graphique : Allianz Global Investors Capital Market Analysis
Opportunité
d’investissement n° 5 :
Matières premières – une
ressource de plus en plus
rare
7
Voir notre analyse sur
« Les Megatrends : raréfaction des ressources »
à l’adresse suivante
http://www.allianzgi.de
/ capitalmarketanalysis
12
personnes – soit un quart de la population des
BRICs. Ce chiffre ne devrait progresser que de
60 millions de personnes d’ici à 2030. Cela
représentera une hausse d’environ 30 % de
la population des pays du G7 par rapport au
niveau de 1980, tandis que les BRICs auront
enregistré une croissance de près de 73 %
(voir graphique n° 5). Mais cela n’est pas
tout. L’équilibre du pouvoir économique va
également continuer à évoluer. Si le produit
intérieur brut (PIB) combiné des pays du
G7 de 6,4 trillions USD en 1980 était trois
fois supérieur à celui des BRICs, la situation
va s’inverser d’ici 2030. En effet, ces quatre
grandes nations, avec un PIB de 84 trillions,
devraient avoir dépassé les pays industrialisés,
dont le PIB s’éleverait alors à seulement
64 trillions USD (voir graphique n° 6).
Veuillez noter que ce calcul de la production
économique tient compte du pouvoir d’achat
réel de chaque pays. Si ce facteur varie grandement d’un pays à l’autre, il est in fine le seul
facteur déterminant dans la mesure où c’est
lui qui conditionne la demande.
Ressources naturelles et énergie
La demande de matières premières augmente non seulement quantitativement, avec
la hausse de la population mondiale, mais
également « qualitativement » avec la croissance économique. A mesure que la prospérité augmente, la consommation de matières
premières devient plus importante.
Selon les estimations de la Banque Mondiale,
la demande en matières premières des
pays à faibles revenus devraient être deux
fois supérieure à celle des pays à revenus
élevés au cours des prochaines décennies.
Car la demande latente est forte. En Chine,
la consommation d’aluminium, de cuivre
et d’acier par habitant a quasiment triplé au
cours des dix dernières années. L’Empire du
Milieu est désormais le premier consommateur mondial de minerai de fer, d’acier, de
cuivre et d’aluminium. Cependant, la Chine
ne semble être qu’au tout début d’une phase
de rattrapage. En effet, la consommation de
matières premières par habitant rapportée au
PIB reste faible par rapport aux pays industrialisés actuellement (voir graphique n° 7).
En conséquence, les matières premières
devraient continuer de se raréfier et leur prix
d’augmenter7.
La raréfaction de la ressource environnement
Parallèlement, les peuples prennent de plus
en plus conscience de l’environnement,
comme source d’énergie renouvelable, mais
également comme une ressource à part
entière qui est loin d’être illimitée.
Le changement climatique implique, plus
particulièrement, que la protection de l’environnement devienne un sujet de plus en plus
pressant. De surcroît, des facteurs tels que
l’introduction de droits à polluer (en termes
d’émissions de CO2), l’augmentation des prix
des matières premières et le risque professionnel lié au changement climatique contribuent à définir un prix pour la consommation
de l’environnement. L’environnement est en
soi une ressource en voie de raréfaction.
En conséquence, beaucoup plus d’importance
sera accordée à l’avenir à l’optimisation des
ressources et de l’énergie dans le processus
de production des biens et de services. Elle
explique l’importance et l’avenir grandissants
des nouvelles formes d’énergie.
Selon les estimations du Conseil Mondial de
l’Energie (CME), la demande globale d’éner-
gie devrait progresser de 45 % d’ici à 2050,
tandis que la proportion d’énergie produite à
partir de sources renouvelables devrait augmenter de 7 % à environ 30 %. Parallèlement,
les déchets seront recyclés afin d’en extraire
les matières premières. Les pays membres de
l’Organisation de la Coopération et du Développement Economique (OCDE) ont accumulés plus de 650 millions de tonnes de déchets
publics en 20088. De surcroît, l’augmentation
de la population rend vital le développement
des infrastructures d’eau. Seulement 83 % de
la population mondiale bénéficie d’un accès
à l’eau potable et seulement 58 % dispose
d’installations sanitaires, tels une douche ou
des toilettes. Selon l’OCDE, il serait nécessaire d’investir plus de 600 milliards USD par
an pendant les 20 prochaines années pour
assurer le développement des infrastructures
d’alimentation en eau.
Opportunité
d’investissement n° 6 :
Tirer parti des tendances
écologiques, c’est-à-dire
les sources d’énergie
alternatives, le recyclage
et l’eau
8
Source : Factbook 2010
de l’OCDE
Alors que la protection de l’environnement
est devenue une thématique cruciale, les
investisseurs devraient réfléchir également
à la meilleure manière de tirer parti de ces
tendances écologiques et économiques à
long terme.
Conclusion :
La naissance du 7 milliardième être humain
nous rappelle que ce tournant démographique aura un impact important sur nos vies
aux cours des prochaines décennies. Nous
devons nous y préparer, en prenant à la fois
les mesures de précaution qui s’imposent et
en ajustant en conséquence nos décisions
d’investissement. En effet, correctement analysée, cette tendance démographique globale
peut offrir des opportunités.
Dennis Nacken & Hans-Jörg Naumer
Document édité et communiqué par Allianz Global Investors France S.A.
Allianz Global Investors France est une Société de Gestion de portefeuille agréée par la Commission des Opérations de Bourse le
30 juin 1997 sous le numéro GP-97-063. Société Anonyme au capital de 10 159 600 euros – RCS Paris 352 820 252 – Siège Social :
20 rue Le Peletier, 75444 Paris Cedex 09.
Ce document est réalisé à titre d’information et ne saurait constituer une offre commerciale ou de conseil d’ordre juridique ou fiscal. Avant toute décision d’investissement, un investisseur devrait consulter son conseiller financier pour évaluer l’investissement
et s’assurer de l’adéquation à l’investissement en fonction de sa situation, son profil de risque et ses objectifs. Les opinions développées, ainsi que les données du portefeuille ou du contexte économique, sont représentatives au jour indiqué et sont donc susceptibles d’être modifiées à tout moment sans préavis. AllianzGI France s’efforce d’utiliser des informations pertinentes, fiables et
contrôlées. Toutefois, AllianzGI France ne saurait être tenue responsable, de quelque façon que ce soit, de tout dommage direct
ou indirect résultant de l’usage de la présente publication ou des informations qu’elle contient. Document non contractuel.
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Analyses et tendances
Notes
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RETRAITE PART III
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