Les « parties du discours » (partes orationis) et la reconstruction d

Langages
Les « parties du discours » (partes orationis) et la reconstruction
d'une syntaxe latine au XVIe siècle
Bernard Colombat
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Colombat Bernard. Les « parties du discours » (partes orationis) et la reconstruction d'une syntaxe latine au XVIe siècle. In:
Langages, 23 année, n°92, 1988. Les parties du discours. pp. 51-64;
doi : 10.3406/lgge.1988.1999
http://www.persee.fr/doc/lgge_0458-726x_1988_num_23_92_1999
Document généré le 31/05/2016
Bernard
COLOMBAT
Université
Stendhal
(Grenoble
III)
U.R.A.-C.N.R.S.
381
LES
«
PARTIES
DU
DISCOURS
»
{PARTES
ORATIONIS)
ET
LA
RECONSTRUCTION
D'UNE
SYNTAXE
LATINE
AU
XVIe
SIÈCLE
Dans
un
développement
de
sa
grammaire
(1491
:
40
r°),
Nebrija
soutient
que
«
presque
toutes
les
parties
du
discours
se
mettent
réciproquement
l'une
à
la
place
de
l'autre
».
Cette
affirmation,
qui
suit
une
étude
détaillée
des
parties
du
discours,
semble
un
constat
d'échec.
Si
une
grammaire
est
une
théorie
de
la
constitution
de
la
chaîne
parlée,
si
étudier
cette
constitution
suppose
d'en
découper
les
éléments
et
de
les
répartir
en
classes
les
parties
du
discours
admettre
queT
dans
la
chaîne,
les
éléments
identifiés
puissent
se
substituer
l'un
à
l'autre,
c'est
admettre
que
l'identification
n'a
pas
assez
pris
en
compte
les
contraintes
imposées
par
cette
chaîne
et
que
cette
appellation,
en
apparence
transparente,
de
«
parties
du
discours
»
est
usurpée.
En
fait,
la
constitution
des
partes
orationis
l'avenir
abrégées
en
p.o.
)
dans
la
tradition
occidentale
n'a
pas
pour
but
principal
l'élaboration
d'une
syntaxe.
Si
VArs
de
Donat
est
presque
toute
entière
consacrée
aux
p.o.,
elle
est
à
peu
près
muette
sur
la
question
de
Yoratio.
La
situation
au
XVIe
siècle
a
changé
:
l'humanisme
hérite
de
Priscien
et
de
la
grammaire
médiévale
une
partie
intitulée
«
syntaxe
»
ou
«
construction
».
Mais
l'héritage
médiéval
est
contesté,
en
même
temps
que
les
sources
antiques
sont
redécouvertes
:
au
cœur
du
débat,
il
y
a
la
question
de
la
relation
à
établir
entre
la
théorie
des
p.o.
et
la
construction
de
Yoratio.
C'est
cette
question
que
je
me
propose
d'étudier
ici.
Cette
étude
suppose
un
tri
dans
le
foisonnement
de
la
production
grammaticale
de
la
Renaissance
{cf.
Chevalier
*1968).
Excluant
les
ouvrages
à
dominante
stylistique
(dans
la
lignée
de
Valla,
Elegantiae,
ca.
1440)
ou
pédagogique
(Cordier,
Collo-
quia,
1564),
les
traités
partiels
(Steuvechius,
De
particulis
linguae
Latinae,
1580),
j'ai
choisi
trois
grammaires
de
la
fin
du
XVe
siècle
qui
consacrent
un
exposé
suivi
aux
p.o.
:
celles
des
Italiens
Niccolô
Perotti
(1507,
1579
[1468]),
Aide
Manuce
(1538
[1496]),
et
celle
de
l'Espagnol
Antonio
de
Nebrija
(1491
[1481]),
parce
qu'elles
présentent
une
unité,
constituent
une
«
vulgate
»
connue
et
utilisée
par
les
écrivains
ultérieurs
et
sont
considérées
comme
représentatives
du
mouvement
humaniste
1.
Je
leur
ai
adjoint
les
Commentarii
Grammatici
du
Flamand
J.
Despautère
2,
plus
proches
d'Alexandre
de
Villedieu
et
de
la
tradition
médiévale,
et
base
de
l'éducation
jésuite
en
France
pour
plus
de
deux
siècles,
ainsi
que
le
Libellas,
limité
à
la
syntaxe,
d'Érasme
et
Lily
(1513).
À
cet
ensemble,
j'opposerai
trois
grammairiens,
Linacre,
1.
Jensen
(1985
:
43)
considère
la
grammaire
de
Perotti
comme
«
typique
des
grammaires
scolaires
de
cette
période
»
et
retient
comme
références,
pour
étudier
la
conception
du
langage
chez
Scaliger,
les
ouvrages
de
Perotti,
Aide,
Pasius,
Linacre
et
Mélanchthon.
Percival
(19811
situe
les
Rudimenta
Grammatices
de
Perotti
dans
la
production
italienne
et
en
fournit
une
analyse
détaillée.
Pour
les
Introductiones
Latinae
de
Nebrija,
dont
j'utilise
une
réimpression
de
la
2e
édition
(qui
ne
comprend
pas
encore
les
glossemata
apparus
dans
la
3e
édition,
1495),
cf.
Bonmati-Sanchez,
1988.
2.
Les
Commentarii
Grammatici
sont
le
regroupement
a
posteriori
de
9
parties
séparées
:
Rudimenta
(abrégés
en
R.
),
Prima
pars
(déclinaisons,
conjugaisons),
Syntaxis
(S.
),
Ars
uersifi-
catoria.
De
accentibus.
De
carminum
generibus,
De
figuris,
Ars
epistolica,
Orthographia.
Pour
les
dates
de
publication,
cf.
Hébrard
1983.
51
Rámus,
Sanctius,
qui,
dans
le
courant
du
XVIe
siècle,
renouvellent
considérablement
l'étude
des
p.o.
1.1.
Dans
les
ouvrages
produits
à
la
fin
du
XVe
siècle,
selon
que
les
auteurs
dédoublent
(Nebrija)
ou
pas
(Perotti,
Aide)
objet
de
l'étude
et
étude
elle-même,
les
quatre
parties
de
la
grammaire
ont
noms
littera
ou
orthographia,
syllabe
ou
prosodia,
dictio
ou
etymologia,
oratio
ou
constructio
/
syntaxis
3.
Orthographia
et
prosodia
sont
réduites
à
la
portion
congrue
4.
L'etymologia
est
définie
comme
la
«
science
qui
montre
la
vraie
origine
des
mots
avec
leurs
autres
accidents
»
(Nebrija
:
31
;
Despau-
tère,
5.
:
135).
Or
les
nécessités
de
l'apprentissage
ont
depuis
longtemps
limité
les
recherches
strictement
étymologiques
et
au
contraire
obligé
à
traiter
en
détail
les
«
accidents
»,
dont
l'étude
devient
si
importante
que
les
auteurs
n'éprouvent
pas
le
besoin
de
lui
attribuer
un
titre
spécifique,
comme
le
montrent
les
termes
prima
pars
utilisés
par
Despautère. Seule
la
constructio,
ou
syntaxis,
reçoit
un
développement
séparé
5.
Les
préoccupations
pédagogiques
l'emportent
constamment
sur
les
considérations
théoriques,
avec
deux
conséquences
:
1)
Le
grammairien
utilise
une
pédagogie
graduée.
Conformément
à
une
tradition
ancienne,
il
procède
par
questions-réponses
[erotemata),
avec
des
questions
de
deux
types.
Les
unes
concernent
la
terminologie
:
appel
de
définition
{Quid
est
dictio
?)
et
justification
étymologique
[Unde
dicta
est
dictio
?).
Les
autres
assurent
l'illustration
(Quaestiones
de
dictione)
:
appel
de
classement
dans
une
catégorie
(Poeta,
quae
uox
est
?)
et
justification
de
l'appartenance
à
cette
catégorie
(Quare
?
Aide
:
3
r°).
La
progression
amène
à
dédoubler
les
définitions,
l'une
destinée
au
débutant,
l'autre
à
l'élève
plus
avancé
:
Nebrija
fait
précéder
une
définition
du
nom
très
proche
de
celle
de
Donat
(32
r°)
de
la
définition
simplifiée
suivante
:
«
ce
qui
se
décline
par
le
cas
et
ne
signifie
pas
avec
le
temps
»
(15
r°).
Cet
apprentissage
par
paliers,
qui
n'est
pas
nouveau
6,
multiplie
les
définitions
et
les
points
de
vue
:
l'efficacité
pratique
prime
sur
la
cohérence
théorique.
2)
L'étude
des
variations
flexionnelles
est
dominante.
Attendre
d'un
enfant
qu'il
écrive
et
qu'il
parle
sans
l'altérer
une
langue
dont
il
n'a
plus
la
compétence
le
retour
à
un
latin
pur
est
une
obsession
de
l'humanisme
impose
une
étude
détaillée
des
formes
fléchies.
De
l'étude
des
accidents
se
dégagent
quatre
grands
pôles,
genres
et
déclinaisons
du
nom,
prétérits
et
supins
du
verbe,
pour
lesquels
les
auteurs
reprennent
les
«
recettes
»
de
la
grammaire
scolaire
médiévale.
Ainsi
Aide,
regroupant
les
noms
de
même
genre,
utilise
divers
critères
:
ontologique
(noms
d'arbres),
morphologique
(noms
de
la
déclinaison
en
-e),
étymologique
(noms
grecs
en
-a).
Mais
s'il
énumère
encore
les
terminaisons
des
noms
cas
par
cas
(58
terminaisons
possibles
pour
le
nominatif
de
la
déclinaison
!
),
il
fournit
aussi
les
données
sous
une
forme
plus
assimilable
:
par
paradigmes,
mais
pas
encore
sous
forme
de
tableaux
~.
Cette
étude
requiert
beaucoup
de
place
:
la
Prima
pars
occupe
155
pages
de
l'in-folio
de
Despautère
qui
recourt
encore,
pour
faciliter
la
mémorisation,
aux
règles
versifiées.
3.
Despautère
utilise
les
deux
partitions,
selon
le
niveau
d'apprentissage.
4.
Jensen
1985
:
30
;
Padley
*1976
:
31.
5.
Nebrija
:
livre
IV
;
Aide
:
livre
III.
La
Syntaxis
de
Despautère
a
d'abord
été
éditée
séparément.
Perotti
ne
démêle
pas
nettement
la
syntaxe
de
l'étude
des
variations
morphologiques.
6.
Cf.
le
dédoublement
en
Ars
minor/
Ars
maior
(mais
sans
que
les
définitions
des
p.o.
soient
modifiées)
chez
Donat
(Holtz
*1981.
:
97-108).
7.
Dans
ce
domaine,
l'aide
sera
apportée
moins
par
une
réorganisation
de
la
matière
que
par
un
renfort
extérieur
:
progrès
de
l'imprimerie,
utilisation
de
la
tabulation
(déjà
chez
Nebrija),
de
la
couleur,
jeu
sur
la
taille
des
caractères
typographiques
(Chevalier
*1968
:
73
sq.
;
Hébrard
1983).
52
1.2.
La
pars
orationis
n'est
définie
par
aucune
des
grammaires
considérées.
La
chose
est
étonnante,
car
les
p.o.
désignent
bien
les
catégories
grammaticales
;
elle
l'est
moins
si
l'on
se
souvient
que
les
grammairiens
latins
ou
médiévaux
n'en
donnent
pas
non
plus
de
définition
et
que
les
deux
termes
parties-de-phrase
»)
sont
si
explicites,
en
apparence,
qu'ils
n'appellent
pas
de
commentaire.
L'ambiguïté
de
pars
orationis,
soit
partie
de
phrase,
soit
catégorie
grammaticale,
qui
existe
dès
l'origine
et
encore
dans
la
grammaire
spéculative
(Rosier
*1981),
n'est
toujours
pas
levée.
Les
deux
mots
pars
et
oratio
sont
utilisés
dans
la
définition
du
«
mot
»
(dictio)
reprise
par
Perotti
et
Nebrija
à
Priscien
:
minima
pars
orationis
constructae.
La
dictio
n'est
pas
définie
à
partir
des
unités
inférieures
(littera,
syllaba),
mais
par
Yoratio,
unité
supérieure,
dont
la
définition
est
aussi
reprise
à
Priscien.
C'est
donc
la
composante
syntagmatique
qui
apparaît
comme
essentielle,
mais
Despautère
et
Aide
sont
soucieux
de
réintroduire
la
signification
au
niveau
du
mot.
Le
premier
définit
la
dictio
«
minima
pars
orationis
aliquid
significans
»
et
le
second,
reprenant
les
termes
de
Diomède
:
«
uox
articulata
cum
aliqua
significatione
ex
qua
instruitur
oratio
et
in
quam
resoluitur
»,
cumule
les
éléments
définitoires
en
référant
à
la
voix,
au
sens
et
à
la
syntaxe
(cf.
Padley
*1976
:
34-35).
La
circularité
des
définitions
(la
dictio
définie
par
Yoratio,
Yoratio
par
la
dictio)
et
l'ambiguïté
de
pars
orationis
conduiront
certains
auteurs
à
se
défier
de
cette
terminologie.
Scaliger,
peu
préoccupé
par
l'assemblage
des
mots
il
n'y
a
pas
de
syntaxe
dans
le
De
causis
,
privilégie
le
terme
dictio
(cf.
Lardet
*1986),
et
Ramus,
fondant
explicitement
sa
grammaire
sur
l'étude
des
formes
(cf.
infra),
généralise
le
terme
uox.
1.3.
Le
consensus
est
général
pour
admettre
8
p.o.,
les
auteurs
n'éprouvent
même
pas
le
besoin
de
justifier
ce
nombre
8.
Mais
hic,
haec,
посг
traditionnellement
utilisé
comme
support
à
la
déclinaison,
est
reconnu
comme
«
article
»
(articulus
ou
articulare)
par
Perotti,
Aide,
ou
Nebrija,
qui
s'en
servent
pour
opposer
substantif
et
adjectif
:
le
premier
ne
peut
se
décliner
que
par
un
ou
deux
«
articles
»
(hic
ou
haec
finis
)
;
le
second
se
décline
par
trois
terminaisons
(bonus,
a,
um
)
ou
trois
articles
(hic
ou
haec
ou
hoc
felix).
Les
deux
sous-classes
du
nom
sont
isolées
ici
non
par
le
recours
au
sens,
mais
par
la
combinaison
des
critères
morphologique
et
syntagmatique.
L'ordre
du
traitement
des
p.o.
(cf.
tableau
1)
ne
fait
pas
l'objet
de
mises
en
cause
ou
de
justifications.
Comme
au
Moyen
Âge,
entrent
en
concurrence
la
liste
de
Donat,
reproduite
par
Despautère
et,
à
une
exception
près,
par
Aide,
et
celle
de
Priscien,
qui
regroupe
en
deux
ensembles
distincts
déclinables
et
indéclinables
et
qui
Tableau
1
:
ordre
de
traitement
des
p.o.
comparer
avec
l'ordre
suivi
dans
les
grammaires
françaises
;
cf.
Julien
З.1.1.).
DONAT
PRISCIEN
PEROTTI
ALDE
NEBRIJA
DESPAUTÈRE
1
N.
N.
N.
N.
N.
N.
2
Pr.
Vb.
Vb.
Pr.
Pr.
Pr.
3
Vb.
Part.
Part.
Vb.
Vb.
Vb.
4
Adv.
Pr.
Pr.
Adv.
Part.
Adv.
5
Part.
Prép.
Prép.
Part.
Prép.
Part.
6
Conj.
Adv.
Adv.
Prép.
Adv.
Conj.
7
Prép.
Interj.
Interj.
Conj.
Interj.
Prép.
8
Interj.
Conj.
Conj.
Interj.
Conj.
Interj.
8.
Pour
la
définition
de
chaque
p.o.
et
la
dette
qu'elles
doivent
à
Donat
ou
Priscien.
cf.
Jensen
1985,
Padley
*1976
:
35-71,
Percival
1981
:
240-246
;
spécialement
pour
le
pronom,
cf.
Lagarde
*1985.
53
est
reprise
par
Perotti.
À
partir
de
cette
dernière,
Nebrija
redistribue
ainsi
les
indéclinables
:
N,
Pr,
Vb,
Part,
ce
qui
préfigure
l'ordre
suivi
par
les
grammairiens
les
plus
novateurs
(Linacre,
Alvarez),
du
moins
quand
ils
maintiennent
le
nombre
habituel
des
p.o.
Mais
la
partie
syntaxique
des
ouvrages
ne
respecte
pas
cet
ordre
dicté
par
des
considérations
morphologiques.
1.4.
On
retrouve,
dans
l'étude
des
«
accidents
»,
la
même
hésitation
entre
Donat
et
Priscien,
qui
se
traduit
en
particulier
dans
le
nombre
d'accidents
à
attribuer
à
chaque
p.o.
(cf.
tableau
2).
Tableau
2
:
nombre
d'accidents
attribués
à
chaque
p.o.
DONAT
PRISCIEN
PEROTTI
ALDE
NEBRIJA
DESPAUTÈRE
Nom
Pronom
Verbe
Part.
Prép.
Adv.
Interj.
6
6
7
6
1
3
5
6
8
6
3
5
6
8
6
1
3
1
5
6
8
6
1
3
1
6
6
8
6
3
3
1
6
6
7
6
1
3
1
Conj.
3 3 3
3*
3 3
Étant,
dès
l'Antiquité
(Holtz
*1981
:
69),
un
acquis
de
la
grammaire,
la
notion
d'accident
reste
difficile
à
cerner
;
elle
peut
recouvrir
:
(1)
un
ensemble
de
sous-classes
:
déterminées
morphologiquement
(ex.
primitif/
dérivé)
;
la
variation
morphologique
peut
être
mise
en
rapport
avec
un
critère
sémantique
(ex.
verbes
inchoatifs,
méditatifs,
diminutifs,
etc.
)
;
mais
un
classement
ontologique
peut
se
suffire
à
lui-même
(ex.
nomen
gentile,
patrium,
temporale,
locale),
ou
intégrer
un
élément
défini
autrement
(par
ex.
syntaxiquement
:
adjonction
à
la
liste
précédente
d'un
nomen
relatiuum)
;
(2)
une
variation
morphologique
:
(a)
qui
peut
être
mise
en
rapport
avec
une
notation
sémantique
(ex.
«
valeur
»
des
cas)
ou
un
comportement
syntagmatique
(ex.
«
syntaxe
»
des
cas)
;
(b)
qui
peut
concerner
toute
la
classe
(ex.
mode
verbal)
ou
seulement
une
sous-classe
(la
comparatio,
dans
la
tradition
donatienne,
est
un
accident
du
nom
qui
ne
s'applique
qu'à
l'adjectif)
;
(3)
un
trait
inhérent,
mis
en
rapport
avec
la
réalité
extralinguistique
(ex.
le
genre
lié
au
sexe),
mais
dont
la
présence
impose
des
contraintes
syntaxiques
(un
substantif
masculin
s'associe
avec
hic,
et
non
haec
ou
hoc)
;
dans
une
même
classe,
un
même
accident
(ex.
le
genre)
peut
être
trait
inhérent
pour
une
sous-classe
(le
substantif)
et
variation
morphologique
pour
une
autre
(l'adjectif)
;
(4)
un
trait
contextuel
(la
préposition
a
pour
unique
accident
le
cas
porté
par
le
nom
qui
la
suit).
L'hétérogénéité
de
ces
éléments
explique
les
différences
existant
entre
les
deux
traditions
et
les
modifications
qui
s'y
ajoutent,
comme
l'illustre
l'examen
des
accidents
du
nom.
La
subdivision
en
substantif
/adjectif
a
pris
le
pas
sur
l'opposition
nom
propre/nom
commun.
Une
fois
cette
ou
ces
partitions
opérées
9,
on
suit
tantôt
Priscien,
comme
Aide
9.
L'alternative
vient
de
ce
que
Priscien
place
l'opposition
N.
Propre/N.
Commun
avant
l'étude
des
accidents
proprement
dits,
alors
que
Donat
la
met
sous
la
quatitas
;
les
grammairiens
qui
suivent
Priscien
ont
donc
deux
partitions
préliminaires,
ceux
qui
suivent
Donat
n'en
ont
qu'une.
54
1 / 15 100%

Les « parties du discours » (partes orationis) et la reconstruction d

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