CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
ÉLOGE DE L’INDIVIDU
Nécessité et valeur de l’individualisme
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : 05.61.42.14.40
Site : www.alderan-philo.org conférence N°1600-069
L’INDIVIDUALITÉ DE L’HOMME, ÉLOGE DE L’INDIVIDU
Nécessité et valeur de l’individualisme
conférence d’Éric Lowen donnée le 26/01/2006
à la Maison de la philosophie à Toulouse
Tout être humain est un individu. Nous oublions que “l’homme” n’existe pas, il n’existe que
des hommes, des individus humains. Le plus souvent le terme "individu" est incompris,
l’individualisme confondu avec le personnalisme et l'égoïsme. Des générations de
théologiens et penseurs chrétiens, dont Emmanuel Mounier n’est pas le dernier, ont diabolisé
l’individu et l’individualisme. Il est nécessaire de revenir à une redéfinition précise des notions
d’individu, d’individuation, d’individualisme et de personnalisme, afin de rappeler la valeur et
la nécessité de l’individualisme, tant sur le plan individuel que collectif.
Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-069 : “Éloge de l’individu” - 02/09/1998 - page 2
ÉLOGE DE L’INDIVIDU
Nécessité et valeur de l’individualisme
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Le moteur du progrès a dû être dans quelque révolte de l'individu, dans quelque libre
penseur qui fut sans doute brûlé. Or la société est toujours puissante et toujours aveugle.
Elle produit toujours la guerre, l'esclavage, la superstition par son mécanisme propre.
Et c'est toujours dans l'individu que l'humanité se retrouve,
toujours dans la société que la barbarie se retrouve.
Alain (1868-1951)
Le Citoyen contre les pouvoirs, 1926
I L’INDIVIDU, LE MAL COMPRIS
1 - La confusion commune entre le personnalisme et l’individualisme
2 - Une interrogation sur nos comportements qui amena à réfléchir sur la nature humaine
3 - L’émergence en philosophie des notions d’individu et d’individualisme à la Renaissance
4 - En réaction au 19ème siècle, l’accusation d'égoïsme de l’individu et de l’individualisme
5 - Un rejet systématique de l’individualisme par les religions et les réactionnaires à la modernité
6 - Les confusions sur le concept d’individu et sur l’individualisme, pris comme quantum social
7 - Les confusions sur le concept de personne et sur le personnalisme, concepts religieux
II PERSONNALITÉ ET PERSONNALISME
1 - La personnalité en anthropologie et en psychologie, la Mounier de cette notion
2 - L’origine du concept de personne : du théâtre romain au droit, à la morale et à la psychologie
3 - La personne, la manière primaire d’être du moi et d’être au monde
4 - La formation progressive de la personnalité à partir de données innées
5 - Les aspects à la fois premiers mais paradoxalement extérieurs et superficiels de l’Être
6 - Une conscience passive de soi, qui est en fait la conscience du moi
7 - La nature égotique et égoïste de la personnalité
8 - La logique de la quantité et du similaire
9 - Personnalité, personnalisme et société
III INDIVIDU ET INDIVIDUALISME
1 - L’individu, l’individualité, une dimension qualitative supérieure de l’homme
2 - Un second stade dans le développement humain, non plus constructif mais accomplissant
3 - Définition de l’individu, l’être pris dans la conscience de son unicité
4 - La reconnaissance de l’autonomie de l’Homme
5 - L’individu est le double résultat d’une individualisation et d’une individuation
6 - Les éléments anthropologiques de l’individualisation
7 - La création de l’individu, le processus d’individuation
8 - Des aspects à la fois secondaires mais paradoxalement centraux de l’Être
9 - Individualité et conscience, une conscience active et une conscience supérieure de soi
10 - Les capacités de l’individu à transcender les limites personnalistes
11 - Une logique de qualification de l’Homme et de reconnaissance d’autrui
12 - Individu, individualisme et société
IV NÉCESSITÉ DE L’INDIVIDU ET VALEUR DE L’INDIVIDUALISME
1 - La nécessité de l’individualité pour l’accomplissement humain
2 - L’individuation, phase naturelle et supérieure du processus d’humanisation
3 - L’individu, siège de la grandeur humaine et du spécifiquement humain
4 - Le début de la dimension spirituelle humaine, l’individu est la source de la transcendance
5 - Le début de la véritable liberté existentielle et humaine
6 - L’individu comme accès à l’universel humain
7 - Les individus comme moteur de l’histoire et du progrès humain
8 - L’individualisme comme nouvel axe de revendications politiques : libertés, droits humains,
droits à l’individualité, etc.
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V CONCLUSION
1 - La réhabilitation de l’individualisme
2 - La prise en compte de l’individualité dans tous les domaines d’activités des hommes
3 - La défense de l’individualité, défense de l’homme
ORA ET LABORA
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Document 1 : Un des acteurs historiques de la prise de conscience de l’individualisme moderne, complétant
les apports de l’individualisme antique, de la Renaissance et des Lumières, désormais libéré de références
métaphysiques égotique fut le philosophe allemand Max Stirner. Ce pas décisif vers la modernité de
l’individualisme fut, ce qu’on ignore le plus souvent, une réaction à certaines interprétations philosophiques
platinantes de la révolution naturaliste qui était en cours au 19ème siècle. La révolution naturaliste, dans le
sillage des Buffon, des Linné, des Cuvier, préparant Darwin, était alors en train de découvrir que l’humanité
était une espèce naturelle. À cette époque, la notion d’espèce était encore interprétée comme un modèle
archétypal dont les individus étaient des déclinaisons sérialisme. D’où cette position radicale de Stirner :
l’Homme (avec un grand H) n’existe pas, il n’existe que des hommes, des individus humains.
L'espèce n'est rien, et l'individu qui franchit les bornes de son individualité n'en est
justement que plus lui-même, plus individuel. Il n'est lui, il n'est individu que pour autant
qu'il s'élève, qu'il franchisse, qu'il ne reste pas ce qu'il est ; sinon il est fini, mort. L'homme
n'est qu'un idéal, et l'espèce n'est qu'une pensée. Être un homme ne signifie pas
représenter l'idéal de l'Homme, mais être soi, l'individu. Max Stirner (1806-1856)
L'unique et sa propriété, 1844
Document 2 : Aujourd’hui, nous savons que penser l’Homme demande de penser l’Homme d’abord comme
individu avant de le penser comme Homme.
Dès lors que nous voulons déterminer la fin de l'homme, nous posons d'abord un concept
de l'homme. Or il n'existe que des individus... Chaque individu ne devrait-il pas être une
tentative pour parvenir à une espèce supérieure à l'homme, à l'aide de ses traits les plus
individuels. Ma morale consisterait à dépouiller l'homme toujours davantage de son
caractère général et à le spécialiser, à le rendre jusqu'à un certain point
incompréhensible aux autres. Friedrich Nietzsche (1844-1900)
Ainsi parlait Zarathustra, 1883
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