ACADIE NOUVELLE | JEUDI 21 MARS 2013
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S&P / TSX VENTURE
1105,97 - 0,54
OR
1607,50 $ US - 3,80
Encore plus
de chômeurs
pour le
nombre de
au N.-B.
OTTAWA - Le nombre de postes vacants a
légèrement augmenté au Nouveau-
Brunswick de décembre 2011 à décembre
2012. Malheureusement, le nombre de chô-
meurs a lui aussi considérablement aug-
menté de sorte que l’on compte maintenant
encore plus de chômeurs par poste vacant
dans la province.
LA PRESSE CANADIENNE
C’est ce qui ressort de nouvelles données
dévoilées par Statistique Canada mercredi
matin. On y apprend qu’il y avait 3800 pos-
tes vacants dans la province en décembre, soit
200 de plus qu’à pareille date l’année précé-
dente.
Pendant la même période, le nombre de
chômeurs est passé de 33 500 à 39 700 au N.-
B., soit une augmentation de 18,5 % - de loin
la plus importante parmi les provinces cana-
diennes, et ce, pour un deuxième trimestre
consécutif. Rien n’indique toutefois que les
postes vacants pourraient être occupés par les
chômeurs, en raison, par exemple, d’un man-
que de formation.
Selon les calculs effectués par Statistique
Canada, le ratio chômage/postes vacants est
passé de 10,3 à 10,5 de décembre 2011 à dé-
cembre 2012 au N.-B. Il était de 8,5 en sep-
tembre et de 13,6 en juin.
Le ratio de 10,5 est le troisième plus élevé
au Canada, selon l’organisme fédéral, der-
rière Terre-Neuve-et-Labrador (16,0) et le
Nunavut (12,7). Le N.-B. est toutefois très
loin de la moyenne nationale (5,7 - en baisse
par rapport à 5,8 en décembre 2011).
À l’Île-du-Prince-Édouard, le ratio a dimi-
nué durant cette période de 12 mois, passant
de 15,6 chômeurs par poste vacant à 6,0.
Cette baisse s’explique par une importante
remontée du nombre de postes vacants, qui
est passé de 600 à 1600, alors que le nombre
de chômeurs n’a que peu augmenté.
À l’échelle provinciale, seul le Québec a af-
fiché une hausse notable du ratio chômeurs/
postes vacants, celui-ci passant de 6,1 en dé-
cembre 2011 à 7,7 en décembre 2012. Cette
hausse du ratio résulte d’une diminution du
nombre de postes vacants dans la province
supérieure à la baisse du nombre de chô-
meurs.. ■
DIEPPE - Le premier ministre du Nouveau-
Brunswick, David Alward, a dévoilé, mer-
credi matin à Dieppe, une première stratégie
en 20 ans visant à encourager et développer
une économie d’exportation auprès des en-
trepreneurs de la province.
Cette stratégie résumée dans un document
de 43 pages comprend 10 mesures précises
qui s’inscrivent dans le Plan d’action de déve-
loppement économique du N.-B. Aucun
budget n’est cependant encore rattaché publi-
quement à ces initiatives regroupées en trois
buts.
«La stratégie va se mettre en œuvre une
étape à la fois. Je n’ai pas de chiffres spécifi-
ques aujourd’hui. Ce que je peux dire, c’est
qu’il y a 10 mesures de suivi qui ont été déve-
loppées pour travailler avec les différents sec-
teurs économiques de la province et nos en-
trepreneurs», a avancé M. Alward, après
l’annonce qui s’est déroulée dans les installa-
tions d’UPS à l’Aéroport international du
Grand Moncton.
Le gouvernement provincial compte ainsi
encourager plus d’entreprises à percer le mar-
ché de l’exportation, à augmenter les expor-
tations de produits à valeur ajoutée et à diver-
sifier les marchés d’exportation des entrepri-
ses néo-brunswickoises.
Pour y arriver, 10 mesures ont été établies.
Elles vont du plan de communication marke-
ting à la refonte des programmes d’aide aux
entreprises.
Par ces «mesures de suivi» le gouverne-
ment provincial compte atteindre plus d’ob-
jectifs. Entre autres, 175 nouvelles entreprises
devront faire leur entrée dans le marché de
l’exportation d’ici cinq ans et la vente par ex-
portation de produits à valeur ajoutée devra
avoir augmenté de 700 millions $ en 2018.
Le véritable objectif est toutefois la créa-
tion d’emplois, comme l’explique le premier
ministre.
«Quand 1 million $ est exporté en pro-
duits par une compagnie néo-brunswickoise,
cela permet de maintenir six emplois ici et,
quand on peut augmenter les exportations
par 1 million $, cela veut dire que nous allons
créer six emplois au Nouveau-Brunswick», a
souligné M. Alward.
PEU DE DÉTAILS
Cette stratégie étalée sur cinq ans arrive au
bon moment, selon la directrice générale du
Conseil économique du Nouveau-Brunswick,
Anne Hébert. Elle arrive en fait à un moment
où l’économie a besoin d’être relancée,
d’après Mme Hébert.
«C’est certainement dans la bonne direc-
tion. L’exportation est cruciale pour notre dé-
veloppement économique. Il manque peut-
être des détails pour le moment. Ce que j’ai
aimé, c’est qu’on demandera la rétroaction
des entreprises qui participeront aux pro-
grammes», a-t-elle déclaré.
AIDER À GRANDIR
Il y a 15 ans, Mike Breau a bénéficié de
l’aide du gouvernement pour se lancer en af-
faires. Aujourd’hui, Ocean Pier a un chiffre
d’affaires dépassant le cap des 10 millions $,
une masse salariale s’élevant à 2 millions $ et
40 % de la production est vendue aux États-
Unis.
Le chef de l’entreprise basée à Scoudouc
espère que la nouvelle stratégie aidera les plus
petites entreprises à grandir et à atteindre de
nouveaux marchés grâce à des programmes
d’aide monétaire et par de la formation.
«La facilité à avoir accès à d’autre argent
pour être en mesure d’exporter pour apporter
nos produits en Europe et développer nos
marchés. Il y a beaucoup d’entreprises qui dé-
butent et qui n’ont pas les moyens ou la direc-
tion pour se rendre à leur marché qu’elles
pourront développer. Ce sont des coûts. Ce
n’est pas qu’une question d’argent, mais aussi
de trouver l’appui nécessaire», a indiqué M.
Breau à l’Acadie Nouvelle. ■
Alward veut
développer
une économie
d’exportation
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick a fait une annonce économique, mercredi
matin à Dieppe. -
Acadie Nouvelle: Patrick Lacelle
LE PLAN EN DIX MESURES
Les 10 mesures de suivi de la stratégie vers une économie d’exportation:
- passer à un modèle de soutien relevant de gestionnaires de compte;
- mettre en œuvre une série de formations en exportation;
- donner de l’information et des conseils relatifs à l’exportation;
- mettre les acheteurs en contact avec les vendeurs;
- mettre à profit les infrastructures de transport;
- établir une unité de préparation à l’exportation;
- mobiliser les grands exportateurs;
- promouvoir la collaboration entre les partenaires;
- refaçonner les programmes d’aide;
- et enfin, élaborer un plan de marketing et de communications pour l’exportation.