La théologie libérale naît au début du
e, même s’il y a eu auparavant
quelques antécédents et précurseurs.
, en effet, quatre facteurs
entraînent de nouvelles orientations de la pensée et de la pratique protestantes.
: l’étude historique des écrits bibliques, qui
d'un processus complexe et compliqué
remaniements et de transmission. Elle ne tombe pas du ciel ; elle est
d'individus, de groupes et de communautés
; elle exprime leurs sensibilités, leur
manières de voir les choses,
voire leurs superstitions
. Elle traduit souvent leurs
discussions et leurs désaccords. Elle n’est pas, à proprement parler, un écrit divin,
humain rendu à une authentique
e avec Dieu. Du coup, on va en faire une
distinguer le message qu’elle
contient du langage qui l'ex
caractérise et nourrit le libéralisme du dix
neuvième siècle, alors que ses adversaires
et défendent souvent l'inspiration littérale des livres canoniques
Deuxième facteur, apparaît une autre conception de la doctrine, due en
, dont je rappelle qu’il était protestant. Dans des livres
, Kant souligne que notre
connaissance des objets dépend certes de ce qu’ils sont, mais aussi et encore plus
de ce que nous sommes, de nos organes de perception
: la science, c’est le monde,
non pas tel qu’il est en lui
mais tel que nous le percevons à travers les lunettes
de nos sens et de notre esprit.
Ce qui va conduire à estimer que la doctrine
ne parle pas de l'être de Dieu, mais de la manière dont il nous touche,
nous atteint et s'inscrit dans notre exist
dogmes ne sont pas des vérités absolues, ils sont relatifs, ils sont des expressions de la
foi dans un contexte donné, et quand le contexte change, il faut les modifier.
On estimait que dans un pays il devait y avoir une seule religion qui
était donc obligatoire. Il en était ainsi aussi bien dans les États protestants que dans
les États catholiques. Avec la Révolution fr
ançaise, les choses changent.
que la foi relève de la conviction personnelle et nulle
ment de choix collectifs.
deviennent des partisans et des artisans d'une laïcité
liberté religieuse que la Réforme
du protestantisme acceptent mal
Enfin, quatrième et dernier facteur de transformation
personnes, sur leur cheminement individuel, sur leur sensibilité p
plus que tout le monde passe par le même moule. Ce qui compte, c’est
les cadres institutionnels au second plan.
pas au service de la doctrine et de l'église, et n'ont pas à s’
y soumettre. Au contraire,
les doctrines et les églises sont au service des fidèles
et s'efforcer de leur apporter ce dont ils ont besoin.
orientations se sont heurtées à de très