© Véronique WITKO-SARSAT
1. La proteinase 3 (en rouge) exprimée sur le neutrophile apoptotique est au coeur du processus inflammatoire
2. Macrophages (en gris) ingérant des cellules apoptotiques (en rouge) exprimant PR3.
3. Neutrophiles, macrophages et cellules dendritiques plasmacytoïdes dans une lésion granulomateuse chez un patients
La granulomatose avec polyangéite (granulomatose de Wegener) est une vascularite nécrosante caractérisée par une
atteinte pulmonaire et rénale. C’est une maladie rare qui peut être mortelle en l’absence de traitement.
Un chercheur de la faculté, Véronique WITKO-SARSAT (Institut Cochin), vient de publier
une étude qui met en avant, pour la première fois, une double composante auto-
inflammatoire et auto-immune dans cette maladie.
Le traitement repose aujourd’hui sur une association de corticothérapie et d’immunosuppresseurs. Plus récemment est
apparue une thérapie ciblant les lymphocytes B. Les neutrophiles sont les acteurs « clés » dans cette pathologie car ils
produisent la protéinase 3 qui est la cible des autoanticorps que l’on détecte dans le serum des patients. De plus leurs
fonctions sont également altérées chez les patients.
L’étude met en avant une nouvelle voie d’activation de la réaction inflammatoire par l’autoantigène lui-même, ouvrant la voie à
de nouvelles stratégies thérapeutiques plus ciblées.
L’équipe
Véronique WITKO-SARSAT, chercheur de la faculté, vient de publier ses résultats dans la prestigieuse revue Journal of
Clinical Investigation en novembre 2015.
Le travail a été réalisé avec son équipe Neutrophiles et vascularites de l’Institut Cochin, Université Paris Descartes, INSERM
U1016, CNRS 8104. en collaboration avec l’Hôpital Cochin :
Service de Médecine Interne
Centre de Référence des Vascularites
L’étude
Les patients atteints de cette maladie possèdent des auto-anticorps dirigés contre la protéinase 3 localisée dans les
neutrophiles. Ces cellules recrutées au site de l’inflammation lors d’un dommage tissulaire ou d’une infection ont un rôle
crucial dans la défense contre les microbes. Cependant, ils peuvent détruire les tissus lorsqu’ils persistent au site de
l’inflammation.