LSVS – Semestre 5 – Génétique des eucaryotes et modèles moléculaires - 2
également caractérisés par la connaissance de leur génome, entièrement séquencé (ce qui est néanmoins le
cas chez un nombre croissant d’espèces), et enfin par une communauté active de chercheurs.
VIRUS
Nous citerons en particulier les bactériophages, ayant été des organismes indispensables à la compréhension
de la structure de l’ADN ainsi que des mécanismes de réplication et de traduction, de par la production en
masse de particules virales et la quantité d’information incidente sur les mécanismes mis en jeu. Leur taux de
mutation étant extrêmement élevé, ils sont d’une utilité première lors de l’étude des mécanismes de mutation.
E.COLI
Le colibacille constitue un organisme modèle de par sa taille, son faible temps de réplication et sa descendance
abondante, son haploïdie, ses 4288 gènes répartis sur un chromosome circulaire de 4,7Mb, ses 8% d’homologie
avec le génome humain, l’utilisation possible de plasmides, phages et transposons. Enfin, la mutagénèse et le
criblage sont faciles sur cet organisme.
La mutagénèse sur un organisme haploïde présente l’intérêt d’un génotype et phénotype confondus, ce qui ne
sera pas sans poser de problème lors de l’étude de mutations létales. Pour pallier à ce souci, nous noterons
qu’il sera possible de réaliser des réplications de colonies sur boîte.
• L’utilisation de transposons et de plasmides permettent la pratique de mutagénèse par transduction
et transformation, respectivement. La cartographie est également possible.
• Il est possible de pratiquer de la transgénèse libre ou intégrée. Pour cela, des séquences sont
transférées sous forme de plasmides libres, ou intégrés dans le génome bactérien en vue de la
transmission de l’information à la génération suivante.
• L’inactivation ciblée de gènes est aisée, par remplacement de séquences fonctionnelles via
recombinaison ou mutagénèse dirigée.
E. coli est principalement utilisée à des fins d’étude des mécanismes moléculaires informationnels, ainsi que
des voies de biosynthèse. Elle a été la référence pour une grande quantité de travaux durant une certaine
période. Aujourd’hui, d’autres organismes aussi faciles d’utilisation présentant néanmoins plus de
caractéristiques communes avec les mammifères sont utilisés, comme les bactéries du genre Pyrococcus.
LEVURE
Champignon du groupe des Ascomycètes, Saccharomyces cerevisiae est possède 6200 gènes répartis en 16
chromosomes en phase haploïde, pour un total de 14Mb. Modèle eucaryote de base, elle présente 25%
d’homologie avec le génome humain. Même si son cycle de réplication est court (1h30), il reste plus lent que
celui des bactéries. Organisme haploïde, il peut présenter des phases transitoires diploïdes. De la même façon
que les champignons filamenteux, il est possible de disposer de ces deux phases, permettant alors l’étude des
phénomènes de dominance et de récessivité.
Au niveau moléculaire, la levure est caractérisée par une pratique intrinsèque de recombinaison homologue à
haute fréquence (en réalité, c’est l’organisme en pratiquant le plus). C’est pour cela que la transformation de
levure permet naturellement l’intégration des acides nucléiques exogènes dans le génome. La levure est
beaucoup utilisée a des fins de synthèse protéique, étant en particulier capable de modifications post-
traductionnelles, mais aussi car la récupération des protéines produites est aisée.
Nous pratiquons donc chez la levure :